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Carlo Giuliani

Carlo Giuliani, nĂ© le Ă  Rome et mort le Ă  GĂȘnes, est un Ă©tudiant et militant « no-global Â» italien, issu d'une famille engagĂ©e Ă  gauche. Il est tuĂ© par un policier le durant les Ă©meutes anti-G8 de GĂȘnes .

Carlo Giuliani
StÚle commémorative.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  23 ans)
GĂȘnes
Nationalité
Activité
MĂšre
Haidi Giuliani (d)
Vue de la sépulture.

Circonstances du décÚs

Carlo Giuliani est tuĂ© par balle lors d'une manifestation tournant Ă  la confrontation violente avec les gendarmes italiens (carabinieri), lors du contre-sommet organisĂ© par le Genoa Social Forum en marge du sommet du G8. Face aux manifestants Ă  proximitĂ© de la « zone rouge Â», oĂč se trouve le Palais ducal qui accueille le G8, ordre est donnĂ© aux forces de l'ordre de dĂ©gager les artĂšres principales. Charges des policiers anti-Ă©meutes et contre-charges des activistes se succĂšdent. Un Land Rover Defender 4x4 occupĂ© par trois carabiniers est bloquĂ© par des manifestants qui l'assaillent. Carlo Giulani s'apprĂȘte Ă  lancer un extincteur sur la porte arriĂšre du vĂ©hicule. Un des carabiniers tire sur lui au pistolet : il est touchĂ© Ă  la tĂȘte et tombe. Les activistes se dispersent, et le Defender manƓuvre rapidement pour s'Ă©chapper, roulant Ă  deux reprises[1] sur le corps de Carlo Giuliani.

EnquĂȘte et suite

En , le ministre de l'intérieur Claudio Scajola chargé d'assurer la sécurité du sommet affirme avoir « été obligé de donner l'ordre de tirer » à la police[2] mais se rétracte peu aprÚs[3], à la suite de la polémique déclenchée par ses propos.

L'affaire est classĂ©e sans suite par la justice italienne en 2003 en abandonnant toutes les charges contre Mario Placanica, le carabinier de 24 ans qui a tirĂ©[4]. La Cour europĂ©enne des droits de l'homme condamne l'Italie en premiĂšre instance le , pour des « manquements dans l'enquĂȘte sur la mort de Carlo Giuliani Â» et alloue « 15 000 euros aux parents de la victime et 10 000 Ă  sa sƓur Â»[5].

La mĂȘme Cour a finalement acquittĂ© l'État italien par un jugement dĂ©finitif[6]. En mars 2011, la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme a en effet blanchi l'Italie de toute responsabilitĂ© dans la mort de Carlo Giuliani, « Le recours Ă  un moyen de dĂ©fense potentiellement meurtrier, tels des coups de feu, Ă©tait justifiĂ© », estime dans son arrĂȘt dĂ©finitif la Cour de Strasbourg[7].

MĂ©moire

La place oĂč il fut tuĂ©, la Piazza Alimonda, est renommĂ©e Piazza Carlo Giulani par les manifestants qui ont Ă©galement Ă©rigĂ© un mĂ©morial.

Une autre place, à Berne, la capitale suisse, a également été nommée Carlo-Giuliani Platz. Le changement de nom se fit durant une exposition-mémorial d'art nommée les géométries de la mémoire[8].

Un comité partisan Piazza Carlo Giuliani[9] a été créé pour informer sur les faits de juillet 2001, réaffirmer le droit d'exprimer ses idées et de manifester, et également soutenir des initiatives de solidarité internationale.

Bibliographie

  • Cour europĂ©enne des droits de l'homme, Affaire Giuliani et Gaggio contre Italie, RequĂȘte n° 23458/02, Strasbourg, 24 mars 2011, texte intĂ©gral.
  • Francesco Barilli, Manuel De Carli, Bello Ciao. G8, GĂȘnes 2001 (trad. de l'italien par Emanuela Scalabrin et Jean-Marc Pontier), Golfe Juan, Les enfants rouges, 2013 (Bande dessinĂ©e originale : Carlo Giuliani, il ribelle di Genova, BeccoGiallo, 2011).
  • Roberto Ferrucci, Cosa cambia, roman, Marsilio, 2007

Filmographie et discographie

  • Carlo Giuliani, ragazzo de Francesca Comencini - Italie - 63 min. Images de la manifestation et interview de Haidi Giuliani, mĂšre de Carlo Giuliani
  • Don’t Clean Up The Blood de Primitivi - 2001 - 45 min. Documentaire sur la rĂ©pression du G8 de GĂȘnes 2001
  • Le jeune homme exposĂ© : GĂšnes 2001, piĂšce de thĂ©atre d'AndrĂ© Benedetto
  • Carlo Giuliani du groupe anarcho-punk Conflict
  • Rabbia dentro il cuore du groupe de street-punk italien Los Fastidios
  • Solamente por pensar du groupe de ska punk espagnol Ska-P relate le meurtre de Carlo Giuliani
  • Genova 2001 du groupe français de hip-hop oriental, Hydra
  • Carlo du groupe de street-punk français Brixton Cats
  • Rotta indipendente du groupe italien Assalti Frontali
  • 200701 du groupe de hardcore punk italien Skruigners
  • Sous les balles du groupe de Oi! français Hors ContrĂŽle
  • Muerte accidental de un anarquista du groupe de punk espagnol militant CNT-FAI Los Muertos de Cristo
  • Genoa Libera du groupe de Oi! français Brigada Flores Magon
  • La canzone di Carlo du groupe rock-folk italien Casa del Vento (2002)
  • Piazza Alimonda du chanteur italien Francesco Guccini
  • L'enragĂ© du groupe guĂ©rinais Viande Rouge
  • G(enoa)8 du groupe de ska punk français Mister Jingle (2008)
  • Resistancia du groupe Irie RĂ©voltĂ©s
  • Genova Brucia du chanteur italien Simone Cristicchi (2010)
  • Carlo Giuliani du groupe de rap anarchiste grec Javaspa
  • Let me bleed du compositeur Luca Francesconi
  • Diaz : un crime d'État, un film italien rĂ©alisĂ© par Daniele Vicari (2012)
  • GĂȘnes 01, une piĂšce Ă©crite par Fausto Paravidino
  • VoilĂ  tout ce qu'on peut faire: chanson d'Axelle Red, dĂ©diĂ©e Ă  Carlo Giuliani[10]
  • Don't Clean Up This Blood du groupe italien Obscene Revenge

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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