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Robert Schuman

Robert Schuman (/ʁɔbɛʁ ʃuman/), nĂ© Jean-Baptiste Nicolas Robert Schuman le Ă  Luxembourg (Luxembourg) et mort le Ă  Scy-Chazelles (Moselle), est un homme d'État français. Sous-secrĂ©taire d'État pendant la TroisiĂšme RĂ©publique, ministre pendant la QuatriĂšme RĂ©publique, notamment aux Affaires Ă©trangĂšres, puis prĂ©sident du Conseil des ministres Ă  deux reprises, Schuman a exercĂ© par ailleurs les fonctions de prĂ©sident du Parlement europĂ©en.

Robert Schuman
Illustration.
Robert Schuman en 1949.
Fonctions
Président de l'Assemblée parlementaire européenne
–
(1 an, 11 mois et 28 jours)
Prédécesseur Hans Furler
Successeur Hans Furler
Président du Conseil des ministres français
–
(6 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Schuman II
LĂ©gislature Ire
Coalition TroisiĂšme Force
MRP-SFIO-RAD-AD-UDSR
Prédécesseur André Marie
Successeur Henri Queuille
–
(7 mois et 25 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Schuman I
LĂ©gislature Ire
Coalition TroisiĂšme Force
MRP-SFIO-RAD-AD-UDSR-PRL
Prédécesseur Paul Ramadier
Successeur André Marie
Ministre des Affaires Ă©trangĂšres
–
(4 ans, 5 mois et 13 jours)
Président Vincent Auriol
Président du Conseil André Marie
Lui-mĂȘme
Henri Queuille
Georges Bidault
René Pleven
Edgar Faure
Antoine Pinay
Gouvernement Marie
Schuman II
Queuille I
Bidault II et III
Queuille II
Pleven I
Queuille III
Pleven II
Faure I
Pinay
Prédécesseur Georges Bidault
Successeur Georges Bidault
Député
–
(16 ans, 11 mois et 18 jours)
Circonscription Moselle
–
(22 ans, 6 mois et 15 jours
Circonscription Moselle
Biographie
Nom de naissance Jean-Baptiste Nicolas Robert Schuman
Date de naissance
Lieu de naissance Luxembourg (Luxembourg)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  77 ans)
Lieu de décÚs Scy-Chazelles (Moselle,
France)
SĂ©pulture Église Saint-Quentin de Scy-Chazelles
Nationalité Allemande (1886-1919)
Française (à partir de 1919)
Parti politique MRP
Profession Avocat
Religion Catholicisme
RĂ©sidence Moselle

Signature de Robert Schuman

Robert Schuman
Présidents du Parlement européen
Présidents du Conseil des ministres français

Il est considéré comme l'un des pÚres fondateurs de la construction européenne aux cÎtés de Jean Monnet, Konrad Adenauer, Johan Willem Beyen, Paul-Henri Spaak, Joseph Bech et Alcide De Gasperi.

L'Église catholique a entamĂ© le procĂšs canonique en vue de sa bĂ©atification. Le , il est dĂ©clarĂ© vĂ©nĂ©rable par le pape François.

Biographie

Enfance

Maison natale de Robert Schuman Ă  Clausen, un quartier de la ville de Luxembourg.

Le pĂšre de Robert Schuman, Jean-Pierre Schuman (1837-1900), est nĂ© français de langue luxembourgeoise[1] Ă  Évrange, un village lorrain Ă  la frontiĂšre franco-luxembourgeoise. En 1871, aprĂšs l'annexion d'une partie de la Lorraine par l'Allemagne, il devient allemand. La mĂšre de Robert Schuman, Suzanne EugĂ©nie Duren (1864-1911)[2], une Luxembourgeoise nĂ©e Ă  Bettembourg, acquiert la nationalitĂ© allemande lors de son mariage avec Jean-Pierre Schuman. Bien qu'il soit nĂ© Ă  Clausen, un faubourg de la ville de Luxembourg — oĂč sa maison natale existe toujours, Ă  moins de 300 mĂštres du bĂątiment du secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en qui porte son nom — Robert Schuman est allemand de naissance[3] en tant que citoyen du Reichsland d'Alsace-Lorraine.

Le jeune Robert Schuman frĂ©quente l'Ă©cole primaire et secondaire (l'AthĂ©nĂ©e) dans la capitale du Grand-DuchĂ©, oĂč il apprend notamment le français, sa langue maternelle Ă©tant le luxembourgeois, sa deuxiĂšme l'allemand standard. Puisque le diplĂŽme luxembourgeois n'est pas reconnu en Allemagne, il passe, en 1904, son Abitur (baccalaurĂ©at) au lycĂ©e Fabert de Metz, alors ville allemande.

Son pĂšre Ă©tant mort en 1900 alors qu'il n'avait que 14 ans, Robert Schuman vit douloureusement la mort de sa mĂšre en 1910. À 24 ans, n'ayant plus ni pĂšre ni mĂšre, le jeune homme songe un moment au sacerdoce avant d'y renoncer sur les conseils d'un ami. Il poursuit alors ses Ă©tudes supĂ©rieures de droit en Allemagne Ă  Bonn, Berlin, Munich et Strasbourg, puis ouvre un cabinet d'avocat Ă  Metz, en . ParallĂšlement Ă  ses Ă©tudes, il s'investit Ă  la ConfĂ©rence Olivaint dont il demeure un fidĂšle compagnon de route.

PremiĂšre Guerre mondiale

En 1913, il préside la partie francophone du grand rassemblement laïc catholique, le Katholikentag, tenu à Metz. Un an plus tard, la PremiÚre Guerre mondiale éclate. Bien que réformé de l'armée en 1908 pour raisons médicales[4], il est incorporé comme simple soldat dans l'armée allemande en 1914 et affecté en 1915 à l'administration territoriale (Kreis) à Bolchen, devenue Boulay.

Huit jours aprĂšs l’Armistice, le , les troupes françaises entrent dans Metz et il faut changer l’administration et les structures politiques locales. Robert Schuman devient alors membre de la commission municipale de Metz. C’est par ce biais que Robert Schuman, ĂągĂ© de 32 ans, entre dans la vie politique[5].

Entre-deux-guerres

Portrait de Robert Schuman, député de la Moselle (1929).

Par le traitĂ© de Versailles, l'Alsace-Lorraine redevient française Ă  l’étĂ© 1919. Le district de Lorraine (Bezirk Lothringen) devient le nouveau dĂ©partement de la Moselle, dont Metz reste la prĂ©fecture, bien diffĂ©rent de l'ancien dĂ©partement qui avait existĂ© entre 1790 et 1871. Schuman, devenu citoyen français, est candidat de l'Union rĂ©publicaine lorraine, il est Ă©lu lors des Ă©lections de comme dĂ©putĂ© de la Moselle et fait son entrĂ©e au Parlement.

Lors des dĂ©bats Ă  l'AssemblĂ©e sur l'introduction intĂ©grale du droit français en Alsace-Moselle, il milite pour le maintien du concordat et du statut scolaire. À l'Ă©tĂ© 1924, il parle au nom de 21 dĂ©putĂ©s alsaciens et mosellans sur 24 ; le il avertit : « poursuivre la rĂ©alisation d’un tel programme serait non seulement contraire aux principes dĂ©mocratiques si souvent invoquĂ©s dans la dĂ©claration ministĂ©rielle mais ce serait jeter dans notre rĂ©gion un trouble grave au sujet duquel nous dĂ©clinons toute responsabilitĂ© ». Le lendemain, le quotidien Le Lorrain (Metz), estime que « M. Schuman a donnĂ© au gouvernement un solennel avertissement ».

En , il affirme son rejet de l'école laïque républicaine dans la revue Notre Droit : « L'école laïque est la grande machine à déchristianiser la France. Nous la repoussons »[6].

Robert Schuman se distancie de la mouvance autonomiste et Ɠuvre pour une solution mixte qui favorise l’assimilation juridique progressive en conservant des dispositions essentielles aux yeux des Alsaciens-Mosellans. Il cultive les relations avec les Alsaciens et relativise la critique d’une domination alsacienne dans le Reichsland. Surtout, il s'allie avec le syndicaliste alsacien Henri Meck, fondateur des syndicats chrĂ©tiens et dĂ©putĂ© de Molsheim[7], qui connaĂźt bien la Moselle. Le compromis acceptĂ© par le Parlement donne naissance au droit local en Alsace et en Moselle en tant que dispositif particulier au sein du droit français.

Il siĂšge en tant que dĂ©putĂ© jusqu'en 1940. Il est membre de la commission de lĂ©gislation civile et criminelle de 1919 Ă  1929 et de 1939 Ă  1940, de la commission d’Alsace-Lorraine de 1919 Ă  1940, secrĂ©taire de cette commission de 1920 Ă  1927, vice-prĂ©sident de 1927 Ă  1929, prĂ©sident de 1929 Ă  1936. À partir de 1936, il siĂšge au conseil gĂ©nĂ©ral de la Moselle pour le canton de Cattenom.

Seconde Guerre mondiale

En 1938, la crainte d'une nouvelle guerre « fratricide » lui fait accueillir positivement les accords de Munich mais la Seconde Guerre mondiale Ă©clate en . En , dans la mesure oĂč il est un Ă©lu mosellan, Robert Schuman est nommĂ© sous-secrĂ©taire d'État pour les rĂ©fugiĂ©s dans le gouvernement Paul Reynaud. AprĂšs l'offensive allemande du , Robert Schuman estime dĂšs le qu'il « faut mettre bas les armes »[8]. Le , il est confirmĂ© Ă  son poste de sous-secrĂ©taire d'État et fait ainsi partie du premier gouvernement PĂ©tain. Le , il vote pour les pleins pouvoirs au marĂ©chal PĂ©tain[9].

La Moselle est annexĂ©e de fait par le Reich nazi quelques jours plus tard, intĂ©grĂ©e au Gau Westmark — dont le chef-lieu est Sarrebruck — et Robert Schuman, rentrĂ© en Moselle, est arrĂȘtĂ© par la Gestapo et mis au secret dans la prison de Metz, avant d'ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă  Neustadt en RhĂ©nanie-Palatinat le , grĂące Ă  un allĂšgement de ses conditions de dĂ©tention obtenu par Heinrich Welsch.

Durant son assignation en rĂ©sidence surveillĂ©e, il s'entretient avec ses visiteurs en luxembourgeois, de façon qu’on ne puisse pas suivre ses conversations[10].

ÂgĂ© de 56 ans, il s'Ă©vade et rĂ©ussit Ă  rejoindre la zone libre dans la Vienne le , en franchissant la ligne de dĂ©marcation Ă  Vernon aprĂšs avoir passĂ© dix jours Ă  l'abbaye de LigugĂ©[11]. Il passe Ă©galement par la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges, en ArdĂšche. Il s'installe Ă  Lyon oĂč vivaient beaucoup de Mosellans expulsĂ©s. Par l'intermĂ©diaire de son ami le commissaire de police Charles-Albert Watiez, il garde un contact Ă©troit avec beaucoup de rĂ©fugiĂ©s et il participe au comitĂ© lorrain qui se met en place Ă  Lyon avec Robert SĂ©rot, Gabriel Hocquard, SĂ©golĂšne de Wendel, Paul Durand, le docteur Melchior et RenĂ© Jager[12].

À la LibĂ©ration, le ministre de la Guerre, AndrĂ© Diethelm, exige que « soit vidĂ© sur-le-champ ce produit de Vichy » en parlant de Schuman[13]. Cette qualification vient de son vote du et comme « ex-ministre de PĂ©tain[13] ». Son vote des pleins pouvoirs Ă  PĂ©tain le met sous le coup de l'inĂ©ligibilitĂ© automatique[14] prĂ©vue par l'ordonnance du et, comme ancien ministre de PĂ©tain, il est frappĂ© « d’indignitĂ© nationale »[13]. Soucieux de reprendre des responsabilitĂ©s politiques, il finit par Ă©crire au gĂ©nĂ©ral de Gaulle, le , pour lui demander de revenir sur cette dĂ©cision[13]. Des alliĂ©s de Schuman interviennent auprĂšs du chef du gouvernement provisoire pour appuyer cette demande. Charles de Gaulle dĂ©cide que l'affaire soit classĂ©e[13].

En effet, le , Schuman avait Ă©tĂ© reconduit par le marĂ©chal PĂ©tain, sans ĂȘtre consultĂ©, dans les fonctions qu'il occupait au sein du cabinet de Paul Reynaud, dĂ©missionnaire[15]. Quelques jours aprĂšs cette nomination, Schuman remettait sa dĂ©mission au gouvernement PĂ©tain, sans y avoir siĂ©gĂ©[15] ; membre involontaire d'un cabinet de transition qu'il n'a jamais vu, il subit nĂ©anmoins, au lendemain de la guerre, des vexations pour avoir fait partie du gouvernement PĂ©tain[15].

La commission de la Haute Cour prononce un non-lieu en sa faveur concernant son inéligibilité[13] - [16], le et Robert Schuman reprend sa carriÚre dans la politique française[17]. Il devient le premier parlementaire ayant voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, à devenir ministre aprÚs la Libération[16].

IVe RĂ©publique

Sous la IVe République, il retrouve son siÚge de député de la Moselle, de 1946 à 1962. Le , il accueille Winston Churchill à Metz en compagnie du général Julliot, gouverneur de Metz. Winston Churchill prononce un discours en faveur de l'unité européenne[18].

Il est ministre des Finances en 1946 dans le gouvernement Bidault, puis devient prĂ©sident du Conseil des ministres fin 1947 (MRP) et ministre des Affaires Ă©trangĂšres de 1948 Ă  1952[19]. Il est l'un des grands nĂ©gociateurs de tous les traitĂ©s majeurs de cette pĂ©riode marquĂ©e par la nĂ©cessitĂ© d'organiser l'Europe de l'Ouest sur les plans politique, Ă©conomique et militaire avec l'aide des États-Unis (Conseil de l'Europe, pacte de l'Atlantique nord, CECA, etc.) et le dĂ©but de la Guerre froide en Europe.

Il est ministre de la justice entre et . Il cosigne alors avec le gĂ©nĂ©ral KƓnig une circulaire disposant que les plaintes faisant suite Ă  « de prĂ©tendues infractions » attribuĂ©es aux forces de l’ordre soient classĂ©es sans suite[20] - [21].

Temps de la construction européenne

Son collaborateur et ami Jean Monnet lui fait part de l'urgente nĂ©cessitĂ© pour la France de se faire un alliĂ© de l'Allemagne et rĂ©dige un projet destinĂ© Ă  initier une fĂ©dĂ©ration europĂ©enne. Ayant fait accepter le projet en un temps record par les ministres des Affaires Ă©conomiques du Royaume-Uni, des trois pays du Benelux et de l'Italie rĂ©unis dans le plus grand secret Ă  Paris le , puis par Konrad Adenauer auprĂšs de qui il a dĂ©pĂȘchĂ© un Ă©missaire spĂ©cial et enfin par le gouvernement Bidault en conseil des ministres le en fin de matinĂ©e[22], Robert Schuman concrĂ©tise l’initiative en proposant par sa dĂ©claration du 9 mai 1950, de placer la production franco-allemande du charbon et de l’acier sous une Haute AutoritĂ© commune, dans une organisation ouverte Ă  la participation des autres pays d’Europe. Suivi de rencontres discrĂštes, comme Ă  Luxeuil-les-Bains en [23], le plan Schuman entraĂźne la signature du traitĂ© de Paris le qui crĂ©e la CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l'acier (CECA) qui est Ă  l'origine de l'Union europĂ©enne[24] - [25].

C'est en ce , que tous les ans le Jour de l'Europe commémore ce qui constitue, selon Jacques Delors, le geste politique le plus important de ces derniÚres décennies.

En 1953, chargĂ© du dossier marocain (le Maroc, comme protectorat, dĂ©pendait des Affaires Ă©trangĂšres), Schuman tente de s'opposer Ă  la dĂ©position du sultan Sidi Mohammed, ce qui lui vaut d'ĂȘtre Ă©vincĂ© du gouvernement. Le sultan Sidi Mohamed a Ă©tĂ© dĂ©posĂ© le alors que Robert Schuman n’est plus ministre depuis 8 mois.

Dans le cadre de son implication dans la construction europĂ©enne, Robert Schuman a des contacts avec le comitĂ© amĂ©ricain pour une Europe unie Ă  partir du dĂ©but des annĂ©es 1950 jusqu'en 1960[26] - [27]. En 1951, Robert Schuman accepte notamment de participer Ă  une rĂ©union de promotion organisĂ©e aux États-Unis par le comitĂ© amĂ©ricain afin de convaincre l'Ă©lite amĂ©ricaine de soutenir le fĂ©dĂ©ralisme europĂ©en[28] - [29].

Il est président du Mouvement européen de 1955 à 1961. Pendant cette période, il est également, de 1958 à 1960, le premier président du Parlement européen, lequel lui décerne, à la fin de son mandat, le titre de PÚre de l'Europe. En 1958, il est lauréat du prix international Charlemagne.

Loisirs

Robert Schuman est bibliophile. En particulier, tout au long de sa vie, il collectionne les autographes et les ouvrages liĂ©s Ă  la Lorraine et la Lotharingie au sens large. Sa collection compte plus de 6 000 objets. Elle est dispersĂ©e aux enchĂšres en 1965, Ă  l'exception d'un legs de 23 documents Ă  l’Institut catholique de Paris[30].

Fin de vie

Maison de Robert Schuman Ă  Scy-Chazelles.

Robert Schuman se retire de la politique en 1962 et retrouve sa maison de Scy-Chazelles. Pendant les derniers mois de sa vie, il s'intĂ©resse Ă  l'actualitĂ© politique et europĂ©enne mĂȘme s'il prend la dĂ©cision de ne pas intervenir publiquement.

Robert Schuman meurt à soixante-dix-sept ans le à son domicile de Scy-Chazelles, prÚs de Metz. Ses obsÚques sont célébrées le dans la cathédrale de Metz.

En 1966, sa dépouille est transférée dans la petite église fortifiée Saint-Quentin, en face de sa maison devenue la Maison de Robert Schuman, qui appartient aujourd'hui au conseil départemental de la Moselle.

Mandats politiques

Robert Schuman est :

Fonctions gouvernementales

Distinctions et récompenses

Hommages

De nombreux hommages sont rendus Ă  Robert Schuman :

  • le Parlement europĂ©en dĂ©cerne Ă  sa mĂ©moire le « prix Robert Schuman pour l'Europe » ;
  • l'universitĂ© de Bonn, oĂč il a Ă©tĂ© Ă©tudiant en droit, dĂ©cerne Ă  sa mĂ©moire une mĂ©daille et un prix Robert Schuman ;
  • la Fondation Robert-Schuman Ă  Bruxelles dĂ©cerne un prix Ă  son nom et organise des colloques europĂ©ens et internationaux ;
  • la Fondation Alfred Toepfer dĂ©cerne aussi chaque annĂ©e un prix Robert Schuman pour l'UnitĂ© europĂ©enne ;
  • les villes de Luxembourg, TrĂšves, Metz et Sarrebruck ont instaurĂ© en 1991 le plus important prix d'art de la Grande RĂ©gion, le Prix d'art Robert Schuman.
  • Ă  Bruxelles, le rond-point sĂ©parant le Berlaymont du Justus Lipsius porte son nom et par extension, la gare et la station de mĂ©tro en dessous ainsi que le tunnel ferroviaire ;
  • le ministre Christian Fouchet a inaugurĂ© le sous le nom lycĂ©e Robert-Schuman un nouveau lycĂ©e Ă  Metz ;
  • le , un monument en hommage aux PĂšres fondateurs de l'Europe, rĂ©alisĂ© par l'artiste russe Zourab Tsereteli, est dĂ©voilĂ© devant la maison de Schuman Ă  Scy-Chazelles. Les statues reprĂ©sentent les quatre fondateurs de l'Europe Alcide De Gasperi, Robert Schuman, Jean Monnet et Konrad Adenauer.
  • le , lors de la journĂ©e de l'Europe, les Ă©lus dĂ©partementaux mosellans rencontrent une dĂ©lĂ©gation de la Sarre voisine, avec son ministre-prĂ©sident, Ă  Scy-Chazelles, dans la maison de Robert Schuman. Il s'agit de dĂ©terminer une date pour cĂ©lĂ©brer le vote solennel et Ă  l'unanimitĂ©, par le Conseil dĂ©partemental de la Moselle, de la demande de diffĂ©renciation territoriale par un eurodĂ©partement. Ce projet est placĂ© d'emblĂ©e sous le haut patronage de Robert Schuman, dont le parcours de vie est marquĂ© Ă  la fois par l'histoire locale, nationale et par sa vision de l'espace europĂ©en.
  • Plusieurs lieux portent le nom de Robert Schuman :
  • Robert Schuman(timbre allemand de 1968).
    Robert Schuman
    (timbre allemand de 1968).
  • Square Robert Schuman (Montrouge).
    Square Robert Schuman (Montrouge).
  • Statue dans le square Robert-Schuman (Paris).
    Statue dans le square Robert-Schuman (Paris).
  • Monument en hommage aux PĂšres fondateurs de l'Europe devant la maison de Robert Schuman Ă  Scy-Chazelles.
    Monument en hommage aux PĂšres fondateurs de l'Europe devant la maison de Robert Schuman Ă  Scy-Chazelles.
  • Rond-point Robert-Schuman Ă  Bruxelles.
    Rond-point Robert-Schuman Ă  Bruxelles.

ProcÚs en béatification

Un procĂšs en bĂ©atification de Robert Schuman a Ă©tĂ© ouvert par l'Église catholique : Pierre Raffin, Ă©vĂȘque de Metz, a autorisĂ© l'ouverture du procĂšs en 1990. En 2004, le procĂšs diocĂ©sain a Ă©tĂ© clos[31]. En 2021, le pape François reconnait ses « vertus hĂ©roĂŻques » qui lui permettent dĂ©sormais d'ĂȘtre vĂ©nĂ©rable[32]. Selon le dossier Ă©tabli par le diocĂšse de Metz : « le statut de vĂ©nĂ©rable atteste de l'hĂ©roĂŻcitĂ© des vertus du "serviteur de Dieu" »[33].

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Richard J. Aldrich, « OSS, CIA and European Unity : The American Committee on United Europe, 1948-60 », Diplomacy and Statecraft, vol. 8, no 1,‎ , p. 184-227 (lire en ligne)
  • Georges Ditsch, « Un grand Lorrain dans la tourmente (Robert Schuman 1939-1945) », Les Cahiers du Pays Thionvillois, no 1,‎
  • Jean-Claude Delbreil, Jean El Gammal (Dir.) et François Roth, Dictionnaire des Parlementaires lorrains de la TroisiĂšme RĂ©publique, Metz, Serpenoise, (ISBN 2-87692-620-2, OCLC 85885906, lire en ligne), p. 307-312
  • Thierry Grosbois, « La stratĂ©gie de Ford Ă  l'Ă©gard de l'intĂ©gration europĂ©enne »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Helsinki Congress of the International Economic History Association, (consultĂ© le )
  • Ghislain Knepper, Robert Schuman : la politique pour vocation, Paris, Éditions Salvator, , 154 p. (ISBN 978-2-7067-2210-3)
  • Margriet Krijtenburg (trad. BĂ©atrice et Ghislaine RĂątel), L'Europe de Schuman. Ses racines, Metz, Éditions des Paraiges, .
  • RenĂ© Lejeune, Robert Schuman : une Ăąme pour l'Europe, Paris, Saint Paul, , 223 p. (ISBN 2-85049-339-2).
  • RenĂ© Lejeune, Robert Schuman, pĂšre de l'Europe 1863-1963 : la politique, chemin de saintetĂ©, Paris, Fayard, .
  • Raymond Poidevin, Robert Schuman : homme d'État, 1886-1963, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Personnages » (no 6), , 520 p. (ISBN 2-11-080885-3, prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne], [prĂ©sentation en ligne], [prĂ©sentation en ligne].
  • François Roth, Robert Schuman : du Lorrain des frontiĂšres au pĂšre de l'Europe, Paris, Fayard, , 656 p. (ISBN 978-2-213-63759-4, prĂ©sentation en ligne), [prĂ©sentation en ligne].
  • Sylvain Schirmann (dir.), Robert Schuman et les pĂšres de l'Europe : cultures politiques et annĂ©es de formation, Bruxelles, Peter Lang, coll. « Publications de la Maison de Robert Schuman. Études et travaux » (no 1), , 361 p. (ISBN 978-90-5201-423-4, prĂ©sentation en ligne).
  • Gilbert Trausch (dir.), Le Luxembourg face Ă  la construction europĂ©enne, Centre d'Ă©tudes et de recherches europĂ©ennes Robert Schuman, , 263 p.

Articles connexes

Liens externes

Références

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  2. « Demeures et familles section de Messancy 1re partie : Famille Duren », sur messancy-histoire.be (consulté le )
  3. Fanfare Grand-Ducale.
  4. « Biographie de Robert Schuman », sur centre-robert-schuman.org (consulté le )
  5. Page 15 de De Robert Schuman Ă  demain : Suite du Christ et engagement politique, collectif, 2014, Gregorian & Biblical Press, (ISBN 978-88-7839-277-9).
  6. René Lejeune, Robert Schuman, PÚre de l'Europe 1886-1963, Editions du Jubilé, , p.82
  7. Bruno BĂ©thouart, « La France, Robert Schuman et l’Europe »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), Historisch-Politische Mitteilungen, (ISSN 2194-4040, DOI 10.7788/hpm.2000.7.1.197, consultĂ© le ), p. 197–217
  8. Europaforum.lu - 2008.
  9. Virginie Malingre. Robert Schuman sur le chemin de la béatification. lemonde.fr. .
  10. Ditsch 1984.
  11. Renard-Darson 2008.
  12. François Roth, Robert Schuman, du Lorrain des frontiÚres au pÚre de l'Europe, Paris, Fayard, , 656 p. (ISBN 978-2-213-63759-4), pages 257 & 258
  13. Raymond Poidevin, « Robert Schuman : un itinéraire étonnant », dans Robert Schuman, Beauchesne, coll. « Politiques et Chrétiens », (lire en ligne), p. 9-15.
  14. Jean-Pierre Maury, « Ordonnance du 21 avril 1944 relative Ă  l'organisation des pouvoirs publics en France aprĂšs la LibĂ©ration – Articles 18 et 21 », sur mjp.univ-perp.fr, universitĂ© de Perpignan, (consultĂ© le ).
  15. Lejeune 1986, p. 82.
  16. Gilles Richard, Histoire des droites en France : de 1815 Ă  nos jours, Perrin, (lire en ligne).
  17. Roth - 11 novembre 2013.
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  19. « Biographie de Robert Schuman ».
  20. « Des historiens soulignent l'emploi « systĂ©matique » de la torture par l'armĂ©e française en AlgĂ©rie », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  21. Sylvie Thénault, Une drÎle de justice; Les magistrats dans la guerre d'Algérie, Paris, La Découverte, , 338 p. (ISBN 2707195588 et 9782707195586), note 20, La pérennisation du systÚme
  22. « La discrétion nécessaire », sur cvce.eu (consulté le ).
  23. Francis Gouge, « Et si l’Europe Ă©tait nĂ©e dans un village de Haute-SaĂŽne ? », sur lemonde.fr, (consultĂ© le )
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  25. DĂ©claration Schuman.
  26. Aldrich 1997, p. 204,221.
  27. Deloire et Dubois 2012, p. 165,170.
  28. Aldrich 1997, p. 203.
  29. Grosbois 2006, p. 9.
  30. « Quand Robert Schuman confiait une partie de ses « trĂ©sors » Ă  l’ICP », sur hypotheses.org (consultĂ© le )
  31. ProcÚs diocésain Schuman 2004.
  32. Robert Schuman a fait un premier pas vers la béatification, Le Figaro
  33. « Scy-Chazelles. Robert Schuman déclaré vénérable par le pape François », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le )
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