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Volx

Volx [vɔlks] est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Volx
Volx
Vue sur le village et le Rocher de Volx (727 m).
Blason de Volx
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Durance-Luberon-Verdon Agglomération
Maire
Mandat
JĂ©rĂ´me Dubois
2020-2026
Code postal 04130
Code commune 04245
DĂ©mographie
Gentilé Volxiens
Population
municipale
3 212 hab. (2020 en augmentation de 2,49 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 165 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 52′ 42″ nord, 5° 50′ 33″ est
Altitude Min. 307 m
Max. 791 m
Superficie 19,52 km2
Unité urbaine Volx
(ville isolée)
Aire d'attraction Manosque
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Manosque-2
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Volx
Liens
Site web volx.dlva.fr

    La commune offre plusieurs caractères typiques des communes de l’arrière-pays mĂ©diterranĂ©en : relief accidentĂ© de collines, climat chaud et sec en Ă©tĂ© et frais l’hiver. La nature peut s'y montrer destructrice : incendies, inondations catastrophiques, sĂ©ismes ; les risques technologiques se rajoutent depuis quelques dĂ©cennies. La plaine est occupĂ©e par des cultures typiques de la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne : l’olivier et la vigne, et les vergers de pommes, d'implantation plus rĂ©cente ; les collines ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es Ă  la forĂŞt. La majoritĂ© des emplois de la commune sont fournis par le secteur tertiaire. La commune est peu touchĂ©e par l'exode rural et maintient une population de 800 Ă  900 habitants tout au long du XIXe siècle. C'est en 1851 que Volx se signale par un de ses habitants, Ailhaud de Volx, qui conduit la rĂ©sistance dĂ©partementale au coup d'État de NapolĂ©on III. La commune est occupĂ©e un an par l’Italie fasciste (1942-1943), puis l’occupation allemande dure un an de plus, jusqu’à la LibĂ©ration le . L’histoire rĂ©cente de Volx est marquĂ©e par l’extension de l’urbanisme pavillonnaire, la commune entrant dans la dĂ©pendance de Manosque dont elle constitue une banlieue.

    Le nom de ses habitants est Volxiens[1] - [2].

    GĂ©ographie

    Le village est l'un des soixante-dix-sept membres du parc naturel rĂ©gional du Luberon, parc qui s'Ă©tend sur deux dĂ©partements, le Vaucluse (84) et les Alpes-de-Haute-Provence (04) ; il s'Ă©tend sur quatre-vingt-cinq communes dont soixante-dix-sept communes adhĂ©rentes en 2009 et 167 676 habitants en 2006. Il a une superficie de 185 145 hectares et s'Ă©tend de Cavaillon Ă  l'ouest jusqu'Ă  la limite du parc naturel rĂ©gional du Verdon Ă  l'Est, la Durance faisant office de frontière entre les deux. Au nord, le Luberon est bordĂ© par les vallĂ©es du Coulon-Calavon et du Largue, oĂą l'on distingue le bassin d'Apt, Ă  l'ouest, de celui de Manosque-Forcalquier, Ă  l'est.

    Vers le sud, le Lubéron domine le bassin de la Durance et le pays d'Aigues.

    GĂ©ologie

    Massif des Alpes et localisation des Préalpes de Digne.

    Le territoire à proximité de formations géologiques majeures des Alpes[3] :

    • la nappe de Digne au nord-est[4], au niveau du lobe de Valavoire[5] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-Ă -dire d'une dalle Ă©paisse de près de 5 000 m qui s'est dĂ©placĂ©e vers le Sud-Ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou Ă©cailles) correspondent Ă  la bordure dĂ©coupĂ©e Ă  l'Ouest de la nappe.
    • la faille de la Durance Ă  l’est, dans la vallĂ©e ;
    • le plateau de Valensole au-delĂ  de la vallĂ©e de la Durance : bassin molassique du Miocène et du Pliocène composĂ© de roches sĂ©dimentaires dĂ©tritiques (dĂ©pĂ´ts liĂ©s Ă  l'Ă©rosion des montagnes apparues Ă  l'Oligocène).

    Relief

    La partie moderne du village s'Ă©tend le long de la RD 4096, Ă  environ 350 m d'altitude. Le vieux village est une cinquantaine de mètres plus haut. Au sud-est, la commune s'Ă©tend dans la vallĂ©e de la Durance, de 300 Ă  360 m d'altitude, mais la commune est sĂ©parĂ©e de son cours par deux infrastructures massives, l'autoroute A51 et le canal usinier EDF, qui se divise en deux dans sa traversĂ©e de Volx[6].

    En allant vers l'ouest, l'altitude s'Ă©lève ensuite sensiblement, d'abord sur une première rangĂ©e de collines disposĂ©es du nord au sud, de la colline de Volx Ă  la Tuilière, en passant par Pietramal et Sainte-Anne, Ă  une altitude d'environ 450 m. Enfin, un pays de collines se dĂ©veloppe vers l'ouest : ce sont les derniers sommets du LubĂ©ron, atteignant 791 m[6].

    Communes limitrophes[6]

    Carte de Volx et des communes limitrophes.

    Le village est situĂ© Ă  km de Manosque, 44 km de Sisteron, 47 km de Digne-les-Bains et 64 km d'Aix-en-Provence[6].

    Hydrographie

    Le Largue séparant Volx et Villeneuve.
    Le canal EDF au nord de Volx.

    La Durance borde la commune au sud-est[6]. C'était une rivière dite « capricieuse » et autrefois redoutée pour ses crues (elle était appelée le 3e fléau de la Provence[7]) aussi bien que pour ses étiages, la Durance est une rivière à la fois alpine et méditerranéenne à la morphologie bien particulière.

    Le Largue coule en limites nord et est de la commune de Volx, faisant la limite avec les communes de Saint-Maime et de Villeneuve[8] se jette dans la Durance[9].

    D'autres torrents plus ou moins réguliers drainent le territoire de Volx[6] :

    • coulant vers le nord, le ravin des Ubacs (qui fait la limite avec Saint-Maime) se jette dans le Largue ;
    • coulant vers l'est, le ravin des Plantiers se jette dans le Largue ;
    • coulant vers le sud, les ravins de la Tuilière et de Fontamauri se jettent respectivement dans la Durance et le Largue.

    Deux canaux d'irrigation creusés au XIXe siècle traversent Volx du Nord au Sud, le canal de La Brillanne et le canal de Manosque. Le premier coule dans la plaine, et son écoulement a été préservé par les aménagements du XXe siècle. Le second coule au pied des collines et traverse le village. Enfin, le principal écoulement d'eau est représenté par le canal usinier EDF qui dérive l'essentiel des eaux de la Durance. Son cours est divisé en deux dans la commune, un qui alimente la centrale hydroélectrique de Manosque, et l'autre qui alimente celles de Villeneuve. Les deux se réunissent en aval de Volx[6].

    Climat

    Volx est situĂ©e en Haute Provence et bĂ©nĂ©ficie d'un climat mĂ©diterranĂ©en d'intĂ©rieur aux Ă©tĂ©s chauds et secs, en revanche les hivers sont frais et marquĂ©s par des gelĂ©es frĂ©quentes. Le mistral souffle parfois bien que la commune soit abritĂ©e par la montagne de Lure. Elle peut ĂŞtre plus exposĂ©e au levant ou au sirocco, qui surviennent rarement. En moyenne annuelle, la tempĂ©rature s'Ă©tablit Ă  12,8 °C avec des maximales de 22,4 °C en juillet et une minimale de 4,3 °C en janvier. L'ensoleillement moyen est de 2 755 heures par an avec une pointe Ă  343 heures en juillet. Autre valeur importante, caractĂ©ristique du climat mĂ©diterranĂ©en, les prĂ©cipitations totalisent 426 millimètres sur l'annĂ©e, inĂ©quitablement rĂ©parties avec un peu plus de vingt et un millimètres en juillet et plus de cinquante-quatre millimètres en octobre.

    Relevé climatique de Volx
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 0,5 3 5,4 8,9 12,8 15,4 15,2 12 8,2 3,8 1,1 7,2
    Température moyenne (°C) 4,3 6,2 8,2 11,1 15,1 19,3 22,4 22 18 13,4 8,2 5,2 12,8
    Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 15,4 16,9 21,4 25,8 29,3 28,9 24 18,5 12,7 9,3 18,5
    Précipitations (mm) 27 25 24 44 40 28 21 33 46 54 53 31 426
    Source : Relevé météo de Volx[10]
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
    8,6
    0
    27
    10,9
    0,5
    25
    15,4
    3
    24
    16,9
    5,4
    44
    21,4
    8,9
    40
    25,8
    12,8
    28
    29,3
    15,4
    21
    28,9
    15,2
    33
    24
    12
    46
    18,5
    8,2
    54
    12,7
    3,8
    53
    9,3
    1,1
    31
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Transports

    Volx est située sur l'ancienne RN 96 (actuelle départementale RD 4096), qui relie Château-Arnoux-Saint-Auban à Aubagne[6].

    Volx est Ă  8 kilomètres de la bretelle autoroutière de La Brillanne (sortie 19) et Ă  11 kilomètres de la bretelle autoroutière de Manosque (sortie 18) situĂ©es sur l'autoroute A51, qui assure une communication rapide vers le sud en direction d'Aix-en-Provence et de Marseille et vers le nord en direction de Gap et de Sisteron. Les aires de service de Volx et de Manosque sont situĂ©es sur son territoire[6].

    Les accès secondaires sont assurés par la RD 13 à l'ouest, qui rejoint Forcalquier et un dense réseau de chemins communaux[6].

    Distance des grandes villes françaises

    L'orientation et la localisation de Volx par rapport à quelques grandes villes françaises sont données dans le tableau suivant. Distance à vol d'oiseau[11] :

    Ville Marseille Nice Montpellier Lyon Toulouse Bordeaux Strasbourg Paris Nantes Rennes Lille
    Distance

    Orientation

    75 km

    (S)

    116 km

    (S-E)

    161 km

    (S-O)

    224 km

    (N)

    355 km

    (O)

    523 km

    (O)

    544 km

    (N-E)*/

    617 km

    (N)

    688 km

    (N-O)

    747 km

    (N-O)

    781 km*/

    (N)

    Lignes régionales, réseau Zou !
    • Volx est desservi par 4 lignes EXPRESS[12] :
    Ligne Tracé
    62Avignon ↔ Forcalquier / Manosque ↔ Volx ↔ Digne-les-Bains
    65Marseille ↔ Manosque ↔ Volx ↔ Forcalquier
    68Marseille ↔ Volx ↔ Digne-les-Bains ↔ Barcelonnette
    69Marseille ↔ Manosque ↔ Volx ↔ Sisteron ↔ Gap ↔ Briançon
    • 2 lignes de PROXIMITÉ :
    Ligne Tracé
    470Banon ↔ Saint-Michel-l'Observatoire ↔ Volx ↔ Manosque
    480Forcalquier ↔ Volx ↔ Manosque
    Lignes intercommunales

    Le village est desservi par une ligne intercommunale du réseau Trans'Agglo[13].

    Ligne Parcours
    120Oraison ↔ La Brillanne ↔ Villeneuve ↔ Volx ↔ Manosque
    Lignes scolaires

    Des lignes de transports scolaires ont été mises en place pour rallier les trois collèges de Manosque, les trois lycées de Manosque, le lycée Félix-Esclangon, le lycée des Iscles et le lycée des Métiers-Louis-Martin-Bret ainsi que le collège de Volx. Ces lignes sont financées par la communauté d'agglomération Durance-Luberon-Verdon Agglomération au travers du réseau Trans'Agglo. En plus des lignes existantes du réseau, deux autres ont été rajoutées.

    Ligne Parcours
    161 SVilleneuve ↔ Volx ↔ Manosque
    163 SVilleneuve ↔ Volx

    Transports ferroviaires

    La gare SNCF la plus proche est celle de Manosque - GrĂ©oux-les-Bains, situĂ©e Ă  9 kilomètres de Volx et desservie par les TER de la ligne de Lyon Ă  Marseille (via Grenoble). Les autres gares Ă  proximitĂ© sont celles de La Brillanne-Oraison Ă  6,6 km et Manosque - GrĂ©oux-les-Bains Ă  7,2 km, toutes les deux sur la ligne de Lyon Ă  Marseille via Grenoble.

    La gare TGV la plus proche de Volx est celle d'Aix-en-Provence TGV.

    La gare de Volx est fermée depuis 1938.

    Risques naturels et technologiques

    Largage d'eau par Canadair sur un incendie de forĂŞt Ă  Volx.

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Manosque-Nord dont fait partie Volx est classé en zone 2 (risque moyen, risque maximal en métropole) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[14], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[15]. La commune de Volx est également exposée à trois autres risques naturels[15] :

    • feu de forĂŞt ;
    • inondation (dans les vallĂ©es de la Durance et du Largue) ;
    • mouvement de terrain : plusieurs versants de la commune sont concernĂ©s par un alĂ©a moyen Ă  fort[16].

    La commune de Volx est de plus exposée à plusieurs risques d'origine technologique[17] :

    • celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations. Pour ce risque, il s'agit pour l'essentiel du transit de matières premières Ă  destination des usines Arkema de Saint-Auban et Sanofi de Sisteron, et du transport des matières qui y sont produites[18] :
    • le deuxième risque technologique est un risque industriel, liĂ© Ă  la proximitĂ© des stockages d'hydrocarbures de GĂ©osel et de gaz naturel de GĂ©omĂ©thane. La commune est incluse dans le plan particulier d'intervention de ces deux installations classĂ©es Seveso seuil haut[17] ;
    • le troisième risque technologique est celui de rupture de barrage. Volx est situĂ© en contrebas de deux barrages dont la rupture provoquerait une onde de submersion menaçant la commune[17]. Le plus proche et le moins volumineux est la retenue de la Laye. Le barrage de Serre-Ponçon, bien que plus Ă©loignĂ©, provoquerait une onde de submersion qui pourrait inonder la commune jusqu'au pied des collines de la Tuilière et de PiĂ©tramal[22].

    Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) de la commune a été approuvé en 2008 pour les risques d'inondation, de feu de forêt, de mouvement de terrain et de séisme[17] ; le Dicrim n'existe pas[23].

    La commune a été l'objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle : en 1994 pour des inondations, des coulées de boue et des glissements de terrain, puis à nouveau en 2011 et en 2019 pour des inondations et des coulées de boue[15]. En , d'importantes chutes de quartiers de roc ont lieu à Volx[24]. Volx a été deux fois à l'épicentre de tremblements de terre fortement ressentis. Les intensités macro-sismiques indiquées utilisent l'échelle MSK établie en fonction des effets de la secousse, et non de sa puissance[25] :

    • le sĂ©isme du , d'une intensitĂ© de VII-VIII (dĂ©gâts sur les bâtiments)[26] - [27],
    • le sĂ©isme du , avec une intensitĂ© ressentie de V (dormeurs rĂ©veillĂ©s, chutes d'objet)[28].

    Le risque industriel s'est manifesté lors de la fuite de naphta dans les installations Géosel, le . Le captage d'eau avait été suspendu (voir l'article Géosel).

    Urbanisme

    Typologie

    Volx est une commune urbaine[Note 1] - [29]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[30] - [31]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Volx, une unitĂ© urbaine monocommunale[32] de 3 171 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[33] - [34].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[35] - [36].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,8 %), terres arables (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), zones urbanisées (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), cultures permanentes (1,1 %)[37].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[38].

    Toponymie

    Panneau d'entrée avec le nom provençal.

    Volx se nomme Vòus en provençal.

    Le village, appelé Vols ou même Rocam de Vols (la Roche de Volx, en référence à la montagne isolée entre Luberon et collines de Forcalquier), tire son nom d’une racine très ancienne, probablement oronymique (décrivant un relief) selon le couple Fénié[39]. Selon Charles Rostaing, le toponyme est probablement antérieur aux Gaulois[40].

    Histoire

    Dans l’Antiquité, le territoire de Volx fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[41].

    Moyen Ă‚ge

    En 1125, le territoire fait partie du comté de Forcalquier.

    Au haut Moyen Âge, un petit baptistère est construit, sous le nom de Saint-Jean le Précurseur[42], avec l’abbaye Notre-Dame de Baulis. Elle est refondée[43] en 812 par l'évêque de Sisteron Jean II[42] - [44], qui la place sous la règle de saint Benoît, dans le cadre de la réforme monastique du début du IXe siècle visant à revenir à la pureté de la règle monastique originale[42] - [45]. Elle comportait deux églises, Sainte-Marie et Saint-Martin, et le petit baptistère Saint-Jean-Baptiste. Dans sa riche dotation, se trouvait l’église Saint-Saturnin et plusieurs autres paroisses[43]. Cet ensemble monastique, et les églises placées dans sa dépendance, passent sous l'égide de Ganagobie au Xe siècle[45]. Ce monastère est construit en contrebas du village de Volx. Elle est église paroissiale jusqu'au XVIIe siècle[46]. L'église Saint-Étienne, placée dans la dépendance de l'abbaye, est probablement située sur l'ubac du rocher de Volx[47] - [48].

    Le fief de Mirabeau relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Mirabeau, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[49].

    Le fief de Volx appartient aux seigneurs de Villemus du XIIIe au XVe siècle. La communauté de Volx relevait de la viguerie de Forcalquier[42]. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, Giraud Savin et Isnard de Villemus, co-seigneurs de Volx, soutiennent Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Le ralliement de Sisteron à la cause angevine, en novembre, entraîne leur changement d’engagement, et ils prêtent hommage les 1er et [50].

    La communauté de Montaigu est rattachée à celle de Volx au XVe siècle[51].

    Époque moderne

    Du XVe au XVIIe siècle, le fief passe aux Valavoire. C’est pour François Auguste de Valavoire, seigneur de Volx, lieutenant-général des armées du roi, gouverneur de la ville de Sisteron, que la seigneurie est érigée en marquisat en 1652[51], par l'union avec les fiefs de Montagut et Yburgues[52]. Au XVIIIe siècle, elle passe aux d’Amat[51] - [53].

    Révolution française

    Avec la Révolution française, Volx devient chef-lieu de canton (1790)[54] - [55].

    Durant la Révolution, le château est incendié[56], puis ordre est donné de le détruire. La commune compte ensuite une société patriotique, créée après la fin de 1792[57].

    Le maire élu sous la Convention, Jean Aubert, est destitué lors de la réaction thermidorienne, par décision du représentant en mission Isnard[58]. Volx est ensuite le siège d'une municipalité de canton dont les maires sont souvent volxiens[59].

    Époque contemporaine

    Proclamation contre le coup d'État de 1851 dans les Basses-Alpes.
    Monument aux morts de la Première Guerre mondiale.

    En 1851, Ă  la suite du coup d'État du 2 dĂ©cembre de Louis-NapolĂ©on Bonaparte, les pays de Sisteron, Forcalquier, Manosque dĂ©veloppent une rĂ©sistance pour dĂ©fendre la RĂ©publique : 15 000 hommes en armes sont mobilisĂ©s[60]. Les rĂ©sistants prennent le contrĂ´le de la prĂ©fecture Ă  Digne, et forment un « ComitĂ© dĂ©partemental de rĂ©sistance ». L'armĂ©e, ralliĂ©e Ă  NapolĂ©on III, vient Ă  bout de ce mouvement. Après l’échec de l’insurrection, une sĂ©vère rĂ©pression poursuit ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique : 25 habitants de Volx sont traduits devant la commission mixte, la majoritĂ© Ă©tant condamnĂ©s Ă  la dĂ©portation en AlgĂ©rie[61].

    Comme de nombreuses communes du département, Volx se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[62]. La même instruction est donnée aux filles, la loi Falloux (1851) imposant l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[63]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[64].

    En 1906, le conseil municipal fait détruire la chapelle Notre-Dame-de-Baulis, datée du XIIe siècle, pour construire l'Hôtel de ville actuelle[65] - [46].

    Comme toute la France, la commune compte des hommes morts au front durant la Première Guerre mondiale. De 1836 Ă  1931, l'exode rural entraĂ®ne une diminution de plus de la moitiĂ© de la population, qui passe de 1 366 Ă  627 habitants.

    La gare de Volx est une gare de correspondance à partir du , quand sont ouvertes deux lignes PLM se séparant à quelques kilomètres de Volx, à Saint-Maime Dauphin. La première se dirige vers Apt (où elle se poursuit vers Cavaillon et Avignon), la seconde bifurque vers Forcalquier. Ces deux lignes seront fermées au trafic des voyageurs le [66].

    En 1941, les jeunes internés du centre de séjour surveillé de Forcalquier (internant des étrangers jugés indésirables par la Troisième République puis par Vichy) sont transférés à Volx. Le département est occupé par l'Italie en 1942-1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en .

    Pour prĂ©parer le dĂ©barquement de Provence, deux Ă©quipes Jedburgh sont parachutĂ©es les 8 et afin d’agir sur les arrières allemands, et notamment sur les voies de communication. Disposant du soutien de 3 000 FFI, elles prennent le contrĂ´le de la RN 96 qui permet de remonter la vallĂ©e de la Durance de Manosque Ă  Veynes[67]. Au cours des opĂ©rations suivant le dĂ©barquement, les forces alliĂ©es franchissent très tĂ´t les premières dĂ©fenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de dĂ©bordement, afin de couper les voies de retraite Ă  la Wehrmacht. Une colonne, partie le de Vidauban[68], franchit la Durance le au sud de Mirabeau[69]. Le 143e rĂ©giment d’infanterie US forme une colonne qui remonte la vallĂ©e de la Durance toute la journĂ©e du et libère les villes et villages sur son passage, dont Volx[70].

    Politique et administration

    HĂ´tel de ville de Volx.

    Administration municipale

    De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 23 membres (article L2121-2 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales[71]). Lors du scrutin de 2008 il n’y eut qu’un seul tour, JĂ©rome Dubois a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu conseiller municipal au premier tour avec le quinzième total de 1 157 voix soit 81,48 % des suffrages exprimĂ©s. La participation a Ă©tĂ© de 65,41 %. Il a ensuite Ă©tĂ© nommĂ© maire par le conseil municipal[72].

    Liste des maires

    L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

    En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    3 janvier 1838 27 octobre 1846 Joseph Duplan
    27 octobre 1846 21 février 1852 Joseph Reynier
    21 février 1852 12 septembre 1852 Antoine Blanc
    12 septembre 1852 10 août 1856 Michel Reybaud
    10 août 1856 16 février 1864 Jean Rougier
    16 février 1864 21 octobre 1866 Pierre Degravel
    21 octobre 1866 21 juin 1871 LĂ©on Avon Cultivateur
    21 juin 1871 26 février 1874 Pierre Bonnefille
    26 février 1874 1er avril 1876 Léon Avon Cultivateur
    1er avril 1876 12 juillet 1876 Joseph Coupier
    12 juillet 1876 14 novembre 1877 Louis Julien
    14 novembre 1877 31 décembre 1877 Léon Avon Cultivateur
    31 décembre 1877 1er avril 1881 Louis Julien
    1er avril 1881 2 juillet 1884 Charles Guigou
    2 juillet 1884 11 février 1887 Joseph Aillaud
    11 février 1887 15 novembre 1896 Charles Guigou
    15 novembre 1896 17 avril 1905 Charles Gantelmi d'Ille Marquis Gantelmi d'Ille de Saint-Clément Volx
    17 avril 1905 1er novembre 1907 François Coupier
    1er novembre 1907 13 mai 1908 Louis Audibert
    13 mai 1908 30 novembre 1919 CĂ©lestin Aubert
    30 novembre 1919 13 mai 1945 Paul Brémond Entrepreneur Maçon
    13 mai 1945 26 octobre 1947 Élie Aubert[73]
    26 octobre 1947 15 mars 1959 Françoise Arrighi
    15 mars 1959 21 mars 1971 Laurent Listello
    21 mars 1971 mai 2005
    (démission)
    Claude Domeizel PS Professeur des écoles retraité
    Sénateur des Alpes-de-Haute-Provence (1998 → 2014)
    Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur
    (1982 → 1986 puis 1988 → 1992)
    mai 2005 En cours Jérôme Dubois[74] - [75] PS[76] - [77] Professeur de faculté
    Conseiller départemental du canton de Manosque-2 (2017 → 2021)
    8e vice-président du conseil départemental (2017 → 2021)
    6e vice-président de DLVA (2020 → )
    Président du Pays de Haute-Provence (2008 → 2014)

    Administrations

    Volx est une des trois communes du canton de Manosque-Nord, qui totalise 12 240 habitants en 2006. Le canton fait partie de l'arrondissement de Forcalquier depuis le et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Volx fait partie du canton de Manosque-Nord depuis 1973 après avoir fait partie du canton de Volx de 1793 Ă  1801, du canton de Forcalquier de 1801 Ă  1802 et du canton de Manosque de 1801 Ă  1973[55]. La commune fait partie de la juridiction d’instance et prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[78].

    Un peloton de surveillance et d'intervention (PSIG) de la gendarmerie nationale est basé à Volx[79].

    Fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Volx en 2009[80]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 8,50 %0,00 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 24,91 %0,00 %14,49 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 76,49 %0,00 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 0,00 %22,75 %10,80 %3,84 %

    La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[81]).

    Intercommunalité

    Volx fait partie :

    Politique environnementale

    Volx est classée 3 fleurs au concours des villes et villages fleuris.

    La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté d'agglomération Durance Luberon Verdon.

    Jumelages

    Commune suisse du canton de Fribourg, chef-lieu du district de la Veveyse de 7 449 habitants Ă  la fin 2020[83].

    Population et société

    DĂ©mographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[84]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[85].

    En 2020, la commune comptait 3 212 habitants[Note 3], en augmentation de 2,49 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    702646688765921918959950975
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    956946991908905955950888847
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    7868138938949569039518681 002
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    1 0591 3341 9022 0262 1852 5162 6902 8593 080
    2016 2020 - - - - - - -
    3 1533 212-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[55] puis Insee Ă  partir de 2006[86].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    120 feux39 feux

    Superficie et population

    La commune de Volx a une superficie de 1 952 ha et une population de 2 887 habitants (en 2006), ce qui la classe[87] :

    Rang Superficie Population Densité
    France 8 376e 3 547e 5 574e
    Provence-Alpes-CĂ´te-d'Azur 581e 253e 227e
    Alpes-de-Haute-Provence 142e 11e 7e
    Arrondissement de Forcalquier 51e 8e 4e
    Canton de Manosque-Nord 1re 1re 1re

    Enseignement

    La commune est dotée de trois établissements d’enseignement : une école maternelle publique et une école primaire publique[88] et le collège André-Ailhaud (en mémoire d’André Ailhaud dit Ailhaud de Volx)[89] - [90]. Puis les élèves sont dirigés vers les lycées de Manosque[91], soit le lycée professionnel et technique Louis-Martin-Bret soit le lycée polyvalent Les Iscles[92], soit le lycée Félix-Esclangon[93].

    Sports

    De par son environnement, la commune offre la possibilité de faire des randonnées pédestres et de l'escalade (100 voies équipées, tous niveaux). Mais aussi du tir à l'arc, du VTT, du tennis. Le village possède également un gymnase, des courts de tennis et un terrain de football. La proximité du Lac des Vannades (à 5 min du village) offre la possibilité de baignade[94].

    Santé

    Volx compte 7 médecins généralistes, et une pharmacie. L'hôpital le plus proche se situe à Manosque.

    Cultes

    Pour le culte catholique, Volx dépend du secteur de Villeneuve-Volx de l'Archiprêtré du pays de Manosque[95].

    Économie

    Agriculture

    La vigne, composante de la triade méditerranéenne, est présente anciennement à Volx. Au XIXe siècle, le vin produit est destiné à l’autoconsommation, sa qualité permettant de le vendre sur les marchés régionaux[96].

    Les agriculteurs de la commune de Volx ont droit à six labels appellation d'origine contrôlée (AOC) (banon, pierrevert AOC blanc, rouge et rosé, huile d'olive de Provence et huile d'olive de Haute-Provence) et à neuf labels indication géographique protégée (IGP) (petit épeautre, miel de Provence, agneau de Sisteron, alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée blanc, rouge et rosé)[97]. Les surfaces plantées en vigne sont toutefois assez symboliques[96].

    La culture de l’olivier est une des principales de la commune. Alors que la production d’huile d’olive Ă©tait très importante jusqu’au dĂ©but du XXe siècle (avec 17 000 pieds), elle connait un fort dĂ©clin, avec seulement 10 800 pieds en 1994[98]. Depuis vingt ans, le renouveau de l’oliveraie a Ă©tĂ© rendu possible par les subventions par le ministère de l'Agriculture[99]. Outre son rĂ´le Ă©conomique, l’oliveraie peut aussi jouer un rĂ´le de limitation des incendies de forĂŞt, en tenant le rĂ´le de pare-feu[100].

    • Productions agricoles de Volx.
    • Huile de Provence AOC.
      Huile de Provence AOC.
    • Pommeraie Ă  Volx, protĂ©gĂ©e par des filets anti-grĂŞles.
      Pommeraie à Volx, protégée par des filets anti-grêles.
    • Vignes Ă  Volx.
      Vignes Ă  Volx.

    Industrie

    Centrale hydroélectrique de Manosque, établie à cheval sur la commune de Volx.

    Activités de services

    Volx abrite une antenne de FranceAgriMer, anciennement Office national interprofessionnel des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (ONIPPAM)[101], office agricole chargé entre autres de la filière lavande en France[102].

    Lieux et monuments

    Clocher de l'Ă©glise et toits du vieux village.

    Architecture ancienne

    Le château fort des XIIe et XIIIe siècles, qui domine la vallée de la Durance, est en ruines[103] ; quelques arches de l’aqueduc qui l’alimentait subsistent encore[104].

    Le château Saint-Clément est construit au XVIIe siècle, mais il subit des remaniements importants au XIXe siècle[105].

    Les anciens fours à chaux ont été restaurés en 1980[106].

    Le pont sur le Largue est construit en 1766 : le tablier long de 47 m repose sur 3 arches surbaissĂ©es de 12, 13, 12 m. Celles-ci sont sĂ©parĂ©es par des piles massives de 4,5 m large, elles-mĂŞmes protĂ©gĂ©es par des avant et arrière-becs triangulaires de 3,1 m. EmpruntĂ© par la RN 96, il est Ă©largi en 1910 Ă  3,1 m[107].

    L’église paroissiale Sainte-Victoire est construite en 1648[108] et remplace Notre-Dame de Baulis, l'abbatiale, comme église paroissiale. Son titre vient d'une ancienne déesse de la Victoire, adorée localement dans l'Antiquité, et christianisée[109]. Sa nef qui comprend trois travées voûtées en berceau brisé[108] conduit au chœur voûté sous croisée d’ogives[110]. Elle compte un seul bas-côté, du côté nord, voûté d’arêtes[108].

    Lieux touristiques

    De nombreuses voies d'escalade sont présentes sur la commune, dont certaines sont parmi les plus dures de France (Zelig,…). Une partie du film Master's of stone y a été tourné.

    • Le rocher de Volx.
    • Escalade sur une paroi de la falaise de Volx.
      Escalade sur une paroi de la falaise de Volx.
    • Parois droites de la « grotte », village de Volx en arrière-plan.
      Parois droites de la « grotte », village de Volx en arrière-plan.
    Exposition à l'éco-musée.

    L'écomusée de l'olivier, créé par Olivier Baussan fondateur des marques l’Occitane et Oliviers & Co, est situé à Volx sur l'ancienne route de Forcalquier[111]. La conception muséographique et la scénographie, réalisées par Jean Marc Gaillard, occupent les locaux des anciens fours à chaux situés sur l'ancienne route de Forcalquier.

    Les origines de l'olivier sur le pourtour de la Méditerranée y sont abordées historiquement et scientifiquement, tant en Provence, Espagne, Grèce ou Liban[111], pays où la culture des oliviers a sculpté les paysages, créé des traditions et déterminé l'art de vivre méditerranéen[112].

    Les collections mettent en exergue tous ses bienfaits : aliments, éclairage, soin du corps, parfums, bois. La visite des différentes salles informe sur son terroir, sa culture, la fabrication de l'huile, les outils et les ustensiles qui ont été utilisés par l'homme[111]. De salle en salle, la visite permet de comprendre la biologie de l'arbre, de redécouvrir sa mythologie, de se préparer à la dégustation[112].

    Le restaurant des Petites Tables y propose des menus du terroir[111].

    • L'Ă©co-musĂ©e de l'olivier.
    • Huiles d'olive du monde.
      Huiles d'olive du monde.
    • Pressoir et jarres pour l'huile d'olive.
      Pressoir et jarres pour l'huile d'olive.
    • Boutique de l'Éco-MusĂ©e.
      Boutique de l'Éco-Musée.
    • Huile d'olive de Volx.
      Huile d'olive de Volx.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Volx Blason
    De gueules à une crémaillère de sable posée en pal[113].
    DĂ©tails
    Les armes de Volx sont dites Ă  enquerre.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Christian Maurel, « AndrĂ© Ailhaud, dit de Volx, hĂ©ros de l’insurrection rĂ©publicaine bas-alpine de 1851 », p. 34-81 de Provence 1851 : une insurrection pour la RĂ©publique, Actes des journĂ©es de 1997 Ă  Château-Arnoux et de 1998 Ă  Toulon, Association pour le 150e anniversaire de la rĂ©sistance au coup d’État du , Les MĂ©es, 2000
    • « Cavaillon - Forcalquier et Volx », Connaissance du Rail, n° 144.
    • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
    • Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principautĂ© d’Orange, comtĂ© de Nice, principautĂ© de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
    • Guy Barruol, Nerte Dautier, Bernard Mondon (coord.), Le mont Ventoux. EncyclopĂ©die d'une montagne provençale
    • Robert Cardin Lebret, GĂ©nĂ©alogie historique de la maison Le Bret Ă©tablie sur documents authentiques, Le Mans, typographie Edmond Monnoyer,
    • Blandine Maurel, Histoire de Volx dans la Provence, 1126-1913, B. Maurel, 1986. 253 p., (BNF 36620191)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Roger Brunet, « Cantons de Manosque », Le Trésor des régions, consultée le 10 juin 2013
    2. « Habitants de Volx », sur habitants.fr.
    3. Maurice Gidon, Les chaînons de Digne, Carte schématique montrant les rapports entre les chaînons des Baronnies orientales (moitié nord) et ceux de Digne (moitié sud), avec l'avant-pays de la nappe de Digne (partie occidentale).
    4. Carte gĂ©ologique de la France au 1:1 000 000
    5. Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.
    6. « IGN, Carte topographique de Volx » sur Géoportail (consulté le 27 septembre 2014)..
    7. La tradition provençale dit que les deux premiers étaient le mistral et le Parlement d'Aix
    8. SANDRE, « Fiche rivière Le Largue (X15-0400) » (consulté le )
    9. SANDRE, « Fiche rivière la Durance (X---0000) » (consulté le )
    10. « Relevé météo de Volx », MSN Météo
    11. (fr) « Distance entre Volx et les plus grandes villes Françaises », Annuaire Mairie
    12. Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud
    13. DLVA Mobilité « Copie archivée » (version du 3 mars 2016 sur Internet Archive)
    14. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    15. « Les risques près de chez moi : Volx », sur georisques.gouv.fr (consulté le )
    16. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
    17. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 98
    18. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 74
    19. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80
    20. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 81
    21. Les potelets blancs sont implantés tout le long de l’ancien tracé de la voie ferrée
    22. Préfecture des Hautes-Alpes, Plan particulier d'intervention du barrage de Serre-Ponçon, version de 2012, p. 34
    23. Formulaire de recherche « Copie archivée » (version du 25 mai 2012 sur Internet Archive), base Dicrim, consultée le 7 septembre 2012
    24. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 32
    25. BRGM, « Épicentres de séismes lointains (supérieurs à 40 km) ressentis à Volx », Sisfrance, mis à jour le 1er janvier 2010, consulté le 8 septembre 2012
    26. BRGM, « fiche 40067 », Sisfrance, consultée le 8 septembre 2012
    27. « Faille de la Moyenne Durance », sur Néopal : déformations récentes et paléoséisme (consulté le )
    28. BRGM, « fiche 40148 », Sisfrance, consultée le 8 septembre 2012
    29. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    30. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    31. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    34. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    35. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
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    37. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    38. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    39. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 32.
    40. Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit., carte 11 et commentaire
    41. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19
    42. Daniel Thiery, « Volx », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 23 décembre 2011, mis à jour le 24 décembre 2011, consulté le 7 septembre 2012
    43. Yann Codou, « Le paysage religieux et l'habitat rural en Provence de l'antiquité tardive au XIIe siècle », Archéologie du monde médiéval, tome 21, 2003, p. 41.
    44. Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 186.
    45. Mariacristina Varano, op. cit., p. 187.
    46. Mariacristina Varano, op. cit., p. 189.
    47. Mariacristina Varano, op. cit., p. 188.
    48. Mariacristina Varano, op. cit., p. 193.
    49. Varano, op. cit., p. 486.
    50. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 422.
    51. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 208.
    52. Cardin Lebret, p. 226
    53. Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, « Les fiefs provençaux au XVIIIe siècle », carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
    54. Blandine Maurel, Histoire de Volx dans la Provence, 1126-1913, B. Maurel, 1986. 253 p., (BNF 36620191), p. 90.
    55. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    56. Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p., p. 244.
    57. Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p. 296-298.
    58. B. Maurel, op. cit., p. 98.
    59. B. Maurel, op. cit., p. 99 et suivantes.
    60. René Merle, 1851, conférence donnée à l'Escale le 17 février 2008.
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    108. Raymond Collier, op. cit., p. 214.
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    111. Éco-musée de Volx sur le site paca-loisirs.com
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    113. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Raphèle-lès-Arles, Marcel Petit CPM, (1re éd. 1866).
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