Joseph Laniel
Joseph Laniel, nĂ© le Ă Vimoutiers et mort le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un homme d'Ătat français qui fut prĂ©sident du Conseil sous la IVe RĂ©publique.
Joseph Laniel | |
Joseph Laniel en 1951. | |
Fonctions | |
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Président du Conseil des ministres français | |
â (11 mois et 21 jours) |
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Président | Vincent Auriol René Coty |
Gouvernement | Laniel I et II |
LĂ©gislature | IIe |
Coalition | CNIP-ARS-PRS-URAS- MRP-UDSR |
Prédécesseur | René Mayer |
Successeur | Pierre MendĂšs France |
Ministre d'Ătat | |
â (1 mois et 8 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Edgar Faure |
Gouvernement | Faure I |
â (3 mois et 3 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | René Pleven |
Gouvernement | Pleven II |
Député du Calvados | |
â (13 ans) |
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â (8 ans) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Joseph EugĂšne Henry Laniel |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Vimoutiers |
Date de décÚs | (à 85 ans) |
Lieu de décÚs | 16e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Parti politique | AD (1932-1938) PRL (1945-1951) CNIP (1951-1958) |
Profession | Ancien industriel |
Biographie
Industriel, Joseph Laniel est dĂ©putĂ© du Calvados de 1932 Ă 1958, succĂ©dant Ă son pĂšre, Henri Laniel, dĂ©putĂ© de 1896 Ă 1932. Il est sous-secrĂ©taire d'Ătat aux Finances dans le gouvernement Paul Reynaud en 1940.
Il vote les pleins pouvoirs Ă PĂ©tain en . Cependant, il devient ensuite rĂ©sistant et participe Ă la fondation du Conseil national de la RĂ©sistance (CNR). Le , il est aux cĂŽtĂ©s de De Gaulle et de Georges Bidault lors du dĂ©filĂ© sur les Champs-ĂlysĂ©es. Le CNR le dĂ©lĂšgue pour siĂ©ger Ă l'AssemblĂ©e consultative provisoire (-). Il fonde en 1945 le Parti rĂ©publicain de la libertĂ© (PRL) qui fusionne avec les IndĂ©pendants. En 1947, il est le vice-prĂ©sident de la Commission parlementaire chargĂ©e d'enquĂȘter sur les Ă©vĂšnements survenus en France de 1933 Ă 1945[2].
AprÚs la Libération de la France, il occupe les fonctions ministérielles suivantes :
- SecrĂ©taire d'Ătat aux Finances et aux Affaires Ă©conomiques du gouvernement AndrĂ© Marie (du au )
- Ministre des PTT du gouvernement René Pleven (2) (du au )
- Ministre d'Ătat du gouvernement RenĂ© Pleven (2) (du au )
- Ministre d'Ătat du gouvernement Edgar Faure (1) (du au )
Il exerce ensuite les fonctions de président du Conseil des ministres dans deux gouvernements successifs :
- du au (voir gouvernement Joseph Laniel (1)) ;
- du au (voir gouvernement Joseph Laniel (2)), se succĂ©dant Ă lui-mĂȘme et Ă©tant Ă son tour remplacĂ© par Pierre MendĂšs France.
Son gouvernement est confrontĂ© Ă une agitation sociale, Ă la profonde division de l'opinion face Ă la CED et Ă l'aggravation du conflit indochinois. Si sa politique de rigueur budgĂ©taire permet de contenir l'inflation, la croissance ralentit et le chĂŽmage fait son retour. En , il obtient pour trois mois lâhabilitation Ă lĂ©gifĂ©rer par dĂ©crets-lois en matiĂšre Ă©conomique et sociale. Il se trouve autorisĂ© Ă modifier les conditions dâavancement et de dĂ©part Ă la retraite des fonctionnaires et personnels des services publics. Il est ainsi question de reculer de deux ans l'Ăąge de dĂ©part Ă la retraite et de licencier du personnel auxiliaire. En rĂ©ponse, la CGT conduit une grĂšve de trois semaines, l'obligeant Ă reculer. Il tente cependant de casser la grĂšve en mobilisant des militaires et des dĂ©tenus pour reprendre, fait Ă©mettre des dizaines de milliers dâordres individuels de reprise du travail qui ne seront que trĂšs peu suivis, et des dirigeants de la CGT sont arrĂȘtĂ©s[3].
Au terme de son premier mandat, il est candidat Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique jusqu'au 11e tour, arrive en tĂȘte du 5e au 11e tour, mais se retire devant son insuccĂšs. Le dĂ©sastre militaire de Äiá»n BiĂȘn Phủ provoque la chute de son gouvernement.
Il a longtemps Ă©tĂ© raillĂ© par le Canard enchaĂźnĂ©, qui le reprĂ©sentait sous la forme d'une vache ("corned Laniel") pour Ă©voquer ce que certains estimaient son obstination obtuse. Son caractĂšre et la nature autoritaire de sa politique conduisent ses contemporains Ă le juger sĂ©vĂšrement ; l'Ă©crivain François Mauriac dĂ©nonce « une dictature Ă tĂȘte de bĆuf », tandis que le prĂ©sident Vincent Auriol note dans son journal privĂ© : « Laniel est-il inintelligent ou hypocrite ? Ou trop habile ? Je crois plutĂŽt au premier cas ! »[3].
Dans la pratique, nombreux sont les observateurs à citer les deux gouvernements de Joseph Laniel comme n'en constituant qu'un seul, mais il est de fait que le , comme il est d'usage aprÚs l'élection d'un nouveau président de la République, Joseph Laniel a remis la démission de son gouvernement à René Coty qui venait de succéder à Vincent Auriol. Le nouveau président de la République reconduisit aussitÎt Joseph Laniel et l'ensemble du gouvernement dans leurs fonctions, mais, formellement, il y eut bien deux gouvernements successifs.
Il repose dans la chapelle familiale du cimetiÚre de Lisores dans le Calvados, aux cÎtés de son pÚre, Henri Laniel, député du Calvados, sous la TroisiÚme République.
Publications
- Le Drame indochinois, Paris, Plon, 1957.
- Jours de gloire et jours cruels, Paris, Presses de la Cité, 1971
DĂ©corations
- LĂ©gion d'honneur :
- Médaille de la Résistance française avec rosette (décret du 25 avril 1946)
Notes et références
- Archives en ligne de Paris, 16e arrondissement, année 1975, acte de décÚs no 525, cote 16D 246, vue 7/31
- « LâĆuvre de la commission parlementaire chargĂ© d'enquĂȘter sur les Ă©vĂ©nements survenus en France de 1933 Ă 1945 », Revue d'histoire de la DeuxiĂšme Guerre mondiale, no 3,â , p. 94-96 (lire en ligne, consultĂ© le )
- Michel Pigenet, « Les jolies grĂšves du mois dâaoĂ»t », Le Monde diplomatique,â (lire en ligne, consultĂ© le )
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :