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Abbaye

Une abbaye (/a.be.i/, du latin : abbatia) est un monastère de moines ou moniales catholiques placé sous la direction d'un abbé — « père » en araméen — ou d'une abbesse, l'abbé étant le supérieur tout en étant « père spirituel » de la communauté religieuse, suivant les indications données au chapitre 2 de la règle de saint Benoît (du moins dans le monachisme occidental).

Abbaye de Graville (Le Havre, Seine-Maritime).

Terminologie

Le mot « abbaye » n'apparaît qu'au XIe siècle au sein du cénobitisme : on ne le rencontre pas dans la règle de saint Benoît, où figure le mot « monastère ». C'est l'ordre de Cluny qui est à l'origine de l'évolution des dénominations et qui définit l'organisation d'une abbaye, notion principalement rattachée au catholicisme.

Les conditions pour élever un monastère au rang d'abbaye varient suivant la règle de chaque ordre religieux. Par exemple, chez les moines trappistes, une maison nouvellement fondée est d'abord :

  • une « fondation », partie de la maison-mère ;
  • un « prieurĂ© » (simple ou majeur) quand elle atteint un nombre de moines (ou moniales) et une autonomie financière suffisants ;
  • puis une « abbaye », quand elle est pleinement autonome, que ce soit en nombre de moines (ou moniales), en bâtiments et en ressources.

Les ordres monastiques, les chapitres canoniaux (de chanoinesses surtout), les communautés de chanoines réguliers ont vocation à fonder des abbayes.

Le prieuré et le couvent connaissent le même genre d'organisation que les abbayes, mais n'ont généralement pas d'abbé ou d'abbesse à leur tête ; ils dépendent d'une abbaye « mère » ou directement du supérieur de l'ordre monastique.

Dans le Canton de Vaud, une abbaye est une société de tir, confrérie de tireurs ; concours de tir organisé par une telle société[1] - [2] - [3] - [4].

Histoire du monachisme chrétien

Le monachisme latin se distingue du monachisme oriental dès l'apparition des règles de l'Irlandais saint Colomban et de saint Benoît. Chaque abbaye, selon sa règle, est porteuse d'une architecture, d'un coutumier et d'une filiation qui la relie à l'abbaye dont sont issus les moines qui l'ont fondée, et aux abbayes fondées par les moines qu'elle a formés.

Sur ce schéma, cependant, peu de variétés viennent se greffer jusqu'au IVe concile du Latran. Désormais, les ordres religieux se distinguent en deux : les ordres monastiques, avec à leur tête un abbé, qui vivent dans un monastère, devenu synonyme d'abbaye ; les autres ordres religieux qui résident en des couvents. Pour toute l'histoire du monachisme et des abbayes en Europe occidentale, la date de 1215 est capitale : elle fige les modèles juridiques, architecturaux, théologiques et sociologiques.

Lorsqu'il s'agit de chanoines, (prémontrés, victorins), un couvent peut porter le nom de monastère. Dans les ordres mendiants (dominicains, franciscains, minimes) ou apostoliques (Jésuites), les lieux de résidence se nomment couvent, car ces ordres n'ont pas d'abbé. Le symbole de la mitre et de la crosse qui est parfois porté par des membres de ces ordres est dans ce cas le représentation de leur élévation à l'épiscopat (cf. supra). Le nom de monastère donné à leurs lieux de résidence indique une occupation monastique précédente, reprise par ces ordres mendiants et apostoliques, en conservant le nom d'usage.

Site et éléments

Choix du site

La première question qui se pose est celle du site de la nouvelle fondation : pourquoi les moines allaient-ils se perdre si loin, dans des lieux inhospitaliers, souvent dans des conditions climatiques posant de redoutables problèmes ?

La réponse est simple : ils recherchent avant tout la solitude. Mais encore faut-il trouver le moyen de survivre ; il leur faut des terres, des pâturages, de l'eau et une forêt :

  • des terres rendues cultivables par assèchement, irrigation, essartage, dĂ©frichage et Ă©cobuage ;
  • des pâtures pour les bĂŞtes ;
  • de l'eau pour la cuisine, le nettoyage des locaux et l'assainissement des lieux d'aisance, les soins du corps, l'arrosage des jardins, les viviers, la fabrication de la bière, la force motrice des moulins ;
  • une forĂŞt de petits chĂŞnes, de bouleaux et de charmes — c'est le cas de l'immense forĂŞt d'Ardenne — fournit le bois de charpente, un grand nombre d'ustensiles et d'outils, des aliments pour hommes et animaux (miel, baies, glands, etc.), le combustible pour la cuisine et pour la mĂ©tallurgie (les 30 ouvriers des forges d'Orval sont ravitaillĂ©s par plus de 460 bĂ»cherons)[5].

Éléments de base

Le cœur de l'abbaye est l'église. Tout autour se dressent les bâtiments nécessaires à la vie conventuelle : cloître, salle capitulaire, bibliothèque, parloir, chauffoir, dortoir, latrines, salle d'ablutions, réfectoire, cuisine, porterie, infirmerie, potager, brasserie, fromagerie, pressoir à vin, caves, magasins à provisions, boulangerie, buanderie, étables, écuries, soues, granges, locaux d'hébergement, viviers, ruchers, vergers, carrés d'herbes médicinales. Les particularités architecturales propres à quelques ordres religieux figurent à la section « Architecture »[6].

Architecture

Ancêtre : le monastère oriental

La nécessité de se défendre contre les attaques, l'économie d'espace et les besoins de circulation au sein de la communauté ont dicté peu à peu une disposition spécifique des pièces dans un monastère. De larges piliers de construction étaient érigés, avec de puissants murs extérieurs capables de résister à l'assaut de l'ennemi. À l'intérieur, tous les édifices nécessaires étaient disposés autour d'une ou plusieurs cours ouvertes, généralement entourées de cloîtres. L'exemple typique d'un agencement oriental peut être trouvé dans le monastère de la Grande laure (Sainte Laure, « Lavra » en copte) du mont Athos en Grèce, plus précisément en Macédoine de l'Est, et qui a été édifié en 961-963 (Laure de saint Athanase).

Monastère de la Grande Laure (Lenoir)
A. Entrée
B. Chapelles
C. HĂ´tellerie
D. Église
E. Cloître
F. Fontaine
G. RĂ©fectoire
H. Cuisine
I. Cellules
K. EntrepĂ´ts
L. Poterne
M. Tour
Le Nord est situé à gauche du plan.

Le monastère, comme la grande majoritĂ© des monastères orientaux, est entourĂ© d'un solide mur blanc entourant une zone de 10 000 Ă  16 000 m2. Le cĂ´tĂ© le plus long fait près de 150 mètres. Il y a seulement une entrĂ©e principale sur la face nord (A), dĂ©fendue par trois portes d'acier sĂ©parĂ©es. Près de l'entrĂ©e se trouve une grande tour (M), ce qui est une constante des monastères du Levant. Une petite poterne se trouve en (L). L'enceinte comprend deux grandes cours ouvertes, entourĂ©es de bâtiments qui communiquent avec les galeries du cloĂ®tre en bois ou en pierre. La cour extĂ©rieure, plus grande, contient les entrepĂ´ts, les granges (K) et la cuisine (H), ainsi que d'autres pièces communiquant avec le rĂ©fectoire (G). Près de la porte d'entrĂ©e, on trouve une hĂ´tellerie s'ouvrant sur un cloĂ®tre. La cour intĂ©rieure est entourĂ©e d'un cloĂ®tre (E) sur lequel s'ouvrent les cellules monacales (I). Au centre de cette cour se trouve l'Ă©glise, un bâtiment carrĂ© avec une abside en croix de type byzantin et un narthex surmontĂ© d'une coupole. Devant l'Ă©glise se trouve une fontaine de marbre (F) couverte d'un dĂ´me reposant sur des colonnes. S'ouvrant sur la partie ouest du cloĂ®tre, mais se trouvant en fait dans la cour extĂ©rieure, se trouve le rĂ©fectoire (G), un vaste bâtiment en croix large de 30 mètres et long d'autant, dĂ©corĂ© de fresques de saints. Ă€ son extrĂ©mitĂ©, on note un petit recoin circulaire qui rappelle le triclinium du palais du Latran Ă  Rome, et dans lequel est placĂ© le siège de l'abbĂ©. Cette pièce est Ă©galement utilisĂ©e comme lieu de rĂ©union, les moines orientaux prenant habituellement leur repas dans des cellules sĂ©parĂ©es.

Plan d'un monastère copte
A. Narthex
B. Église
C. Couloir bordé de cellules
D. Escalier

Ce plan d'un monastère copte, de Lenoir, montre une église avec trois allées, des absides disposées en cellules et deux rangées de cellules de chaque côté d'une longue galerie.


Architecture des abbayes bénédictines

Abbaye de Tourtoirac (Dordogne).
Abbaye de Jumièges (Normandie).

La règle bĂ©nĂ©dictine, Ă  partir de la fondation du mont Cassin, se diffuse très rapidement dans toute l'Europe occidentale. Partout, on assiste Ă  l'Ă©rection de monastères qui excèdent, par leur taille et leur splendeur, tout ce qui avait pu ĂŞtre vu jusque-lĂ . Rares sont les grandes villes d'Italie Ă  ne pas possĂ©der leur couvent bĂ©nĂ©dictin, tout comme les grands centres d'Angleterre, de France ou d'Espagne. Le nombre de monastères fondĂ©s entre 520 et 700 est Ă©tonnant. L'empereur Louis le Pieux ordonne Ă  toutes les abbayes de son empire de se soumettre Ă  la règle bĂ©nĂ©dictine. Les abbayes bĂ©nĂ©dictines n'ont jamais formĂ© un ordre : elles n'avaient pas de liens entre elles. Avant le concile de Constance en 1415, ce ne sont pas moins de 15 070 abbayes respectant cette Règle qui ont Ă©tĂ© fondĂ©es. Le plan de construction d'une abbaye bĂ©nĂ©dictine est Ă©ventuellement modifiĂ© pour s'adapter aux particularitĂ©s locales (Ă  Durham ou Ă  Worcester par exemple, oĂą les monastères sont situĂ©s sur les rives d'une rivière).


Le plan de Saint-Gall

Nous ne disposons d'aucun exemple subsistant des premiers monastères bénédictins.Nous possédons cependant un plan élaboré du grand monastère suisse de Saint-Gall, construit en 820, qui nous permet de connaître un peu mieux la disposition d'un monastère de premier plan au IXe siècle. Il semble cependant que ce plan soit plus un dessin relativement abstrait, représentant l'abbaye bénédictine idéale telle que définie aux conciles d'Aix-la-Chapelle en 816 et 817, qu'un plan topographique précis de l'abbaye de Saint-Gall, dont les fouilles archéologiques ont d'ailleurs démontré que la disposition médiévale ne correspond pas.

L'abbaye de Westminster

Cette abbaye, qui depuis la réforme protestante au XVIe siècle a été en fait seulement une église de l'Église d'Angleterre, est un autre exemple de grande abbaye bénédictine, identique dans ses grandes lignes à l'abbaye décrite ci-dessus. Le cloître et les bâtiments monastiques se trouvent au sud de l'église. En parallèle à la nef, contre la face sud du cloître se trouvent le réfectoire et ses salles de bains, près de la porte. Du côté est, on peut trouver les restes d'un dortoir bâti avec une structure voûtée et communiquant avec le transept sud. La maison du chapitre s'ouvre sur la même allée du cloître. Le petit cloître se trouve au sud-est d'un cloître plus grand, et plus à l'est on trouve les restes de l'infirmerie avec son couloir, et le réfectoire pour ceux qui ne pouvaient quitter leurs chambres. La maison de l'abbé forme une petite cour à l'entrée ouest, près de la porte intérieure. Il reste des vestiges assez importants de cette abbaye, comme le parloir de l'abbaye, la Chambre de Jérusalem, désormais utilisée pour les Disciples du Roi de Westminster, mais aussi les cuisines et les crèmeries.

L'abbaye d'York

L'abbaye d'York, dont ne subsistent que des ruines, montre la disposition bénédictine habituelle. Il reste assez de traces des bâtiments pour nous permettre d'identifier la grande église en croix, la cour du cloître avec la maison du chapitre, le réfectoire, la cour des cuisines, les bureaux attenants et les principaux appartements. L'infirmerie a complètement disparu. L'enceinte est entourée par un solide mur fortifié sur trois de ses côtés, la rivière Ouse donnant une protection suffisante sur le quatrième.

L'entrée se fait par une solide porte au nord. Une chapelle s'élevait près de la porte d'entrée — à l'endroit occupé maintenant par l'église Saint-Olaf — dans laquelle les nouveaux venus payaient leurs dévotions avant d'entrer. Près de la porte au sud se trouvait l'hospice.

Architecture d'une abbaye augustinienne

Les communautés de chanoines augustiniens (dits chanoines noirs à cause de la couleur de leur habit) possèdent quelques particularités qui les distinguent. L'ordre a son siège à Colchester, comté d'Essex, Grande-Bretagne, où une maison des augustiniens a été fondée autour de 1105 avant que l'ordre ne se diffuse très rapidement. Ordre régulier du clergé occupant une position intermédiaire entre les moines et le clergé séculier, et communauté ressemblant à une communauté de prêtres de paroisse vivant sous une règle commune, les Augustiniens ont adopté des nefs de grande taille afin de pouvoir héberger de grandes congrégations. Le chœur est généralement long, et parfois, comme à Llanthony et Christchurch (Twynham), il est entrecoupé d'allées, ce qui n'est pas le cas à Bolton, Kirkham ou ailleurs. Chez les communautés les plus septentrionales, la nef n'a souvent qu'une aile nord, comme à Bolton, Brinkburn ou au prieuré de Lanercost. La disposition des bâtiments réservés à la vie monastique suit le plan classique. La maison du prieur est invariablement rattachée à l'angle sud-ouest de la nef.

Abbaye Saint-Augustin, Bristol
A. Église abbatiale et sacristie
B. Grand cloître
C. Petit cloître
D. Salle capitulaire ou du chapitre
E. Chauffoir et scriptorium
F. RĂ©fectoire
G. Parloir
H. Cuisine
I. Cour de la cuisine
K. Cellules des moines
L. Salle de l'abbé
P. Porte d'entrée de l'abbé
R. Infirmerie
S. Bâtiment des convers
T. Salle du roi
V. HĂ´tellerie
W. Porte d'entrée de l'abbaye
X. Écuries et autres dépendances
Y. Bains

Ci-dessus, le plan de l'abbaye Saint-Augustin à Bristol (aujourd'hui cathédrale de la ville) montre la disposition des bâtiments, qui se démarque par quelques aspects du modèle bénédictin classique. La maison des chanoines augustiniens à Thornton, dans le Lincolnshire, est remarquable par la taille et la magnificence de son entrée, les étages supérieurs formant l'hôtellerie de l'établissement, ainsi que par sa maison du chapitre octogonale.

Fonctions et habitants d'une abbaye bénédictine

Fonctions

  • L'abbĂ© : les abbayes « en règle » sont dirigĂ©es par des abbĂ©s « rĂ©guliers » qui participent pleinement Ă  la communautĂ© de l'abbaye et qui sont garants de sa fonction religieuse. La règle de saint BenoĂ®t regorge de mots tels que arbitrium (pouvoir), judicium (dĂ©cision, jugement), praeceptum (règle), voluntas (bon vouloir), permissio (permission), qui soulignent fortement combien le gouvernement du monastère est personnel et tout entier dans les mains (in arbitrio) de l'abbĂ© Ă  qui il est recommandĂ© au §27,17 de ne pas exercer un pouvoir tyrannique.
    Dérive de la fonction : fréquemment, l'autorité royale a modifié le statut des monastères en abbayes en commende. Ainsi elle nommait à leur tête un clerc non moine appelé « abbé commendataire », qui pouvait vivre en dehors de l'abbaye — voire ne jamais s'y rendre — et bénéficiait de revenus liés à l'entretien de sa charge. La commende, abus fréquent, a entraîné le déclin de nombreuses abbayes, avec la paupérisation de la communauté et l'abandon progressif de sa vocation initiale religieuse, conséquence des frustrations et colères qu'elle a engendrées chez les moines.
    Certaines villes furent dirigées par les supérieurs d'une de leurs abbayes, on parle alors de « prince-abbé » : ce fut le cas de Saint-Riquier, Quedlinbourg, Gandersheim ou Fritzlar[7].
  • Le prieur : l'abbĂ© se choisit un prieur pour le seconder durant son abbatiat. Il est au premier rang des « officiers » (obaedentiarii) qui sont chargĂ©s d'aider l'abbĂ© Ă  gouverner les hommes et Ă  administrer les choses. Dire que ce fonctionnaire a les faveurs de BenoĂ®t de Nursie serait excessif, le partage des pouvoirs n'a pas ses faveurs. Il prĂ©cise aussitĂ´t : ce prieur exĂ©cutera « avec respect tout ce qui lui sera ordonnĂ© par l'abbĂ©, il ne fera rien contre la volontĂ© ou les ordres de l'abbĂ©, il observera d'autant plus soigneusement les prĂ©ceptes de la Règle qu'il a Ă©tĂ© placĂ© au-dessus des autres ». Le chapitre 65, qui dĂ©crit l'institution des prieurs, dĂ©bute par les mots scandala (mauvais exemple, scandale), superbia (orgueil), tyrannides (tyrannie), dissensiones (discorde), invidiae (envie, jalousie), rixae (querelle), detractationes (contestation), etc.[8].
  • Les doyens : dès le chapitre 21 de sa Règle, BenoĂ®t parle des doyens ou dizeniers, c'est-Ă -dire des « frères de bonne rĂ©putation et de sainte vie, choisis non d'après le rang, mais selon leur mĂ©rite de vie et la sagesse de leur doctrine, afin qu'en toute sĂ»retĂ©, l'abbĂ© puisse, en partie, se dĂ©charger sur eux ». Mais mĂŞme dans le cas de ces hommes d'Ă©lite, la Règle prĂ©voit (§ 21, 11-12) que l'un ou l'autre pourrait se gonfler d'orgueil et se montrer rĂ©prĂ©hensible. Saint BenoĂ®t ne nourrit guère d'illusions sur ses ouailles[9].
  • Le cellĂ©rier : le cellararius est l'Ă©conome, l'intendant, l'administrateur gĂ©nĂ©ral. Il veille au ravitaillement de la communautĂ©, achète et vend les terrains et les bois, surveille les granges et les ateliers. Il est demandĂ© Ă  ce personnage important d'avoir au moins les qualitĂ©s suivantes : l'obligeance, la mesure, la courtoisie, la bonne humeur, la politesse. Il a sous ses ordres :
    • le chevecier (de capicerius, Ă©tymologiquement « celui qui a la garde du chevet de l'Ă©glise »), aussi appelĂ© « luminier » (il est chargĂ© du luminaire de l'Ă©glise), sorte de trĂ©sorier qui règle les Ă©moluments des chanteurs, du marĂ©chal-ferrant et du vĂ©tĂ©rinaire, et s'occupe des ornements d'autel et des vĂŞtements des religieux ;
    • le rĂ©fectoriste ;
    • le grainetier, spĂ©cialement chargĂ© de veiller au bon ensemencement des terres, et qui avait le boulanger (pistor) sous ses ordres ;
    • le jardinier (hortulanus) ;
    • le gardien des viviers, des vignes et des grains ;
    • le pitancier (pistancerius) ;
    • le connĂ©table ou gardien des Ă©curies ;
    • un organisateur de la cuisine et des repas, aux cĂ´tĂ©s duquel Ĺ“uvrent le cellerarius coquinae (de la cuisine) et le cellerarius vini (des vins)[9].
  • Le camĂ©rier, dit aussi chambrier, chambellan (chamberlain en anglais), reçoit les revenus du monastère, gère et ordonne les fonds, tient sous clĂ© l'argent, les reliques, les archives, les titres de propriĂ©tĂ©, les contrats d'affaires. Il doit veiller au confort des frères et leur fournir notamment les essuie-mains, l'eau chaude pour le rasage, le savon, le cirage, aidĂ© en cela par un vestiarius. Le sous-chambrier allume les lampes au crĂ©puscule et les Ă©teint Ă  l'aurore[9].
  • Le prĂ©chantre (praecantor), donne le ton Ă  l'Ă©glise, règle les rythmes des offices, enseigne le chant aux moines et aux enfants, a la charge de la bibliothèque, a la responsabilitĂ© du scriptorium. Son adjoint, le succentor, a pour mission, durant les offices de nuit, de rappeler Ă  l'ordre les frères quelque peu somnolents[9].
  • L'hĂ´telier (hostiliarius, hospitalerius), est chargĂ© d'accueillir les hĂ´tes de passage, spĂ©cialement les « frères dans la foi » et pèlerins. Il doit ĂŞtre au moins affable, souriant, diligent, d'allure respectable, de conversation agrĂ©able, disert, de contact facile, en un mot « extraverti ». Il veille Ă  la parfaite propretĂ© des locaux, du linge, de la vaisselle, des couvertures, des nappes et des couverts et, en hiver, fait prĂ©parer du feu et des chandelles. Il veille Ă  ce que le cĂ©rĂ©monial qui est prĂ©vu pour accueillir les hĂ´tes soit en tous points respectĂ©. Il s'entretient avec les hĂ´tes et leur propose, si besoin il y a, de se laver les mains, manger, boire, se reposer. Le jour du dĂ©part, il procède Ă  une tournĂ©e d'inspection pour vĂ©rifier que les hĂ´tes n'oublient rien ou n'emportent rien[10].
  • Le maĂ®tre des novices : dans la Règle, il n'est citĂ© qu'en passant, sous le nom de senior (§58, 11-12) « apte Ă  scruter les âmes et Ă  surveiller les novices attentivement ». « OĂą que ce soit, on les gardera en surveillance jusqu'Ă  ce qu'ils aient atteint l'âge de raison » (quinze ans Ă  l'Ă©poque de la Règle)[11].
  • Le chancelier : les abbayes ont, très tĂ´t, une chancellerie, dont les officiers portent le nom de scriptor, notarius, cancelarius. On appelle « marguillier » (matricularius), le religieux qui tient les registres, la matricule[12].
  • Le sacristain : le sacrorum custos a la responsabilitĂ© des vases sacrĂ©s et du trĂ©sor de l'Ă©glise. Il veille Ă  la propretĂ© et au bon ordre de l'Ă©glise, assure l'Ă©clairage de l'Ă©glise, du rĂ©fectoire, des appartements de l'abbĂ©, du cellier, des locaux occupĂ©s par les hĂ´tes. Il fournit les charbons ardents qui permettent Ă  l'officiant de se rĂ©chauffer les mains, procure, en Ă©tĂ©, le foin et les plantes aromatiques nĂ©cessaires pour couvrir la terre des salles oĂą il n'y a ni plancher, ni pavement[13].
  • L'infirmier a la charge des malades. Il doit ĂŞtre au moins « craignant Dieu, dĂ©vouĂ© et soigneux ». Il doit s'occuper du jardin aux plantes mĂ©dicinales, donner les soins nĂ©cessaires, assurer l'entretien du feu dans l'infirmerie et son Ă©clairage, la nuit, et cĂ©lĂ©brer la messe chaque jour. L'infirmerie n'accueille pas que les malades : les vieillards, les infirmes, les dĂ©primĂ©s y ont aussi leur place. On peut y parler, on y joue de la musique Ă  l'intention des frères mĂ©lancoliques. On est dispensĂ© de l'office et du travail, toutes bonnes raisons de se porter malade plus souvent qu'il n'est nĂ©cessaire[14].
  • L'aumĂ´nier : l'l'elemosynarius est chargĂ© de distribuer les aumĂ´nes aux pauvres, aux mendiants, aux pèlerins, aux veuves, aux orphelins, aux clercs dĂ©munis, aux voyageurs, aux lĂ©preux, etc. Il doit au moins se montrer bon, modĂ©rĂ©, rempli de compassion et de charitĂ©, supporter sans impatience les plaintes et les rĂ©criminations de ceux qui l'assaillent sans cesse[15]…
  • Les visiteurs : de tous les « officiers », les plus importants sont les visitatores, ces missi dominici du pouvoir central, chargĂ©s de vĂ©rifier, sur place, si la vie quotidienne des couvents se dĂ©roule comme il convient, conformĂ©ment aux prĂ©ceptes de la Règle et aux dĂ©cisions du chapitre gĂ©nĂ©ral. Leurs pouvoirs sont grands : ce sont ceux que leur ont dĂ©lĂ©guĂ© le pouvoir central lui-mĂŞme. Ils vont jusqu'Ă  leur permettre de dĂ©poser un abbĂ© ou de dĂ©placer un religieux d'une abbaye dans une autre[16].

Habitants du monastère

  • Au Moyen Ă‚ge, l'abbaye grouille de personnes qui ne sont pas des religieux : frères lais ; artisans ; serfs qui, en Ă©change de leur travail, participent aux prières et aux bonnes Ĺ“uvres du monastère et ont, de ce fait, quelques garanties pour leur salut personnel ; serfs volontaires, hommes libres engagĂ©s vis-Ă -vis de l'abbaye par un lien de servage personnel et la prestation d'un cens annuel ; affranchis et colons, tenanciers d'un lopin de terre monastique ; prĂ©bendiers — vieux mĂ©nages, accidentĂ©s du travail, serviteurs vieillis, vĂ©tĂ©rans plus ou moins valides — qui, en Ă©change de la donation de leurs biens, des menus services qu'ils peuvent encore rendre ou parce qu'ils jouissent d'un bĂ©nĂ©fice appelĂ© « pain de l'oblat », reçoivent une pension alimentaire ; travailleurs salariĂ©s ; apprentis ; Ă©coliers ; enfants « offerts » par leurs parents Ă  l'abbaye ; oblats aussi appelĂ©s « offerts », « donnĂ©s », « vouĂ©s », « rendus », laĂŻques qui ont offert leur personne, leur travail et leurs biens au monastère, qui promettent obĂ©issance Ă  l'abbĂ©, mais gardent leur libertĂ© juridique, etc. L'Ă©conomie intĂ©rieure de l'abbaye suppose la prĂ©sence active de moines profès, c'est-Ă -dire de moines ayant prononcĂ© leurs vĹ“ux religieux au cours d'une cĂ©rĂ©monie solennelle. Les profès sont assimilĂ©s aux clercs : Ă  l'origine, les prĂŞtres Ă©taient assez rares parmi eux. Mais assez vite, et en tous cas dès le Xe siècle, une grosse partie des moines a accĂ©dĂ© aux ordres sacrĂ©s. On trouve aussi des novices, des convers, ou familiers, moines entrĂ©s adultes au monastère et le plus souvent illettrĂ©s. Au dĂ©but, ils ne sont pas des religieux Ă  part entière, on leur confie surtout des travaux manuels et leurs prières sont plus courtes ; mais Ă  la fin du XIe siècle, ils sont admis Ă  prononcer des vĹ“ux, sans devenir des moines au sens plein du terme[17].
  • Logement du candidat aux vĹ“ux (§ 58 de la Règle) : le candidat aux vĹ“ux est mal reçu, on le fait attendre Ă  « la porte » pendant « quatre ou cinq jours » ; s'il persiste dans sa demande, on le loge pendant quelques jours dans « le logis des hĂ´tes ». De lĂ , il passe dans « le logement des moines » oĂą il est pris en charge par un doyen (cf. supra). S'il persiste après deux mois, on lui lit la Règle intĂ©gralement, s'il tient bon, on le conduit Ă  « la maison des novices » oĂą, durant six mois, il Ă©tudie, mĂ©dite, mange et dort. On lui relit la Règle ; s'il tient bon, son stage est prolongĂ© de quatre mois et on lui relit la Règle une fois de plus. S'il promet de garder toutes choses et d'observer tout ce qui lui sera commandĂ©, alors il est reçu et logĂ© dans la communautĂ©[18].
  • PrĂŞtres et moines « Ă©trangers » :
    • pour ĂŞtre admis dans le monastère, le prĂŞtre doit insister, lui aussi, s'engager Ă  respecter la discipline de la Règle et garder le rang oĂą il est entrĂ© dans la communautĂ© ;
    • le moine « Ă©tranger, survenant de contrĂ©es lointaines » est admis Ă  la condition qu'il ne vienne pas « troubler le monastère par ses vaines exigences », qu'il ne soit « ni prĂ©tentieux ni vicieux ». S'il ne rĂ©pond pas Ă  ces critères, il est « poliment » invitĂ© Ă  s'en aller[19].

Évolution de l'abbaye bénédictine

Renouveau clunisien au Xe siècle

L'abbaye de Cluny

Avant son démantèlement, l'abbaye de Cluny est l'un des établissements les plus grands et magnifiques de France. On peut se faire une bonne idée de ses dimensions au milieu du XIIIe siècle grâce au pape Innocent IV qui l'a visitée, accompagné de douze cardinaux, d'un patriarche, de trois archevêques, des deux généraux des Cartusiens et des Cisterciens, du roi Saint Louis et de trois de ses fils, de la reine-mère, du comte de Flandre, de l'empereur de Constantinople, du duc de Bourgogne et de six lords. Tous logent au sein du monastère avec leurs suites, sans causer le moindre dérangement aux moines.

Ă€ Cluny, l'Ă©glise et le plan gĂ©nĂ©ral de l'ensemble ressemblent de manière frappante Ă  la cathĂ©drale de Lincoln. L'Ă©glise Cluny III est très vaste : plus de 141 m de long sur 65 m de large. Le chĹ“ur se termine par une abside semi-circulaire entourĂ©e de cinq chapelles Ă©galement semi-circulaires. L'entrĂ©e ouest est constituĂ©e du narthex flanquĂ© de deux tours. Au sud de l'Ă©glise se trouve la cour du cloĂ®tre immense, placĂ©e beaucoup plus Ă  l'ouest qu'Ă  l'accoutumĂ©e. Au sud du cloĂ®tre se trouve le rĂ©fectoire, un bâtiment imposant d'environ 20 Ă— 30 mètres, rempli de six rangĂ©es de tables en longueur et de trois en travers. Il est ornĂ© des portraits des bienfaiteurs de l'abbaye et d'objets scripturaux. Sur le mur du fond est peinte une scène du Jugement dernier.

La première maison clunisienne en Angleterre est fondée à Lewes par le comte Guillaume Ier de Warenne en 1077. Il ne reste que quelques fragments des bâtiments de service.

Les abbayes clunisiennes les mieux conservées d'Angleterre sont Castle Acre, dans le Norfolk, et Wenlock dans le Shropshire. Les plans sont présentés dans les Antiquités architecturales de John Britton. Ils nous montrent des différences notables avec la disposition bénédictine. Dans chacune d'elles, la maison du prieur est d'une remarquable perfection.

Renouveau cistercien aux XIe et XIIe siècles

Le renouveau monastique suivant a été celui des cisterciens. L'ordre va bénéficier d'une diffusion plus étendue et d'une existence plus durable, dues en grande partie à la piété enthousiaste de saint Bernard, abbé de la première communauté cistercienne établie à l'abbaye de Clairvaux en 1115.

Les deux caractéristiques centrales des abbayes cisterciennes sont donc leur simplicité poussée à l'extrême et leur sobriété très étudiée. Une tour centrale unique est permise et doit être aussi basse que possible. Les artifices superflus, les tourelles, le triforium sont également interdits. Les fenêtres doivent être claires et non divisées, les vitraux sont interdits. Les croix doivent être en bois, les chandeliers en fer. Tout ornement inutile se voit ainsi proscrit, la renonciation au monde devient une évidence visible.

Le même souci s'observe dans l'implantation géographique des monastères, même de nos jours : plus un lieu est sauvage, isolé et éloigné de toute civilisation, meilleures sont ses chances d'accueillir une communauté cistercienne.

Néanmoins, il ne faut pas considérer les cisterciens comme des ascètes, mais comme les précurseurs de certains progrès. Les monastères cisterciens sont en effet construits dans des vallées profondes et bien irriguées, généralement au bord d'un cours d'eau, parfois plus en hauteur. Ces vallées, à présent si riches et si florissantes, présentaient un aspect bien différent quand les frères les avaient choisies comme lieu de retraite. La « claire vallée » de Clairvaux était réputée comme une vallée recouverte de forêts infestées de brigands. « C'était une solitude si morne et si sauvage, une terre si stérile qu'au début, Bernard et ses compagnons en furent réduits à vivre sur des feuilles de hêtres[20]. »

Un ordre très proche des cisterciens fut l'ordre des Chalaisiens. On lui doit une dizaine d'abbayes de style roman « bernardin » encore plus dépouillé que, par exemple, l'abbaye de Silvacane. De cet ordre, disparu assez rapidement en raison de l'absorption par les Chartreux de l'abbaye-mère, il reste quelques abbayes dont les principales sont Valbonne, près de Nice, et surtout Boscodon, dans les Hautes-Alpes (près d'Embrun).

En Angleterre

L’église des Prémontrées dessinée par François d'Orbay.

Les membres de l’ordre de Prémontré ont essaimé en Angleterre à partir de 1140 et se sont installés à Newhouse, dans le Lincolnshire, près de Humber. Le plan de l’abbaye d’Easby est irrégulier à cause de sa situation et du tracé irrégulier de la rivière sur les bords de laquelle elle est installée. Le cloître est placé au sud de l’église, elle-même entourée des bâtiments principaux. L’église est érigée conformément au plan adopté par les chanoines augustiniens dans leurs abbayes du nord et ne possède qu’une seule allée dans la nef, le chœur étant long, étroit et dépourvu d’allée. Les chanoines réguliers de Prémontré (aussi appelés « chanoines blancs ») disposaient de près de trente-cinq établissements en Angleterre, dont les représentants les plus emblématiques se trouvent à Easby (en) dans le Yorkshire et à Bayham dans le Kent. La maison principale de l’ordre en Angleterre se situe à Welbeck. L’ordre s’est largement répandu, alors que son fondateur était encore en vie, l’ordre possédait déjà des maisons en Syrie et en Terre sainte. Répondant bien aux besoins pastoraux et spirituels de l’époque, la discipline de l’Ordre se relâche par la suite — comme tous les ordres monastiques en Europe — après le concile de Trente, il connaît un nouvel âge d’or au XVIIIe siècle.

L’église de Bayham est dĂ©pourvue d’allĂ©e dans la nef comme dans le chĹ“ur, ce dernier se terminant dans une abside Ă  trois cĂ´tĂ©s. Cette Ă©glise est remarquable en raison de son excessive Ă©troitesse en comparaison de sa longueur : pour une longueur de 78 mètres, sa largeur ne dĂ©passe pas 8 mètres. Les sĂ©vères membres de l’Ordre ne voulaient pas de grands rassemblements et ne caressaient aucun rĂŞve de prospĂ©ritĂ© : ils ont donc construit leur Ă©glise comme une longue pièce.

Architecture des monastères des Chartreux

L'ordre des Chartreux n'investit aucun abbé puisque chaque monastère est gouverné par un prieur, aussi aucune de leurs maisons ne porte le titre d'abbaye.

L'ordre des Chartreux a développé une forme originale du monachisme occidental, associant vie communautaire ou cénobitisme et vie en solitaire ou érémitisme. Ce postulat implique une organisation nouvelle des bâtiments et donne naissance à une architecture propre.

La réforme de Saint-Maur en France

C'est une nouvelle conception de la vie monastique et de son architecture aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle a été supprimée en 1790 par l'Assemblée constituante.

Les abbayes et la Révolution française

Le décret de l'Assemblée constituante du déclare que les biens du clergé sont mis à la disposition de la Nation, entre autres ceux des ordres monastiques et des communautés religieuses.

Certaines abbaye sont supprimées, comme la Basilique Saint-Denis qui devient église paroissiale le [21].

Destructions, réutilisations et survivances.

La vie et l'architecture monastiques depuis 1905

L'abbaye aujourd'hui

  • Le rĂ´le et la vie des moines et moniales face Ă  la sociĂ©tĂ© contemporaine
  • Nouvelles traductions et tendances architecturales : depuis Le Corbusier et son couvent de La Tourette

Liste d'abbayes françaises

(* indique qu'une communauté monastique réside à l'abbaye)

Liste d'abbayes belges

Liste d'abbayes suisses

Liste d'abbayes canadiennes

Notes et références

  1. « Fédération des Abbayes Vaudoises », sur tir-vd.ch (consulté le )
  2. « Patrimoine immatériel », sur patrimoine.vd.ch (consulté le )
  3. Sylvain Muller, « Abbayes prises entre ouverture et tradition », sur 24heures.ch, (consulté le )
  4. Sarah Rempe, « L’Abbaye face à un tournant pour ses 125 ans », sur 24heures.ch, (consulté le )
  5. Moulin 1980, p. 381-382.
  6. Moulin 1980, p. 382-384.
  7. Moulin 1980, p. 412.
  8. Moulin 1980, p. 414-415.
  9. Moulin 1980, p. 416.
  10. Moulin 1980, p. 416 et 418.
  11. Moulin 1980, p. 418 et 420.
  12. Moulin 1980, p. 420.
  13. Moulin 1980, p. 420.
  14. Moulin 1980, p. 420 et 422.
  15. Moulin 1980, p. 422 et 427.
  16. Moulin 1980, p. 427.
  17. Moulin 1980, p. 427 et 428.
  18. Moulin 1980, p. 428.
  19. Moulin 1980, p. 428-430.
  20. Milman, Hist. of Latin Christianity, vol. III, p. 335.
  21. Louis Grodecki, Les vitraux de Saint-Denis, Paris (France), CNRS, Arts et MĂ©tiers, (ISBN 2-7004-0018-6), p. 39

Voir aussi

Bibliographie

  • Gustave Boulmont, Les Fastes de l'abbaye d'Aulne-la-riche de l'ordre de CĂ®teaux, Gand/Namur, Vanderpoorten/Delvaux, , 259 p.
  • Victor Dammertz, Saint BenoĂ®t père de l'Occident : BenoĂ®t, patron de toute l'Europe, t. Titres de BenoĂ®t, Anvers, Fonds Mercator, , 477 p.
  • Jean DĂ©carreaux, Saint BenoĂ®t père de l'Occident : Esquisse historique du monachisme bĂ©nĂ©dictin, Anvers, Fonds Mercator, , 477 p., chap. 3.
  • LĂ©o Moulin, Saint BenoĂ®t père de l'Occident : La vie bĂ©nĂ©dictine quotidienne hier et aujourd'hui, Anvers, Fonds Mercator, , 477 p., chap. 4.
  • Maur Standaert, Saint BenoĂ®t père de l'Occident : La vie et la règle de saint BenoĂ®t, Anvers, Fonds Mercator, , 477 p., chap. 1.
  • Jan Karel Steppe, Saint BenoĂ®t père de l'Occident : Saint BenoĂ®t dans les arts plastiques, Anvers, Fonds Mercator, , 477 p., chap. 2.
  • Jacques Toussaint et al., Curvata resurgo : Histoire et patrimoine de l'abbaye Notre-Dame de Saint-RĂ©my de Rochefort, Namur, Jacques Toussaint, , 344 p. (ISBN 978-2-87502-049-9).

Articles connexes

Liens externes

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