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Méolans-Revel

Méolans-Revel (prononcer [meɔlɑ̃ ʁəvɛl] ; Méoulans et Revel en valéian) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune est quelquefois appelée Revel-Méolans.

Méolans-Revel
Méolans-Revel
La tour de Méolans.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Barcelonnette
Intercommunalité Communauté de communes Vallée de l'Ubaye - Serre-Ponçon
Maire
Mandat
Daniel Million Rousseau
2020-2026
Code postal 04340
Code commune 04161
Démographie
Population
municipale
324 hab. (2020 en diminution de 3,57 % par rapport à 2014)
Densité 2,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 24′ 08″ nord, 6° 30′ 44″ est
Altitude Min. 912 m
Max. 2 928 m
Superficie 127,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barcelonnette
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Barcelonnette
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Méolans-Revel
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Méolans-Revel
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Méolans-Revel

    Le nom de ses habitants est Méovellans[1], en valéian lous Méoulansencs et lous Revelencs.

    Géographie

    Carte de Méolans-Revel

    La commune est située dans la vallée de l'Ubaye à 10 kilomètres du Lauzet-Ubaye et 12 kilomètres de Barcelonnette. Le lac de Serre-Ponçon est distant d'une quinzaine de kilomètres.

    Issue de la fusion des communes de Méolans et de Revel, la commune compte plusieurs hameaux :

    • l’Abbaye ou Laverq, au sud, accessible depuis Méolans par le GR 6-56,
    • Méolans, implanté sur la rive sud de l'Ubaye,
    • Revel,
    • Rioclar, au nord-est de Méolans,
    • le Martinet est le hameau à la confluence du Laverq et de l'Ubaye,
    • Saint-Barthélemy, au sud-ouest de Méolans, dans le vallon du Laverq.

    Le village de Méolans est implanté à l’abri d’un verrou barrant la vallée de l’Ubaye, site abrité du vent[2].

    Géologie

    Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, les vallées de la commune sont envahies par les glaciers de l’Ubaye et des glaciers des vallons affluents, comme le vallon du torrent de Rioclar, ou celui du vallon du Riou Bournin. Un glacier s’écoulait également dans la vallée du Lavercq. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts[3].

    Relief

    La commune est surplombée par un massif assez remarquable de 2 408 mètres d'altitude, la « Tête de Louis XVI ». Vu à contre-jour, le sommet de la montagne ressemble au profil du roi Louis XVI.

    Autres sommets :

    Un oratoire se trouve au col de Famouras.

    • Sommets de la commune de Méolans-Revel
    • Vue de la Tête de l'Estrop de la commune de Méolans-Revel, avec le reliquat du glacier de la Blanche.
      Vue de la Tête de l'Estrop de la commune de Méolans-Revel, avec le reliquat du glacier de la Blanche.
    • Sommet des Trois-Évêchés.
      Sommet des Trois-Évêchés.
    • Tête de Louis XVI (à gauche) et le Peissièou (à droite), respectivement 2 408 et 2 406 m d'altitude.
      Tête de Louis XVI (à gauche) et le Peissièou (à droite), respectivement 2 408 et 2 406 m d'altitude.
    • Séolane des Besses (2 402 m).
      Séolane des Besses (2 402 m).

    Hydrographie

    L'Abéous à La Fresquière, proche du confluent avec l'Ubaye.

    Le principal cours d'eau de la commune est l'Ubaye, qui reçoit deux affluents dans sa traversée de la commune :

    • l'Abéous en rive droite ;
    • la Blanche de Laverq en rive gauche.

    Flore et faune

    Centaurée à un capitule (Centaurea uniflora), vivant à environ 2 000 m d'altitude.

    La commune compte 8 000 ha de bois et forêts, soit 63 % de sa superficie[1].

    Transports

    Pont de Baud, vallon de Laverq.

    Une partie du réseau routier communal utilise des infrastructures rudimentaires.

    Risques naturels et technologiques

    Glissement de terrain dans le vallon du Laverq.

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. L'ancien canton du Lauzet-Ubaye auquel appartenait Méolans-Revel est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[4], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[5].risques naturels[5] :

    • feu de forêt,
    • inondation (dans les vallées du riou de la Blanche et de l’Ubaye),
    • mouvement de terrain.

    La commune de Méolans-Revel est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[6]. La départementale RD 900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[7]. Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[6] et le Dicrim n’existe pas non plus[8].

    La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1991 et 2009[5]. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre[9] :

    • le séisme du 19 mars 1935, d’une intensité ressentie à Méolans-Revel de V et dont l’épicentre était situé à Digne[10],
    • le séisme du 17 février 1949, avec une intensité ressentie de V et Barcelonnette pour épicentre[11],
    • le séisme du 22 mars 1949, avec une intensité ressentie de V et Le Lauzet-Ubaye pour épicentre[12],
    • le séisme du 7 août 1974, avec une intensité ressentie de V et Le Lauzet-Ubaye pour épicentre[13],
    • le séisme du 31 octobre 1997, d’une intensité ressentie à Méolans-Revel de V et dont l’épicentre était situé à Prads-Haute-Bléone[14].

    Toponymie

    Le nom du village de Méolans, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes en 1126 (territorium de Meolano), est interprété de différentes manières :

    • selon Charles Rostaing et les Fénié, il s’agit d’un des nombreux Mediolanum gaulois, une terre située au milieu[15] - [16] ;
    • selon Ernest Nègre, l’origine est gauloise, mais le nom de Méolans signifie sanctuaire central[17].

    Revel apparaît sous la forme Revelum au Moyen Âge[18].

    Le Martinet à la confluence du Laverq et de l'Ubaye évoque certainement la présence d'une petite industrie ancienne, avec un martinet de forge hydraulique actionné par un moulin (il y en avait un déjà plus en amont de l'Ubaye en allant vers les Thuiles et sur cette rive gauche.

    Urbanisme

    Typologie

    Méolans-Revel est une commune rurale[Note 1] - [19]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22] - [23].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (35,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), prairies (1,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Équipements sportifs et de loisirs 0,4 % 54
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 1,5 % 198
    Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1,4 % 178
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 6,2 % 416
    Forêts de conifères 35,3 % 4513
    Forêts mélangées 0,4 % 51
    Pelouse et pâturages naturels 16,6 % 2116
    Landes et broussailles 1,3 % 170
    Forêt et végétation arbustive en mutation 4,7 % 601
    Roches nues 23,1 % 2952
    Végétation clairsemée 12,0 % 1534
    Source : Corine Land Cover[26]

    Histoire

    Origines

    Le territoire de la commune est occupé à l’époque gallo-romaine.

    Au XIIe siècle, les moines de l’abbaye chalaisienne de Boscodon fondent une succursale dans le vallon du Laverq.

    Les deux communautés dépendent des comtes de Provence jusqu’en 1388, puis passent aux comtes de Savoie jusqu’au traité d'Utrecht (1713), et enfin au roi de France[27] - [18].

    Le village de Méolans est incendié en 1628, 1690 (guerres), 1780 et 1854. Revel compte 147 feux au dénombrement de 1315, et 911 habitants en 1765[18].

    XVIIIe et XIXe siècles

    Les deux communautés étaient très peuplées (total de 2025 habitants en 1765). Elle comptait cinq paroisses et dix-sept chapelles desservies par des prêtres[28].

    Durant la Révolution, la commune de Méolans compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[29].

    Ancienne école de Rioclar.

    Comme de nombreuses communes du département, Méolans et Revel se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elles comptent ensemble six écoles dispensant une instruction primaire aux garçons. Celles de Revel se trouvent à Saint-Jacques et au Rioclar. Méolans en compte quatre[30], plus une école de filles (la loi Falloux (1851) imposant l’ouverture de cette école dans les communes de plus de 800 habitants)[31]. En 1908, la municipalité envisage de construire une école neuve à Saint-Barthélemy, mais, dans un premier temps, le projet est rejeté par l’Inspection d'Académie car la nouvelle école serait à moins de cent mètres du cimetière. Il est ensuite accepté devant l’impossibilité de construire l’école ailleurs[32].

    XXe et XXIe siècles

    Monument aux morts du hameau de Rioclar.

    La commune de Revel est durement touchée par la Première Guerre mondiale, qui accélère encore le déclin démographique : outre les morts tués par les Allemands, un jeune homme de Revel est fusillé pour l'exemple ; son nom figure cependant sur le monument aux morts de Barcelonnette[33]. La commune de Revel est la première de la vallée de l'Ubaye à élever son monument aux morts, le . Une souscription publique permet son financement. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[34].

    Dans les années 1930, la commune de Méolans seule comptait sept scieries[35]. Et jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Revel, pour l’autoconsommation, jusqu’au hameau de Champcontier (1 050 m)[36].

    La commune actuelle est issue de la fusion-association, le , de l'ancienne commune de Méolans (code Insee 04119) rattachée à la commune de Revel (code Insee 04161), sous le nom de Méolans-Revel (qui reprend le code Insee de la seconde)[37]. Cette fusion-association a été transformée, le , en fusion simple, sans qu'il y ait de changement de dénomination.

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 182 personnes, dont 9 chômeurs[38] (16 fin 2011[39]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (71 %)[40] et travaillent majoritairement dans la commune (72 %)[40]. Le secteur tertiaire est le principal employeur de la commune.

    Le potentiel forestier de la commune est exploité, entre autres, par une scierie mobile[41].

    Agriculture

    Sylvo-pastoralisme bovin dans le vallon du Laverq.

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 34 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[42].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 16 en 2010. Il était de 19 en 2000[43], de 32 en 1988[44]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement des éleveurs ovins (10 exploitants). Quatre exploitations sont spécialisées dans les grandes cultures[43]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a chuté de près de 40 %, de 2 424 à 1 580 ha[44]. La SAU a continué de diminuer fortement lors de la dernière décennie, à 1 017 ha[43].

    Artisanat et industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait neuf établissements, employant huit salariés[42] Une carrière exploitée par Alpes du Sud matériaux transforme le calcaire en granulats[45].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 22 établissements (avec 55 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les dix établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant douze personnes[42].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[46], le secteur marchand étant majoritaire dans la capacité d'hébergement[47]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[55] : au nombre de 276, elles représentent 60 % des logements. Parmi les résidences secondaires, 47 possèdent plus d’un logement[50] - [56].

    Politique et administration

    Mairie de Méolans-Revel, au hameau de La Fresquière.

    Municipalité

    Liste des maires successifs de Méolans, puis de Méolans-Revel
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 Rémi Allemand[57]
    1977 2014 Émile Tron[58] - [59] - [60]
    avril 2014 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Daniel Million Rousseau[61] DVG Artisan
    Les données manquantes sont à compléter.

    Émile Tron, avant d'être maire de Méolans-Revel, a été maire de Méolans de 1965 à 1977[62].

    Intercommunalité

    Méolans-Revel fait partie:

    Enseignement

    La commune est dotée d’une école primaire[63].

    Population et société

    Évolution démographique de Méolans

    En 1968, avant la fusion des deux communes, Méolans comptait 126 habitants[64]. L'habitat a toujours été dispersé : en 1872, le village de Méolans comptait 172 habitants sur les 888 de la commune. Le village de Revel n'a jamais été qu'un hameau, avec seulement une dizaine d'habitants en 1886 (sur 710 habitants)[65].

    Évolution démographique de Méolans jusqu'en 1968
    1315 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    175 feux1 1141 0931 1181 1961 3211 3641 1651 1431 1401 155
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    1 085980950888841788756742583552665
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 - -
    538454424400306240218153126--
    Population sans doubles comptes de 1962 à 1968
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[27],Insee, EHESS[64].)

    Comme Revel, Méolans connaît une saignée aux XIVe et XVe siècles et un long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une longue période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé, qui dure jusqu'en 1866. Si l'exode rural commence plus tard qu'à Revel, le mouvement de recul démographique est de plus grande ampleur et plus rapide à Méolans. Dès 1896, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[66]. Le mouvement de baisse continue jusque dans les années 1960 où intervient la fusion avec Revel.

    Évolution démographique de Revel puis de Méolans-Revel

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[68].

    En 2020, la commune comptait 324 habitants[Note 3], en diminution de 3,57 % par rapport à 2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Revel comptait 147 feux en 1315[18].

    Évolution démographique de Revel jusqu'en 1968 puis de Méolans-Revel [modifier]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    1 1141 039906897896973926933918
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    855833771831752740701710644
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    272255512237204202402366298
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006
    238205173230224227284318320
    2010 2015 2020 - - - - - -
    336337324------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[69].)
    Évolution démographique de Revel jusqu'en 1968 puis de Méolans-Revel

    La baisse de population des deux communes s'interrompt après la fusion, dans les années 1980, puis la commune connaît une croissance démographique depuis.

    Lieux et monuments

    La maison Chauvet porte un cadran solaire daté de 1773 et qui porte la légende « Donnez moi les soleil, je vous donnerai l’heure » (sic)[70] ; il a pour point commun avec un autre cadran, situé à Rioclar et datant de 1854, restauré en 1995, d’avoir la couronne qui contient les chiffres s’évaser en un entonnoir sous le chiffre douze, ce qui peut symboliser l’écoulement du temps (comme un sablier)[71].

    Tours à Rioclar, un cadran de 1846 est en très mauvais état, et le cadran de Gavoty a une légende en slavon : « Que l’heure vous soit favorable, que dieu vous bénisse »[72].

    Statuette de l'église Saint-Jacques-le-Majeur.

    L’église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur à Revel est ornée sur sa façade d’une petite statue de saint Jacques, de style gothique et datant de la fin du XVe siècle, qui tombe en morceaux[73]. Elle possède encore des éléments de son architecture en style gothique. La chapelle nord est voûtée d’ogives. Elle date du tournant des XVIe et XVIIe siècles[74].

    Le clocher du XVIe siècle est isolé sur un rocher dominant le village de Méolans. Il est construit avec l’église Saint-Julien, disparue depuis. Visible de loin et célèbre dans toute la région, c’est un site classé depuis 1944[75].

    La chapelle Notre-Dame de la Salette, située dans le hameau de Chaudon, date du XVIIIe siècle. Sa nef à deux travées est voûtée d’arêtes. La porte ouvre au sud, avec deux les deux fenêtres éclairant la nef. Le clocher est un mur percé au-dessus de la façade occidentale[76].

    Clocher de l'église Saint-Antoine à Lavercq.
    Chapelle Saint-Julien de Méolans.

    L’église Saint-Antoine à Lavercq faisait partie d'un ancien prieuré dépendant de Volonne fondé en 1135. Un fragment de mur date de la première construction ; l’église a été reconstruite au XVIIe siècle[77], la voûte est refaite et d’autres éléments ont été rénovés au XIXe siècle. Les deux travées de sa nef sont en berceau aplati. Une coupole surmonte le chœur. Le clocher est une tour construite sur le côté de la façade occidentale. Les quatre faces de la flèche de pierre sont percées de baies[78]. Il devint ensuite un prieuré de l’abbaye de Chalais, puis de celle de Boscodon[79].

    L’église Notre-Dame-de-la-Visitation ou Notre-Dame-de-Lumières, à Rioclar, est une ancienne paroisse indépendante située sur la commune de Revel, et date de 1763. Sa nef composée de deux travées, le clocher est une tour[80] comme Saint-Julien de Méolans, qui possède une statue du Christ en bois et qui date du XVIe siècle[81].

    Les paroisses avaient de nombreuses succursales, qui donnent de nombreuses chapelles : à La Romeyère, aux Trons, à Girardeisse, Saint-Pierre-Martyr à la Chanenche-Haute, à Méolans, à Saint-Jacques (hameau où se trouve la mairie), aux Fustiers, la chapelle de la Visitation à Gaudeissart, la chapelle Saint-Pancrace à Gouitroux, l’ancienne église paroissiale de Saint-Barthélemy, Saint-Jean à Peynier, Saint-Joseph aux Clarionds, Sainte-Apollonie aux Taroux, Sainte-Marie-Madeleine à la Blache[28]. La chapelle Saint-Jacques, éponyme du hameau Saint-Jacques, date du XIIe siècle. elle possède plusieurs tableaux anciens mais est en très mauvais état[82]. Le pèlerinage à Sainte-Appollonie était réputé guérir un grand nombre de maladies[83].

    Le vallon du Laverq est un site inscrit, ainsi que les abords du Rocher de Méolans.

    • Chapelles de Méolans-Revel
    • Chapelle du cimetière de Saint-Jacques.
      Chapelle du cimetière de Saint-Jacques.
    • Chapelle Sainte-Anne des Girardeisses.
      Chapelle Sainte-Anne des Girardeisses.
    • Chapelle des Trons.
      Chapelle des Trons.
    • Chapelle Saint-Antoine et Saint-Roch de Rioclar-Bas.
      Chapelle Saint-Antoine et Saint-Roch de Rioclar-Bas.

    Personnalités liées à la commune

    Christianne Peytral Chevrière

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton du Lauzet-Ubaye », Le Trésor des régions, consultée le 10 juin 2013.
    2. Élie Reynier, « Un canton qui décline : Le Lauzet (Basses-Alpes) », Revue de géographie alpine, 1937, Tome 25 no 1. p. 226.
    3. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
    4. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
    5. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 3 août 2012.
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