Accueil🇫🇷Chercher

Châtel-Saint-Denis

Châtel-Saint-Denis (Tsathi-Chin-Dèni ou Tsathi en patois fribourgeois[3]) est une localité et une commune suisse du canton de Fribourg, chef-lieu du district de la Veveyse.

Châtel-Saint-Denis
Châtel-Saint-Denis
Blason de Châtel-Saint-Denis
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Fribourg Fribourg
District Veveyse
Syndic Charles Ducrot
NPA 1618 Châtel-Saint-Denis
1619 Les Paccots
No OFS 2325
DĂ©mographie
Gentilé Châtelois
Population
permanente
7 449 hab. (31 dĂ©cembre 2020)
DensitĂ© 156 hab./km2
Langue Français
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 31′ 37″ nord, 6° 54′ 04″ est
Altitude 1 208 m
Min. 701 m
Max. 2 014 m
Superficie 47,89 km2
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Châtel-Saint-Denis
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Châtel-Saint-Denis
GĂ©olocalisation sur la carte : canton de Fribourg
Voir sur la carte administrative du canton de Fribourg
Châtel-Saint-Denis
Liens
Site web www.chatel-st-denis.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    GĂ©ographie

    La Veveyse de Châtel traversant la localité.
    Teysachaux et la Dent de Lys vues depuis Châtel-Saint-Denis.

    Situation

    Châtel-Saint-Denis est situĂ©e au pied des PrĂ©alpes fribourgeoises Ă  810 mètres d'altitude. La localitĂ© est traversĂ©e par la Veveyse, qui prend sa source dans le massif de la Dent de Lys pour rejoindre le lac LĂ©man Ă  Vevey. La localitĂ© se trouve sur la ligne de partage des eaux, qui rejoignent le RhĂ´ne et le Rhin via la Veveyse et la Broye. La Dent de Lys est le point culminant de la commune Ă  2 014 mètres d'altitude. Au nord de la ville, le lac de Lussy, vaste zone marĂ©cageuse, est une rĂ©serve naturelle protĂ©gĂ©e tout comme le lac des Joncs aux Paccots et la rĂ©serve forestière de Pro Natura Les Preises-Le Barlattey-Goille au Cerf.

    Outre Châtel-Saint-Denis, la commune comprend les localités de Fruence (Frevinthe en patois fribourgeois), Les Paccots et les hameaux de La Frasse, Prayoud et En Villard.

    Châtel-Saint-Denis mesure 47,89 km2[2]. 7,0 % de cette superficie correspond Ă  des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 46,7 % Ă  des surfaces agricoles, 42,3 % Ă  des surfaces boisĂ©es et 4,0 % Ă  des surfaces improductives[2].

    Selon la typologie des paysages suisses, Châtel-St-Denis et Prayoud se situent dans un « paysage de collines du Plateau suisse marqué par les cultures fourragères », tandis que Les Paccots et La Frasse sont situés dans un « paysage montagnard calcaire des Alpes septentrionales », ce dernier type de paysage est dominant sur le territoire de la commune.

    Châtel-Saint-Denis est limitrophe des communes d'Haut-Intyamon, Remaufens et Semsales ainsi que de Blonay, Corsier-sur-Vevey, Maracon et Saint-Légier-La Chiésaz dans le canton de Vaud.

    Transports publics

    La gare de Châtel-Saint-Denis se trouve sur la ligne de Palézieux à Montbovon et est desservie par la ligne S50 (Palézieux-Bulle) du Réseau express régional fribourgeois.

    La commune est Ă©galement desservie par deux lignes de bus :

    Routes

    Toponymie

    Les premières mentions de la paroisse et du village se font sous son ancien nom Saint-Denis de Fruence, une villa nova de la fin du XIIIe siècle avec comme forme allemande Kastels Sankt Dionys[4].

    Châtel-Saint-Denis est un toponyme semblant dérivé du latin castella (pluriel de castellum) désignant un château[4].

    Histoire

    Photo aérienne (1962)

    Châtel-Saint-Denis est déjà habitée avant le Ier siècle par les Helvètes, puis occupée dès le Ier siècle par les Romains. Ces derniers construisent des routes et développent le commerce de la contrée. Puis les Burgondes s'implantent dans la région et, après la mort de Charlemagne, qui marque aussi la fin de son empire, la région est divisée en plusieurs territoires répartis entre les nobles locaux.

    Châtel-Saint-Denis est alors attribuée à la seigneurie de Fruence. Les sires choisissent le lieu nommé aujourd'hui Vieux Châtel, situé sur un promontoire à la confluence des Veveyse de Châtel et de Fégire, pour y édifier leur château qui occupe ainsi une position stratégique. À cette époque, la famille des seigneurs de Fruence est riche et puissante.

    Mais dès 1220, les expéditions guerrières et les croisades appauvrissent cette famille et marquent l'amorce du déclin. Ruinée enfin, elle doit se résoudre à se défaire de tous ses biens au profit du comte Pierre II de Savoie et finalement à vendre sa seigneurie au bailli du Chablais qui agissait au nom d'Amédée V de Savoie.

    Le comte Amédée V de Savoie ratifie cet achat le et, d'emblée, manifeste son intention de fonder une nouvelle ville. Abandonnant l'emplacement escarpé du Vieux Châtel, il fait construire un nouveau château et prit toutes dispositions utiles pour inciter la population à s'installer dans le nouveau bourg.

    En 1513, le château et la seigneurie sont vendus à l'État de Fribourg. En 1518, le château et la seigneurie sont rétrocédés aux ducs de Savoie. En 1528, la seigneurie est vendue à son châtelain Bernard Musy de Romont. Après la conquête du Pays de Vaud en 1536, la suzeraineté de Châtel revient définitivement à l'État de Fribourg[5]. En 1574, la seigneurie est vendu à l'État de Fribourg qui en fait le chef-lieu du nouveau bailliage de Châtel-Saint-Denis qui durera jusqu'en 1798.

    En 1806, Remaufens se sépare de Châtel et devient une commune à part entière.

    Lors de la guerre franco-prussienne, Châtel-St-Denis accueille des internés militaires français. Certains d'entre eux meurent à Châtel-St-Denis et une stèle est érigée en leur mémoire au cimetière de la commune[6].

    Durant la Première Guerre mondiale, la commune accueille à nouveau des internés militaires, français et belges cette fois. Les premiers soldats arrivent le 16 mai 1916 et les derniers repartent le 30 novembre 1918[6].

    Population et société

    Gentilé

    Les habitants de la commune se nomment les Châtelois[7].

    Évolution de la population

    Châtel-Saint-Denis compte 7 449 habitants au 31 dĂ©cembre 2020 pour une densitĂ© de population de 156 hab/km2[1]. Sur la pĂ©riode 2010-2019, sa population a augmentĂ© de 26,0 % (canton : 15,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

    Évolution de la population de Châtel-Saint-Denis entre 1850 et 2020[8] - [1]

    Sports

    Les sports d'hiver peuvent se pratiquer dans la station de sports d'hiver des Paccots, ainsi que dans la petite station de ski de Rathvel aménagée à 9 km à l'est de Châtel-St-Denis.

    Toute l'année, il existe une piscine couverte communale de 25 m de longueur.

    Politique

    Liste des syndics

    Le tableau ci-dessous présente les syndics de la commune depuis 1896[9].

    DĂ©but de syndicature Nom Profession Parti politique
    1896 Genoud Victor Notaire
    1902 Villard CĂ©lestin
    1907 Genoud Oscar Avocat Conservateur
    1926 Genoud Pierre Juge de paix
    1930 Colliard Robert PAI
    1942 Pilloud Sylvestre
    1950 Perroud Alfred
    Août 1950 Genoud Claude
    1956 Colliard Joseph
    1966 Genoud Albert Démocrate-Chrétien
    1978 Liaudat Henri UO + PS
    1991 Ducrot Rose-Marie PDC
    2001 Genoud Joe UDC-PAI
    2006 Genoud François Enseignant PDC
    2016 Colliard Damien UDC-PAI
    2021 Ducrot Charles Le Centre

    Jumelages

    Depuis 1967, Châtel-Saint-Denis est jumelée avec la commune française de Volx dans les Alpes-de-Haute-Provence.

    Économie

    Industries.

    Châtel-Saint-Denis a plusieurs zones industrielles. La plus importante est à la sortie de l'autoroute. L'entreprise Laurastar y a son siège. Implanté sur trois sites, Swisspor (en) Romandie SA y produit des isolants en polystyrène expansé. L'éditeur Säuberlin & Pfeiffer et Marvinpac, une entreprise spécialisé dans le conditionnement et l'emballage de produits alimentaires, cosmétiques et autres, y sont implantés.

    Culture

    Patrimoine bâti

    La localité de Châtel-Saint-Denis[10] et Prayoud[11] sont classés dans les catégories petite ville/bourg et hameau de l'Inventaire fédéral des sites construits à protéger en Suisse.

    L'église Saint-Denis, église néogothique construite selon les plans de l'architecte Adolphe Fraisse de 1872 à 1875, est classée à l'inventaire des biens culturels d'importance nationale. Le château baillival, la cure, quatre fermes dont la ferme de Catherine Chillier, la ferme domaniale de la Rota et la ferme Pilloud aux Granges de Belmont ainsi qu'une maison double du XVIIIe siècle à Fruence sont classés à l'inventaire des biens culturels d'importance régionale.

    • L'Ă©glise Saint-Denis.
      L'Ă©glise Saint-Denis.
    • IntĂ©rieur de l'Ă©glise Saint-Denis.
      Intérieur de l'église Saint-Denis.
    • Le château de Châtel-Saint-Denis aux environs de 1754.
      Le château de Châtel-Saint-Denis aux environs de 1754.
    • La Cure.
      La Cure.

    Manifestations

    Châtel-St-Denis vit au rythme des saisons et des coutumes locales. On y retrouve tout au long de l'année une multitude de fêtes comme le carnaval ou la Bénichon.

    Outre les activités organisées par la Société de Développement de Châtel-St-Denis/Attalens et les autres sociétés locales, la scène culturelle veveysanne peut compter sur le Cinéma SIRIUS[12] qui propose chaque semaine environ deux films du moment. Différents évènements sont organisés dans l'année (ciné-club, halloween, passeport-vacances, projections spéciales...). En 2005 a été lancé le festival « Tourné-Monté »[13] dédié au Super 8.

    Dans la culture populaire

    C'est à Châtel-Saint-Denis qu'en 1990[14] se sont tournées plusieurs scènes du film-opéra Jacques & Françoise[14] (notamment, le duo d'amour – chanté – intitulé : À la ferme de Buchille), fruit de l'œuvre du cinéaste Francis Reusser, dont la trame et la musique s'inspirent essentiellement de l'opéra Pauvre Jacques[15] qui, à l’origine, fut composé par Carlo Boller[16].

    Personnalités liées

    Références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    2. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
    3. Dictionnaire-Dikchenéro: Français-Patois/Patê-Franché. Société cantonale des patoisans fribourgeois. Fribourg: 2013. p. 103
    4. Henry Suter, « Châtel », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté le ).
    5. Site officiel de la ville
    6. Elena Pilloud, Châtel-St-Denis: une commune mobilisée pendant la Première Guerre mondiale, Fribourg, , 111 p., p. 36-45
    7. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 26
    8. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
    9. Albert Genoud, Châtel-Saint-Denis hier et aujourd'hui, Châtel-St-Denis, , 43 p., p. 6
    10. [PDF]Châtel-Saint-Denis, ISOS.
    11. [PDF]Prayoud, ISOS.
    12. Cinéma SIRIUS
    13. le festival « Tourné-Monté »
    14. Jacques & Françoise : film-opéra de Francis Reusser, inspiré et adapté de Pauvre Jacques, dont la musique fut originellement composée par Carlo Boller. Ce film – issu d'une commande gouvernementale et coproduit par la TSR – est sorti sur les écrans en 1991, à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération suisse ou Confoederatio Helvetica (cf. pacte fédéral).
    15. Pauvre Jacques : du compositeur Carlo Boller, sur un livret de Fernand Ruffieux ; la première représentation théâtrale de cette œuvre musicale eut lieu en 1947, avant d'être reprise, près d'une cinquantaine d'années plus tard, sous une forme cinématographique remaniée – alias Jacques & Françoise – par le cinéaste Francis Reusser, à l'instigation du producteur Jean-Marc Henchoz.
    16. Biographie de Carlo Boller sur chœurs.ch

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.