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Montjustin

Montjustin est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Montjustin
Montjustin
Bâtiment de la mairie de Montjustin.
Blason de Montjustin
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
DĂ©partement Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes Haute-Provence-Pays de Banon
Maire
Mandat
Mathias Guibert
2020-2026
Code postal 04110
Code commune 04129
DĂ©mographie
Gentilé Montjustiniens
Population
municipale
59 hab. (2020 en augmentation de 5,36 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 5,8 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 51′ 00″ nord, 5° 38′ 08″ est
Altitude Min. 386 m
Max. 721 m
Superficie 10,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Manosque
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Reillanne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Montjustin
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Montjustin

    Le nom de ses habitants est Montjustiniens[1].

    GĂ©ographie

    Le village est noté comme pittoresque par l’Atlas historique de la Provence (1969)[2]. Son emplacement laisse penser à une origine antique : il est situé sur la crête d'une colline, avec au nord une bonne visibilité sur la plaine, et au sud le Luberon, qui constitue une protection naturelle.

    Localisation

    Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
    Montjustin et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

    Cette commune du sud-ouest du département des Alpes-de-Haute-Provence est accessible par la route départementale RD 214, qui s’embranche sur l’ancienne route nationale 100 (actuelle RD 4100), reliant Avignon au col de Larche à la frontière entre la France et l'Italie.

    Communes limitrophes de Montjustin
    Reillanne
    CĂ©reste Montjustin Villemus
    Vitrolles-en-Luberon (Vaucluse) Montfuron

    La commune fait partie intégrante du Parc naturel régional du Luberon[3].

    GĂ©ologie

    Le territoire communal est inclus dans la Réserve naturelle géologique du Luberon[4]. Parmi les 28 sites du Cénozoïque (ère tertiaire) du parc[5], le site numéro 20, les Cayols, d'une superficie de 19,46 ha[6], se situe dans la partie sud du territoire communal.

    Relief

    Au premier plan, le stade communal dans l’ombre ; puis les champs en contrebas ; puis des collines avec une agglomération (Reillanne) ; tout au fond, la masse sombre de la montagne de Lure.
    La vallée vue de Montjustin, en direction du Nord (on aperçoit Reillanne et la montagne de Lure).

    L'altitude varie de 386 mètres au nord Ă  721 mètres au sud. Le village se situe en limite sud du massif du Luberon, sur un versant gĂ©nĂ©ral orientĂ© vers le nord, mais perchĂ© sur une crĂŞte (dont l'altitude varie de 677 Ă  573 mètres) entre deux ruisseaux[7], au sein de la vallĂ©e de Reillanne[8].

    Le terroir de la commune est situé sur l’ubac du Luberon.

    Environnement

    La commune compte 425 ha de bois et forĂŞts, soit plus de 40 % de la superficie[1].

    Hydrographie

    Montjustin est traversée par plusieurs cours d'eau :

    • l’EncrĂŞme, rivière de 10,5 km,
    • le ruisseau l’Aiguebelle, qui est en limite sud de la commune,
    • le ruisseau le TrĂ©chiou, affluent de l’EncrĂŞme,
    • le ravin de l’Embuissonnade.

    Climat

    Les stations météos proches de Montjustin sont situées à Manosque, Dauphin, Céreste (station manuelle), et à l’observatoire astronomique de Saint-Michel-l’Observatoire[9].

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la RN 100 entre Apt et Forcalquier, puis une petite route. L’ancien chemin de Manosque à Apt passe par Montjustin. Son tracé est suivi par le sentier de grande randonnée GR4.

    La gare SNCF la plus proche est celle de Manosque, desservie par des TER.

    Risques naturels et technologiques

    Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Reillanne auquel appartient Montjustin est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[10], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[11]. La commune de Montjustin est également exposée à trois autres risques naturels[11] :

    • feu de forĂŞt,
    • mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernĂ©e par un alĂ©a moyen Ă  fort[12].

    La commune de Montjustin est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[13]. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) qui passe en bordure de la commune, et en surplomb, peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[14].

    Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[13] et le Dicrim n’existe pas[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Montjustin est une commune rurale[Note 1] - [16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17] - [18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Manosque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,6 %), terres arables (23,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), prairies (3,3 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom du village tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes en 1022 (in territorio montis justini), est formé de l’occitan mont et d’un nom de personne[23].

    La colline Saint-Laurent, immédiatement à l'ouest du village, tire son nom d'une chapelle des Xe et XIIe siècles disparue, dont les fouilles ont retrouvé le mur nord[24].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    La crête de Montjustin était occupée par un oppidum à l’époque de l’indépendance gauloise. Le site du village est occupé sous l’Empire romain, à partir du IIIe siècle[25].

    Alors que le sud-est de la Gaule était une terre burgonde, le roi des Ostrogoths Théodoric le Grand fait la conquête de la région entre la Durance, le Rhône et l’Isère en 510. La commune dépend donc brièvement à nouveau de l’Italie, jusqu’en 526. En effet, pour se réconcilier avec le roi burgonde Gondemar III, la régente ostrogothe Amalasonthe lui rend ce territoire[26].

    Moyen Ă‚ge

    Le village est une ancienne place forte qui apparaît pour la première fois dans les chartes en 1022[25], et dont le château subsiste. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[25]. Le prieuré Saint-Maurin (à l’origine, Saint-Maurice), fondé par Boniface de Reillanne au début du XIe siècle[27] appartenait à l’archevêque d'Arles, qui le donne en 1030 à l’abbaye Saint-Victor de Marseille[25].

    Le , les accords de Meyrargues sont signĂ©s entre Guillaume de Sabran et Raymond BĂ©renger IV de Provence, au sujet du comtĂ© de Forcalquier qu'ils se disputaient. Le sud du comtĂ© de Forcalquier est attribuĂ© Ă  Guillaume de Sabran, de la Durance Ă  Forcalquier non-incluse ; le nord jusqu'au BuĂ«ch allant Ă  Raimond BĂ©renger. Mais le castrum de Montjustin constitua une enclave attribuĂ©e Ă  Raymond BĂ©renger[28].

    L’orientation en ubac du terroir exploité par la communauté n’est pas des plus favorables, pour l’agriculture comme pour l’élevage. Au XIVe siècle, la communauté de Montjustin signe un contrat de dépaissance réciproque, permettant aux habitants de Montjustin de mener leurs troupeaux sur certains pâturages de Reillanne, orientés à l’adret, aux périodes où les prés de Montjustin n’étaient pas suffisamment herbus pour nourrir les moutons, avec réciprocité[29].

    Vers 1357-1358, Montjustin fut une possession d’Arnaud de Cervole, dit l’Archiprêtre, célèbre chef de mercenaires du début de la guerre de Cent Ans[30].

    Temps modernes

    En 1589, le duc de La Valette, à qui les habitants avaient refusé une halte (ou le passage) dans la cité, enlève la place après trois assauts ; la population est alors massacrée ou pendue et le village rasé[31] - [32].

    Cet épisode est à l'origine d'un proverbe : « Si fau rendre Montjustin, si rendet ». Cet appel s'adressait à toute la Provence « Provence, tu peux te rendre, Montjustin s’est rendu », signifiant qu'à l'impossible nul n'est tenu[33].

    Époque contemporaine

    Comme de nombreuses communes du département, Montjustin se dote d’une école bien avant les lois Ferry : en 1863, elle en possède déjà une qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu[34]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[35], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Montjustin[36], et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de la commune sont régulièrement scolarisées.

    Se dépeuplant progressivement après la Seconde Guerre mondiale, le village est découvert par Lucien Jacques, poète, qui passa par ce village où vivait le berger Justin Nègre qu'il avait connu lors des Rencontres du Contadour. L'installation de Lucien Jacques fut suivie de celle des cousins de Giono, les Fiorio[37], qui furent à l'origine de la renaissance agricole du village (lire la biographie de Serge Fiorio Pour saluer Fiorio, La Carde éditeur, 2011). Les amis de Giono, de Lucien Jacques et de Serge Fiorio qui s'installèrent à Montjustin dans les années 1950 ont fait de ce petit village perdu dans le Luberon un lieu exceptionnellement riche en intellectuels et en artistes : voir, plus bas, la liste des personnalités liées à la commune.

    Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Montjustin. Le vin produit, de qualité médiocre, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[38].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Depuis 1871, les maires sont Ă©lus par le conseil municipal Ă  la suite de son Ă©lection au suffrage universel.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 Auguste Bouffier[39]
    1983 Serge Fiorio[40] Peintre
    mars 2001 André Bouffier[41] - [42] PRG[43] Agriculteur retraité
    En cours Mathias Guibert Agriculteur

    Intercommunalité

    Montjustin a fait partie, de 1992 à 2016, de la communauté de communes de Haute-Provence ; depuis le , elle est membre de la communauté de communes Haute-Provence Pays de Banon.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[45].

    En 2020, la commune comptait 59 habitants[Note 3], en augmentation de 5,36 % par rapport Ă  2014 (Alpes-de-Haute-Provence : +2,39 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    216233183180210217229241246
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    245250210192178189184159145
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    14413713611910486716845
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008
    685146454754605250
    2013 2018 2020 - - - - - -
    555959------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee Ă  partir de 2006[47].)
    Évolution démographique avant 1765
    1315 1471
    96 feux17 feux
    (Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[2])

    L’histoire démographique de Montjustin, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1821 à 1856. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population du maximum historique de 1856[48]. Le mouvement de recul se poursuit jusqu’aux années 1960. Depuis, la population est stabilisée entre 40 et 60 habitants.

    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 20,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (29,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,2 % la même année, alors qu'il est de 33,4 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 30 hommes pour 29 femmes, soit un taux de 50,85 % d'hommes, lĂ©gèrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (48,62 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[49]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0
    90 ou +
    0,0
    16,7
    75-89 ans
    20,7
    23,3
    60-74 ans
    13,8
    26,7
    45-59 ans
    24,1
    13,3
    30-44 ans
    20,7
    16,7
    15-29 ans
    13,8
    3,3
    0-14 ans
    6,9
    Pyramide des âges du département des Alpes-de-Haute-Provence en 2018 en pourcentage[50]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1
    90 ou +
    2,5
    9,4
    75-89 ans
    11,9
    20,9
    60-74 ans
    21
    21,4
    45-59 ans
    21,3
    15,9
    30-44 ans
    16,2
    14,5
    15-29 ans
    12,4
    16,8
    0-14 ans
    14,7

    Enseignement

    Montjustin dépend de l'académie d'Aix-Marseille.

    Les élèves de Montjustin sont scolarisés à Reillanne (circonscription académique de Manosque)[51]. Un service de car scolaire est mis en place par le département[52].

    Santé

    Il n'y a ni mĂ©decin ni infirmier Ă  Montjustin. Les plus rapprochĂ©s sont localisĂ©s dans les communes de CĂ©reste et de Reillanne Ă  environ 3,5 km[53]. Le centre hospitalier le plus rapprochĂ© est localisĂ© Ă  Manosque.

    Manifestations culturelles et festivités

    La fête communale a lieu vers le 10 août et la fête patronale vers le 10 avril.

    Cultes

    La paroisse est rattachée à un groupe inter-paroissial qui comprend Aubenas-les-Alpes, Céreste, Dauphin, Lincel, Mane, Montfuron, Montjustin, Oppedette, Reillanne, Sainte-Croix-à-Lauze, Saint-Maime, Saint-Martin-les-Eaux, Saint-Michel-l'Observatoire, Vachères et Villemus. Le culte est célébré alternativement dans les églises de ces quinze communes[54].

    Économie

    Troupeau de vaches près de Montjustin.

    Aperçu général

    En 2009, la population active s’élevait à 21 personnes, dont 2 chômeurs[55]. Ces travailleurs sont une petite majorité à être salariés (onze contre neuf indépendants)[56] et travaillent majoritairement hors de la commune (douze contre huit)[56].

    Agriculture

    Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait sept établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[57]. Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est très faible et couvert par le secret statistique en 2010. Il était de six en 2000[58], de huit en 1988[59]. Actuellement, ces exploitants sont essentiellement des élevages ovins, les arboriculteurs ayant disparu[58]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) avait augmenté, de 276 à 313 ha[59].

    La culture de l’olivier est pratiquĂ©e dans la commune depuis des siècles, tout en Ă©tant limitĂ©e Ă  des surfaces restreintes. La terroir de la commune se situe en effet Ă  la limite altitudinale de l’arbre, qui ne peut que difficilement ĂŞtre exploitĂ© au-delĂ  des 650 mètres[60]. De la mĂŞme façon, l’autre culture symbolique des rĂ©gions mĂ©diterranĂ©ennes, la vigne n’est plus cultivĂ©e pour une production commerciale dans la commune[38].

    Une fromagerie, spécialisée dans le fromage de brebis, est installée à Montjustin[61].

    Industrie

    Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, n’employant aucun salarié[57].

    Activités de service

    Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait trois établissements, auxquels s’ajoutent l’unique établissement du secteur administratif, qui emploie l’unique salarié travaillant dans la commune[57].

    D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importance limitée pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[62]. Les capacités d'hébergement étant très faibles[63] et consistent en quelques meublés labellisés[64] et d’autres non-labellisés[65]. Les résidences secondaires apportent un petit complément à la capacité d’accueil[66] : au nombre de 16, elles représentent 36 % des logements[67] - [68].

    Lieux et monuments

    Monuments

    Ancienne Ă©glise paroissiale
    Remparts Ă  Montjustin

    Les remparts d'origine romane, restaurés en 1995, sont renforcés de quelques tours rondes[69].

    Le château de Luzerne est en ruines[70].

    L’ancienne église Notre-Dame-des-Neiges, paroissiale, reconstruite entre 1596 et 1606 (ou 1618 selon Raymond Collier), s’est effondrée dans les années 1930[31] et reste en ruines[25].

    L’ancienne chapelle Saint-Maurice est reconvertie en bergerie, à Saint-Maurin[25].

    • Maisons des XVIe et XVIIe siècles ;
    • Four communal
    • Vues sur toute la chaĂ®ne du Luberon et la vallĂ©e de l'Aiguebelle, la plaine de Reillanne, la montagne de Lure, les Alpes du sud.

    Patrimoine naturel

    Les milieux naturels occupent 67 % des sols du territoire communal soit 690,79 ha. La zone de nature et de silence couvre une superficie de 515 ha[6]. Les collines de Montjustin sont incluses dans la ZNIEFF intercommunale 930012367 - « Versant nord-est du massif du Luberon - forêts domaniales de Pélissier et de Montfuron - collines de Montjustin », qui s'étend sur 11 communes[71]. Les habitats de cette zone sont des forêts de chênes verts et des falaises calcaires.

    Personnalités liées à la commune

    Blason de Jean d'Ailhaud
    • Jean d'Ailhaud (nĂ© Ă  Lourmarin en 1674, mort en 1756 Ă  Aix-en-Provence) mĂ©decin chirurgien, devenu baron de Castellet, seigneur de Vitrolles et de Montjustin, il fut conseiller et secrĂ©taire du roi Louis XV, il est l'inventeur de la cĂ©lèbre poudre purgative d'Ailhaud, et son fils, Jean-Gaspard d'Ailhaud (mort en 1800), auteur de sept livres dĂ©fendant les travaux de son père.
    • Charles Tillon, y avait une maison de famille qu'il restaura de 1952 Ă  1962.
    • Les photographes et Ă©poux Henri Cartier-Bresson et Martine Franck sont inhumĂ©s Ă  Montjustin. Cartier-Bresson y termina ses jours, dans sa maison situĂ©e en contrebas du village[72].
    • Lucien Jacques (1891-1961), poète.
    • La poĂ©tesse Lucienne Desnoues et son Ă©poux le poète Jean Mogin, le critique littĂ©raire Pierre Citron et sa femme, l'historienne Suzanne Citron s'installèrent Ă  Montjustin dans les annĂ©es 1950.
    • Le peintre Serge Fiorio y a vĂ©cu et peint de 1947 Ă  2011. Il fut maire de la commune de 1983 Ă  2001.

    HĂ©raldique

    Blason de Montjustin Blason
    Coupé : au 1er d'argent à la bande de sinople, au 2e de sinople à un éléphant d'or[73].
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • AndrĂ© Lombard, Dans le miroir des jours, La Carde Ă©diteur, 84750 Viens 2021, 210 p.
    • AndrĂ© Lombard, Habemus Fiorio !, La Carde Ă©diteur, 84750 Viens, 2015, 270 p.
    • AndrĂ© Lombard, Pour saluer Fiorio prĂ©cĂ©dĂ© de RĂŞver avec Serge Fiorio par Claude-Henri Rocquet, La Carde Ă©diteur, 84750 Viens, 2011, 300 p. (ISBN 978-2-7466-3268-4)
    • Pierre Citron, Renaissance du village de Montjustin : de 1945 Ă  la fin des annĂ©es soixante, Paris, Petite Capitale
    • Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559 p.
    • Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principautĂ© d’Orange, comtĂ© de Nice, principautĂ© de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Roger Brunet, « Canton de Reillanne », Le Trésor des régions, consultée le 9 juin 2013.
    2. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), p. 186.
    3. territoire du PNR du Luberon sur le site de l’Insee
    4. « Cartographie de la réserve naturelle régional du Luberon », sur PNR PACA, 2003 - 2012 (consulté le ).
    5. « La réserve naturelle géologique, un espace protégé », sur réserve naturelle régional du Luberon (consulté le ).
    6. « Montjustin », sur L'Atlas du Parc naturel régional du Luberon (consulté le ).
    7. « IGN, carte topographique pour Montjustin. » sur Géoportail (consulté le 3 juin 2011)..
    8. Conseil Général des Alpes de Haute-Provence, Étienne Ballan, Atelier Azimuts, « Atlas des paysages des Alpes-de-Haute-Provence - vallée de Reillanne », sur DREAL PACA, (consulté le ), p. 155 - 157.
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