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Congrégation de Solesmes

La Congrégation de Solesmes est un institut bénédictin, fondé à Solesmes (Sarthe) en 1837 par Prosper Guéranger, sous le nom de Congrégation de France, et devenu depuis un institut international qui inclut des communautés féminines et masculines.

Congrégation de Solesmes
Repères historiques
Fondation 1837
Fondateur(s) Dom Prosper Guéranger
Fiche d'identité
Église Catholique
Courant religieux Ordre de Saint-Benoît
Localisation Drapeau de la France France Drapeau de la Guinée Guinée Drapeau du Sénégal Sénégal Drapeau de l'Espagne Espagne Drapeau de l'Angleterre Angleterre Drapeau du Canada Canada Drapeau des États-Unis États-Unis Drapeau de la Lituanie Lituanie Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas Drapeau du Luxembourg Luxembourg
Site internet https://www.abbayedesolesmes.fr/la-congregation

Fondation

Dom Prosper Guéranger, osb, qui sollicita la création de la congrégation.

La congrégation de Solesmes est une des vingt-et-une congrégations de la confédération bénédictine de l'Ordre de Saint-Benoît.

Après la fondation de l'Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, elle a été érigée en 1837 par le pape Grégoire XVI, sous le nom de « Congrégation de France » : le pape décide que la Congrégation remplace plusieurs congrégations éteintes à la Révolution française, et participe à leurs privilèges dont elle devient héritière, à savoir : l'ordre de Cluny, la congrégation de Saints-Vanne-et-Hydulphe et la congrégation de Saint-Maur. Cependant, à la fin du XIXe siècle, la congrégation prend le nom de Congrégation de Solesmes du fait de fondations à l'étranger[1].

Le mot congrégation désigne ici l'ensemble des monastères qui font partie de la famille de Solesmes, et dont le Père Abbé est le président. En tant que congrégation monastique, la communauté rassemble différentes maisons de moines, et de moniales, qui vivent d'un même charisme, et suivent une règle commune<[1].

DĂ©veloppement

La nouvelle congrégation s'étend rapidement au rythme des fondations successives de Solesmes et des autres monastères de la congrégation : Ligugé en 1853, Marseille (qui devient l'abbaye d'Hautecombe puis de Ganagobie) en 1856, Silos en 1880, Wisques en 1889, Clervaux en 1909, Sainte-Marie (à Paris) en 1893, Saint-Wandrille en 1894, Kergonan en 1897.

La loi sur les associations de 1901 entraînant la quasi impossibilité de créer de nouvelles communautés monastiques en France, la congrégation est amenée à faire des fondations dans ses lieux d'exil à partir de 1901 : Saint-Benoît-du-Lac (Québec) en 1912, Quarr (Île de Wight, Angleterre) en 1922.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'abbaye de Solesmes peut à nouveau fonder en France : Fontgombault en 1947, puis dans les pays de mission : Keur Moussa (Sénégal) en 1961, Palendriai (Lituanie) en 1998. Fontgombault fonde quant à elle Randol en 1968, Triors en 1984, Gaussan en 1994[2] et Clear Creek (États-Unis) en 1999[1]. La congrégation comporte aujourd'hui plus de 915 moines et moniales, ce qui en fait l'une des premières congrégations bénédictines.

Membres historiques

Dom Prosper Guréranger en est l'initiateur. Dom Pitra, dom Piolin, dom Chamard, dom Plaine, dom Bérengier. Dom Babin dont les presses fonctionnent à Solesmes de 1880 à 1889. Travail dans le domaine de la science[3].

Organisation

En 2009, la congrégation est composée de 32 maisons. Chaque monastère est autonome, mais cherche à conserver une vraie unité autour de l'héritage reçu de Dom Guéranger, sous la présidence du père abbé de Solesmes.

La CongrĂ©gation de Solesmes a, jusqu'Ă  prĂ©sent, refusĂ© le rĂ©gime de la « reconnaissance lĂ©gale Â», pour retenir celui de l'« association de fait Â». La congrĂ©gation n'a pas de personnalitĂ© morale. Elle ne peut signer aucun contrat au nom de l'abbaye, ni ĂŞtre propriĂ©taire de ses propres bâtiments, ni recevoir des dons ou des legs, ouvrir un compte bancaire, obtenir une carte grise[4]...

Liste des maisons présentes sur plusieurs continents

Abbaye Saint-Pierre de Solesmes.
Abbaye de Randol.

14 situées en France, 4 en Espagne, 1 au Luxembourg, 2 en Grande-Bretagne, 2 au Canada, 1 aux Pays-Bas, 2 au Sénégal, 1 en Guinée, 1 en Lituanie, 2 aux États-Unis, et de 2 prieurés situés en Martinique.

[Chiffres de mai 2009]

France

  • PrieurĂ© Sainte-Marie-des-Anges (1977) (Le Carbet, Martinique) 16 moniales
  • PrieurĂ© Notre-Dame du Mont des Oliviers (SchĹ“lcher, Martinique), dĂ©pendant de Solesmes

Europe

Afrique

Amérique

Arbre

Branche masculine

L'arbre ci-dessous prĂ©sente les diffĂ©rents abbayes et prieurĂ©s masculins de la congrĂ©gation de Solesmes organisĂ©s par lien de « parentĂ© Â». Entre parenthèses figure la date de fondation — ou refondation — par l'abbaye mère<[1] et Ă©ventuellement la date de fin.


Branche féminine

L'arbre ci-dessous présente les différents abbayes et prieurés féminins de la congrégation de Solesmes organisés par lien de « parenté ». Entre parenthèses figure la date de fondation — ou refondation — par l'abbaye mère[6].

Sainte-CĂ©cile de Solesmes
(1866)
Notre-Dame de Wisques
(1889)
Saint-Michel de Kergonan
(1898)
Keur Guilaye
(1970)
Sainte-Marie-des-Anges
(1977)
Sainte-CĂ©cile de Ryde
(1950[7])
Sainte-Marie-des-Deux-Montagnes
(1936)
Cœur-Immaculé-de-Marie de Westfield
(1981)

Notes et références

  1. « La congrégation », sur abbayedesolesmes.fr (consulté le )
  2. La communauté s'est déplacée à partir de 2004 vers l'Abbaye Notre-Dame de Donezan
  3. RĂ©ginald Biron 1906.
  4. Vincent Cador et Grégor Puppinck, « De la conventionnalité du régime français des congrégations » dans la Revue du droit public et de la science politique en France et à l'étranger, 2018.
  5. L'abbaye Saint-Paul d'Oosterhout ne fait plus partie de la congrégation de Solesmes depuis 1969.
  6. « La Congrégation de Solesmes », sur abbayesaintececiledesolesmes.com (consulté le )
  7. Date de rattachement de l'abbaye Sainte-Cécile de Ryde (aussi appelée abbaye Pax Cordis Iesu) à la congrégation de Solesmes.

Annexes

Bibliographie

  • CongrĂ©gation de Solesmes et Saint BenoĂ®t, Regula SS. patris nostri Benedicti. Una cum Constitutionibus Congregationis S. Petri de Solesmis (Règles et constitution religieuse), Romae, Tornaci : DesclĂ©e, Lefebvre et soc., (BNF 34192228)
  • Dom Delatte, Dom GuĂ©ranger, abbĂ© de Solesmes par Un moine bĂ©nĂ©dictin de la CongrĂ©gation de France, Paris, Plon-Nourrit et Cie, , 2e Ă©d. (BNF 34163808, lire en ligne), « projet de fĂ©dĂ©ration bĂ©nĂ©dictine », p. 346 - 347
  • RĂ©ginald Biron (prĂ©facier), Bibliographie des BĂ©nĂ©dictins de la CongrĂ©gation de France par des pères de la mĂŞme congrĂ©gation, Paris, Éd. Ă  la Carte, , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 1889) (BNF 37553613, prĂ©sentation en ligne)

Articles connexes

  • catĂ©gorie « Liste d'abbayes bĂ©nĂ©dictines »

Liens externes

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