Parti républicain de la liberté
Le Parti républicain de la liberté (PRL) est une formation politique française de droite, créée à la Libération et absorbée par le Centre national des indépendants et paysans en 1951.
Parti républicain de la liberté | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
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Président | Michel Clemenceau |
Fondation | |
Scission de | Alliance démocratique Fédération républicaine |
Fusion de | Union Patriotique Républicaine Parti de Rénovation Républicaine |
Disparition | [1] |
Fusionné dans | CNIP |
Siège | Paris, France |
Positionnement | Droite[2] |
Idéologie | Conservatisme Libéralisme[2] Républicanisme |
Le PRL avait pour ambition de devenir le « quatrième grand parti »[3] français (derrière le Parti communiste français, la Section française de l'Internationale ouvrière et le Mouvement républicain populaire) dans la recomposition du paysage politique d'après-guerre.
Historique
Le PRL est fondé le par Joseph Laniel, André Mutter, Édouard Frédéric-Dupont et Jules Ramarony.
Issu d'un premier regroupement des membres de la Fédération républicaine, de l'Alliance démocratique, ainsi que du Parti paysan d'union sociale, le PRL rassemble une droite totalement discréditée. Le Parti de la réconciliation française n'intègre pas directement le PRL et seuls quelques membres le rejoigne en décembre. La création du parti amène à la disparition de la Fédération républicaine en janvier 1946, puis après le rejet de l'Alliance de fusionner avec le PRL, la presque totalité des parlementaires de l'ARD rejoignent le PRL en mars. Issue des élections constituantes françaises de 1945, ces parlementaires siègent d'abord au sein du groupe Unité républicaine qui se renomment en février, « groupe du Parti républicain de la liberté », comportant alors une trentaine de membres.
Fidèle aux principes des républicains modérés et de la droite conservatrice, le parti prône l'association entre patrons et ouvriers. Opposé aux trusts, il admet l'intervention de l'État dans l'économie[4], mais n'est pas favorable aux nationalisations dans une logique d'oppositon à l'étatisme et au dirigisme[5].
En 1946, le PRL fait campagne pour le non au référendum sur le projet de Constitution. Il obtient 35 élus aux législatives de juin 1946, puis 38 en novembre 1946.
Son président est Michel Clemenceau, qui obtient 60 voix sur 883 (6,80 %) à l'élection présidentielle de 1947. Le PRL obtient 11 élus (intergroupe gaulliste) aux élections au Conseil de la République de 1948.
Dès 1947, de nombreuses dissensions internes apparaissent sur la question de la campagne pour l'amnistie menée par André Mutter[3]. Le PRL subit également la concurrence du Rassemblement du peuple français (RPF).
À l'occasion des législatives de 1951, le PRL est finalement absorbé par le Centre national des indépendants et paysans.
Personnalités
- Michel Clemenceau, président
- Pierre Hénault, vice-président en 1946-1947
- Joseph Laniel, André Mutter, Charles Vallin, Jules Ramarony et Édouard Frédéric-Dupont, fondateurs
- Jacques Charpentier
Bibliographie
- Christine Manigand (dir.), Jérôme Pozzi (dir.), Sylvie Guillaume (dir.), Gilles Le Béguec (dir.), Jean-Paul Thomas (dir.) et Sabrina Tricaud (dir.) (préf. Gilles Richard), « Le moment PRL » : le Parti républicain de la liberté, 1946-1951, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 200 p. (ISBN 978-2-7535-2834-5, présentation en ligne, lire en ligne).
Archives
- Inventaire du fonds d'archives du Parti républicain de la liberté conservé à La contemporaine.
Notes et références
- « France Politique - Parti républicain de la liberté (PRL) », sur France Politique (consulté le )
- Laurent de Boissieu, « Parti Républicain de la Liberté (PRL) », sur France-politique.fr, .
- Article "PRL", in. Dictionnaire historique de la vie politique française, sous la direction de Jean-François Sirinelli, 1995, PUF, Paris
- Serge Berstein et Pierre Milza, Histoire de la France au XXe siècle, t. III : 1945-1958, Complexe, Bruxelles, p. 21.
- J. F., « LE P.R.L. DÉFINIT ses rapports avec le R.P.F. », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).