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Senez

Senez est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Senez est un exemple de ces minuscules évêchés de Provence dont l’église aux dimensions sans rapport avec l’importance du village, rappelle aujourd’hui l’ancien statut.

Senez
Senez
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption
Blason de Senez
Blason
Senez
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Castellane
Intercommunalité Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière
Maire
Mandat
Gilles Durand
2020-2026
Code postal 04270, 04330
Code commune 04204
DĂ©mographie
Population
municipale
161 hab. (2020 en diminution de 3,01 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2,3 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 54′ 52″ nord, 6° 24′ 28″ est
Altitude Min. 748 m
Max. 1 720 m
Superficie 70,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digne-les-Bains
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Riez
Législatives Première circonscription
Localisation
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Senez
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Senez
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Senez

    Le nom de ses habitants est Seneziens[1].

    GĂ©ographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Senez et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Localisation

    Le village est situĂ© Ă  784 m d’altitude[2], dans le massif du Montdenier.

    Petit village, situé à 5 kilomètres de Barrême, Senez est une commune très étendue qui ne compte que très peu d’habitants et d’habitations. Les maisons sont typiques du style architectural provençal.

    Le nombre de communes limitrophes est très important en raison de la fusion du Poil et de Senez, dont les territoires ne sont pas contigus.

    Les communes limitrophes de Senez sont Chaudon-Norante, Barrême, Moriez, Saint-André-les-Alpes, Castellane, Majastres, Blieux, Saint-Jurs, Beynes et Estoublon.

    GĂ©ologie et relief

    Montagne de Vibres (1670 m).
    Roche Percée au passage de la clue de Taulanne (ex-RN 85).

    Son territoire recèle de nombreuses aiguilles rocheuses.

    Points remarquables :

    • la source de Font GĂ©line ;
    • la Clue de la Roche PercĂ©e.

    Le périmètre de protection de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence couvre également la commune de Senez.

    Environnement

    La commune compte 2 229 ha de bois et forĂŞts, soit 31 % de sa superficie[1].

    Une vesse-de-loup de cinq kilogrammes a été trouvée en 2014 près du Poil[3].

    Voies routières

    La partie principale de la commune est traversée par la départementale RD 4085, ancienne route nationale 85, qui passe à proximité du village. L’enclave du Poil est desservie par la RD 17, qui s’y termine en cul-de-sac.

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
    Lignes SNCF

    La partie de Senez qui correspond Ă  l’ancienne commune du Poil Ă©tait desservie par la halte du Poil - Majastres, sur la ligne de Nice Ă  Digne pour desservir Le Poil et Majastres qui sont situĂ©s Ă  plusieurs heures de marche dans la montagne, par les chemins et les sentiers. Selon les horaires 2013, cette halte n'est plus desservie par le « train des Pignes Â».

    Halte du Poil

    Risques naturels et technologiques

    La commune de Senez est exposée à deux risques naturels[4] :

    • feu de forĂŞt ;
    • mouvement de terrain : de nombreux versants, dans la partie de la commune autour de Senez, sont concernĂ©s par un alĂ©a moyen Ă  fort. Du cĂ´tĂ© de l’ancienne commune du Poil, l’alĂ©a existe mais le danger est moins important[5].

    La commune de Senez est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[6]. La départementale RD 4085 (ancienne route nationale 85 et route Napoléon) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[7].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[6] mais le Dicrim existe depuis 2011[8].

    La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1994 (deux fois) et pour des glissements de terrain la même année[4]. Puis, en 1998, ce sont d’importants blocs de roche qui chutent[9].

    Sismicité

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barrême auquel appartient Senez est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[10], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    L'Asse Ă  Senez

    La commune se trouve sur la rive gauche de l’Asse. La route Napoléon passe sur la rive droite.

    Cours d'eau sur la commune ou Ă  son aval[11] :

    • rivière l'asse de blieux,
    • rivière l'asse,
    • rivière l'estoublaisse,
    • ravins de taulanne, de la bonde, du riou d'ourgeas, de la mamelière, de tabori, de serraje, de la combe, de boades, de longeiroule, de malpasset, du dĂ©goutail, de baumes roman, du gipas, du pas d'escale,
    • vallon le gros.

    Toponymie

    Le nom de la localité évolue sous les formes Sanition (IIe siècle), civitas Sanitiensum (vers 400), Sanetia (VIe siècle), puis Senaciensis comitatum au IXe siècle.

    Le nom du village fait l’objet de différentes interprétations :

    • selon Charles Rostaing, il dĂ©rive du nom d’ethnie ligure des Sentii[12] et l’on peut donc le considĂ©rer comme probablement antĂ©rieur aux Gaulois[13] ;
    • selon Ernest Nègre, il peut venir d’un nom propre, Senicius, ou de l’attribut relatif Ă  la santĂ©, sanites[14]. La commune se nomme Senès en provençal ;
    • selon le couple FĂ©niĂ©, il est issu d’une racine oronymique (servant Ă  caractĂ©riser une montagne) *Sen, prĂ©celtique[15].

    Histoire

    Antiquité

    La ville existe dès l’époque gauloise, et il paraît assuré qu’elle était le chef-lieu d’un peuple gaulois, mais le nom de ce peuple n’est pas certain[16] :

    À l’époque romaine, elle est le siège d’une civitas de la province des Alpes-Maritimes dès le IIe siècle, avec pour nom Sanitensium ou Salinensium[17]. Elle se situait sur la voie qui reliait Vence à Sisteron[18]. La commune possède peu de vestiges de cette époque. Un trésor de 600 à 700 monnaies de bronze romaines a été découvert en 1657[19].

    Le ressort de la civitas est peu étendu, mais s’étend à la fin de l’Antiquité. Alors que chaque civitas a accueilli un diocèse, Senez absorbe celui de Thorame dans la seconde moitié du Ve siècle, puis celui de Castellane[20].

    Moyen Ă‚ge

    Au Ve siècle, un évêché est installé à Senez, fondant le diocèse de Senez. Les deux évêchés préexistants de Salinae (Castellane) et Eturamina (Thorame) lui sont rattachés après 450, ou au début du siècle suivant.

    Au IXe siècle, un château est construit à la Roche, sur la rive droite de l’Asse[21]. Évêché très pauvre, et placé dans une ville minuscule et inconfortable, il est plusieurs fois tenté de le rattacher à l’évêché de Vence ou d’en déplacer le siège à Castellane, sans succès[22]. Les évêques résident souvent à Castellane, dès la deuxième moitié du XVe siècle.

    L’évêque était seigneur de la ville, mais partageait les droits de justice avec les Pontevès (XVe–XVIe siècles), puis les Gautier (de 1556 jusqu’à la Révolution)[23].

    En 1342, les communautés de Senez sont rattachées à la viguerie de Castellane par le comte de Provence[24] - [25]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, le seigneur, Guigonnet, se rallie à Louis Ier d'Anjou, et entraîne dans son sillage la communauté dès 1385[26].

    Sur le territoire de l’actuelle Senez se trouve l’écart de Boades, qui est à l’emplacement d’une ancienne communauté signalée au XIIIe siècle[25]. La paroisse de Boades relevait des évêques de Senez[25]. La communauté (Debosada en 1251), qui comptait 17 feux en 1315[23], est fortement dépeuplée par la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). Au XVe siècle, la communauté de Boades est rattachée à celle de Senez[27].

    La communauté du Poil est signalée dès le XIe siècle : de nombreuses donations sont faites à l’abbaye Saint-Victor de Marseille qui y possède trois églises, des terres et progressivement tous les revenus ecclésiastiques[25]. Elle aussi relevait de la viguerie de Castellane[25].

    Époque moderne

    L’évêque Jean III Clausse de Mouchy (évêque de 1561 à 1587) restaure et aménage le château fort pour améliorer son confort.

    Pendant les guerres de religion, la ville est plusieurs fois la cible des huguenots comme siège d’un évêché. Les frères Antoine et Paulon de Mauvans détruisent les ornements de la cathédrale en 1562[28] et les brûlent dans un bûcher où ils jettent également la dépouille de l’évêque Jean-Baptiste de Laigue d’Oraison, mort quatorze ans plus tôt[29]. La ville est à nouveau pillée en 1569[30] : l’incendie allumé fait s’effondrer le clocher et détruit le cloître[31]. L’évêque, qui quitte la ville pour Castellane, fait néanmoins réparer la cathédrale en 1572[28], travaux qui reprennent au début du XVIIe siècle.

    Avec la promulgation de l’édit de Nantes, Senez est une des dernières places fortes de sûreté des protestants en Provence, qu’ils tiennent encore en 1620[32].

    En 1644, un séminaire est construit[33].

    Au XVIIIe siècle, Jean Soanen, évêque de Senez, refuse de condamner le jansénisme. Il est poursuivi[22], et condamné par un concile (1727). Il bénéficie d’un soutien important d’une partie du clergé et des avocats du Parlement de Paris. Un de ses successeurs, Amat de Volx, fait faire des travaux : détournement de la Bonde, qui ravage le bourg lors de ses crues (1764–1768)[34] ; pont sur l’Asse (1767–1770)[35]. Cependant, dès 1774, le torrent a repris son ancien cours[36].

    Une école pour les garçons (régence de latinité) est ouverte en 1713, et une école de filles en 1779[37].

    Révolution française

    L’évêché est supprimé en : le dernier évêque de Senez Ruffo de Bonneval comme les chanoines refusent de se soumettre et de prêter serment à la constitution civile du clergé, dans un département où 85 % des prêtres sont jureurs. En , Ruffo de Bonneval tente d’émigrer, est arrêté à Rouaine, puis emprisonné à Digne puis à Seyne. Il est jugé, et simplement condamné à la perte de son traitement et de ses droits civils, et il lui est interdit de revenir à Senez et de faire usage de son titre d’évêque de Senez, comme il continuait à le faire. Il s’exile finalement à Nice, puis Rome[38], et se fixe à Viterbe, où il meurt en 1837, ayant refusé tout nouveau siège épiscopal[39]. En , l’archidiacre Raynard avait été lynché à Sausses, dans une tentative similaire[40].

    La société patriotique de la commune (appelée la société d’amis du patriotisme et de la Constitution) fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant : elle a ceci de particulier que c’est la municipalité elle-même qui la crée[41]. Seulement 10 à 40 % de la population masculine la fréquente[42].

    Les biens de l’évêché et de l’évêque sont vendus en 1793, ainsi que tout le mobilier précieux de la cathédrale et du séminaire. En 1795, les prêtres qui étaient restés réfractaires prêtent serment à la Constitution[43].

    Au XIXe siècle

    La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du précise ses modalités. Dès 1811, les cadastres dits napoléoniens de Senez et du Poil sont achevés[44].

    Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Senez[45].

    Au XIXe siècle, le bourg devient un petit centre administratif, en tant que chef-lieu de canton[46] :

    • une gendarmerie est installĂ©e de 1852 Ă  1866 et de 1875 Ă  1924 ;
    • un bureau de poste est installĂ© en 1853[47].

    Outre le moulin à farine, un moulin à plâtre est créé en 1868, ainsi qu’une scierie à eau, et des moulins à huile (pour broyer les noix)[48]. Une tuilerie existe du début du XVIIIe siècle au début du XXe ; enfin, une filature de laine est active au XIXe siècle[23].

    Une deuxième fontaine est construite en 1896.

    Au XXe siècle

    Monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

    Un groupe scolaire est construit en 1902[49]. Le même bâtiment abrite également la mairie et la justice de paix[50].

    En 1927, une distillerie de lavande est crĂ©Ă©e, poussant au dĂ©veloppement de la culture de la lavande sur les coteaux, puis Ă  la plantation de lavandin, afin d’obtenir les Ă©normes quantitĂ©s de fleurs nĂ©cessaires (100 kg pour 0,72 kg d’essence). Elle ferme en 1972[47].

    En 1973, la commune du Poil fusionne avec Senez, bien qu’ils n’aient pas de limite en commun.

    Au Poil, des vestiges de diverses époques ont été observés :

    • sur le Chastelar, une grotte occupĂ©e Ă  l’époque nĂ©olithique[51] ;
    • près du pont du Pas d’Escale, une vaste grotte a Ă©tĂ© occupĂ©e Ă  la mĂŞme Ă©poque[51].

    HĂ©raldique

    Blason de Senez

    Blasonnement :

    De gueules à une ville d’argent essorée et ajourée de sable surmontée de trois fleurs de lis d’or rangées en chef[52].
    Blason du Poil

    Blasonnement :

    Le Poil (ancienne commune rattachée en 1973) : D’azur à un chameau d’or sur une terrasse de sinople[52] - [53].

    Politique et administration

    Municipalité

    Mairie-Ă©cole.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1944 mai 1953 Marcel Aillaud[54]
    mai 1953 mars 1971 Fernand Granet PCF Conseiller général du canton de Senez (1959-1970)
    mars 1971 mars 1989 Marthe Rolland DVD puis RPR Conseillère générale
    mars 1989 mars 2008 Gabriel Hermellin
    mars 2008 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Gilles Durand[55] - [56] DVD Architecte

    Budget et fiscalité 2016

    En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[57] :

    • total des produits de fonctionnement : 282 000 â‚¬, soit 1 667 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 207 000 â‚¬, soit 1 224 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 423 000 â‚¬, soit 2 503 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 299 000 â‚¬, soit 1 772 â‚¬ par habitant.
    • endettement : 181 000 â‚¬, soit 1 068 â‚¬ par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 9,50 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties : 9,50 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 45,00 % ;
    • taxe additionnelle Ă  la taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 58,73 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 15,61 %.

    Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2014 : MĂ©diane en 2014 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 18 135 â‚¬[58].

    Intercommunalité

    Senez fait partie:

    Typologie

    Senez est une commune rurale[Note 1] - [59]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[60] - [61].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[62] - [63].

    La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[64].

    Population et société

    Évolution démographique

    En 2020, Senez comptait 161 habitants. Ă€ partir du XXIe siècle, les recensements rĂ©els des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc. pour Senez). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

    Évolution démographique
    1315 1471 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841
    111 feux30 feux673765768750787913856860
    1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    887872857800750675606575552525
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    488472459427352301274256230198
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2020 - -
    172174134153121145176161--
    Population sans doubles comptes de 1962 Ă  1999 ; population municipale Ă  partir de 2006
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[23], EHESS[65], Insee à partir de 1968[66] - [67] - [68])

    L’histoire démographique de Senez, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1856. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[69]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1990. Depuis, la croissance démographique de Senez a repris, faiblement.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Elle conserve ses écoles datant de l’Ancien Régime : en 1863, elle en possède deux pour les garçons, au chef-lieu et au hameau de Lioux[70]. Les filles bénéficient elles aussi d’une instruction primaire : la loi Falloux (1851) impose en effet l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[71] - [72]. La commune profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover l’école du chef-lieu[73].

    La commune est dotée d’une école primaire[74].

    Santé

    Outre des infirmiers, sur la commune elle-même, les professionnels de santé dans les communes les plus proches sont à Barrême : Médecin et kinésithérapeutes[75], et des cliniques Centre hospitaliers dans les environs[76].

    Cultes

    Culte catholique, Diocèse: Digne - Riez - Sisteron[77].

    Économie

    Entreprises et commerces

    Cabanon et champ de céréales.

    Agriculture

    Patrimoine rural :

    • moulin Ă  farine[78].

    Tourisme

    • Une auberge et deux hĂ´tels[79].

    Lieux et monuments

    • CathĂ©drale Notre-Dame-de-l'Assomption.
      Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption.
    • EntrĂ©e de la cathĂ©drale.
      Entrée de la cathédrale.
    • Le cadran solaire datĂ© de 1674 sur la façade de la cathĂ©drale.
      Le cadran solaire daté de 1674 sur la façade de la cathédrale.
    • Bas-relief de l’église Saint-Laurent du Poil, sculptĂ©s lors d’une tentative de reconstruction
      Bas-relief de l’église Saint-Laurent du Poil, sculptés lors d’une tentative de reconstruction
    • La fontaine.
      La fontaine.

    Patrimoine religieux :

    • L'ancienne cathĂ©drale Notre-Dame-de-l’Assomption : de style roman provençal, dĂ©corĂ©e de tapisseries des Flandres et d’Aubusson des XVIe et XVIIIe siècles. Les stalles sont du XVIe siècle, les retables et le lutrin sont du XVIIe siècle, l’antiphonaire du XVIIIe siècle. Elle change de statut en 1790. Elle est classĂ©e monument historique[80] - [81]. Sur la façade, un cadran solaire exceptionnel date de 1673 ou 1674 (repeint), le plus connu du dĂ©partement. Repeint une première fois en 1784, il a Ă©tĂ© restaurĂ© en 1999, et reprĂ©sentait un ours (le premier Ă©vĂŞque de Senez s’appelant Ours)[82] - [83].
    • Le palais Ă©piscopal est construit de 1751 Ă  1756 par Louis de Vocance (Ă©vĂŞque de 1741 Ă  1756). De plan rectangulaire, il possède deux Ă©tages, Ă©clairĂ©s par de hautes fenĂŞtres ; Ă  droite de la façade, une longue destinĂ©e aux communs ; la porte est surmontĂ©e d’un petit fronton[84].
    • ÉvĂŞchĂ©, puis immeuble[85].
    • Le sĂ©minaire, construit en 1644[86], se trouve au village, et possède encore sa chapelle[87] - [88].
    • Presbytère, puis perception actuellement maison[89].
    • Chapelle Notre-Dame-des-Clots, chemin des Clots[90],
    • Chapelle de Lioux (ruinĂ©e) [91].
    • Chapelle de la Maurelière.
    • Chapelle Saint-Pierre au Riou d’OurgĂ©as[25] - [92].
    • Au Poil, Ă©glise Saint-Laurent[93].
    • Oratoires ; croix de chemin ; croix monumentales[94].
    • Monuments commĂ©moratifs :

    Patrimoine civil :

    • Fontaines :
      • La fontaine de la Lampie datant d’avant 1642[98], est inscrite Ă  l’inventaire des monuments historiques[99]. Un pilier ornĂ© de masques sculptĂ©s, de style plus ancien que la fontaine, se trouve au centre du bassin[100],
      • Fontaine place de l'Église[101],
      • Fontaine place de la Fontaine[102]
    • Autres Ă©lĂ©ments :
      • PrĂ©vĂ´tĂ© actuellement maison[103] ;
      • Maison classĂ©e "patrimoine de France" (dans la rue de l'Ă©glise) ;
      • Mairie-Ă©cole de la IIIe RĂ©publique (1902)[104] - [105] - [106];
      • Pont en dos d’âne sur l’Asse achevĂ© en 1770, premier et seul pont sur l’Asse de Blieux[107] donnant accès au village [108];
      • Pont du Pas d'Escale[109].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton de Barrême », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013
    2. Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence : chroniques d’une cité épiscopale aux XVIIe – XVIIIe siècles, Les Alpes de Lumière, 2002, in Les Cahiers de Salagon no 7, (ISBN 2-906162-64-7), p. 18.
    3. « Des champignons pas comme les autres Â», La Provence, 28 octobre 2014, p. 2.
    4. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 21 août 2012
    5. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
    6. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
    7. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
    8. Document, base Dicrim, consultée le 21 août 2012
    9. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 32
    10. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    11. L'eau dans la commune
    12. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p
    13. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
    14. Ernest Nègre, Toponymie gĂ©nĂ©rale de la France : Ă©tymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations prĂ©celtiques, celtiques, romanes. Notice 11287, p. 671.
    15. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 31.
    16. Guy Barruol, « Senez dans l’Antiquité », in Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence, p. 15–17.
    17. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 15.
    18. Barruol, op. cit., p. 16.
    19. Raymond Collier, op. cit., p. 37.
    20. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22
    21. Hermelin, op. cit., p. 40.
    22. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », , 72 (non-paginé), Relié (ISBN 2-7399-5004-7)
    23. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 200.
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    25. Daniel Thiery, « Senez », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2011, mis à jour le 23 décembre 2011, consulté le 21 août 2012
    26. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 425.
    27. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 165.
    28. Hermelin, op. cit., p. 41.
    29. Yvette Isnard, « Les dynasties seigneuriales d’Oraison », Chroniques de Haute-Provence, 2012, no 368, p. 40
    30. Hermelin, op. cit., p. 20.
    31. Hermelin, op. cit., p. 25–26.
    32. François de Dainville, « Cartes des places protestantes en 1620, dessinées à la fin du règne de Louis XIII », Journal des savants, 1968, N°4. p. 239.
    33. Hermelin, op. cit., p. 43.
    34. Hermelin, op. cit., p. 57–59.
    35. Hermelin, op. cit., p. 62–65.
    36. Hermelin, op. cit., p. 108.
    37. Hermelin, op. cit., p. 70.
    38. Hermelin, op. cit., p. 71–74.
    39. Hermelin, op. cit., p. 78.
    40. Hermelin, op. cit., p. 74.
    41. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296–301.
    42. Patrice Alphand, op. cit., p. 320.
    43. Hermelin, op. cit., p 77
    44. Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du XIXe siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe-XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN 978-2-86004-016-7), p. 10.
    45. Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, p. 72.
    46. Hermelin, op. cit., p. 95–97.
    47. Hermelin, op. cit., p. 104.
    48. Hermelin, op. cit., p. 102–103.
    49. Hermelin, op. cit., p. 83.
    50. Labadie, op. cit., p. 60.
    51. Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, p. 451.
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    57. Les comptes de la commune
    58. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
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    75. Professionnels de la santé à Senez
    76. Organismes et établissements de santé
    77. Paroisse (Notre Dame de l'Assomption)
    78. « moulin à farine », notice no IA04001133, base Mérimée, ministère français de la Culture
    79. HĂ´tels et restaurants
    80. « Eglise Notre-Dame », notice no PA00080481, base Mérimée, ministère français de la Culture
    81. Arrêté du 26 octobre 1910, « église Notre-Dame-de-l’Assomption », notice no IA04001093, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 janvier 2010.
    82. Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2-7449-0309-4), p. 99.
    83. Raymond Collier, op. cit., p. 448.
    84. Raymond Collier, op. cit., p. 365.
    85. « évêché, puis immeuble », notice no IA04001200, base Mérimée, ministère français de la Culture
    86. Hermelin, op. cit., p. 83–84.
    87. Raymond Collier, op. cit., p. 436.
    88. « séminaire actuellement maison », notice no IA04001194, base Mérimée, ministère français de la Culture
    89. « presbytère, puis perception actuellement maison », notice no IA04001198, base Mérimée, ministère français de la Culture
    90. « chapelle Notre-Dame des Clots », notice no IA04000953, base Mérimée, ministère français de la Culture
    91. « église paroissiale », notice no IA04001262, base Mérimée, ministère français de la Culture
    92. « chapelle Saint-Pierre », notice no IA04001161, base Mérimée, ministère français de la Culture
    93. Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., p. 190.
    94. « oratoires ; croix de chemin ; croix monumentales », notice no IA04001167, base Mérimée, ministère français de la Culture
    95. Le monument aux morts
    96. Stèle commémorative 13e Cie FTPF
    97. Plaque commémorative Auguste Rouit
    98. Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence, p. 41.
    99. arrêté du 9 janvier 1930, qui la date du XVIe siècle, « fontaine de la Lampie », notice no PA00080482, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 11 janvier 2010.
    100. Raymond Collier, op. cit., p. 427.
    101. « fontaine place de l'Eglise », notice no IA04001269, base Mérimée, ministère français de la Culture
    102. « fontaine place de la Fontaine », notice no IA04001266, base Mérimée, ministère français de la Culture
    103. « prévôté actuellement maison », notice no IA04001215, base Mérimée, ministère français de la Culture
    104. « mairie, école primaire », notice no IA04001265, base Mérimée, ministère français de la Culture
    105. « maison puis école primaire de Senez et boulangerie actuellement maison », notice no IA04001195, base Mérimée, ministère français de la Culture
    106. « maison, puis école, actuellement maison », notice no IA04001191, base Mérimée, ministère français de la Culture
    107. Juliette Hermellin, op. cit., p. 62–66.
    108. « pont de Senez », notice no IA04001122, base Mérimée, ministère français de la Culture
    109. « pont du Pas d'Escale », notice no IA04001842, base Mérimée, ministère français de la Culture
    110. Bienvenu Auguste Rouit
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