Prads-Haute-Bléone
Prads-Haute-BlĂ©one (prononcer [pÊats ot bleÉn] ; Prats Auta BlĂšuna en occitan vivaro-alpin selon la norme classique, Prads Auto-BlĂšuno selon la norme mistralienne) est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement des Alpes-de-Haute-Provence en rĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur.
Prads-Haute-Bléone | |||||
Prads-Haute-Bléone, le village | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur | ||||
DĂ©partement | Alpes-de-Haute-Provence | ||||
Arrondissement | Digne-les-Bains | ||||
Intercommunalité | Provence-Alpes Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Françoise Basset 2020-2026 |
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Code postal | 04420 | ||||
Code commune | 04155 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
177 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 1,1 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 13âČ 15âł nord, 6° 26âČ 38âł est | ||||
Altitude | Min. 831 m Max. 2 961 m |
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Superficie | 165,64 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Digne-les-Bains (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Seyne | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Alpes-de-Haute-Provence
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | prads-haute-bleone.fr | ||||
Le nom de ses habitants est Pradins[1].
Elle résulte des fusions successives des communes de Prads et Blégiers en 1978 et de Mariaud en 1973.
GĂ©ographie
Les communes limitrophes de Prads-Haute-Bléone sont Méolans-Revel, Allos, Villars-Colmars, Thorame-Basse, Draix, La Javie, Beaujeu et Verdaches.
La commune de Prads-Haute-BlĂ©one s'Ă©tend sur 16 500 hectares, elle est composĂ©e de 9 hameaux dont l'altitude varie de 800 Ă 1 450 mĂštres. Le chef-lieu Prads se situe Ă 1 048 mĂštres[2], et le plus haut sommet est la TĂȘte de l'Estrop Ă 2 961 mĂštres (dans le massif des Trois-ĂvĂȘchĂ©s) ; c'est dire l'importance de son relief.
C'est la commune type des hautes vallées des Alpes du Sud, elle bénéficie d'un climat trÚs ensoleillé, froid sec, et neige à partir de 1 800 mÚtres environ.
GĂ©ologie
Lors des deux derniĂšres grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de WĂŒrm, dâimportants glaciers occupent les vallĂ©es de la commune. Un premier glacier, rĂ©duit, occupe le sommet de la vallĂ©e du GalĂšbre (ancienne commune de Mariaud). Un grand glacier sâĂ©coule dans la vallĂ©e de la BlĂ©one ; il reçoit des glaciers affluents des vallĂ©es du Ravin du Bussing, du Riou et du Ravin du Jet des Eaux, du Riou de lâAune. Le glacier de Riss descendait jusquâĂ BlĂ©giers ; celui de WĂŒrm est moins Ă©pais et sâarrĂȘte au-dessous dâHeyre[3].
Les vallons de lâentrĂ©e sud de la commune (Champourcin, Chanolles, BlĂ©giers) sont situĂ©s dans des montagnes calcaires datant du Jurassique. Plus en amont et rive gauche de la BlĂ©one, les crĂȘtes du Carton et de la Chau sont des formations calcaires plus rĂ©centes du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur. En face de ces formations, rive droite, le chaĂźnon qui sĂ©pare la vallĂ©e de la BlĂ©one de celle de la Galabre est formĂ© de calcaires Bathoniens[4]. Ces bancs de calcaires marneux, peu Ă©pais (moins dâun mĂštre), alternent avec des marnes schisteuses[5].
Relief
- TĂȘte de l'Estrop (2 961 m)
- TĂȘte noire ;
- le Caduc ;
- col de Talon
Environnement
La commune compte 7 500 ha de bois et forĂȘts, soit 45 % de sa superficie[1].
Hameaux
- commune de Prads :
- Prads ;
- Tercier ;
- les Eaux Chaudes (ancien camp en ruines) ;
- la FaviĂšre ;
- ancienne commune de Blégiers :
- Blégiers ;
- Champourcin ;
- Chanolles ;
- Chavailles ;
- la Colle (inhabité depuis 1982) ;
- les Combes ;
- Heyre ;
- ancienne commune de Mariaud :
- lâAdrech (inhabitĂ© depuis 1928) ;
- lâImmĂ©rĂ©e (inhabitĂ© depuis 1914) ;
- Pié Fourcha (inhabité depuis 1934) ;
- Saume Longue ;
- ViÚre (inhabité depuis 1934, en cours de restauration)
- Hameau de Champourcin
- Cabine téléphonique logée dans une vieille maison à Chanolles
- Hameau de Chavailles
- Village des Prads
- Lavoir Ă Saume-Longue (Mariaud)
Transports
- Ancienne passerelle sur la Bléone, entre Prads et Tercier.
- Route dâaccĂšs non-goudronnĂ©e Ă Saume-Longue.
- Les deux ponts de Saume-Longue, lâun au-dessus de lâautre, sur le ravin du Bussing.
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Javie auquel appartient Prads-Haute-Bléone est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune de Prads-Haute-Bléone est également exposée à trois autres risques naturels[7] :
- avalanche (seul le ministÚre comptabilise ce risque, mais pas la préfecture),
- feu de forĂȘt,
- mouvement de terrain : quelques versants de la commune sont concernĂ©s par un alĂ©a moyen Ă fort[8] (notamment en amont et Ă lâEst de Prads)[5].
La commune de Prads-Haute-BlĂ©one nâest exposĂ©e Ă aucun des risques dâorigine technologique recensĂ©s par la prĂ©fecture[9]. Le plan de prĂ©vention des risques naturels prĂ©visibles (PPR) de la commune a Ă©tĂ© approuvĂ© en 1993 pour le risque de mouvement de terrain[9] ; le Dicrim nâexiste pas[10] .
La commune a Ă©tĂ© lâobjet dâun arrĂȘtĂ© de catastrophe naturelle pour une avalanche, en 2009[7]. En juillet 2005, la commune avait Ă©galement connu dâimportantes coulĂ©es de boue aprĂšs des pluies diluviennes[11]. Dans la liste qui suit, figurent les tremblements de terre fortement ressentis dans la commune. Ils dĂ©passent une intensitĂ© macro-sismique ressentie de V sur lâĂ©chelle MSK (dormeurs rĂ©veillĂ©s, chutes dâobjets). Les intensitĂ©s indiquĂ©es sont celles ressenties dans la commune, lâintensitĂ© peut ĂȘtre plus forte Ă lâĂ©picentre[12] :
- le séisme du 8 février 1974, avec une intensité ressentie de V et Thorame pour épicentre[13],
- le sĂ©isme du 31 octobre 1997, avec une intensitĂ© ressentie de VI et dont lâĂ©picentre Ă©tait situĂ© dans la commune de Prads-Haute-BlĂ©one[14].
Enfin, les 5 et 6 novembre 1968, Prads a connu un des premiers glissements de terrain dâampleur et complexe Ă©tudiĂ©s en dĂ©tail par des gĂ©omorphologues. Il sâest produit dans le ravin de la Frache[4] (terme occitan qui dĂ©signe justement une zone dâĂ©boulis[15]), dans lâadret situĂ© sous le sommet de Belle Valette[16]. DĂ©jĂ Ă lâautomne 1967, marquĂ© par des pluies abondantes, les fissures dans le terrain sâĂ©largissaient. Pendant lâhiver 1967-1968, les successions de gel-dĂ©gel lubrifient les plans de glissement. Le printemps pluvieux ne fait quâaggraver lâinstabilitĂ© du terrain. Les pluies automnales de 1968, plus dâun an aprĂšs le dĂ©but de la sĂ©quence, dĂ©clenchent la coulĂ©e[15], qui entraĂźne une masse dĂ©tritique marno-calcaire noirĂątre[16] et des colluvions marno-schisteuses[17]. Si la distance parcourue par la coulĂ©e est rĂ©duite (700 m)[18], elle charrie de gros blocs et Ă lâarrivĂ©e, les matĂ©riaux et les plus gros blocs sont trĂšs proches du hameau[17], lâensemble de la coulĂ©e restant dans un Ă©tat instable[19].
Toponymie
Le nom du village, tel quâil apparaĂźt la premiĂšre fois au IXe siĂšcle (Colonia in Prato) est dĂ©rivĂ© du latin pratum (prĂ©)[20] - [21]. La mise au pluriel est rĂ©cente[20]. Le nom de BlĂ©one signifie « la riviĂšre au loup ».
Mariaud apparaĂźt dans les textes au dĂ©but du XIIIe siĂšcle, mais sous la forme de Mariano : selon Ernest NĂšgre, ce nom de lieu dĂ©rive du nom propre romain Marianus, qui a Ă©voluĂ© vers de Mariaudo (1319), par attraction vers le provençal local maridado, signifiant mariĂ©e[22]. Dâautres hypothĂšses existent.
Blégiers est cité pour la premiÚre fois dans les chartes dans la deuxiÚme décennie du XIIe siÚcle, sous la forme de Bligerio, dérivée du nom propre germanique Blidegar, éventuellement latinisé en Blidegarius[23] - [24].
Chanolles, citĂ© en 1122 (Canola), vient de lâoronyme (toponyme de montagne) prĂ©celtique *Kan-[25].
Le nom du sommet de Chappe (1 667 m), limitrophe de Beaujeu, garde le souvenir de lâexistence dâun relais de tĂ©lĂ©graphe optique, dit tĂ©lĂ©graphe Chappe[26].
Le lieu-dit la FaviÚre évoque un champ semé de fÚves[27] ; celui des Combes désigne un ravin, en aval du village de Prads[28].
Urbanisme
Typologie
Prads-Haute-Bléone est une commune rurale[Note 1] - [29]. Elle fait en effet partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[30] - [31].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[32] - [33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (97,9 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (98,3 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (36,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (35,8 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (25,5 %), prairies (1,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,3 %)[34].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[35].
Ăconomie
Aperçu général
En 2009, la population active sâĂ©levait Ă 65 personnes, dont neuf chĂŽmeurs[36] (sept fin 2011[37]). Ces travailleurs sont majoritairement salariĂ©s (37 sur 56)[38] et travaillent majoritairement hors de la commune (34 actifs sur 56)[38].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pĂȘche) comptait 20 Ă©tablissements actifs au sens de lâInsee (exploitants non-professionnels inclus) et un emploi salariĂ©[39].
Le nombre dâexploitations professionnelles, selon lâenquĂȘte Agreste du ministĂšre de lâAgriculture, est de neuf en 2010. Il Ă©tait de 11 en 2000[40], de 18 en 1988[41]. Actuellement, ces exploitants se rĂ©partissent entre Ă©leveurs ovins et maraĂźchers[40]. De 1988 Ă 2000, la surface agricole utile (SAU) a fortement augmentĂ©, de 943 Ă 1 426 ha[41]. La SAU a chutĂ© lors de la derniĂšre dĂ©cennie, Ă 589 ha[40].
Artisanat et industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 10 établissements, employant cinq salariés[39].
Lâusine hydroĂ©lectrique de Chanolles utilisait les eaux de la BlĂ©one. La turbine ainsi mise en mouvement avait une puissance de 210 kilowatts[42].
Autrefois, des scieries à énergie hydraulique étaient installées à Champourcin, Blégiers et Prads. Elles ont toutes fermé leurs portes au XXe siÚcle. En 2013, une nouvelle scierie artisanale est créée au village de Blégiers[43].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait cinq Ă©tablissements (avec un emploi salariĂ©), auxquels sâajoutent les cinq Ă©tablissements du secteur administratif (regroupĂ© avec le secteur sanitaire et social et lâenseignement), salariant trois personnes[39].
D'aprĂšs lâObservatoire dĂ©partemental du tourisme, la fonction touristique est trĂšs importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[44], malgrĂ© une faible capacitĂ© dâhĂ©bergement Ă finalitĂ© touristique :
- un camping classé avec une capacité de 30 emplacements
- un gĂźte d'Ă©tape avec 14 couchages
- plusieurs meublés labellisés[45] et des meublés non-labellisés assez nombreux[46] ;
- la seule capacitĂ© dâhĂ©bergement collectif se trouve dans le refuges[47].
Les rĂ©sidences secondaires apportent un complĂ©ment Ă la capacitĂ© dâaccueil[48] : au nombre de 176, elles reprĂ©sentent 62 % des logements[49] - [50].
Le bistrot Aux Trois ĂvĂȘchĂ©s, qui porte le label Bistrot de pays[51], adhĂšre Ă une charte dont le but est de « contribuer Ă la conservation et Ă lâanimation du tissu Ă©conomique et social en milieu rural par le maintien dâun lieu de vie du village »[52]. On y fait de la cuisine française et il est ouvert du mardi au dimanche, fermeture le lundi
Centre dâexcursions et de randonnĂ©es.
Histoire
Dans lâAntiquitĂ©, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallĂ©e de la BlĂ©one, et Ă©taient donc le peuple gaulois qui vivait dans les vallĂ©es de lâactuelle commune de Prads-Haute-BlĂ©one. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en mĂȘme temps que les autres peuples prĂ©sents sur le TrophĂ©e des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachĂ©s Ă la province des Alpes-Maritimes lors de sa crĂ©ation[53].
Les communautés de Blégiers, Champourcin, Chanolles, Chavailles, Mariaud et Prads relevaient toutes de la baillie de Digne[54].
Prads
La localitĂ© de Prads apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans les chartes au Haut Moyen Ăge, Prato, dĂ©pendant de lâabbaye Saint-Victor de Marseille[54]. Elle se situait Ă la jonction des Ă©vĂȘchĂ©s de Digne, Senez, et Embrun[55].
Lâabbaye de moines cisterciens Notre-Dame de Faillefeu (ou des PrĂ©s : lâabbĂ© Ă©tait appelĂ© « lâabbĂ© des PrĂ©s »[56]) est fondĂ©e en 1144[55] par les moines de Boscodon[54]. Elle fonde lâabbaye de Valbonne[54] le 3 fĂ©vrier 1199 (date de la charte de fondation)[56]. En 1298, elle relĂšve de lâabbaye de Cluny, puis passe sous lâautoritĂ© du collĂšge Saint-Martial dâAvignon. Elle finit par ĂȘtre pillĂ©e, saccagĂ©e et abandonnĂ©e lors des guerres de religion[54].
Les dßmes étaient perçues par le chapitre de Digne[54].
En 1843, le prĂȘtre de la paroisse, Paul Charpenel, rĂ©dige des Annales de la paroisse de Prads, non-publiĂ©es Ă ce jour[54]. Une des mesures Ă©dilitaires de cette Ă©poque est la construction dâune fontaine publique au village, sous la DeuxiĂšme RĂ©publique, en 1850.
Le coup d'Ătat du 2 dĂ©cembre 1851 commis par Louis-NapolĂ©on Bonaparte contre la DeuxiĂšme RĂ©publique provoque un soulĂšvement armĂ© dans les Basses-Alpes, en dĂ©fense de la Constitution. AprĂšs lâĂ©chec de lâinsurrection, une sĂ©vĂšre rĂ©pression sâabat sur ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique, dont un habitant de Prads[57].
Comme de nombreuses communes du dĂ©partement, Prads se dote dâĂ©coles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possĂšde trois, installĂ©es au chef-lieu, Ă la FaviĂšre et Ă Tercier. Ces Ă©coles dispensent une instruction primaire aux garçons[58]. Alors que la loi Falloux (1851), nâimpose lâouverture dâune Ă©cole de filles quâaux communes de plus de 800 habitants, Prads entretient une Ă©cole de filles dans les annĂ©es 1860[59], mais qui ferme avant la fin du Second Empire[60]. Ce nâest quâavec les lois Ferry que les filles de Prads sont rĂ©guliĂšrement scolarisĂ©es.
Blégiers
Au Moyen Ăge, le village de BlĂ©giers, signalĂ© au XIIe siĂšcle (Bligerium), est installĂ© Ă la Roche-de-BlĂ©giers, sur un site perchĂ©[54]. La communautĂ© est dotĂ©e dâun consulat au XIIIe siĂšcle[61]. Sa population passe de 81 feux en 1315 Ă 14 en 1471. Ă cette Ă©poque, câest encore le chapitre de Digne qui possĂšde le domaine et lâĂ©glise de la Roche-de-BlĂ©giers, avant de les cĂ©der en 1476 Ă lâĂ©vĂȘque de Digne. Ă partir de cette date, câest lâĂ©vĂȘque qui nomme le chapelain chargĂ© des Ăąmes de cette paroisse, et qui perçoit les revenus attachĂ©s Ă cette Ă©glise[54].
Chanolles est signalĂ©e dĂšs 814 : le polyptyque de Wadalde indique que lâabbaye Saint-Victor de Marseille y possĂšde une colonge[54]. Les deux communautĂ©s de Chanolles et Champourcin qui comptaient 8 feux chacune au dĂ©nombrement de 1315, sont fortement dĂ©peuplĂ©es par la crise du XIVe siĂšcle (Peste noire et guerre de Cent Ans), et sont annexĂ©es par celle de BlĂ©giers au XVe siĂšcle[62]. Les Ă©glises de Champourcin et de Chanolles relevaient du chapitre de Digne[54].
La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession Ă la tĂȘte du comtĂ© de Provence, les villes de lâUnion d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le seigneur de Chanolles, Louis le Roux, soutient le duc dâAnjou dĂšs avril 1382, ce soutien Ă©tant conditionnĂ© Ă la participation du duc Ă lâexpĂ©dition de secours Ă la reine[63]. Le seigneur de BlĂ©giers, Louis Aymes, apparaĂźt dans les listes de soutien aux Angevins en 1385, aprĂšs la mort de Louis Ier[64].
En 1765, Blégiers a 257 habitants. La seigneurie du lieu a appartenu successivement aux familles Grimaldi (XIVe siÚcle), Puget et Eissautier[62].
Comme Prads, BlĂ©giers se dote dâĂ©coles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possĂšde quatre, installĂ©es au chef-lieu et dans les villages de Heyres, Chanolles et Chavailles. Ces Ă©coles dispensent une instruction primaire aux garçons[58]. Aucune instruction nâest donnĂ©e aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose lâouverture dâune Ă©cole de filles aux communes de plus de 800 habitants[59], ni la premiĂšre loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil Ă 500 habitants, ne concernent BlĂ©giers[60]. La commune profite des subventions de la deuxiĂšme loi Duruy (1877) pour construire des Ă©coles neuves partout. Seule lâĂ©cole de BlĂ©giers nâest que rĂ©novĂ©e[65]. Ce nâest quâavec les lois Ferry que les filles dâAllons sont rĂ©guliĂšrement scolarisĂ©es.
Alors que la commune Ă©tait isolĂ©e, la polyculture permettait de subvenir Ă lâessentiel des besoins. Le vin Ă©tait produit localement, et avait une rĂ©putation exĂ©crable. Sa culture, la plus en altitude dans la vallĂ©e de la BlĂ©one, est abandonnĂ©e avant la PremiĂšre Guerre mondiale[66]. Le recul de la polyculture autarcique se poursuit aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, et on arrĂȘte de rĂ©colter le blĂ© en 1958[67].
Mariaud
La communautĂ© de Mariaud apparaĂźt dans les textes en 1218 (Mariaudum). DotĂ©e dâun consul dĂšs 1237, elle compte 50 feux en 1315, mais seulement 10 en 1471[68]. LâĂ©glise de Mariaud relevait de lâabbaye Saint-Ruf de Valence, mais câest le prieur de Beaujeu qui percevait la dĂźme[54].
Dans le conflit opposant Charles de Duras Ă Louis Ier d'Anjou dans la succession de Jeanne Ire, le seigneur de Mariaud, Gui de Saint-Marcial, soutient lui aussi le duc dâAnjou dĂšs le printemps 1382[69].
Elle a 195 habitants en 1765[68].
Comme Prads et BlĂ©giers, Mariaud se dote dâune Ă©cole bien avant les lois Jules Ferry, Ă ViĂšre[58]. Aucune instruction nâest donnĂ©e aux filles : comme Ă BlĂ©giers et Ă Prads, ni la loi Falloux (1851)[59], ni la premiĂšre loi Duruy (1867), ne sâappliquent Ă Mariaud[60] et ce nâest, lĂ aussi, quâavec les lois Ferry que les filles de Mariaud sont rĂ©guliĂšrement scolarisĂ©es.
En 1939, actant le déplacement du village en hauteur, le chef-lieu est transféré de ViÚre à Sommelonge[70].
Révolution française
Durant la Révolution, les communes de Blégiers et de Prads comptent chacune une société patriotique, toutes deux créées aprÚs la fin de 1792[71].
PĂ©riode contemporaine
- Monument aux morts de Mariaud
- Monument aux morts de Prads
- Pancarte commĂ©morant lâattaque du PC de lâOrganisation de rĂ©sistance de l'armĂ©e (ORA, partie des FFI)
- StÚle commémorant le passage de la Légion étrangÚre
- Trajet du crash de l'Airbus A320 en 2015.
Le 30 juillet 1944, le hameau des Eaux-Chaudes est incendiĂ© par la Wehrmacht. De 1954 Ă 1959, la LĂ©gion Ă©trangĂšre implante un camp de repos au lieu-dit Les Eaux-Chaudes, qui accueille 30 lĂ©gionnaires. Il est aujourdâhui en ruines[72].
La commune de Prads fusionne avec celle de Mariaud en 1973. Celle de BlĂ©giers les rejoint en 1977, et lâensemble est rebaptisĂ© Prads-Haute-BlĂ©one[73].
Catastrophe aérienne
Le 24 mars 2015, un Airbus A320 opĂ©rant le vol Germanwings 9525 reliant Barcelone Ă DĂŒsseldorf avec 150 personnes Ă bord s'Ă©crase en montagne sur le territoire de la commune. Le copilote a prĂ©cipitĂ© l'avion volontairement sur le sol, entraĂźnant l'ensemble des passagers et de l'Ă©quipage dans la mort. Cette catastrophe provoque une onde de choc dans toute l'Europe, notamment en Espagne et en Allemagne, dont la majoritĂ© des passagers sont des ressortissants. Les dĂ©bris de l'avion sont Ă©parpillĂ©s sur plusieurs hectares et la recherche des corps mobilise des centaines de sapeurs-pompiers et gendarmes du peloton de haute montagne. Le 25 mars, François Hollande, Angela Merkel et Mariano Rajoy sont prĂ©sents sur place pour rendre hommage aux victimes[74].
HĂ©raldique
Blason | D'or à une fasce d'azur accompagnée de six trÚfles de sinople rangés trois en chef et trois en pointe[75]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Liste des maires
Les locaux de lâĂ©cole de BlĂ©giers accueillent la bibliothĂšque municipale[80].
Intercommunalité
Prads-Haute-Bléone fait partie :
- de 2003 à 2017, de la Communauté de communes de Haute Bléone ;
- depuis le , de la communauté d'agglomération Provence-Alpes.
DĂ©mographie
Prads, puis Prads Haute-Bléone
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[81]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[82].
En 2020, la commune comptait 177 habitants[Note 3], en diminution de 5,35 % par rapport Ă 2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Au XIXe siĂšcle, aprĂšs une pĂ©riode de croissance, Prads connait une pĂ©riode dâ« Ă©tale » oĂč la population reste relativement stable Ă un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode dure de 1811 Ă 1851. Lâexode rural provoque ensuite un mouvement de recul dĂ©mographique de longue durĂ©e. Ce nâest quâen 1921 que la commune enregistre la perte de plus de la moitiĂ© de sa population par rapport au maximum historique de 1836[84]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt dĂ©finitivement que dans les annĂ©es 1960. Depuis, la population a repris une certaine croissance.
Blégiers
Pour le dénombrement de 1315, les populations de Blégiers, Chanolles et Champourçin ont été additionnées.
Lâhistoire dĂ©mographique de BlĂ©giers est marquĂ©e par la saignĂ©e des XIVe et XVe siĂšcles due Ă la peste noire et Ă la guerre de Cent Ans, crise qui dĂ©truit complĂštement les communautĂ©s de Chanolles et Champourçin et toucha fortement Ă©galement celle de BlĂ©giers.
Au XIXe siĂšcle, aprĂšs une pĂ©riode de croissance, BlĂ©giers connait une pĂ©riode dâ« Ă©tale » oĂč la population reste relativement stable Ă un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode dure de 1821 Ă 1851. Lâexode rural provoque ensuite un mouvement de recul dĂ©mographique de longue durĂ©e, plus rapide quâĂ Prads. En 1906, la commune a perdu plus de la moitiĂ© de sa population par rapport au maximum historique de 1836[84]. Le mouvement de baisse se poursuit jusquâaux annĂ©es 1970 et la fusion avec Prads.
Mariaud
Tout comme Blégiers, Mariaud est marquée par la saignée des XIVe et XVe siÚcles due à la peste noire et à la guerre de Cent Ans, et perd 80 % de sa population entre 1315 et 1471 (alors que la crise était finie depuis plusieurs décennies en 1471).
Au XIXe siĂšcle, aprĂšs une pĂ©riode de croissance, Mariaud connait une pĂ©riode dâ« Ă©tale » plus longue que ses voisines, de 1806 Ă 1866. Mais si lâexode rural y commence plus tard, il est tout aussi fort Ă Mariaud quâĂ BlĂ©giers et Prads : en 1911, la commune a perdu plus de la moitiĂ© de sa population par rapport au maximum historique de 1831[84]. Le mouvement de baisse se poursuit jusquâaux annĂ©es 1960 et amĂšne la fusion avec Prads.
Lieux et monuments
Lieux naturels
La route RD 107 offre de jolis panoramas.
Ăglises et chapelles
LâĂ©glise paroissiale Sainte-Anne Ă Prads, qui datait du XIVe siĂšcle, a Ă©tĂ© entiĂšrement reconstruite en 1876-1878, et rĂ©parĂ©e en 1888. La nef, longue de trois travĂ©es, dĂ©bouche dans un chĆur de faux-style gothique[87]. Elle est orientĂ©e au Nord-Ouest.
Lâabbaye Sainte-Marie-de-Villevieille, dite de Faillefeu ou de Prads[88], est construite au milieu du XIIe siĂšcle par les moines de Boscodon, qui la cĂšdent ensuite Ă lâabbaye de CĂźteaux ; le prieurĂ© dĂ©pend ensuite de Cluny[88]. LâĂ©glise sâest complĂštement Ă©croulĂ©e et constitue un tas de terre et de pierre, entre les bĂątiments conventuels encore debout[89].
- Ăglise Notre-Dame de BlĂ©giers, dĂ©crĂ©pite (en 2012).
- Intérieur de Notre-Dame de Blégiers.
- Ăglise Saint-Jean-Baptiste de Chanolles, mur nord.
- Façade et clocher de lâĂ©glise Saint-Laurent de Chavailles.
- Ăglise Sainte-Anne de Prads.
- Façade de lâĂ©glise Saint-Ătienne de Mariaud.
- Façade de lâĂ©glise Notre-Dame-de-Beauvezer de Champourcin.
La commune de Prads-Haute-BlĂ©one regroupe trois anciennes communes, et six communautĂ©s mĂ©diĂ©vales, ce qui explique le grand nombre dâĂ©difices cultuels que lâon trouve sur son territoire :
- chapelle Notre-Dame de Tercier, reconstruite par les habitants en 1829[54] ;
- lâĂ©glise Notre-Dame de BlĂ©giers, qui Ă©tait au dĂ©part une petite chapelle, est trĂšs agrandie vers 1830[90] - [54], lâancienne chapelle Sainte-Barbe Ă©tant convertie en sacristie[54]. Le clocher est rebĂąti en 1877[90] ;
- la chapelle Saint-Roch Ă Heyres, qui Ă©tait une succursale de Notre-Dame de BlĂ©giers, a Ă©tĂ© restaurĂ©e en 1982. Elle est construite Ă 1 200 m dâaltitude[54] ;
- lâĂ©glise Saint-Jean-Baptiste (reconstruite en 1810, restaurĂ©e en 1865[90]) Ă Chanolles, avec une statue de saint Jean du XVe siĂšcle, en bois sculptĂ© et peint, classĂ©e[91]. Son clocher date de la fin du XIXe siĂšcle[54] ;
- lâĂ©glise Saint-Laurent de Chavailles (anciennement Saint-Sauveur[54]) est reconstruite en 1842[90] (XIIIe siĂšcle). Le clocher date du Second Empire[54]. Dans le mobilier de lâĂ©glise, le ciboire en argent date du XVIIe siĂšcle (classĂ© monument historique au titre objet[92]). Sa petite croix de procession, en argent, date du XVIIIe siĂšcle et est Ă©galement classĂ©e[93] ;
- lâancienne Ă©glise Notre-Dame-de-Beauvezer[54] Ă Champourcin (son calice et sa patĂšne dâargent du XVIIe siĂšcle sont classĂ©s[94] ; l'Ă©glise est actuellement vide et ses propriĂ©taires n'ont pas connaissance de ces objets classĂ©s) ;
- au village de Champourcin, lâĂ©glise Saint-Christophe est installĂ©e dans une cave, avec un clocher dĂ©tachĂ© dans le jardin[54] ;
- la chapelle Notre-Dame-de-la-Transfiguration, au hameau de la FaviĂšre, reconstruite en 1838. LâĂ©glise Ă©tait le siĂšge dâune paroisse au XIXe siĂšcle, le presbytĂšre date du dĂ©but des annĂ©es 1870, le clocher des annĂ©es 1880[54] ;
- ruines de lâĂ©glise Saint-Ătienne de ViĂšre (romane, construite au XIIIe siĂšcle[54] et en cours de restauration depuis 2011), dans lâancien village de Mariaud. Lâempierrement du parvis de lâĂ©glise Saint-Ătienne dessine une croix de JĂ©rusalem inscrite dans un triangle de Reuleaux.
- Transfiguration à Blégiers.
- Assomption Ă Chavailles.
- La Sainte-Famille autour de lâĂ©tabli de charpentier avec des outils traditionnels.
- BanniĂšre de procession Ă lâĂ©glise Saint-Laurent de Chavailles.
- Cuve baptismale médiévale de Prads.
ChĂąteau
Le chĂąteau de Mariaud est en ruines[54].
Personnalités liées à la commune
C'est le village du pÚre de Christian Garcin, l'écrivain y passe encore trÚs souvent ses vacances d'été.
Jean Taxis est un homme d'affaires français du XVIIIe siÚcle, né à Blégiers.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
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- « Service de Géodésie et Nivellement - RN : I'.A.K3 - 31 »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
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Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
- Sous la direction d'Ădouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principautĂ© dâOrange, comtĂ© de Nice, principautĂ© de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
- Marie-Paule Baume, La BlĂ©one et Faillefeu, auto-Ă©dition, 2011 (ISBN 978-2-85301-078-8)Cet ouvrage, trĂšs bien documentĂ©, retrace l'histoire de l'ancienne abbaye de Faillefeu et de l'exploitation de la forĂȘt homonyme. L'auteure cite des anciennes familles de la vallĂ©e impliquĂ©es dans les coupes de bois et le transport des grumes par flottage sur l'Aune et la BlĂ©one.
- GeneviĂšve Nakul et Marie-Paule Baume, Le Manuscrit de Mariaud 1680-1828, auto-Ă©dition, 2012Cet ouvrage est la transcription du livre de raison d'une famille d'agriculteurs, sur 6 gĂ©nĂ©rations, vivant au hameau de l'Adret, ancienne commune de Mariaud. Il retrace essentiellement les baptĂȘmes et les comptes de la maisonnĂ©e, ainsi que les transactions importantes reçues devant notaire.
Articles connexes
Liens externes
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