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Parti républicain italien

Le Parti républicain italien (en italien : Partito Repubblicano Italiano, abrégé en PRI) est un parti politique italien, laïque et libéral, fondé le , ce qui en fait un des plus anciens partis italiens, le seul à avoir conservé son nom et son symbole (le lierre grimpant). Parti libéral et démocratique, il se situait sur l'échiquier politique entre la Démocratie chrétienne et le Parti socialiste italien.

Parti républicain italien
(it) Partito Repubblicano Italiano
Image illustrative de l’article Parti républicain italien
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire national Corrado De Rinaldis Saponaro
Fondation
Siège Corso Vittorio Emanuele II, 184, Rome (Italie)
Président du conseil national Antonio Del Pennino
Positionnement Centre Ă  centre gauche
Idéologie Social-libéralisme
RĂ©publicanisme
LaĂŻcisme
Affiliation européenne ELDR (1976-2010)
AdhĂ©rents 12 000
Couleurs Vert
Site web pri.it

Lors d'un congrès extraordinaire à Bari le , qui a été ensuite annulé par la justice italienne (le tribunal de Rome), ce PRI, augmenté de délégués dont l'appartenance au PRI a été jugée douteuse, a décidé de soutenir la Maison des libertés de Silvio Berlusconi, après avoir longtemps été un parti de centre gauche, allié de préférence avec la gauche. Les dissidents qui étaient en fait majoritaires d'après le tribunal de Rome, ont conflué vers le Mouvement des républicains européens (MRE) pour continuer de soutenir la ligne originelle, traditionnellement modérée, de l'ancien PRI.

Ce nouveau PRI n'a obtenu, mĂŞme alliĂ© avec i Liberal de Vittorio Sgarbi, aucun dĂ©putĂ© et seulement 0,7 % des voix lors des Ă©lections du Parlement europĂ©en de juin 2004 — PRI - Liberal Sgarbi : 232 799 voix.

En 2008, le PRI rejoint, comme en 2006 avec Forza Italia, le nouveau Peuple de la liberté, en alliance électorale, tout en restant un parti autonome. Lors du congrès fondateur du PdL, le PRI participe uniquement en tant qu'allié, sans se fondre dans le nouveau parti. Il se réunifie avec le MRE en 2009, avec Luciana Sbarbati qui redevient une sénatrice du PRI. Le , Giorgio La Malfa en est exclu pour avoir voté la défiance au gouvernement Berlusconi IV (expulsion confirmée le par le collège des médiateurs).

Histoire

Après 1945

En , le Parti républicain italien a été admis au sein du Comité de libération nationale. Cipriano Facchinetti, un ancien député de Trieste, et Randolfo Pacciardi sont les deux représentants du PRI au sein du Comité. Ils n'ont toutefois qu'un statut d'observateurs.

C'est l'adhésion d'Ugo La Malfa, en septembre 1946, après les élections de la Assemblée constituante, qui marquera l'histoire récente du PRI. Ce dernier représente l'Italie au FMI en avril 1947 et il en devient le vice-président.

Au lendemain des élections de 1948, alors que le secrétaire du parti est Randolfo Pacciardi, le PRI se tourne vers le centre. Cette alliance centriste dure jusqu'en 1957, lorsque les républicains retirent leur appui externe (sans participation au gouvernement) à Segni. Randolfo Pacciardi, devenu minoritaire, quitte la direction du parti. En 1959 La Malfa prend la direction de La voce repubblicana, l'organe officiel du PRI. En 1965, il devient secrétaire du parti. Dès le début des années 1960, le PRI était à nouveau revenu à soutenir la majorité au gouvernement. Cette collaboration connaîtra une crise en 1974 en raison de divergences profondes en matière économique. La Malfa quitte la majorité avec le PRI parce qu'il était en désaccord avec la politique économique du ministre du Budget, Antonio Giolitti. La Malfa prônait une gestion rigoureuse des finances publiques, fondée sur des choix qui privilégiaient les investissements plutôt que les dépenses de fonctionnement.

Au début de 1979, le président de la République confie à Ugo La Malfa la charge de composer un nouveau gouvernement. C'est la première fois depuis 1946 qu'une telle responsabilité n'est pas confiée à un démocrate-chrétien. Cette première tentative échoue et le , le 5e gouvernement Andreotti prête serment, avec La Malfa qui devient vice-président du Conseil. Cinq jours après, La Malfa décède, après une maladie brutale. En septembre, le PRI élit Bruno Visentini président et Giovanni Spadolini secrétaire du parti.

Dans les années 1980, Spadolini d'abord, le fils d'Ugo La Malfa, Giorgio La Malfa ensuite, lient progressivement le PRI au Pentapartito (une alliance de 5 partis dirigée par la Démocratie chrétienne). Cette alliance à cinq gouvernera l'Italie de 1983 à 1990. En 1991, le PRI quitte la majorité en raison de la loi Mammì relative aux télécommunications.

Au cours des années 1980 :

  • en juin 1981 Giovanni Spadolini devient le premier prĂ©sident du Conseil laĂŻque de l'histoire de la RĂ©publique. Des publications comme La Voce Repubblicana reprend, sous la direction de Spadolini. En 1983, le PRI obtient, dirigĂ© par Spadolini, plus de 5 % des voix, le maximum historique.
  • en juillet 1987, au lendemain des Ă©lections politiques du , Giovanni Spadolini est Ă©lu prĂ©sident du SĂ©nat. Le , le Conseil national du PRI Ă©lit son successeur au secrĂ©tariat politique : ce sera Giorgio La Malfa.
  • en octobre 1992, une nouvelle formation politique apparaĂ®t, Alleanza Democratica, promue par le PRI avec pour objectif d'accĂ©lĂ©rer le chemin des rĂ©formes institutionnelles.
  • en janvier 1994, le PRI dĂ©cide d'abandonner le centre-gauche progressiste pour s'allier, aux Ă©lections politiques, avec le Pacte pour l'Italie de Segni et de Martinazzoli. Cette modification de la ligne politique entraĂ®ne la crĂ©ation de la Gauche rĂ©publicaine, qui fusionne avec d'autres mouvements en 1998 pour donner naissance aux DĂ©mocrates de gauche.
  • en 1995 : le PRI entre dans l'Olivier. Prenant acte d'une impossible alternative centriste, le PRI, de mĂŞme que le Parti populaire italien (PPI) dĂ©cide de rejoindre le centre-gauche, avec le propos de crĂ©er une alliance d'unitĂ© nationale qui puisse affronter les difficultĂ©s du pays.
  • en 1996, lors des Ă©lections, le PRI se prĂ©sente avec la coalition du centre gauche, et Ă  la proportionnelle avec le PPI.
  • en 2001, Ă  Bari, se dĂ©roule le XLIIe Congrès du PRI. Le Congrès, avec des dĂ©lĂ©guĂ©s douteux, dĂ©cide de s'allier avec la Maison des libertĂ©s.

La députée européenne Luciana Sbarbati quitte le PRI et fonde les Républicains européens qui s'allie à nouveau avec le centre-gauche. Ce congrès sera ensuite annulé par le Tribunal de Rome en mai 2004 pour ne pas avoir respecté les statuts du PRI, en donnant ce faisant raison à Sbarbati.

  • le , Giorgio La Malfa, après 14 ans Ă  ce poste, laisse le secrĂ©tariat du parti pour en devenir le prĂ©sident. Le Conseil national du PRI Ă©lit alors le dĂ©putĂ© Francesco Nucara.
  • en octobre 2002, le XLIIIe Congrès national du parti se dĂ©roule Ă  Fiuggi et confirme les choix du prĂ©cĂ©dent congrès (non encore annulĂ© par la justice) et la place du PRI au sein de la Maison des libertĂ©s.
  • en juin 2003, La Voce Repubblicana est Ă  nouveau publiĂ©e, sous la direction de Francesco Nucara.
  • en , Giorgio La Malfa dĂ©missionne en raison de son dĂ©saccord avec la Maison des libertĂ©s sur le rĂ©fĂ©rendum constitutionnel.

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2013, pour la première fois de son histoire Ă©lectorale, le PRI ne prĂ©sente de liste que dans deux rĂ©gions et aucun candidat dans les listes des autres partis. Il n'obtient que 7 143 voix, soit 0,02 % Ă  la Chambre.

Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales de 2018, le parti se prĂ©sente dans 13 circonscriptions (sur 29) avec le soutien de Alliance libĂ©ral-populaire-Autonomies (ALA), mais il n'obtient en Italie que 20 943 voix, soit 0,06 %, ainsi que 2 214 voix (0,20 %) en dehors d'Italie.

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Chambre des députés

Année Voix % Rang Sièges Remarques
1897 5,04e
25 / 508
1900 79 127 6,25e
29 / 508
1904 75 225 4,95e
24 / 508
1909 81 461 4,45e
23 / 508
1913 102 102 2,07e
8 / 508
1919 53 197 0,910e
9 / 508
1921 124 924 1,98e
6 / 535
1924 133 714 1,99e
7 / 535
1929 interdit
1934
1946 1 003 007 4,46e
23 / 535
1948 651 875 2,56e
9 / 574
avec le Parti radical italien
1953 438 149 1,68e
5 / 590
1958 405 782 1,49e
6 / 596
1963 420 213 1,48e
6 / 630
1968 626 533 2,07e
9 / 630
1972 954 357 2,97e
15 / 630
1976 1 135 546 3,16e
14 / 630
1979 1 110 209 3,07e
16 / 630
1983 1 874 512 5,15e
29 / 630
1987 1 428 663 3,75e
21 / 630
1992 1 722 465 4,47e
27 / 630
1994 avec le Pacte Segni
1 / 630
Le député quitte ensuite le parti
1996 avec le Parti populaire italien
2 / 630
Les deux députés quittent ensuite le parti pour les Démocrates de gauche
2001 avec Forza Italia
1 / 630
2006 avec Forza Italia
2 / 630
membres du groupe parlementaire FI
2008 avec le Peuple de la liberté
2 / 630
Ă©lus : Nucara et La Malfa, membres respectivement du groupe parlementaire mixte (non-inscrits) et de celui du PdL.
2013 7 143 0,0221e
0 / 630
listes que dans deux régions

SĂ©nat

Année Voix % Rang Sièges Remarques
1948 594 178 2,66e
4 / 237
avec le Parti radical italien
1953 261 713 1,18e
0 / 237
1958 363 462 1,49e
0 / 246
1963 223 350 0,88e
0 / 315
1968 622 388 2,27e
2 / 315
1972 918 440 3,07e
5 / 315
1976 846 415 2,76e
6 / 315
1979 1 053 251 3,47e
6 / 315
1983 1 452 279 4,75e
10 / 315
1987 1 248 641 3,95e
8 / 315
1992 1 565 142 4,57e
10 / 315
1994 avec le Pacte Segni
7 / 315
1996 avec le Parti populaire italien
2 / 315
Les deux députés quittent ensuite le parti pour les Démocrates de gauche
2001 avec Forza Italia
1 / 315
2006 avec Forza Italia
1 / 315
membre du groupe parlementaire FI
2008 avec Le Peuple de la liberté
0 / 315
Le candidat pour les sénatoriales, 21e sur la liste, n'a pas été élu. Avec le décès de son prédécesseur du PdL, Antonio Del Pennino devenu sénateur en et adhère au groupe mixte en cours de législature.
2013 8 476 0,0221e
0 / 315
listes que dans deux régions

Parlement européen

Année Voix % Rang Sièges Groupe Remarques
1979 896 139 2,68e
2 / 81
1984 2 140 501 6,15e
6 / 81
1989 1 532 388 4,45e
5 / 81
1994 242 786 0,712e
1 / 87
1999 168 620 0,518e
1 / 87
ELDR avec la Fédération des libéraux : Luciana Sbarbati est élue[1]
2004 233 144 0,716e
0 / 78
avec les i Liberal de Sgarbi
2009 Ne prend pas part aux Ă©lections
2014 197 942 0,79e
0 / 73

Gouvernements de la RĂ©publique italienne auquel le PRI a pris part

Cette liste comprend également des membres qui ont ensuite rejoint le Mouvement des républicains européens, né en 2001 après le Congrès annulé par la justice.

  1. Carlo Sforza aux Affaires étrangères jusqu'au De Gasperi VI. Ce dernier signe le traité de paix avec les Alliés et contribue à l'adhésion de l'Italie au plan Marshall, à l'OTAN () et au Conseil de l'Europe (). Il dirige les négociations et signe pour l'Italie le , le traité CECA.
  2. Giuseppe Facchinetti à la Défense dans le De Gasperi IV, remplacé par Rodolfo Pacciardi dans le De Gasperi V.
  3. Ugo La Malfa est ministre sans portefeuille dans le De Gasperi VI et ministre pour le Commerce extérieur dans le De Gasperi VII.
  • Lors de la IIIe lĂ©gislature (1953-1958), le PRI offre son appui externe au gouvernement (et n'y participe pas)

Le PRI ne rentre dans le gouvernement quand la Démocratie chrétienne renonce de gouverner avec la droite. Il restera dans la majorité pendant les années 1960.

IV Gouvernement Amintore Fanfani (1960-1962) Ugo La Malfa Ministre du Budget de la Programmation économique. Fanfani et La Malfa décident :

    • de nationaliser les industries Ă©lectriques
    • l'imposta cedolare d'acconto (le rĂ©publicain Bruno Visentini eut un rĂ´le important dans la prĂ©paration technique de cet impot)
    • la Commissione della programmazione economica.

Infine, per affrontare la questione degli squilibri settoriali e territoriali, Ugo La Malfa propone per primo l'avvio di una « politica dei redditi ».

Aldo Moro I, II et III (1963-1968) : aucun portefeuille ministériel.

IV Governo Mariano Rumor (1973-74) Ugo La Malfa, ministre du Trésor (jusqu'au 28/02/1974)

Moro IV (-) Bruno Visentini ministre des Finances et Giovanni Spadolini ministre des Biens culturels et environnementaux (le premier de l'histoire)

Giulio Andreotti V (marzo-aprile 1979) Ugo La Malfa, vice-présidente du Conseil et ministre du Budget. À son décès (le 26/03/1979), il est remplacé au Budget par Bruno Visentini. Giovanni Spadolini, ministre de l'Éducation (la première fois un non-DC à ce poste)

Spadolini I e II (1981-1982) : le premier gouvernement italien non-dirigé par la DC

Bettino Craxi I e II (1983-1987) Bruno Visentini, ministre des Finances Giovanni Spadolini, ministre de la DĂ©fense

Andreotti VI (-) Trois ministères : Reforme institutionnelle, avec Antonio Maccanico, Industrie, avec Adolfo Battaglia, Postes et télécommunications avec Oscar Mammì.

Andreotti VII (-) : aucun portefeuille

Lamberto Dini (-) : Aucun ministre ; Guglielmo Negri, secrétaire d'État à la Présidence du Conseil pour les rapports avec le Parlement.

Romano Prodi (-) : aucun portefeuille.

D'Alema I (-) : aucun portefeuille.

Silvio Berlusconi II (juin 2001- ) Francesco Nucara, ministre délégué auprès du Ministre de l'Environnement.

Silvio Berlusconi III (avril 2005-) Giorgio La Malfa devient ministre des Affaires européennes, le ministre délégué est confirmé

Dirigeants actuels

La direction nationale du PRI élue par le Conseil national à Rome, le (élue parmi les conseillers nationaux du XLIVe congrès à Fiuggi des 4 à qui a confirmé la ligne politique de centre-droit).

Membres de droit :

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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