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Aubenas-les-Alpes

Aubenas-les-Alpes (Aubenàs leis Aups en vivaro-alpin et en provençal) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Aubenas-les-Alpes
Aubenas-les-Alpes
L'église de l’Assomption-de-la-Vierge.
Blason de Aubenas-les-Alpes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon
Maire
Mandat
Sylvie Martelli
2022-2026
Code postal 04110
Code commune 04012
DĂ©mographie
Gentilé Albascecois
Population
municipale
91 hab. (2020 en diminution de 12,5 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 11 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 55′ 56″ nord, 5° 40′ 52″ est
Altitude Min. 480 m
Max. 780 m
Superficie 7,93 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Aubenas-les-Alpes
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Aubenas-les-Alpes
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Aubenas-les-Alpes
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Aubenas-les-Alpes

    GĂ©ographie

     Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Aubenas-les-Alpes et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    La commune fait partie du Parc naturel rĂ©gional du Luberon, inclus dans la rĂ©serve naturelle gĂ©ologique du Luberon, et est proche de Saint-Michel-l'Observatoire. Le village est situĂ© Ă  650 m d’altitude[1].

    Les communes limitrophes d’Aubenas-les-Alpes sont Revest-des-Brousses, Saint-Michel-l'Observatoire, Reillanne et Vachères.

    GĂ©ologie

    Les sols de la commune se sont formés sur un substrat principalement calcaire ; ce calcaire est d’ailleurs utilisable pour couvrir les habitations[2]. Le village est cependant implanté sur une colline de marnes rouge de l'Oligocène ayant livré des ossements de grands mammifères et de reptiles (crocodile et tortue). Dans le vallon de l'Aiguebelle (ruisseau qui ne tarit jamais, même par les plus grandes sécheresses) des fossiles de végétaux et de poissons (Smerdi macrurus) ont aussi été trouvés. Ces deux gisements sont classés réserves géologiques (inclus dans la Réserve naturelle géologique du Luberon), tout ramassage y est interdit. Des panneaux d'informations sont placés à proximité des sites. Une sélection des fossiles découverts est visible au musée de Vachères (commune voisine) et à la Maison du Parc naturel régional du Luberon, à Apt dans le Vaucluse, et au Muséum national d'histoire naturelle à Paris (Jardin des plantes).

    Le long du Largue et de l'Aiguebelle, et vers Vachères et Le Revest-des-Brousses, les calcaires de l'Oligocène renferment des loupes de silex brun, brun noir, qui ont été intensivement exploités du Paléolithique moyen (industrie type Levallois) à la fin du Néolithique. Ces silex ont été exportés dans tout le Sud-Est de la France, jusqu'en Italie par les hommes du Néolithique.

    Relief

    Collines de faible relief dans le sud de la commune.

    Transports

    Pont d'un chemin communal sur le Largue.

    La commune d'Aubenas-les-Alpes est desservie par la départementale RD 555, qui s'embranche sur la RD 5 entre Revest-des-Brousses et Saint-Michel-l'Observatoire.

    Hydrographie

    Aubenas-les-Alpes est arrosĂ© par le Largue, rivière de 55,40 km, affluent de la Durance, et par l’Aiguebelle.

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne auquel appartient Aubenas-les-Alpes est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[3], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[4]. La commune d’Aubenas-les-Alpes est également exposée à trois autres risques naturels[4] :

    • feu de forĂŞt,
    • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernĂ©e par un alĂ©a moyen Ă  fort[5].

    La commune d’Aubenas-les-Alpes n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[6].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[6] et le Dicrim n’est pas non plus rédigé[7].

    Toponymie

    La localité apparaît pour la première fois dans les textes au XIe siècle sous la forme de Albenassio. Selon le couple Fénié, le nom d’Aubenas dérive du thème oronymique *Al-b-[8], faisant référence à une hauteur. Charles Rostaing confirme le radical préceltique alba, au sens général de colline, place forte ou citadelle, augmenté des suffixes -enn et -ate[9]. Pour sa part, Ernest Nègre préfère y voir l'anthroponyme romain Albinus, élargi par le suffixe -àte[10].

    Le provençal aùbo 'peuplier blanc' n'est pas impliqué dans la formation du nom d'Aubenas.

    La commune change de nom pour Aubenas-les-Alpes en 1934[11].

    AubenĂ s deis Aups en occitan.

    Histoire

    Le territoire de la commune d'Aubenas est fréquenté par les hommes au Paléolithique moyen, mais c'est surtout au Néolithique que le secteur connait une forte activité humaine. En effet, la qualité du silex affleurant dans la vallée du Largue permet le débitage de grandes lames. Débitées à la pression au levier (Renault 1998), ces supports ont été produits en grand nombre, et plusieurs de ces ateliers sont connus sur la commune. Ces lames ont été diffusées sur une vaste aire géographique. La densité de l’occupation néolithique dans la vallée du Largue a été reconnue dès le début du XXe siècle. En 1906, M. Deydier mentionne l’existence de nombreuses carrières de silex néolithiques qui se développent sur des centaines d’hectares sur les communes de Saint-Michel-l’Observatoire, de Vachères et d’Aubenas-les-Alpes (Deydier 1905 – 1907 et 1908). L’inventaire des stations néolithiques et protohistoriques de V. Cotte, paru en 1924, recense 12 sites sur la commune d’Aubenas-les-Alpes (Cotte 1924).

    Aucun indice d'occupation remontant aux âges des métaux n'est connu.

    Plaque monument aux morts d'Aubenas, sur la façade de l'église (face à l'entrée de la mairie). Elle a la particularité de porter les noms d’un soldat mort un mois avant la déclaration de guerre, et d’un soldat mort plus de deux mois après la cessation des hostilités.

    En plusieurs points de la commune, des tegulae, de la céramique commune voire de la sigillée attestent d'une occupation à l'époque gallo-romaine. Dans l’Antiquité, le territoire d’Aubenas fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[12].

    Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[13].

    Appelé Albenacum, ou Castrum de Albenis au Moyen Âge, on sait peu de chose sur l'histoire du fief d'Aubenas et de son arrière-fief d'Aiguebelle. Le bourg actuel est une relique d'une agglomération qui couronnait l'ensemble de la colline autour du château. La communauté d’Aubenas relevait de la viguerie de Forcalquier[14]. Un prieuré de bénédictins était établi au lieu-dit Saint-Jean[14].

    La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Un des co-seigneur d’Aubenas, Guyon de Lincel, se rallie aux Angevins en 1385, après la mort de Louis Ier[15].

    Les vallées du Largue et de l'Aiguebelle faisaient fonctionner plusieurs moulins. Aujourd'hui, une dizaine de moulins existent encore.

    Comme de nombreuses communes du département, Aubenas se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[16]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[17], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Aubenas[18]. Ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de la commune sont régulièrement scolarisées.

    Au XXe siècle, la culture de la lavande s’implante et une distillerie est créée[19]. Parallèlement, la culture de la vigne, destinée à la production d’un vin réservé à l’autoconsommation, est progressivement abandonnée[20].

    HĂ©raldique

    Mosaïque des armes d'Aubenas-les-Alpes, devant le cimetière, le long de la route principale.
    Blason de Aubenas-les-Alpes Blason
    De gueules à la lettre A capitale d'or de la traverse de laquelle pend une croix attachée à un anneau du même.
    DĂ©tails
    Armes parlantes. La lettre A capitale est l'initiale du nom de la ville.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie d'Aubenas, installée dans l'ancien presbytère.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 Louis Laugier[21]
    1947 1965 Roger Armand
    1965 1977 Louise Barthélémy
    1977 1995 Pierre Minié
    mars 1995 2014 Roland Petiet[22] PS
    2014 2022 Brigitte Moya[23] SE Comptable
    2022 En cours Sylvie Martelli

    La commune est incluse dans le secteur postal de Reillanne (04110).

    Intercommunalité

    Aubenas-les-Alpes fait partie :

    Urbanisme

    Typologie

    Aubenas-les-Alpes est une commune rurale[Note 1] - [24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[25] - [26]. La commune est en outre hors attraction des villes[27] - [28].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,7 %), prairies (21,1 %), forêts (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %), terres arables (5,7 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].

    Budget et fiscalité

    L'imposition des ménages et des entreprises à Aubenas-les-Alpes en 2009[31]
    Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
    Taxe d'habitation 5,00 %30,30 %5,53 %0,00 %
    Taxe foncière sur les propriétés bâties 4,30 %8,94 %14,49 %2,36 %
    Taxe foncière sur les propriétés non bâties 12,30 %31,69 %47,16 %8,85 %
    Taxe professionnelle 11,73 %6,37 %10,80 %3,84 %

    La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (les deux formant la contribution économique territoriale).

    Population et société

    DĂ©mographie

    Les habitants sont appelés les Albascecois[32].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].

    En 2020, la commune comptait 91 habitants[Note 2], en diminution de 12,5 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    160159150110151165175285183
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    181168168179165161150137129
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    124114971087574636256
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    5444385059516292104
    2016 2020 - - - - - - -
    10191-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee Ă  partir de 2006[35].)
    Évolution démographique
    1315 1471
    60 feuxinhabité
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[36].)

    L'histoire démographique d'Aubenas-les-Alpes, après l'abandon complet au XVe siècle et le long mouvement de croissance jusqu'au début du XIXe siècle, est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1831 à 1872. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846 (1841 mis à part)[37]. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu'aux années 1960. Depuis, la population a plus que doublé, parvenant à retrouver les niveaux proches de ceux du début du XXe siècle.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    La paroisse est rattachée à un secteur pastoral de 14 paroisses, le secteur pastoral du Largue. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes[38].

    Équipements

    Le village dispose d’une salle des fêtes ainsi que d’une aire de jeux pour enfants située devant la mairie.

    Depuis le 8 décembre 2018, une roulotte en bois construite par des bénévoles accueille des « Livres en Liberté ». Habitants et touristes de passage sont invités à trouver leur bonheur dans cette bibliothèque participative recensant plus de 300 ouvrages, chacun pouvant librement donner des livres, en emprunter ou en faire voyager en les emmenant avec soi[39]. Depuis février 2019, de nombreux livres de ce dispositif qui mise sur la confiance, l’entraide et vise à créer du lien culturel, sont enregistrés sur le réseau Bookcrossing, qui permet de suivre leurs déplacements[40].

    Économie

    Aperçu général

    En 2009, la population active s'élevait à 49 personnes, dont 4 chômeurs[41] (11 fin 2011[42]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (75 %)[43] et travaillent majoritairement hors de la commune (68 %)[43].

    En 2011, l’agriculture maintient deux emplois salariés, sur 4 établissements[44]. Le secteur secondaire n’est représenté que par une seule entreprise[44]. Enfin, les 16 autres établissements de la commune recensés par l’Insee appartiennent au secteur tertiaire[44].

    Agriculture

    Les cultures se concentrent dans la vallée et occupent également quelques pentes des collines.
    Huile de Provence AOC
    Huile de Provence AOC

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 4 établissements au sens de l’Insee[44].

    De 1988 à 2000, le nombre des exploitations agricoles décroît, passant de 8 à 5. La surface agricole utile (SAU) suit le même mouvement, passant de 338 à 257 ha[45]. Mais la déprise agricole semble stoppée : le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est resté stable dans les années 2000, à 5, uniquement des exploitations de grandes cultures[46]. De manière complémentaire, la surface agricole utilisée a augmenté d’un tiers pour passer à 350 ha, soit plus qu’en 1988, consacrés en totalité aux grandes cultures[46].

    La commune est située dans le périmètre de production de l’huile d'olive de Provence AOC[47], mais aucune exploitation ne s’est spécialisée dans cette production dans la commune[46].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 1 établissement, sans effectif salarié[44].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, service) comptait 10 établissements (avec 1 emploi salarié), auxquels s'ajoutent six établissements administratifs (salariant une personne)[44].

    D'après l'Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre 1 et 5 touristes accueillis pour un habitant[48]. Les capacités d'hébergement de la commune consistent en :

    • des meublĂ©s[49] ;
    • des chambres d’hĂ´tes[50] ;
    • des rĂ©sidences secondaires au nombre de 23, soit un tiers des logements de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Architecture civile

    Le Vicaire.
    Cheminée de gypserie de l'ancien presbytère (mairie actuelle).

    Le château date de la fin du XVIe siècle sur des fondations du XIe siècle. Les voûtes des étages inférieurs sont du XIIIe siècle[51]. Sur plan rectangulaire, il n’a conservé qu’une seule tour[52]. Il a été restauré il y a peu. Le Vicaire, maison aujourd'hui isolée en contrebas du bourg, et autrefois dans l'agglomération, est une belle bâtisse du XVIe siècle avec fenêtres à meneaux.

    La mairie, installée dans le presbytère, contient une cheminée remarquable en gypserie du XVIIIe siècle, de petite taille ; c’est un cas assez rare de manteau de cheminée en gypserie dans une demeure roturière[53].

    Au cours du XIXe siècle, plusieurs moulins à aubes étaient en activité sur les rives du Largue, et de l'Aiguebelle. On peut encore voir leurs bassins de retenue et leurs biefs (Le Paraire, le moulin de la Combe, le moulin Brun, Le moulin Bas, le moulin du Plan)[54].

    Il se trouve encore sur la commune un pigeonnier en forme de tour, au Moulin[55].

    Au hameau du Paraire plusieurs maisons Renaissance possèdent encore leurs fenêtres à meneaux et linteaux[56].

    Art religieux

    L'église de l’Assomption de la Vierge, et le presbytère sur la place ombragée par des marronniers centenaires, sont les derniers vestiges du village médiéval[57]. L'église est en partie romane et reconstruite en partie au XVIIe siècle. Son clocher à arcades date du Moyen Âge (XIIIe siècle[58]). Des peintures murales du début du XVIIIe siècle ont été récemment dégagées dans la nef et restaurées.

    • Ornements de l’église de l’Assomption.
    • Le chĹ“ur est ornĂ© d'un autel XIXe et d'un tableau reprĂ©sentant l'Assomption de la Vierge.
      Le chœur est orné d'un autel XIXe et d'un tableau représentant l'Assomption de la Vierge.
    • DĂ©tail du tableau de l'Assomption de la Vierge, dans le chĹ“ur : les visages sont les mĂŞmes que ceux de la fresque de l'autel de la Vierge de la mĂŞme Ă©glise. Un peintre facĂ©tieux a dotĂ© un des angelots d'un nez d'ivrogne.
      Détail du tableau de l'Assomption de la Vierge, dans le chœur : les visages sont les mêmes que ceux de la fresque de l'autel de la Vierge de la même église. Un peintre facétieux a doté un des angelots d'un nez d'ivrogne.
    • Chapelle de la Vierge.
      Chapelle de la Vierge.
    • La frise ancienne Ă©voque le pèlerinage Ă  Saint-Jacques-de-Compostelle.
      La frise ancienne évoque le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.
    • Vitrail moderne.
      Vitrail moderne.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. Â« Villes et villages de France », 1989, ReliĂ©, 72 p. (non-paginĂ©) (ISBN 2-7399-5004-7)
    2. Irène Magnaudeix et alii, Pays de Haute-Provence : de Lure au Luberon. Manosque, pays de Forcalquier, de la montagne de Lure au Luberon, guide de découverte par les chemins, ADRI/Les Alpes de Lumière, 1999, (ISBN 2-906924-25-3 et 2-906162-47-7), p. 21.
    3. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39
    4. Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 26 juin 2012
    5. Préfecture, DDRM, p. 37
    6. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 95
    7. Interface de recherche, base Dicrim, consultée le 26 juin 2011
    8. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie provençale, Éditions Sud-Ouest, coll. « Sud Ouest Université », , 128 p. (ISBN 978-2-87901-442-5), p. 18.
    9. Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p. 49.
    10. Ernest Nègre, Toponymie gĂ©nĂ©rale de la France : Ă©tymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations prĂ©celtiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne). § 2612, p 164
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 18-19
    13. Audrey Becker-Piriou, « De Galla Placidia à Amalasonthe, des femmes dans la diplomatie romano- barbare en Occident ? », Revue historique, 2008/3, n° 647, p. 531.
    14. Daniel Thiery, « Aubenas-les-Alpes », Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 12 décembre 2010, mis à jour le 15 décembre 2010, consulté le 25 juin 2012
    15. Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 412 (note 55).
    16. Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN 978-2-86-004-015-0), p. 9.
    17. Labadie, op. cit., p. 16.
    18. Labadie, op. cit., p. 18.
    19. Irène Magnaudeix, op. cit., p. 91.
    20. André de Réparaz, « Terroirs perdus, terroirs constants, terroirs conquis : vigne et olivier en Haute-Provence XIXe – XXIe siècles », Méditerranée, 109 | 2007, p. 56 et 59
    21. [Sébastien Thébault, Thérèse Dumont], « La Libération », Basses-Alpes 39-45, publié le 31 mars 2014, consulté le 3 avril 2014.
    22. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, D’Aiglun à Braux (liste 1), consulté le 6 mars 2013
    23. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, « De Aiglun à Braux (liste 1) », Les communes du département, consultée le 16 avril 2014.
    24. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    25. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
    • Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principautĂ© d’Orange, comtĂ© de Nice, principautĂ© de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)
    • HĂ©lène VĂ©sian en collaboration avec Évelyne Falvard et Claude Gouron, Châteaux et bastides en Haute Provence aux XVIe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles, Avignon, Aubanel, , 166 p. (ISBN 978-2-7006-0145-9)
      Aubenas-les-Alpes, pp.31 Ă  33
    • « XVe journĂ©e archĂ©ologique », dans Annales de Haute-Provence no 308, 2e trimestre 1989, p. 14.

    Articles connexes

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