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Dauphin (Alpes-de-Haute-Provence)

Dauphin est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Dauphin
Dauphin (Alpes-de-Haute-Provence)
Village de Dauphin.
Blason de Dauphin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon
Maire
Mandat
Michèle Bertin
2020-2026
Code postal 04300
Code commune 04068
DĂ©mographie
Gentilé Dauphinois
Population
municipale
839 hab. (2020 en augmentation de 2,69 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 86 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 53′ 57″ nord, 5° 47′ 01″ est
Altitude Min. 364 m
Max. 656 m
Superficie 9,71 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Manosque
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Dauphin
Liens
Site web https://www.dauphin-commune.fr

    Le nom de ses habitants est Dauphinois[1].

    Dauphin a reçu le label « village et cité de caractère ».

    GĂ©ographie

    Puits situé à proximité d’une maison de garde-barrière de la ligne Avignon-Volx.

    Le village est situĂ© sur un site perchĂ© Ă  445 m d’altitude[2]. La commune est traversĂ©e par deux cours d'eau : le Largue et la Laye.

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Dauphin et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Les communes limitrophes de Dauphin sont Mane, Saint-Maime, Volx, Manosque, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire[3].

    GĂ©ologie

    Le sol de la commune contient du lignite, du gypse, du sel, de la potasse[2].

    Hydrographie

    La commune de Dauphin est traversée par le Largue, ainsi que par ses affluents :

    • la Laye [4], rivière de 24,3 km ;
    • la Rimourelle[5], ruisseau de 7,8 km ;
    • le Ravin de l'Ausselet[6], rivière de 6,3 km.

    Environnement

    La commune compte 400 ha de bois et forĂŞts, soit plus de 41 % de sa superficie[1].

    Voies routières

    Le pont Rouge, sur le Largue, date de 2013. Il remplace un pont construit Ă  la fin du XIXe siècle. Il gagne un mètre en largeur (de 3,8 Ă  4,9 m), et des trottoirs[7].

    Lignes régionales, réseau Zou !
    Logo du réseau Zou !

    Dauphin est desservie par[8] :

    • 1 ligne EXPRESS :
    Ligne Tracé
    65Marseille ↔ Manosque ↔ Dauphin ↔ Forcalquier[9]
    • 2 lignes de PROXIMITÉ :
    Ligne Tracé
    470Banon ↔ Saint-Michel-l'Observatoire ↔ Dauphin ↔ Manosque
    480Forcalquier ↔ Dauphin ↔ Manosque

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du dĂ©partement n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Forcalquier auquel appartient Dauphin est en zone 1b (sismicitĂ© faible) selon la classification dĂ©terministe de 1991, basĂ©e sur les sĂ©ismes historiques[10], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[11]. La commune de Dauphin est Ă©galement exposĂ©e Ă  trois autres risques naturels[11] :

    • feu de forĂŞt ;
    • inondation (dans les vallĂ©es du Largue et de la Laye) ;
    • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernĂ©e par un alĂ©a moyen Ă  fort[12].
    La conduite souterraine d’éthylène est indiquĂ©e par un potelet blanc dĂ©passant du sol de 40 centimètres environ, et un poteau blanc plus haut coiffĂ© d’un chapeau mĂ©tallique.
    La conduite Transéthylène à proximité du camping Les Eaux-Vives.

    La commune de Dauphin est également exposée à plusieurs risques d’origine technologique :

    • celui de transport de matières dangereuses, par route et canalisations[13] :
      • la dĂ©partementale RD 13 peut ĂŞtre empruntĂ©e par les transports routiers de marchandises dangereuses[14] ;
      • deux canalisations de transport de produits dangereux traversent la commune[15] - [16] :
        • TransĂ©thylène (pour le transport d’éthylène vers l’usine Arkema de Château-Arnoux-Saint-Auban) ;
        • une autre canalisation est destinĂ©e aux hydrocarbures et Ă  la saumure, vers les installations GĂ©osel-GĂ©omĂ©thane ;
    • le risque de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de la Laye, Dauphin est menacĂ© par l’onde de submersion[17].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[13] et le Dicrim n’existe pas non plus[18]. La commune est par contre incluse dans le plan particulier d'intervention des installations Géosel-Géométhane, qui stockent du gaz et des produits pétroliers et qui font courir un risque d’explosion et incendie[13].

    La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1990, 1994 et 2011[11]. Des tremblements de terre se sont déjà fait ressentir à Dauphin, mais très faiblement[19]. En 2010, une fuite de naphta hautement explosif des installations de Géosel a provoqué l'évacuation des habitants des hameaux de Beauregard et de Moutiès (voir article Géosel).

    Toponymie

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1125 (castrum de Delfino)[2].

    Selon Ernest Nègre, le nom dérive d’un nom propre romain, Delphinus[20].

    Daufin en occitan.

    Histoire

    Une hache votive de pierre polie de l’âge du bronze a été retrouvée sur la commune[2].

    Dans l’AntiquitĂ©, le territoire de Dauphin fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies Ă  la Durance. Les Sogiontiques sont fĂ©dĂ©rĂ©s aux Voconces, et après la conquĂŞte romaine, ils sont rattachĂ©s avec eux Ă  la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont dĂ©tachĂ©s des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[21]. La voie domitienne passait sur le territoire de Dauphin (son tracĂ©, empruntĂ© par un chemin, constitue encore aujourd’hui la limite nord de la commune[22]), et l'on trouvait un carrefour important aux Encontres. Une nĂ©cropole a Ă©tĂ© mise au jour Ă  Sainte-Claire ; 1 500 tombes gallo-romaines ont Ă©tĂ© fouillĂ©es[23].

    Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[24].

    La localité apparaît dans les chartes au début du XIIe siècle, mais le château existait, sous forme d’une motte castrale, dès le siècle précédent, à la montée de la Moutte[25]. Le fief de Dauphin relevait du comté de Forcalquier au XIIe siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le 29 juin 1220 avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Dauphin, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250[26].

    Au XIVe siècle, les habitations se regroupent sur une colline qui est fortifiée[2].

    Elzéar de Sabran, viguier d'Arles (1374-75), fut seigneur de Dauphin et d'Oppedette.

    La proximité de l’axe routier suivant la vallée de la Durance permet l’existence d’une foire au XVIIIe[27].

    Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, dont le poilu a des caractéristiques enfantines.

    Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[28]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Mont-Libre[29], ou Mont-Roc, selon les sources[30] - [31].

    Le coup d'État du 2 dĂ©cembre 1851 commis par Louis-NapolĂ©on Bonaparte contre la Deuxième RĂ©publique provoque un soulèvement armĂ© dans les Basses-Alpes, en dĂ©fense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sĂ©vère rĂ©pression poursuit ceux qui se sont levĂ©s pour dĂ©fendre la RĂ©publique : 29 habitants de Dauphin sont traduits devant la commission mixte, la majoritĂ© Ă©tant condamnĂ©s Ă  la dĂ©portation en AlgĂ©rie[32].

    Comme de nombreuses communes du dĂ©partement, Dauphin se dote d’une Ă©cole bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède dĂ©jĂ  une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[33]. La mĂŞme instruction n’est donnĂ©e aux filles, bien que la loi Falloux (1851) n’impose l’ouverture d’une Ă©cole de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants[34].

    À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, Dauphin se modernise : une place est aménagée en belvédère, un lavoir collectif est construit (1905)[35] ; de vieux monuments sont détruits pour faire de la place, comme l'église Notre-Dame, au cimetière, en 1895[36]

    Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne Ă©tait cultivĂ©e Ă  Dauphin. Un vignoble de 69 hectares produisait un vin destinĂ© au marchĂ© de Forcalquier et Ă  la vente sur les marchĂ©s locaux. Cette culture est aujourd’hui abandonnĂ©e[37].

    HĂ©raldique

    Blasonnement :

    De gueules à un éléphant d'argent, coupé d'or à un pairle de gueules[38].

    Politique et administration

    Mairie.

    Municipalité

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mai 1945 Melchior Crest[39]
    1959 1992 Jean-Marie LĂ©ouffre[40]
    mars 2001 Claude-Emile Busching
    mars 2001 En cours
    (au 21 octobre 2014)
    Michèle Bertin[41] - [42] UMP-LR
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    Dauphin fait partie :

    Urbanisme

    Typologie

    Dauphin est une commune rurale[Note 1] - [43]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[44] - [45].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[46] - [47].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,6 %), terres arables (35,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones urbanisées (5,5 %)[48].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[49].

    Budget et fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Dauphin en 2009[50]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 5,58 %30,30 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 18,48 %8,94 %10,80 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 66,98 %31,69 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 8,42 %6,37 %47,16 %8,85 %

    DĂ©mographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[52].

    En 2020, la commune comptait 839 habitants[Note 3], en augmentation de 2,69 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    455544546541601628656652673
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    650682675653584617550590577
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    546596549550505489508410434
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006
    335280357328469684796794786
    2010 2015 2020 - - - - - -
    796823839------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee Ă  partir de 2006[53].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique avant 1765
    1471
    16 feux

    L’histoire dĂ©mographique de Dauphin, après la saignĂ©e des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au dĂ©but du XIXe siècle, est marquĂ©e par une pĂ©riode d’« Ă©tale » oĂą la population reste relativement stable Ă  un niveau Ă©levĂ©. Cette pĂ©riode est s’étend jusqu’en 1866, ce qui est important pour le dĂ©partement. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul dĂ©mographique de longue durĂ©e, et plus lent Ă  Dauphin que dans les communes de montagne, puisque la commune met un siècle Ă  perdre la moitiĂ© de sa population du maximum historique de 1856[55]. La croissance dĂ©mographique reprend dès les annĂ©es 1960, et aujourd'hui, la population, stable autour de 800 habitants, a dĂ©passĂ© son plus haut niveau historique.

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait Ă  386 personnes, dont 45 chĂ´meurs[56] (63 fin 2011[57]). Ces travailleurs sont majoritairement salariĂ©s (76 %)[58] et travaillent majoritairement hors de la commune (79 %)[58].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pĂŞche) comptait 10 Ă©tablissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salariĂ©[59].

    Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est faible et couvert par le secret statistique en 2010. Il était de sept en 2000[60], de 23 en 1988[61]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement tournés vers l’élevage ovin et la polyculture[60]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a baissé, de 530 ha à 416 ha[61].

    Huile d'olive de Provence

    La culture de l’olivier est pratiquĂ©e dans la commune depuis des siècles. Le terroir de la commune se situe Ă  la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement ĂŞtre exploitĂ© au-delĂ  des 650 mètres. Mais les terrains exposĂ©s favorablement ne manquant pas, l’oliveraie occupait plusieurs dizaines d’hectares et la production alimentait les villes voisines (Manosque et Forcalquier). Après une pĂ©riode de rĂ©gression, l’oliveraie dauphinoise compte moins de 1 000 pieds[62]. Les producteurs d’huile de la commune peuvent prĂ©tendre Ă  l’appellation d'origine contrĂ´lĂ©e (AOC) huile d’olive de Provence depuis le [63].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 23 Ă©tablissements, employant 20 salariĂ©s[59].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 25 Ă©tablissements (avec six emplois salariĂ©s), auxquels s’ajoutent les six Ă©tablissements du secteur administratif (regroupĂ© avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 13 personnes[59].

    Dauphin fait partie des soixante-dix-sept communes ayant signé la charte du Parc naturel régional du Luberon. De plus, elle détient le label villages et cités de caractère délivré par le Comité départemental du tourisme[64].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est peu importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[65], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[66]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :

    • un camping trois Ă©toiles[67] avec une capacitĂ© de 120 emplacements[68] ;
    • plusieurs meublĂ©s[69] - [70] ;
    • les hĂ©bergements collectifs Ă©tant essentiellement reprĂ©sentĂ©s par les refuges (quatre sur les cinq structures[71]).

    Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[72] : au nombre de 102, elles représentent le cinquième des logements[68] - [73].

    Lieux et monuments

    Vierge de Dauphin, dans les vestiges du château des comtes de Provence.

    Monuments

    Une borne antique se dresse à la limite des trois communes de Dauphin, Mane et Saint-Michel-l'Observatoire, près du lieu-dit Le Grand Tavernoure (du latin taberna, la taverne ou l'auberge) -commune de Saint-Michel. Ce toponyme indique très probablement l'emplacement d'une mutatio (relais routier sur une voie romaine) sur le trajet de la Via Domitia.

    Architecture civile

    Du château des comtes de Provence, subsistent le donjon, au sommet surmonté d'une balustrade XVIIIe siècle et d’une statue de la Vierge, le corps de logis (fin XVIe siècle) et un portail[74] - [75].

    Le village est entretenu de longue date. C’est ainsi que les fortifications, construites après 1419[76], sont encore largement conservées, avec tours (dont certaines prises dans des maisons[77]), corps de garde et les portails de la Vierge et de Pourcheirieu[2]. Le passage du Coulard est doté par un portail à chaque extrémité, dont un défendu par une bretèche du XVIe siècle[78].

    Les rues sont caladées (empierrées) et bordées de maisons anciennes[79].

    Deux lieux de sociabilité des années 1900 : belvédère pour les hommes surmontant le lavoir pour les femmes.

    Le lavoir situé à l’est du village est construit en 1905, dans le cadre de travaux de modernisation du village : l’adduction d’eau potable est réalisée cette année. La municipalité construit donc ce lavoir, qui facilite le travail de la lessive pour les femmes. Il est surmonté d’un belvédère où les hommes se retrouvent pendant que les femmes lavent le linge[35].

    Deux habitations isolées se distinguent : la ferme fortifiée des Encontres[80], des XVe et XVIe siècles[54], et la bastide de Gaudine qui date de 1733[81].

    Architecture religieuse

    Église paroissiale.
    Chapelle Notre-Dame-d’Hubages.

    L’église Saint-Martin (patron : l'Assomption), ancienne chapelle castrale, est l’église paroissiale depuis 1524[75]. Les deux travées de la nef sont voûtées en berceau surbaissé, les trois travées des bas-côtés sont voûtées sur croisées d’ogives[82]. Un des deux bas-côtés date du XVe siècle, l’autre du XIXe siècle[54]. Son chœur à chevet plat est orné d’un réseau de nervures complexes[83], de style gothique final. Le chœur est daté du début du XVIe siècle, un bas-côté de la fin de ce siècle, le second de 1836[82]. Certains chapiteaux sont datés des XIIe et XIIIe siècle et sont classés[84]. L’église possède avec un orgue baroque. Dans le mobilier de l’église, plusieurs objets sont classés :

    • la crèche de NoĂ«l date de 1748 (les costumes sont du dĂ©but du XIXe siècle), et possède 21 santons, dont deux en cire, classĂ©s monuments historiques au titre objet[85] ;
    • le ciboire en argent, donnĂ© par NapolĂ©on III[86] ;
    • des statues de carton-pâte dorĂ© de la Vierge et de la Vierge Ă  l’Enfant (XIXe siècle[87]).

    La chapelle Notre-Dame de Chamberlay, située dans le cimetière, est l’ancienne église paroissiale[75]. Elle a été l’église du prieuré, et appelée au XIXe siècle Notre-Dame de Champ Prelié[22].

    La chapelle Notre-Dame d'Hubages, ou d’Ubages, sur la route de Saint-Martin est construite en 1619 et agrandie en 1669[88] pour atteindre les 71 m2[22]) : elle est une reconstruction d'une chapelle antĂ©rieure. Sa voĂ»te a disparu. But d'un pèlerinage, pour sa Vierge miraculeuse, elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e dans les annĂ©es 1950[88] et dĂ©corĂ©e d’œuvres contemporaines[89]. Le site ombragĂ© est en lui-mĂŞme un but de promenade[89]. L’oratoire de ND-d’Ubages, construit en 1619, porte une triple inscription en latin, français et provençal[90].

    Une lanterne des morts de très petite taille existait au cimetière, avant d'être détruite pour agrandir l'entrée du cimetière dans les années 1930. Les pierres d'origine avaient été récupérées par un habitant et ont été remontées grâce à Alpes de Lumière en 1981. Ce monument est très rare, d'abord par sa localisation en Provence, et par sa taille. Elle éclairait, selon la mention de Pierre le Vénérable, le cimetière chaque nuit en signe de respect pour les morts[91].

    Équipements et services

    Sports

    Plusieurs associations de la commune ont une activité sportive :

    • ASD Foot,
    • ASD Tennis,
    • La Dauphinoise de Tai Chi Chan.

    Enseignement

    La commune est dotée d’une école primaire[92].

    Vie locale

    Cultes

    La paroisse est rattachée à un groupe inter-paroissial qui comprend Aubenas-les-Alpes, Céreste, Dauphin, Lincel, Mane, Montfuron, Montjustin, Oppedette, Reillanne, Sainte-Croix-à-Lauze, Saint-Maime, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire, Vachères et Villemus. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes[93].

    Personnalités liées à la commune

    • Marc-Antoine Icardi, vidĂ©aste et artiste plasticien.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton de Forcalquier », Le Trésor des régions, consultée le 10 juin 2013
    2. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN 2-7399-5004-7)
    3. IGN, Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le 12 décembre 2008.
    4. Fiche du Sandre sur la Laye
    5. Fiche de la Rimourelle sur le site du Sandre
    6. Fiche de l'Ausselet sur le site du Sandre
    7. Aymeric Le Dû, « L'ancien Pont Rouge s'est mis au vert », La Provence, 18 mai 2013, p. 8
    8. Zou ! Le réseau de transport de la Région Sud
    9. Horaires et tarifs LER Ligne 25
    10. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    11. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 22 novembre 2011, consultée le 17 juillet 2012
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    93. Groupe Avance au Largue
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