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Quinson

Quinson est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Quinson
Quinson
Chapelle romane abritant le syndicat d’initiative.
Blason de Quinson
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Durance-Luberon-Verdon Agglomération
Maire
Mandat
Jacques Espitalier
2020-2026
Code postal 04500
Code commune 04158
DĂ©mographie
Gentilé Quinsonnais
Population
municipale
406 hab. (2020 en diminution de 8,35 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 14 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 42′ 11″ nord, 6° 02′ 26″ est
Altitude Min. 353 m
Max. 584 m
Superficie 28,11 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Valensole
Législatives Première circonscription
Localisation
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Quinson
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Quinson
Liens
Site web quinson.fr

    Le nom de ses habitants est Quinsonnais[1].

    GĂ©ographie

    Localisation

    Les communes limitrophes de Quinson sont Esparron-de-Verdon, Saint-Laurent-du-Verdon, Régusse, Montmeyan, La Verdière et Saint-Julien (ces quatre dernières communes, au sud et à l’ouest de Quinson, sont situées dans le département du Var).

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Quinson et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    GĂ©ologie et relief

    Le Mourre de Chanier.

    Situé sur le cours du Verdon, entre les retenues d'eau de Sainte-Croix et d'Esparron-sur-Verdon, le site de Quinson est caractérisé par une plaine alluviale de taille modeste, à 380 m d’altitude[2], enserrée entre de hautes parois rocheuses. Le village est dominé par le plateau de Valensole en direction du nord et, à l'opposé, par le cataclinal qui marque la limite septentrionale du haut Var.

    La commune de Quinson fait partie du parc naturel régional du Verdon.

    Elle compte mille deux cents hectares de bois et forĂŞts[1].

    Hameaux

    La commune de Quinson compte deux hameaux, autour du village : Super Quinson et la Chéline.

    Sismicité

    Commune située dans une zone de sismicité modérée[3].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Début des basses gorges du Verdon, près de Quinson.

    Quinson est traversé par le Verdon, ainsi que par le ravin de Vauclare, son affluent. Au niveau de Quinson, le Verdon suit un passage en plaine, entre les gorges hautes et les gorges basses. Il y forme le lac de Quinson[4].

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[5].

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des deux cents communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Riez auquel appartient Quinson est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune de Quinson est également exposée à trois autres risques naturels[7] :

    • feu de forĂŞt,
    • inondation,
    • mouvement de terrain : le tiers nord-est de la commune est entièrement concernĂ© par un alĂ©a moyen Ă  fort[8].

    La commune de Quinson est de plus exposée à deux risques d’origine technologique[9] :

    • celui de transport de matières dangereuses par route. La dĂ©partementale RD 11 peut ĂŞtre empruntĂ©e par les transports routiers de marchandises dangereuses[10] ;
    • celui de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de Quinson, la commune serait menacĂ©e par l’onde de submersion. Le danger provenant d’une rupture du barrage de Sainte-Croix est bien plus grand ; car, mĂŞme Ă©loignĂ©, l’onde de submersion nĂ©e d’une rupture du barrage de Castillon se propagerait au-delĂ  des barrages de Sainte-Croix et de Quinson, et causerait une inondation dans la commune[11] - [12].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune, ni a été approuvé[9] et le Dicrim n’existe pas non plus[13].

    La commune a Ă©tĂ© l’objet de plusieurs arrĂŞtĂ©s de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulĂ©es de boue, en 1994, 2003 et 2011[7]. Le dernier tremblement de terre fortement ressenti dans la commune est celui du 11 juin 1909, dont l’épicentre Ă©tait situĂ© Ă  Lambesc. Ce sĂ©isme, qui est en fait un essaim, a atteint une intensitĂ© macro-sismique Ă©quivalente de V sur l’échelle MSK, Ă  Quinson (dormeurs rĂ©veillĂ©s, chutes d’objets)[14] - [15]. L’incendie du 17 juillet 2003 dĂ©truit 820 ha de forĂŞt, en touchant Ă©galement les communes d’Esparron-de-Verdon et Saint-Laurent-du-Verdon. Le 7 aoĂ»t 2005, un incendie dĂ©truit 2 013 ha de forĂŞt, il touche Ă©galement les communes de Saint-Martin-de-BrĂ´mes et d'Esparron-de-Verdon[16].

    Urbanisme

    La commune dispose d'un plan local d'urbanisme (PLU)[17], d'un Plan de Valorisation de l'Architecture et du Patrimoine (PVAP)[18] et étudie la mise au point d'un Règlement local de publicité[19].

    Typologie

    Quinson est une commune rurale[Note 1] - [20]. Elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[21] - [22]. La commune est hors attraction des villes[23] - [24].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,8 %), terres arables (17 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %)[25].

    L'IGN met à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].

    Toponymie

    Le nom du village, fait l’objet de différentes interprétations :

    • Xavier de Fourvières, occitaniste, mais non-toponymiste, rapproche Quinson de l’occitan quinsoun (pinson), puisque le pinson figure sur les armes de la commune[27] ;
    • Les toponymistes se basent sur la forme ancienne du nom du village, avant qu’il ne se dĂ©forme, (Poncius de Quincione, en 1042), ils expliquent le nom actuel qui serait celui d’un nom propre romain, Quinctius (selon Charles Rostaing) ou Quintio (selon Ernest Nègre et le couple FĂ©niĂ©)[28] - [29] - [30].

    On prononce et écrit Quinçon en provençal classique et Quinsoun selon la norme mistralienne.

    HĂ©raldique

    Blason de Quinson Blason
    D'azur à un pont d'une arche alaisé d'argent maçonné de sable sommé d'un pinson d'or le pied dextre levé[31] - [32].
    DĂ©tails
    Armes parlantes. Jeu de mots sur sonorité : pinson/Quinson.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Histoire

    Préhistoire

    Reconstitution dolmen néolithique final
    Visite de la grotte de la Baume Bonne

    Les origines d'un peuplement humain à proximité de Quinson se trouvent dans les basses gorges du Verdon, où plusieurs grottes (appellées« baumes ») ont révélé des abris-sous-roche occupés périodiquement pendant plus de 400 000 ans. Parmi ces sites préhistoriques, la plus importante est la grotte de la Baume Bonne, signalée à l'attention des préhistoriens en décembre 1946 et fouillée de 1957 à 1968 par Henry de Lumley, puis, en 1988–1998 sous la direction de Jean Gagnepain et de Claire Gaillard[33].

    La fréquentation du site à des époques différentes s’explique par la présence de l’eau, de bois (pour l’outillage et le chauffage), d’abris naturels (grottes) et la présence de quatre biotopes différents, donc autant de types de faune et de flore assurant l’alimentation :

    • les falaises (tahr, bouquetin),
    • la rivière (poisson et castor) et son tombolo formant un guĂ© empruntĂ© par les troupeaux pour traverser le Verdon ;
    • les forĂŞts (cerf, chevreuil, sanglier) ;
    • la plaine de Quinson-Montmeyan, uniquement herbue (chevaux)[34].

    La grotte (actuellement au ras du lac de retenue) domine le Verdon de 30 m environ, et permet de surveiller le passage des animaux[35]. Lle Verdon charrie suffisamment de pierres de taille et de nature les rendant aptes à la taille : silex et chaille[36]. Plusieurs autres grottes sont occupées à différentes époques sur les falaises du Verdon. Au Bronze final, toutes sont occupées.

    La grotte de la Baume bonne est exceptionnelle, car fréquentée à peu près à toutes les époques préhistoriques et historiques. Les périodes d’occupation connues sont[37] :

    • une première Ă  la fin du palĂ©olithique infĂ©rieur (il y a 400 000 ans environ) ;
    • une seconde pĂ©riode avec des outils fabriquĂ©s selon la mĂ©thode Levallois (occupation il y a 300 Ă  150 000 ans[38]). Un des silex provient de gisements situĂ©s Ă  40 (Largue) et 50 km (Sisteron). Ces deux occupations se trouvent dans le fond de la grotte ;
    • l’homme de NĂ©andertal (moustĂ©rien) occupe Ă©galement le site. Les restes d’un ours des cavernes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s (Ă©poque : moins de 130 000 ans) ;
    • Ă  diffĂ©rentes Ă©poques du palĂ©olithique supĂ©rieur (ArĂ©nien[39] et Épigravettien), l’homme de Cro-Magnon lui succède (outils en os et bois d’animaux). Des pointes de flèche taillĂ©es dans le silex de Sisteron datent Ă©galement de cette Ă©poque ;
    • enfin, la grotte est occupĂ©e au NĂ©olithique supĂ©rieur (Cardial) : on y a retrouvĂ© des cĂ©ramiques, des outils en pierre polie. Petit Ă  petit, la part de la chasse dans l’alimentation diminue et est progressivement remplacĂ©e par la chèvre et le mouton, du fromage est fabriquĂ© (faisselles) (Ă  partir de 5800 av. J.-C. et pendant 1800 ans environ). Tous ces restes sont dĂ©couverts Ă  l’entrĂ©e de la grotte.

    À l’époque historique, des tessons de céramique d’époque grecque (600 av. J.-C.), romaine (à partir du Ier siècle av. J.-C.), du Haut Moyen Âge, de la Renaissance (guerres de religion) attestent de la fréquentation du site. Sous la Révolution française, un prêtre catholique y tient un culte illégal[40] et les bergers s’y abritent encore épisodiquement aux XIXe et XXe siècles.

    Les grottes de Sainte-Maxime sont également occupées par l’homme de Néandertal[41]. À cette époque, l’alimentation est surtout constituée de cheval et de bouquetin[42]. Enfin, l’abri du Pont de Quinson est occupé à l’époque mésolithique (antérieur au début du Néolithique)[43]. À la fin du Néolithique, on trouve encore des traces d’art schématique linéaire (abri Donner[44]).

    L’âge du bronze est également représenté à Quinson, plus faiblement, par des épingles retrouvées à l’aven de Vauclare[45], et la sépulture des Points rouges date du Bronze final[46].

    L’âge du fer (qui débute vers 650 av. J.-C. dans la région[47]) se manifeste par l’aménagement de l’éperon barré de Saint-Michel, site défensif situé en hauteur[48], préféré aux grottes et à un habitat sur les berges de la rivière. La raison en est la multiplication de troubles liée à une plus grande hiérarchisation des sociétés vers la fin de l'âge du bronze. C’est à cet endroit que se situe le village médiéval de Quinson[49], qui succède à l’oppidum celto-ligure[48]. Il est situé en bordure du plateau, au nord-ouest du village actuel. Ses ruines - pour l'essentiel médiévales - sont encore visibles. Ce dernier est daté de près de 3000 ans et le site fut vraisemblablement occupé en permanence jusqu'à la conquête romaine de la Narbonnaise, date à laquelle au moins une riche exploitation — ou villa — romaine fut implantée dans la plaine[50]. Si aucun indice archéologique ne permet de savoir comment a pu s'achever l'occupation de l'oppidum, c'est peut-être parce que ce dernier, contrairement à d'autres forteresses, ne connut pas de fin violente.

    Moyen Âge et Temps modernes : l’Ancien Régime

    Porte ouvrant les remparts

    Lle rempart naturel constitué par la hauteur de ce premier habitat servit à nouveau - probablement d'abord de lieu de refuge - vers la fin de la période romaine. Durant le haut Moyen Âge, il constitua également le lieu d'implantation du premier village médiéval. Celui-ci apparaît pour la première fois dans les chartes en 1042[51].

    Les seigneurs du village furent successivement les évêques de Riez, puis les abbés de Lérins (rachat des droits en 1113), puis les comtes de Provence (1248)[31]. L’abbaye de Lérins était toutefois toujours détentrice de la paroisse et du prieuré Sainte-Marie de la vallée des Meuniers (rive gauche), dont elle percevait les revenus[51]. La communauté relève à partir du XIIIe siècle de la viguerie de Moustiers[51].

    L’implantation du village actuel dans la « plaine » constitue un nouvel épisode dans l'histoire de Quinson, daté de la fin du Moyen Âge. En 1419, la reine Yolande d'Aragon, régente de Provence, permet aux villageois de s'établir près des cultures dans la plaine et d'ériger des murailles[52]. Cette enceinte permet de défendre la ville et de prélever un péage sur le pont du Verdon, essentiel pour les communications entre Basse et Haute-Provence[53]. Au XVIe siècle, le bourg devient ville royale.

    Le village dépend de la prévôté de Barjols de 1277 à 1775, date à laquelle il rachète les droits seigneuriaux[31]. Une foire s’y tenait au XVIIIe siècle[54]. Durant la Révolution, le village, fort d'environ 1100 habitants, prend sans hésitation le parti de la République.

    Révolution française

    Dès le 29 décembre 1790, la commune juste constituée de la Roquette lui est rattaché, car elle comptait trop peu d'électeurs actifs[55]. La société patriotique est créée en 1791[56]. Une société rivale est créée en 1792, puis les deux fusionnent[57]. Il y avait 137 adhérents à la Société révolutionnaire en 1793, ce qui faisait que plus de la moitié de la population masculine la fréquentait[58].

    Durant les années 1790, Quinson est chef-lieu de canton, avant d’être rattachée à celui de Riez[59].

    Époque contemporaine

    Monument aux morts.

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 10 habitants sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[60].

    Comme de nombreuses communes du département, Quinson se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[61]. La même instruction est donnée aux filles : la loi Falloux (1851) impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[62]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[63].

    De 1865 Ă  1875, le canal du Verdon ou d'Aix est creusĂ©, et une retenue haute de 15 m construite, par plus de 500 bagnards, pour dĂ©river les eaux du Verdon et alimenter en eau potable Aix[64].

    À la fin du XIXe siècle, Quinson connait la fin de sa prospérité : la construction des voies ferrées plus au sud contribue à l'isoler des grands axes de communication.

    La désaffection de la voie qui avait assuré sa richesse et les conséquences de la seconde révolution industrielle entraînent l’exode rural de la population jusque durant les années 1970 : en 1950, le village, en effet, ne compte plus que 250 habitants.

    La construction des barrages sur le Verdon par Électricité de France et la création de leurs lacs de retenue permet depuis un nouvel essor de ce site préservé, lié au tourisme vert[64].

    Politique et administration

    Intercommunalité

    Quinson fait partie :

    Municipalité

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 Amédée Lauthier[65]
    avant 1962 après 1988 Lucien Veyan[66] SFIO-PS Propriétaire-exploitant, suppléant du député Claude Delorme
    mars 2001 mars 2008 Jacques Espitalier DVG[67] - [68]
    mars 2008 2014 Jean-Michel Reymond[69]
    avril 2014 En cours Jacques Espitalier[70] DVG Agriculteur

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Quinson en 2009[71]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 5,10 %0,00 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 22,13 %0,00 %14,49 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 55,99 %0,00 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 14,36 %0,00 %10,80 %3,84 %

    Budget et fiscalité 2019

    Mairie de Quinson

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[72] :

    • total des produits de fonctionnement : 912 000 â‚¬, soit 2 093 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 720 000 â‚¬, soit 1 652 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 492 000 â‚¬, soit 1 128 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 256 000 â‚¬, soit 586 â‚¬ par habitant ;
    • endettement : 101 000 â‚¬, soit 232 â‚¬ par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 5,61 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties : 22,57 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 57,11 % ;
    • taxe additionnelle Ă  la taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2017 : mĂ©diane en 2017 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 17 910 â‚¬[73].

    Environnement et recyclage

    La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.

    Population et société

    Évolution démographique


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[75].

    En 2020, la commune comptait 406 habitants[Note 2], en diminution de 8,35 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7691 0119299279491 024987962913
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8508131 005798763721683587546
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    519486445345376345301274261
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    218225251232274350420440441
    2018 2020 - - - - - - -
    407406-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[59] puis Insee Ă  partir de 2006[76].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L’histoire démographique de Quinson, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1901, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1836[77]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population de la commune a doublé.

    Évolution démographique avant 1765
    1249 1263 1315 1323 1340 1471
    70 feux91 feux80 feux124 feux122 feux35 feux

    Économie

    Le tourisme et l’agriculture sont des ressources de la commune.

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 176 personnes, dont 28 chômeurs[78] (21 fin 2011[79]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (63 %)[80] et travaillent majoritairement dans la commune, ce qui est assez rare (60 %)[80].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 22 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et un emploi salarié[81].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquĂŞte Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 17 en 2010. Il Ă©tait de 22 en 2000[82], de 27 en 1988[83]. Actuellement, ces exploitants sont spĂ©cialisĂ©s dans les grandes cultures (trois d’entre eux), la viticulture (six exploitations), l’élevage ovin (quatre Ă©leveurs)[82]. De 1988 Ă  2000, la surface agricole utile (SAU) a augmentĂ©, de 601 Ă  696 ha[83] ; cette croissance s’est amplifiĂ©e lors de la dernière dĂ©cennie, pour arriver Ă  1 013 ha[82].

    Cave coopérative de Quinson[84]
    Oliveraie

    La vigne, composante de la triade méditerranéenne, est cultivée anciennement à Quinson. Au XIXe siècle, le vin produit est destiné à l’autoconsommation, sa qualité permet de le vendre sur les marchés régionaux proches. Actuellement, le vin est toujours d’assez bonne qualité et inclus dans le périmètre du Pierrevert (AOC)[85]. La commune compte 87 ha plantés de vignes, soit la cinquième capacité de production du département[86].

    La culture de l’olivier est pratiquĂ©e dans la commune depuis des siècles, tout en Ă©tant limitĂ©e Ă  certains versants. Le terroir de la commune se situe Ă  la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement ĂŞtre exploitĂ© au-delĂ  des 650 mètres : Ă  Quinson, il s’agit des versants bien exposĂ©s des vallons entaillant le plateau de Valensole. L’oliveraie de Quinson occupait plusieurs dizaines d’hectares au dĂ©but du XIXe siècle. Actuellement, elle a rĂ©gressĂ© mais reste relativement importante (entre 1000 et 3500 pieds exploitĂ©s)[87].

    Artisanat et industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 12 établissements, employant trois salariés[81].

    Entrée de la centrale EDF

    Le lac de retenue EDF sert de bassin de compensation au barrage de Sainte-Croix. Cette retenue a été substituée à un petit barrage d'irrigation de 15 mètres de haut qui avait été édifié en 1886 pour fournir de l'eau à la plaine agricole d’Aix-en-Provence. Le barrage de Quinson est équipé d'une centrale souterraine produisant de l'électricité grâce à une turbine de 40 MW[88].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 40 établissements (avec onze emplois salariés), auxquels s’ajoutent les huit établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant trois personnes[81].

    Base nautique sur le Verdon

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est assez importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[89]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[98] : au nombre de 180, elles représentent 38 % des logements. Parmi les résidences secondaires, 13 possèdent plus d’un logement[94] - [92].

    Le village est aujourd'hui renommé pour ses sites d'escalade. La base nautique de Quinson est le point d'embarquement pour l'exploration ldes basses gorges du Verdon en direction d'Esparron : la location de kayaks, canoës ou bateaux à moteur électrique est devenue une activité importante. En amont de Quinson, l'accès à la rivière est barré au départ des gorges de Baudinard par le barrage d'Électricité de France.

    Le tourisme culturel est attiré par le musée de la préhistoire et le village préhistorique reconstitué; des visites guidées permettent de découvrir la Baume Bonne.

    Le climat favorable et la tranquillité du village ont permis l'établissement d'un camp naturiste.

    Lieux et monuments

    Le MusĂ©e de la prĂ©histoire des gorges du Verdon : Son architecture moderne, aux courbes en bĂ©ton gris qui tranchent sur le fond d'un important mur de soutènement en pierre naturelle est due Ă  l'Anglais Norman Foster[99]. La rĂ©alisation du projet a dĂ©butĂ© en 1992 avec la crĂ©ation des JournĂ©es de la PrĂ©histoire[100]. Le musĂ©e ouvre en 2001, avec une excellente frĂ©quentation (90 000 visiteurs par an entre 2001 et 2004)[101]. Le musĂ©e fonctionne en rĂ©seau avec les musĂ©es des gorges du Verdon, la maison de Pauline de GrĂ©oux-les-Bains, l’écomusĂ©e de la Vie d’antan Ă  Esparron-de-Verdon, la maison des gorges du Verdon Ă  La Palud-sur-Verdon et les musĂ©es Sirènes et fossiles et du Moyen Verdon de Castellane[102].

    • MusĂ©e de la prĂ©histoire.
    • Le musĂ©e de la prĂ©histoire.
      Le musée de la préhistoire.
    • Hall d'entrĂ©e.
      Hall d'entrée.
    • Hall d'exposition.
      Hall d'exposition.

    L’enceinte médiévale est construite après 1419[103]. Elle est percée de deux portes, et défendue par sept tours, dont deux sont construites au-dessus d’une porte[104]. Quelques maisons, identifiables à leur linteau en accolade, datent du XVe siècle. Une maison au linteau en dos-d’âne orné d’un marteau, et une autre rue des Deux Portails, avec des fenêtres à meneaux, sont de la même époque, mais ont été démolies dans les années 1970 et 1980[105].

    L’hôtel des prévôts de Barjols, construit sous Louis XIV, possède un intérieur orné de gypseries (cheminée, escaliers[106]). Un beffroi du XVIIIe siècle est construit dans les murailles.

    L’église paroissiale, placée sous le vocable de Notre-Dame-du-Plan et le patronage de Sainte-Maxime. Sa première construction remonte à la fondation de la ville basse, au XVe siècle, mais cet édifice s’est écroulé sous la Révolution. Elle a été reconstruite en 1807. Le bâtiment actuel est élevé en 1858-1860, mais il est possible que le bas des murs gouttereaux et les chapelles du côté nord datent du Moyen Âge (XVe siècle). Sa nef de quatre travées voûtées d’arêtes débouche dans un chœur sous fausse coupole. Côté sud, les chapelles ont été remplacées par un collatéral[107].

    • Monuments de Quinson.
    • Église paroissiale.
      Église paroissiale.
    • Clocher de l'Ă©glise.
      Clocher de l'Ă©glise.
    • Chaire dans la nef.
      Chaire dans la nef.
    • Autel de la chapelle latĂ©rale.
      Autel de la chapelle latérale.
    • Campanile du clocher.
      Campanile du clocher.

    La chapelle Sainte-Maxime[108] dans le désert[51] est située à l’écart du village ; elle est reconstruite en 1854[109]. Au XVIIIe siècle, elle était dotée d’un ermitage[51].

    La chapelle Notre-Dame-de-Quinson était le siège d’un ancien prieuré[51]. La chapelle Saint-Esprit, au bourg, est actuellement occupée par le syndicat d’initiative[51].

    L'abri Donner.

    Le sentier du garde-canal de l'ancien canal du Verdon a été aménagé en itinéraire de promenade en aval de Quinson depuis 1990. Il emprunte les murets bordant le canal et des secteurs creusés dans la roche[110].

    Sur les bas-plateaux du Verdon, s'ouvre la baume des Pierres.

    Équipements et services

    Lignes intercommunales

    Le village est relié par une ligne intercommunale du réseau Trans'Agglo, plus une ligne fonctionnant en période estivale[111] :

    Ligne Tracé
    134Esparron-de-Verdon ↔ Quinson ↔ Saint-Laurent-du-Verdon ↔ Montagnac-Montpezat ↔ Riez (transport à la demande)
    136Manosque ↔ Gréoux-les-Bains ↔ Saint-Martin-de-Brômes ↔ Esparron-de-Verdon ↔ Quinson (ligne estivale)
    Lignes scolaires

    Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier le collège de Riez. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, d'autres ont été rajoutées.

    Ligne Tracé
    144 SQuinson ↔ Saint-Laurent-du-Verdon ↔ Riez
    182 RPIEsparron-de-Verdon ↔ Quinson
    183 RPISaint-Laurent-du-Verdon ↔ Quinson

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[112] :

    • La commune est dotĂ©e d’une Ă©cole primaire[113].
    • Collèges Ă  Riez, Barjols, Manosque,
    • LycĂ©es Ă  Manosque.

    Sports

    La présence du Verdon et la proximité du lac d'Esparron-de-Verdon permettent la pratiques d'activités nautiques : kayaks, canoës, pédalos et bateaux électriques. Les randonnées, tant équestres que pédestres, ou en VTT, se pratiquent également le long des Gorges du Verdon. Pour les amateurs d'escalades[114], 170 voies sont disponibles à l'année.

    Une association de Tennis de table, ainsi qu'un club de boulistes sont actifs dans la commune.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[115] :

    • MĂ©decins Ă  RĂ©gusse, La Verdière,
    • Pharmacies Ă  Varages, GrĂ©oux-les-Bains,
    • HĂ´pitaux Ă  Salernes, Manosque, Oraison, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.

    Vie locale

    Un réseau associatif important intervient sur les diverses activités culturelles et sportives de la commune[116].

    Cultes

    Environnement

    Personnalités liées à la commune

    • Fouilles archĂ©ologiques rĂ©alisĂ©es sous la direction de Jean Courtin et Charles Lagrand, et Henry de Lumley initiateur du projet de crĂ©ation du musĂ©e de la prĂ©histoire.
    • Norman Foster, architecte dont le cabinet Foster & Partners a remportĂ© le concours d’architecture pour la construction du musĂ©e, en association avec le musĂ©ographe dignois Bruno Chiambretto.
    • Catherine Tasca, ministre de la culture et de la communication, qui a inaugurĂ© officiellement le 1er juin 2001 le musĂ©e de la prĂ©histoire.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Présentation du village et de son patrimoine

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    10. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
    11. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 88
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    63. Labadie, op. cit., p. 11.
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