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Claude Bernard-Aubert

Claude Ogrel, dit Claude Bernard-Aubert, est un scénariste et réalisateur français, né le à Durtal et mort le au Mans.

Claude Bernard-Aubert
Nom de naissance Claude Marcel Ambroise Auguste Ogrel
Surnom Burd Tranbaree
Naissance
Durtal (Maine-et-Loire), France
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  88 ans)
Le Mans (Sarthe), France
Profession RĂ©alisateur
Films notables Patrouille de choc
Les Tripes au soleil
L'Affaire Dominici
L'Aigle et la Colombe
Charlie Bravo

À partir du milieu des années 1970, il réalise également de nombreux films pornographiques sous le pseudonyme de Burd Tranbaree.

Biographie

Carrière

Claude Bernard-Aubert est reporter de guerre en Indochine entre 1949 et 1954[1]. Il utilise cette expérience pour réaliser son premier long-métrage, Patrouille de choc, menacé par la censure en raison de son réalisme à l'égard du conflit[2]. Il rencontre les mêmes difficultés avec sa seconde réalisation, Les Tripes au soleil, qui traite du racisme et qui a attendu pendant deux ans une levée d'interdiction[3].

En 1972, il dirige Jean Gabin dans L'Affaire Dominici.

Au cours des années 1970 et jusqu'au début des années 1980, il travaille beaucoup pour le cinéma pornographique sous le pseudonyme de Burd Tranbaree. Il produit ses films avec sa société Shangrila Production en partenariat avec la société F.F.C.M./Alpha France de Francis Mischkind.

Il parvient néanmoins, au cours de cette période, à tourner quelques films plus ambitieux comme L'Aigle et la colombe ou Charlie Bravo. En 1984, il entreprend le tournage du film La Jonque chinoise avec Lino Ventura [4], interrompu faute d'argent, puis définitivement abandonné à la suite du décès de l'acteur.

Il signe sa dernière réalisation en 1990 avec une adaptation pour la télévision d'un roman de James Hadley Chase, Le Denier du colt.

Delphine Robic-Diaz, évoquant le travail de Claude Bernard-Aubert sur la guerre d'Indochine, écrit que le réalisateur se distingue comme un « cinéaste subversif, politiquement incorrect, voire volontiers scabreux »[5].

Famille

Il fut l'Ă©poux d'Annick Guerineau.

Mort

Il meurt au Mans le [6], à l'âge de 88 ans. Ses obsèques se tiennent dans l'après-midi du à la chambre funéraire Pellodi, à La Ferté-Bernard, suivies par son inhumation au cimetière de Durtal, en Maine-et-Loire[7].

Filmographie

Films signés Claude Bernard-Aubert

Films signés Burd Tranbaree[8]

Notes et références

  1. « Le jour de mes vingt ans, j'ai vu massacrer au coupe-coupe un village entier. C'était Quinh Quang, dans le Nord du Vietnam, et je n'oublierai jamais mon gâteau d'anniversaire » (Claude Bernard-Aubert, cité par Freddy Buache dans Vingt-cinq ans de cinéma français. Parcours croisés 1979-2003, L'Âge d'Homme, 2005, p. 341)
  2. Le cinéaste a dû modifier la fin du film et son titre (Patrouille sans espoir, puis Patrouille de l'espoir).
  3. Henri Copin, L'Indochine des écrans, 2 février 2011, sur le site www.larevuedesressources.org .
  4. Fiche sur Ciné-ressources
  5. La guerre d'Indochine dans le cinéma français. Images d'un trou de mémoire, préface de Pierre Schoendoerffer, Presses universitaires de Rennes, 2015
  6. Hommage à Claude Bernard-Aubert (26 mai 1930, Durtal – 25 juin 2018, Le Mans), sur le site de l'ECPAD
  7. Avis de décès
  8. Le pseudonyme Burd Tranbaree est également attaché à quelques films qui n'ont pas été réalisés par Claude Bernard-Aubert, notamment des importations américaines comme Tangerine (1979) de Gary Graver (Adolescentes à louer en France), Hotline (1980) d'Anthony Spinelli (Fantasmes à la carte ou L'Amour à la carte en France) et Scent of Heather (1980) de Bill Milling (Les Soirées d'une épouse pervertie en France).
  9. Titre original
  10. Titre d'édition vidéo
  11. À l'occasion de la critique de ce film publiée dans La Revue du cinéma de février 1982, Bruno Minard écrit notamment : « Tranbaree poursuit avec discrétion son étonnante carrière de numéro 1 du X français. En 1981 (pour la quatrième année consécutive), il arrive en tête du box-office avec son Bas de soie noire pourtant si peu convaincant. Heureusement, Garçonnières très spéciales nous rappelle qu'un film signé de son nom peut s'élever très au-dessus de l'ordinaire du genre »

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Berger, « NĂ©crologie des personnalitĂ©s disparues en 2018 », L'Annuel du CinĂ©ma 2019, Éditions Les Fiches du cinĂ©ma, Paris, 2018, 800 p., p. 756, (ISBN 978-2-902-51633-9)
  • Delphine Robic-Diaz, La guerre d'Indochine dans le cinĂ©ma français. Images d'un trou de mĂ©moire, prĂ©face de Pierre Schoendoerffer, Presses universitaires de Rennes, 2015, p. 50

Liens externes

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