Coetus Internationalis Patrum
Le Coetus Internationalis Patrum Ă©tait un groupe de travail rĂ©unissant des participants au concile Vatican II. Marcel Lefebvre, supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral des spiritains (France); AntĂ´nio de Castro Mayer, Ă©vĂŞque de Campos (BrĂ©sil); Geraldo de Proença Sigaud, archevĂŞque de Diamantina (BrĂ©sil); JosĂ© MaurĂcio da Rocha, Ă©vĂŞque de Bragance au BrĂ©sil, en ont fait partie, avec environ 250 autres participants au concile. Ce groupe de travail s'est formĂ© en rĂ©action contre ce qu'il considĂ©rait comme du modernisme, et s'est caractĂ©risĂ© par sa doctrine conservatrice.
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La création du groupe de travail
Comme membre des commissions préparatoires au concile Vatican II, Lefebvre prit part aux discussions au sujet des projets de documents qui ont été présentés à l'assemblée conciliaire. Pendant la première session du concile, d'octobre à , quelques prélats s'inquiétèrent de l'orientation progressiste prise lors des discussions autour de ces projets. Ces prélats se réunirent et créèrent un groupe nommé Coetus Internationalis Patrum (groupe international des pères). « Mgr de Proença-Sigaud (archevêque de, Diamantina du Brésil) dans la fonction de secrétaire ; moi-même comme ancien délégué apostolique... j’étais la couverture avec le rôle de président ; Mgr de Castro-Mayer était le vice-président et le “penseur”, tandis que Mgr Carli (évêque de Segni, au sud-est de Rome) était la plume avec sa compétence, son esprit vif et l’entregent propre aux Italiens. [1]»
Les sujets d'Ă©tude
Le groupe d'étude s'intéressa à de nombreux sujets discutés au concile. Il craignait en particulier que la collégialité épiscopale puisse remettre en cause la primauté pontificale. Il était favorable à l'expression d'une condamnation explicite du communisme. Il s'opposa à l'inversion des fins du mariage. Il travailla à modifier le projet de déclaration sur la liberté religieuse dans un sens plus traditionnel. Il souhaitait l'établissement d'un document spécifique sur Marie et sa place dans l'Église et non pas seulement le chapitre 8 de Lumen gentium. Il était aussi favorable à la proclamation de Marie, médiatrice de toute grâce et « corédemptrice » comme dogme.
Finalement, si le groupe put se faire entendre, en particulier quant à la définition de la collégialité, la proclamation d'un nouveau dogme marial et la condamnation explicite du communisme n'ont pas été réalisées.
Notes
- Marcel Lefebvre, Ils l'ont découronné, Broût-Vernet, Éd. Fideliter, , partie 4
Bibliographie
- Prosper Poswick, Un journal du concile. Vatican II vu par un diplomate belge, Ă©ditions F.-X. de Guibert, , 796 p.
- Philippe Roy-Lysencourt, Les vota préconciliaires des dirigeants du Coetus Internationalis Patrum, Strasbourg, Institut d'Étude du Christianisme, , 106 p. (ISBN 979-10-94867-00-6).
- Philippe Roy-Lysencourt, Recueil de documents du Coetus Internationalis Patrum pour servir à l'histoire du concile Vatican II, Strasbourg, Institut d'Étude du Christianisme, , 1630 p. (ISBN 979-10-94867-03-7).