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Alcide De Gasperi

Alcide De Gasperi (/alˈtʃiːde de ˈɥasperi/), aussi orthographiĂ© Degasperi[alpha 2] , nĂ© le Ă  Pieve Tesino, dans l'actuelle province autonome de Trente, dans la rĂ©gion du Trentin-Haut-Adige, alors en Autriche-Hongrie et mort le Ă  Sella di Valsugana (Italie), est un homme d'État italien.

Alcide De Gasperi
Illustration.
Fonctions
Président du Conseil des ministres d'Italie
[alpha 1] –
(7 ans, 8 mois et 7 jours)
PrĂ©sident Lui-mĂȘme (intĂ©rim)
Enrico De Nicola
Luigi Einaudi
Monarque Victor-Emmanuel III
Humbert II
Gouvernement De Gasperi I, II, III, IV, V, VI, VII et VIII
LĂ©gislature Constituante
Ire et IIe
Prédécesseur Ferruccio Parri
Successeur Giuseppe Pella
Président de l'Assemblée commune européenne
–
(7 mois et 18 jours)
Prédécesseur Paul-Henri Spaak
Successeur Giuseppe Pella
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pieve Tesino, Tyrol (Autriche-Hongrie)
Date de décÚs
Lieu de décÚs Sella di Valsugana (Italie)
Nationalité italienne
Parti politique Démocratie chrétienne
Religion Catholicisme

Alcide De Gasperi Alcide De Gasperi
Présidents du Conseil des ministres italien
Présidents du Parlement européen

AprÚs la Seconde Guerre mondiale, il fonde la Démocratie chrétienne. Président du Conseil de 1945 à 1953, soit huit mandats, il est considéré comme l'un des PÚres de l'Europe, aux cÎtés de Robert Schuman, Jean Monnet, Johan Willem Beyen, Paul-Henri Spaak et Konrad Adenauer.

Biographie

Alcide De Gasperi est le premier des quatre enfants de Maria Morandini et Amedeo De Gasperi, un officier de la police locale. AprĂšs lui sont nĂ©s Mario, qui devint prĂȘtre, Marcella et Augusto.

PĂ©riode austro-hongroise

MĂȘme s'il Ă©tait italien de langue et de culture, De Gasperi naquit et se forma dans le Trentin, qui faisait alors partie de l'Autriche-Hongrie. De 1896 Ă  1900 il est membre d'un mouvement chrĂ©tien-social. Alcide De Gasperi devient ensuite boursier Ă  l’universitĂ© de Vienne en 1900 oĂč il participe Ă  des activitĂ©s politiques. Il fut inspirĂ© par l'encyclique Rerum Novarum du Pape LĂ©on XIII. En 1904, il joua un rĂŽle important au sein du mouvement des Ă©tudiants du Trentin qui rĂ©clamait la crĂ©ation d'une facultĂ© de droit de langue italienne. Des Ă©meutes sont provoquĂ©es par des Ă©tudiants de langue allemande lors de l’inauguration de la facultĂ© de droit Ă  Innsbruck et De Gasperi passera alors 20 jours en prison. Cela aurait pu le pousser Ă  s’allier Ă  l’irrĂ©dentisme (Autrichiens du Sud qui veulent devenir Italiens), mais il n’est pas tentĂ© par cette voie lĂ . En 1905, il devint docteur en philosophie et lettres.

Un mouvement pro-italien se forme autour de lui et il entre en 1905 Ă  la rĂ©daction du journal Voce Cattolica (Voix catholique), qui prendra le nom de Il Trentino en , dont il assume la direction pendant une brĂšve pĂ©riode et qui deviendra par la suite l’organe de presse du Parti populaire du Trentin pour les Italiens de cette rĂ©gion. Il Ă©crivit une sĂ©rie d'articles dans lesquelles il dĂ©fendait l’« italianitĂ© » (italianitĂ ) et l'autonomie culturelle du Trentin face aux tentatives de germanisation proposĂ©es par les forces politiques nationalistes du Tyrol germanophone, mais il ne remettait pas en question l'appartenance Ă  l'Autriche-Hongrie.

Lors des Ă©lections du parlement austro-hongrois du 13 et , il est Ă©lu dĂ©putĂ© Ă  la Chambre autrichienne dans les rangs de l’Unione Politica Popolare del Trentino (« Union politique populaire du Trentin ») ; sur 4 275 Ă©lecteurs il obtint 3 116 voix. Ses discours dĂ©fendent « l’italianitĂ© » de sa province. Le , il obtient un siĂšge au parlement rĂ©gional tyrolien d'Innsbruck. Son activitĂ© de propagande prit fin Ă  la suite de l'attentat de Sarajevo qui dĂ©clencha la PremiĂšre Guerre mondiale et, aprĂšs quelques hĂ©sitations, l'adhĂ©sion de l'Italie Ă  la Triple-Entente (1915). Il va se dĂ©vouer au maintien de la paix en rencontrant le ministre des Affaires Ă©trangĂšres italien. Mais la guerre va Ă©clater et couper court Ă  ses projets. Il Trentino fut pris par la censure et le numĂ©ro du ne comprenait, par provocation, que des pages blanches ; De Gasperi dĂ©cida de suspendre les publications.

Durant la pĂ©riode oĂč le gouvernement de Vienne resta inopĂ©rant (du au ), De Gasperi se consacra surtout aux rĂ©fugiĂ©s de guerre. Vu ses activitĂ©s humanitaires, il fut nommĂ© dĂ©lĂ©guĂ© pour l'Autriche supĂ©rieure et pour la BohĂȘme occidentale au SecrĂ©tariat pour les rĂ©fugiĂ©s. Aussi, aprĂšs le retour du Parlement, il continua Ă  s'occuper de ce sujet, et il fit approuver une loi pour rĂ©guler le traitement qui leur Ă©taient rĂ©servĂ©. Entretemps, ses positions politiques changĂšrent et il devint un partisan du droit Ă  l'autodĂ©termination des peuples : en , il fut l'un des signataires d'un document commun aux reprĂ©sentants des Polonais, des TchĂšques, des Slovaques, des Roumains, des SlovĂšnes, des Croates et des Serbes, bref, de toutes les minoritĂ©s de l'Autriche-Hongrie.

Opposition au fascisme

Au lendemain des traitĂ©s de paix de 1919, le Trentin est attribuĂ© Ă  l’Italie. Alcide De Gasperi devient donc italien ; c’est un « homme-frontiĂšre », comme beaucoup d’acteurs de la construction europĂ©enne. Il s’établit Ă  Rome et poursuit son action politique. Il adhĂšre au Partito Popolare (PPI), le parti catholique fondĂ© par l'abbĂ© Luigi Sturzo et qui sera l'ancĂȘtre de la future DĂ©mocratie ChrĂ©tienne. En 1921, il devient dĂ©putĂ© italien et prĂ©side le groupe politique du Partito Popolare. Il va voyager en Allemagne Ă  cette Ă©poque.

En 1922, il Ă©pouse Francesca Romani Ă  l'Ă©glise de Borgo Valsugana avec qui il eut quatre filles, dont une entra dans les ordres.

Initialement, il soutint la participation du PPI au dĂ©but du gouvernement Mussolini en . En 1923 les membres du PPI tĂąchĂšrent de trouver un compromis sur la loi Acerbo[1], et De Gasperi tint un discours Ă  la Chambre des DĂ©putĂ©s le en expliquant son attitude envers cette loi[2]. Alors que Mussolini augmentait son pouvoir au sein du gouvernement italien, De Gasperi s'opposa au fascisme face aux changements qu'il apportait Ă  la constitution Ă  propos du pouvoir exĂ©cutif et du systĂšme Ă©lectoral. Il s'opposa aussi aux violences vis-Ă -vis des autres partis, notamment avec l'assassinat de Giacomo Matteotti. Le PPI se sĂ©para et De Gasperi devint le secrĂ©taire du groupe antifasciste en . En 1926, dans un climat de violences manifestes et d'intimidations de la part des fascistes, le PPI fut dissous. Il fut arrĂȘtĂ© Ă  la gare de Florence le , avec sa femme. Au procĂšs qui s'ensuivit il fut condamnĂ© Ă  4 ans de prison et Ă  une amende.

Il est relĂąchĂ© en 1928 grĂące Ă  l’action de l’évĂȘque de Trente auprĂšs du roi Victor-Emmanuel III qui collabore avec Mussolini. S'ensuit une pĂ©riode de difficultĂ© Ă©conomique et d'isolement moral. Il trouva un emploi modeste Ă  la BibliothĂšque du Vatican en automne 1928 grĂące Ă  l'aide de Celestino Endrici et de quelques-uns de ses amis du l'ex-PPI. L'engagement - comme employĂ© adventice - vint aprĂšs la signature des Accords du Latran en 1929.

À ce poste, il Ă©tudia et observa les Ă©vĂ©nements politiques italiens et internationaux, ainsi que l'histoire du parti chrĂ©tien centriste en Allemagne et les thĂ©ories Ă©conomiques et sociales au sein des diffĂ©rents courants de la culture catholique europĂ©enne.

En 1942-1943, durant la Seconde Guerre mondiale, il coécrivit Le idee ricostruttive della Democrazia Cristiana dans lequel il présente les idées qui deviendront la base de son futur parti catholique, qui prendra la dénomination de Démocratie chrétienne.

Une fois que le mezzogiorno fut libĂ©rĂ© par les AlliĂ©s, il entra au ComitĂ© de libĂ©ration nationale comme DĂ©mocrate chrĂ©tien. Le , donc 12 jours aprĂšs la libĂ©ration de Rome, il devient ministre sans portefeuille dans le 1er gouvernement de Ivanoe Bonomi. Puis il est ministre des Affaires Ă©trangĂšres dans le 2e Gouvernement Bonomi ( - ) et dans le gouvernement de Ferruccio Parri ( - ). Le , il va ĂȘtre prĂ©sident du Conseil pour la premiĂšre des huit fois de sa carriĂšre. La mĂȘme annĂ©e il fonde le Centro Nazionale Sportivo Libertas.

Président du Conseil

En 1945, Alcide De Gasperi devint président du conseil des ministres, le dernier du royaume d'Italie. Durant ce gouvernement la République fut proclamée et il devint de fait le premier chef de gouvernement de l'Italie républicaine, et il mena un gouvernement d'unité nationale, qui dura jusqu'aux élections générales de 1948.

Le 1946 un rĂ©fĂ©rendum fut organisĂ© pour savoir si l'Italie resterait une monarchie ou deviendrait une rĂ©publique. Le conseil des ministres (qu'il prĂ©side) proclama la rĂ©publique avant que la Cour de cassation ne publie les rĂ©sultats dĂ©finitifs du rĂ©fĂ©rendum des 2 et : la voie rĂ©publicaine obtint 54 % des voix. Il prit donc provisoirement la tĂȘte de l'État et par consĂ©quent les fonctions qui Ă©taient alors exercĂ©es par le roi Humbert II d'Italie lui furent transmises.

De Gasperi cumulait les deux charges de chef du gouvernement (prĂ©sident du conseil des ministres) et de chef d'État jusqu'au 1er juillet, quand Enrico De Nicola, Ă©lu chef provisoire de l'État le par l'AssemblĂ©e constituante de la RĂ©publique italienne, prit officiellement possession de la charge.

Le il intervient Ă  Paris lors de la confĂ©rence de paix, oĂč il contesta les conditions difficiles infligĂ©es Ă  l'Italie par le traitĂ©. Une de ses rĂ©ussites en politique Ă©trangĂšre est l'accord De Gasperi-Gruber avec l'Autriche en 1946 qui fit de sa rĂ©gion, le sud du Tyrol, une rĂ©gion autonome.

En il effectue un voyage aux États-Unis desquels il obtient une aide financiĂšre et matĂ©rielle, et oĂč il promeut l'image de la nouvelle RĂ©publique, inaugurant ainsi le retour de l'Italie sur la scĂšne internationale. À l'occasion, il devint le troisiĂšme italien Ă  ĂȘtre honorĂ© d'une ticker-tape parade Ă  New York, et il sera le seul Ă  en rĂ©pĂ©ter l'expĂ©rience, en 1951.

Lors des Ă©lections du 18 avril 1948, en plein plan Marshall et avec l'appui moral des États-Unis et des Ă©migrĂ©s italiens amĂ©ricains, De Gasperi et la DĂ©mocratie chrĂ©tienne rencontrĂšrent un succĂšs historique (48 % des votes) face au Front populaire italien (composĂ©s des socialistes et des communistes)[3]. De Gasperi fut nommĂ© prĂ©sident du premier Conseil des Ministres de la rĂ©publique italienne.

Dans une Italie accablée par vingt ans de dictature fasciste et usée par la Seconde Guerre mondiale, De Gasperi affronta les négociations de paix avec les puissances victorieuses, en réussissant à réduire les sanctions au désarmement militaire, et en évitant la perte de territoires frontaliers comme le Haut-Adige et le Val d'Aoste. Il chercha à résoudre à l'avantage de l'Italie le problÚme de la souveraineté de Trieste et de l'Istrie, mais il eut moins de chance en ce qui concerne cette derniÚre.

Il conclut des accords avec les puissances occidentales pour financer la reconstruction et la reprise Ă©conomique de l'Italie.

La situation prĂ©caire du pays, qui s'amĂ©liorait trop lentement, et les privations, provoquaient le mĂ©contentement des ouvriers et une agitation syndicale. Les protestations s'amplifiĂšrent en raison des inondations du PĂŽ de 1951[4], dont les digues avaient cessĂ© d'ĂȘtre entretenues depuis le dĂ©but de la guerre. Ces inondations firent beaucoup de victimes dans les zones agricoles des provinces de Rovigo et Ferrare. En 1952, par peur d'une victoire Ă©lectorale des communistes et des socialistes en Italie, le Vatican suggĂ©ra, puis imposa, une alliance Ă©lectorale d'importance dans la perspective des Ă©lections municipales Ă  Rome.

Le Saint-SiÚge n'aurait pas accepté que la ville, siÚge de la chrétienté, soit administrée par un maire socialiste. De Gasperi s'opposa résolument à une coalition avec la droite. Ceci provoqua un incident diplomatique avec le Vatican qui perturba De Gasperi. En 1952, Pie XII refusa de recevoir De Gasperi au Vatican à l'occasion du trentiÚme anniversaire de ses noces avec Francesca Romani.

Fin de son mandat et mort

La tombe de De Gasperi Ă  Rome.
Le monument Hommage aux PÚres fondateurs de l'Europe devant la maison de Robert Schuman à Scy-Chazelles par l'artiste russe Zurab Tsereteli, dévoilé le . Les statues représentent les quatre fondateurs de l'Europe - Alcide de Gasperi, Robert Schuman, Jean Monnet et Konrad Adenauer.

Il conserva le poste de chef du gouvernement jusqu'en aoĂ»t 1953, aprĂšs l'Ă©chec de la loi Ă©lectorale, dĂ©nommĂ©e par ses adversaires legge truffa («loi escroquerie») mĂȘme pour l'effet perturbateur de son processus d'approbation au SĂ©nat[5].

Il était convaincu de la nécessité d'une intégration européenne et critique vis-à-vis de l'entrée de l'Italie dans l'OTAN, il aurait préféré la création d'une Communauté européenne de défense, laquelle était cependant assujettie au haut commandant de l'OTAN.

Alcide De Gasperi est mort le dans sa maison de Val di Sella (commune de Borgo Valsugana).

Sa dépouille se trouve actuellement à Rome, à la basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs. Son épouse Francesca est morte centenaire en 1998.

Idée européenne

En , Alcide De Gasperi rĂ©pond favorablement Ă  l’appel de Schuman et donne tout de suite son plein appui au projet de mise en commun du charbon et de l'acier. Selon lui, la place de l’Italie est dans la CECA, il y voit aussi un enjeu bĂ©nĂ©fique Ă  l’image de son pays. Il rĂȘve d’une fĂ©dĂ©ration europĂ©enne, non seulement dans le domaine du charbon et de l’acier, mais dans tous les domaines. Il se lie d’amitiĂ© avec Robert Schuman. En 1952, il est laurĂ©at du prix international Charlemagne.

Mandats politiques

Alcide De Gasperi a exercé les fonctions de président du Conseil des ministres italien à huit reprises, dans huit gouvernements successifs :

Postérité

La maison d'Alcide De Gasperi à Pieve Tesino a été transformée en musée, qui a reçu le Label du patrimoine européen.

Le ministĂšre de l'Énergie et de l'AmĂ©nagement du territoire du Luxembourg est basĂ© dans le bĂątiment Alcide de Gasperi, Ă  Luxembourg.

Édition

Alcide De Gasperi fonde La Discussione en 1952.

Cinéma

Le personnage de De Gasperi est le protagoniste principal du film de Roberto Rossellini L'An un (1974), dont le rÎle est interprété par Luigi Vannucchi, dans lequel se trouve une reconstitution de la période historique qui présente les opérations du Comité de libération nationale à Rome, et dans la fiction de la Rai De Gasperi, l'uomo della speranza (2004), dirigé par Liliana Cavani et diffusé en deux parties sur Rai Uno.

Notes et références

Notes

  1. Par intérim jusqu'au .
  2. Une polĂ©mique existe sur la graphie correct du nom de famille, selon certains ce serait Degasperi : thĂšse inattaquable d'un point de vue historique, comme le prouve le registre paroissial de Pieve Tesino. Le politicien lui-mĂȘme signait Degasperi comme le montre par exemple la copie originale de l'accord Degasperi-Gruber. Cependant la tradition tend Ă  maintenir l'usage de la graphie De Gasperi.

Sources

Références

  1. La « loi Acerbo » et les élections de 1924.
  2. Gasperi 1923.
  3. Bernard George, Reportage vidéo : Les coulisses de l'histoire : Le plan Marshall a sauvé l'Amérique, France, Arte.tv,
  4. Maurice PardĂ©, « La crue exceptionnelle du PĂŽ en novembre 1951 », Revue de GĂ©ographie Alpine, vol. 40, no 3,‎ , p. 521–525 (DOI 10.3406/rga.1952.1065, lire en ligne, consultĂ© le )
  5. (it) Come il Senato si scoprĂŹ vaso di coccio, in L'Ago e il filo, 2014.

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Pietro Scoppola, La proposta politica di De Gasperi, Bologna, Il Mulino, 1977
  • (it) Giulio Andreotti, Intervista su De Gasperi, a cura di Antonio Gambino, Roma-Bari, Laterza, 1977
  • (it) Giulio Andreotti, De Gasperi visto da vicino, Milano, Rizzoli, 1986
  • (it) Nico Perrone, De Gasperi e l'America, Palermo, Sellerio, 1995 (ISBN 88-389-1110-X)
  • (it) Alcide De Gasperi: un percorso europeo, a cura di Eckart Conze, Gustavo Corni, Paolo Pombeni, Bologna, Il mulino, 2004.
  • (it) Piero Craveri, De Gasperi, Bologna, Il Mulino, 2006
  • (it) Alcide De Gasperi, « La riforma elettorale del 1923 », De Gasperi nella storia d'Europa, (consultĂ© le )
  • (it) Nico Perrone, La svolta occidentale. De Gasperi e il nuovo ruolo internazionale dell’Italia, Rome, Castelvecchi, 2017 (ISBN 978-88-6944-810-2)

Articles connexes

Liens externes

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