Richard Coudenhove-Kalergi
Richard Coudenhove-Kalergi (en allemand : Richard Graf Coudenhove-Kalergi[2] ; en japonais : ăȘăăŁă«ăă»ăăłă©ăŠăčă»æ æŹĄéă»ăŻăŒăăłăăŒăïŒă«ăŹă«ăźăŒäŒŻç”, Rihyaruto Nikorausu EijirĆ KĆ«denhĆfu-KarerugÄ« Hakushaku), nĂ© le Ă Tokyo au Japon et mort le Ă Schruns en Autriche, est un homme politique, essayiste, historien et philosophe d'origine austro-hongroise par son pĂšre et japonaise par sa mĂšre. Il est devenu citoyen tchĂ©coslovaque en 1919, puis a Ă©tĂ© naturalisĂ© français en 1939. Il est l'un des premiers Ă avoir proposĂ© un projet moderne d'Europe unie. Il peut ĂȘtre considĂ©rĂ©, au sens large, comme l'un des « pĂšres de l'Europe » dont il est un inspirateur et un militant important.
Comte |
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Naissance | |
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DĂ©cĂšs |
(Ă 77 ans) Schruns |
Nationalités |
autrichienne (jusqu'en ) tchécoslovaque (- française (à partir de ) |
Formation | |
Activités | |
Famille |
Coudenhove-Kalergi (en) |
PĂšre |
Heinrich Coudenhove-Kalergi (en) |
MĂšre | |
Fratrie | |
Conjoints |
Ida Roland (de Ă ) Alexandra Bally (d) (de Ă ) Melanie Hoffmann (d) (Ă partir de ) |
ParentĂšle |
Erika Coudenhove-Kalergi (d) (belle-fille) |
A travaillé pour | |
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Distinctions | Liste dĂ©taillĂ©e Prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle () Prix Sonning () Grand officier d'argent de l'ordre du MĂ©rite autrichien Grand officier de l'ordre du MĂ©rite de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne Officier de la LĂ©gion d'honneurâ Commandeur de l'ordre du MĂ©rite de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne Citoyen d'honneur de la ville de Francfort (d) |
Archives conservées par |
Biographie
De l'enfance Ă l'Ăąge adulte
Fils de Heinrich von Coudenhove-Kalergi, diplomate austro-hongrois hyperpolyglotte (il connaßt seize langues) et de la Japonaise Mitsuko Aoyama, Richard Coudenhove-Kalergi naßt le à Tokyo[3]. Son pÚre décÚde le , sa mÚre le [4].
Il passe son enfance au chĂąteau familial de PobÄĆŸovice (prĂ©cĂ©demment : RonĆĄperk ; en allemand : Ronsperg) en BohĂȘme puis entre au ThĂ©rĂ©sanium de Vienne, collĂšge le plus rĂ©putĂ© et le plus cosmopolite de l'Empire. PassionnĂ© par la philosophie, il poursuit ses Ă©tudes Ă l'universitĂ© de Vienne et en devient docteur en philosophie en 1917.
En 1914, la PremiÚre guerre mondiale éclate, mais Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est réformé. Il ne va donc jamais au front[3]. En 1915, il se marie avec Ida Roland (née le et décédée le , comédienne austro-allemande de religion juive), née Klausner, le (divorcée de NN. Bastien). Avec elle, il adopte sa fille Erika[3].
à la fin de la guerre et le démantÚlement de l'Empire austro-hongrois, il devient citoyen tchécoslovaque (en 1919) et se détourne finalement de la philosophie pour commencer à publier des articles sur la nécessité d'un nouvel ordre européen.
En 1921, il publie son premier ouvrage : Ethik und Hyperethik. Jusqu'en 1922, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi s'occupe de considérations d'éthique et de morale avant de traiter de sujets européens[3].
Naissance de sa vision de l'Europe durant l'Entre-deux guerres
Le , il lance son premier appel Ă l'unitĂ© de l'Europe dans la Neue Freie Presse de Vienne et la Vossische Zeitung de Berlin intitulĂ© « La Question europĂ©enne ». Naissance du Mouvement pour les Ătats-Unis d'Europe ou Mouvement PaneuropĂ©en.
En 1923 est publié à Vienne son livre Paneuropa (traduction française en 1926). Sont créées les éditions paneuropéennes et du mouvement paneuropéen. Il développe l'idée de réunir le charbon allemand et l'acier français. Il faut attendre 1951 pour voir naßtre la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
En 1924 est crée la revue mensuelle Paneuropa. Le Secrétariat général du Mouvement Paneuropéen s'installe à Vienne (Hofburg).
En 1925, il fait des tournées de conférences. Est fondé l'American Cooperative Committee of the Paneuropan Union.
Du 3 au a lieu le Ier CongrÚs Paneuropéen à Vienne.
En 1929, Aristide Briand présente l'idée européenne à la Société des Nations à GenÚve : « Entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d'Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral ». Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi propose la création de l'hymne national européen sur une musique de Beethoven, la neuviÚme symphonie, appelée aussi Ode à la joie.
En 1930, au IIe CongrÚs Paneuropéen à Berlin, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi propose de célébrer une journée de l'Europe au mois de mai.
Le est inauguré le Centre économique Paneuropéen à Vienne.
Le , le gouvernement autrichien affirme son adhésion à la politique paneuropéenne.
Dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale
En 1938, aprĂšs l'Anschluss, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi doit fuir l'Autriche pour la Suisse (avec l'aide de M. Jaeger, ambassadeur de Suisse). Ă Vienne, le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de l'Union PaneuropĂ©enne est perquisitionnĂ©. Ses archives sont saisies et Ă©tudiĂ©es par la Gestapo. Ă la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles sont emportĂ©es en URSS, Ă Moscou, oĂč elles demeurent toujours[5]. Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi croit toutefois toute sa vie Ă la perte totale de ses archives personnelles antĂ©rieures Ă son exil. En transitant par la France (dont il obtient la nationalitĂ© en 1939), il part pour les Ătats-Unis d'AmĂ©rique en s'embarquant de Lisbonne dans un avion pour New York. C'est de lĂ qu'il organise l'Union PaneuropĂ©enne en exil.
NommĂ© professeur Ă l'universitĂ© de New York, il dirige le sĂ©minaire : « LâEurope fĂ©dĂ©rale de l'aprĂšs-guerre ». Constitution du ComitĂ© amĂ©ricain pour une Europe unie et libre.
En 1943 a lieu le Ve CongrĂšs paneuropĂ©en, New York. Winston Churchill communique par Ă©crit son dĂ©sir de voir se crĂ©er le Conseil de l'Europe. Il affirme : « Il existe un remĂšde qui, s'il Ă©tait gĂ©nĂ©ralement et spontanĂ©ment adoptĂ© par la grande majoritĂ© des peuples dans de nombreux pays pourrait, comme par miracle, rendre l'Europe aussi libre et heureuse que la Suisse de nos jours. [âŠ] Nous devons construire une sorte d'Ătats-Unis d'Europe. [âŠ] La premiĂšre Ă©tape consiste Ă former un Conseil de l'Europe. Et de ce travail urgent, la France et l'Allemagne doivent ensemble prendre la direction. [âŠ] Je vous dis donc : âDebout, l'Europe !â ».
Il a ses premiers contacts épistolaires avec le général de Gaulle qu'il rencontre en 1946.
En 1945 est signée à San Francisco la Charte des Nations unies, charte fondatrice de l'ONU, dont l'article 52 autorise la potentielle fondation d'une organisation européenne unie.
L'aprÚs-guerre et les mouvements européens
- 1946 : Retour en Europe. En Suisse d'abord (Gstaad). Ă ZĂŒrich, grand discours de Winston Churchill : Ressuscitez l'Europe. Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi envoie, Ă 4 256 parlementaires des pays libres d'Europe, un questionnaire sur la question europĂ©enne.
- 1947, septembre : Ier CongrÚs Parlementaire européen. Suggestion par Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi de la création du premier timbre poste européen.
- 1947 : Il fonde à Gstaad l'Union parlementaire européenne ou Union Paneuropéenne.
- 1947, : Ier CongrÚs Parlementaire européen, Gstaad.
- 1948, : CongrÚs de l'Europe de La Haye (président : Winston Churchill) qui permet la création du Conseil de l'Europe qui inspire la création du Parlement européen.
- 1948, 1er septembre : IIe CongrÚs Parlementaire européen, Interlaken (présence d'une grande délégation allemande). Publication : Europe Seeks Unity.
- 1949, : IIIe CongrÚs Parlementaire européen, Strasbourg. Publication : Kampf um Europa.
- 1949, : Création du Conseil de l'Europe, Strasbourg.
- 1950, : Robert Schuman communique en faveur de la constitution de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (CECA).
- 1950, : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est lauréat du Prix Charlemagne qui est attribué pour la premiÚre fois, Aix-la-Chapelle (diplÎme et médaille aux Archives cantonales vaudoises).
- 1951 : CrĂ©ation de la CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l'acier (CECA) : France, Allemagne, Italie et Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Elle entre en vigueur â pour 50 ans - entre 1952-1953. Elle est officiellement dissoute en 2002.
Depuis la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA)
- 1952 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est élu président d'honneur du Mouvement Européen (avec Winston Churchill, Konrad Adenauer, Robert Schuman, de Alcide de Gasperi et Paul-Henri Spaak). Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi épouse la Suissesse Alexandra Karolina GrÀfin von Tiele (-), divorcée en 1935 de Claus-Hubert Wilhelm Adam Graf Tiele-Winckler), née Bally. Avec elle, il adopte son fils Alexandre.
- 1952-1953 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est contacté par l'organisation du prix Nobel pour une nomination potentielle.
- 1953 : Publication : Die EuropÀische Nation.
- 1957 : Traité de Rome signé par : France, Allemagne, Italie et Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). Ce traité institue le marché commun européen et Euratom (soit Communauté européenne de l'énergie atomique).
- 1960 : 'Parution : L'Ăvolution de l'idĂ©e europĂ©enne.
- 1962, : Signature Ă lâĂlysĂ©e du pacte d'amitiĂ© franco-allemande.
- 1965 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi reçoit le prix Sonning de l'universitĂ© de Copenhague. Il dĂ©missionne du Mouvement europĂ©en. DĂšs cette annĂ©e, Vittorio Pons devient secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Union paneuropĂ©enne. Il est aussi l'exĂ©cuteur testamentaire de lâĆuvre Ă©crite de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi. Mario Pons, fils de Vittorio Pons, poursuit son travail.
- 1966 : Xe CongrĂšs paneuropĂ©en, Vienne. ValĂ©ry Giscard d'Estaing y demande l'instauration d'une monnaie europĂ©enne unique. Publications : Paneuropa 1962-1966/Ein Leben fĂŒr Europa.
- 1967 : La Fondation Kajima décerne à Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, à Tokyo, le premier prix de la Paix. L'influence de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est forte au Japon et ses écrits y ont été traduits et publiés.
- 1969 : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi épouse l'autrichienne Melanie Hoffmann-Benatzky (née le et décédée le ), née Hoffmann et veuve du compositeur autrichien Ralph Benatzky.
- 1970, : Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi est invitĂ© par Pro Europa Una Ă allumer la Lampe de la Paix Ă Subiaco (en Italie), grotte oĂč Saint BenoĂźt a vĂ©cu. Saint BenoĂźt a Ă©tĂ© proclamĂ© saint protecteur de toute l'Europe par le pape Paul VI.
- 1972, : DécÚs à Schruns en Autriche. Il est enterré en Suisse, dans l'Oberland bernois.
Noms des mouvements paneuropéens fondés par Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi
- Mouvement pour les Ătats-Unis d'Europe ou Mouvement paneuropĂ©en (dĂšs 1922).
- Union Paneuropéenne internationale ou Pan-Europe.
- Union Paneuropéenne (1938).
- Union Paneuropéenne en exil (en 1939).
- Union parlementaire européenne ou Union Paneuropéenne (dÚs 1947).
- Ă cela, il faut ajouter les noms des diverses sections nationales.
Le paneuropéanisme de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi
Conférence de 1939 : idée d'un patriotisme européen
Idées contenues dans cette conférence :
- Préserver la paix, éviter la guerre[6]
- Face Ă la guerre en cours, reconstruire, aprĂšs la guerre, une Europe unie, une Europe Ă©gale oĂč les peuples et les races seraient Ă©gaux et non humiliĂ©s comme dans le TraitĂ© de Versailles[6].
- Pour atteindre cette unitĂ© : Mettre fin Ă la souverainetĂ© illimitĂ©e des Ătats (Ă©viter cette anarchie europĂ©enne Ă 30 Ătats). Se calquer sur le modĂšle des Ătats-Unis d'AmĂ©rique, de l'URSS. Dans d'autres textes, il parle de livrer concurrence aux empires panbritannique, panamĂ©ricain, panrusse et panmongol[6].
- Une Europe qui ne soit pas fondée uniquement sur une coopération économique et une unité monétaire[6].
- Une Europe possédant une force armée commune dont le socle premier serait l'aviation[6].
- Une fédération européenne qui remplacerait la Société des Nations[6].
- Une Europe qui serait Ă la tĂȘte de l'humanitĂ©[6].
- Dans une Europe oĂč la science et les techniques rĂ©duisent les instances entre les peuples et les hommes, avancer vers une union pan-europĂ©enne avec une base d'Ă©galitĂ© nationale, de respect de la libertĂ© humaine. Rejet des modĂšles de domination du matĂ©rialisme du XIXe siĂšcle (capitalisme Ă outrance), de la domination allemande (raciste et totalitaire) ou bolchevique (communiste et dictatoriale)[6].
- ModĂšle par excellence, la Suisse qui respecte : a) les droits de l'homme, b) les libertĂ©s individuelles, c) l'Ă©galitĂ© entre les grands et les petits Ătats et l'intĂ©gritĂ© des minoritĂ©s ethniques et religieuses. Un Ătat qui est axĂ© sur la solidaritĂ© en politique Ă©trangĂšre, militaire, monĂ©taire et Ă©conomique. Le tout en garantissant l'indĂ©pendance et l'intĂ©gritĂ© de tous les Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s. Cette idĂ©e de modĂšle suisse se retrouve dans d'autres Ă©crits de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi. Pour Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, la Suisse propose un modĂšle partant d'un subsidiaritĂ© qui part du bas et va vers le haut. Les Suisses peuvent aussi Ă©lire et voter (comme les initiatives). Prendre exemple sur le modĂšle de la double majoritĂ© dans les votations suisses[6].
- DĂ©veloppement d'une mystique europĂ©enne : « De mĂȘme que dans tout ĂȘtre vivant le corps est façonnĂ© par l'Ăąme, de mĂȘme le corps de l'Europe ne naĂźtra que sous l'impulsion d'un esprit europĂ©en » (p. 19). Ces racines mystiques sont Ă chercher dans : a) la culture classique europĂ©enne, b) la foi chrĂ©tienne, c) la conception de l'honneur des chevaliers mĂ©diĂ©vaux[6].
- LâEurope est une Europe chrĂ©tienne : tendance sociale et humanitaire chrĂ©tienne. Foi chrĂ©tienne[6].
- C'est une Europe portée par un esprit héroïque et chevaleresque[6].
- Assurer la paix, mais aussi la renaissance de l'Europe afin qu'elle reprenne son rĂŽle Ă la tĂȘte de la planĂšte[6].
- Il termine sa conférence par une exhortation à la jeunesse[6].
Le 10 mars 1966, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi se demande
1) Si l'Europe a la force de s'unir, elle peut rivaliser par rapport Ă la Chine, l'URSS, les Ătats-Unis et les autres puissances mondiales montantes. Il dĂ©sire aussi que l'Europe s'affranchisse peu Ă peu de la tutelle amĂ©ricaine.
2) Si l'Europe économique est effective, la Communauté européenne de défense est un échec. Il regrette aussi l'immobilisme de la Communauté européenne depuis ces cinq derniÚres années sans initiatives et progrÚs pour le mouvement. Avant, depuis le traité de Rome de 1957, il y avait pourtant eu des avancées (Politique agricole commune, libre circulation des travailleurs union douaniÚre, fonds de développement européen, recherche commune pour le nucléaire et les avances technologiques). Pour lui, le développement européen est trop lent et mou.
3) Il se demande si les Six de l'Europe (dont les quatre grandes puissances) sont conscients de leurs responsabilitĂ©s dans ce piĂ©tinement et s'ils ne vont pas reprendre l'initiative dans les domaines de la politique Ă©trangĂšre dans un Ă©quilibre fragile entre amitiĂ© avec l'URSS sans perdre celle des Ătats-Unis, de nĂ©gocier avec ces deux derniers Ătats des traitĂ©s de paix afin de dĂ©passer la situation hĂ©ritĂ©e de la Seconde guerre mondiale. Il aborde comme sujets : la fin du rideau de fer, question allemande par l'autodĂ©termination de cette nation, le renforcement et la restructuration de l'OTAN, le fait d'assurer la solidaritĂ© europĂ©enne et de l'Ă©tendre Ă toutes les rĂ©gions du monde.
4) Il affirme : « L'heure a sonnĂ© pour les gouvernements de l'Europe de franchir le Rubicon qui sĂ©pare l'Europe d'hier â faible et dĂ©sunie â de l'Europe de demain â forte et unie, prospĂšre, libre et pacifique »
Xe CongrÚs paneuropéen, Vienne (7-10 octobre 1966)
Organisé et voulu par son mouvement pour une union fédéraliste européenne (célébration du 40e anniversaire du Ier CongrÚs Européen), ce Xe congrÚs a pour thÚme central : « pour un patriotisme européen ».
1) Il y établit le constat d'un immobilisme européen, avec une Europe qui attend en vain et avec impatience son union depuis 20 ans.
2) Selon lui, les espoirs de l'Europe ont été déçus par le développement du Conseil de l'Europe et du Parlement européen puisqu'il n'a pas été possible de préparer une confédération européenne.
3) Il y a des progrÚs comme avec le Marché commun qui a permis une solidarité européenne et un développement économique européen donc une prospérité pour des nombreux pays d'Europe mais sans confédération européenne.
4) Il faut alors une « nouvelle initiative pour unir 330 millions d'EuropĂ©ens â sans compter les neutres â entre l'Atlantique et le Rideau de fer en une ConfĂ©dĂ©ration ».
Ainsi, le congrĂšs demande aux gouvernements responsables :
1) Une approche europĂ©enne entre les Ătats qui puisse aussi se construire sur un niveau de politique Ă©trangĂšre, politique de dĂ©fense et sĂ©curitĂ© commune afin de collaborer sur le plan international au mĂȘme niveau que les Ătats-Unis et l'URSS.
2) Un développement des relations concrÚtes entre les divers peuples européens et dépasser les stricts accords militaires (OTAN par exemple ou conférences de Yalta) et tenter de surmonter la scission de l'Allemagne en deux états (RDA et RFA).
3) Demande est faite à l'Angleterre et à d'autres pays européens d'accepter les rÚgles communes et de s'intégrer à brÚve échéance dans les Communautés européennes.
4) La mise sur pied de la création de la monnaie européenne unique.
5) Une accentuation et un développement dans le domaine de la coopération dans le domaine des technologies.
6) La concertation concrĂšte et continue de toutes les forces travaillant Ă l'union de l'Europe.
Famille et Ă©pouses
Ses parents
- Heinrich Coudenhove-Kalergi (-).
- Mitsuko (Mitsu) Coudenhove-Kalergi (1874-1941).
Ses frĂšres et sĆurs
- Johann Nicklaus Coudenhove-Kalergi (1893-1965)[7].
- Gerolf Joseph Benedikt Maria Valentin Franz Coudenhove-Kalergi (1896-1978).
- Elisabeth Maria Anna Coudenhove-Kalergi (1898-1936).
- Olga Marieta Henriette Maria Coudenhove-Kalergi (1900-1976).
- Ida Friedrike Maria Anna Gëres, née Coudenhove-Kalergi (1901-1971).
- Karl Heinrich Franz Maria Coudenhove-Kalergi (1903-1987).
Ses Ă©pouses et ses enfants
Sa vie familiale est quelque peu le reflet des conceptions avant-gardiste qu'il prÎne dans Praktischer Idealismus. Il aura donc trois épouses ; la premiÚre est de treize ans son aßnée, la deuxiÚme de deux ans sa cadette et la troisiÚme de quinze ans sa cadette.
En 1915, il épouse l'actrice germano-autrichienne Ida Roland (née le et décédée le ), née Klausner (divorcée de NN. Bastien).
En 1952, il épouse la Suissesse Alexandra Karolina GrÀfin von Tiele (-), divorcée en 1935 de Claus-Hubert Wilhelm Adam Graf Tiele-Winckler, née Bally.
En 1969, il épouse l'Autrichienne Melanie Hoffmann-Benatzky (née le et décédée le ), née Hoffmann et veuve du compositeur autrichien Ralph Benatzky.
En revanche, il ne pourra pas avoir d'enfant et devra adopter lors de ses deux premiers mariages : une fille adoptive, Erika, avec sa premiĂšre Ă©pouse et un fils adoptif, Alexandre, avec sa deuxiĂšme Ă©pouse.
Ćuvre
Paneuropa
En octobre 1923, il propose le premier projet moderne d'une Europe unie dans son livre Paneuropa, ouvrage prophĂ©tique et mobilisateur (Ă©ditĂ© en français en 1927, 2e Ă©dition, 1988 et 3e en 1997). Pour Nicklaus Richard de Coudenhove-Kalergi, face au risque dâautodestruction que ferait courir une nouvelle guerre mondiale nĂ©cessairement plus destructrice que la Grande Guerre et face Ă la concurrence amĂ©ricaine et surtout au danger russe, lâEurope nâa dâautre choix que de sâunir.
Idéalisme pratique
En 1925, dans son livre IdĂ©alisme pratique (Praktischer Idealismus)[8], qui parle notamment de la façon de garantir la paix en Europe, et de la façon dont la science peut amĂ©liorer la condition humaine, il imagine le mĂ©tissage des peuples europĂ©ens du futur. Il Ă©crit : « La race du futur, nĂ©groĂŻdo-eurasienne, dâapparence semblable Ă celle de l'Ăgypte ancienne, remplacera la multiplicitĂ© des peuples par une multiplicitĂ© des personnalitĂ©s. »[9].
Kalergi essentialise les individus en deux catĂ©gories opposĂ©s (l'humain de la ville et l'humain des campagnes). Il en attribue des personnalitĂ©s et des traits de caractĂšres psychologiques, l'humain rustique serait Ă©motionnel, croyant, superstitieux, et conservateur, comme la nature ; tandis que l'humain citadin serait rationnel, sceptique, incroyant et progressiste, comme la sociĂ©tĂ©. Il affirme Ă©galement que « l'humain rustique est majoritairement un produit de la consanguinitĂ©, l'humain urbain un mĂ©tissage[10] ». Il poursuit en substance que « les traits essentiels qui rĂ©sultent de cette consanguinitĂ© sont : la fidĂ©litĂ©, la piĂ©tĂ©, le sens de la famille, l'esprit de caste, la constance, l'obstination, l'Ă©nergie, la limitation ; la puissance des prĂ©jugĂ©s, le manque dâobjectivitĂ©, l'Ă©troitesse d'horizon[10] ». De la mĂȘme façon, Kalergi associe aux personnes mĂ©tis les prĂ©jugĂ©s suivants : « les mĂ©tis allient souvent lâabsence de caractĂšre, lâabsence dâinhibitions, la faiblesse de la volontĂ©, lâinconstance, lâimpiĂ©tĂ© et lâinfidĂ©litĂ© avec lâobjectivitĂ©, la polyvalence, la vivacitĂ© spirituelle, lâabsence de prĂ©jugĂ©s et lâouverture dâhorizon »[10].
Au-dessus du peuple, il prĂŽne la crĂ©ation d'une Ă©lite fondĂ©e sur un eugĂ©nisme[11] fait par des unions amoureuses libres (qu'il appelle « lois divines de l'eugĂ©nisme Ă©rotique ») : « Seule sera libre lâalliance des hommes les plus nobles avec les femmes les plus nobles, et inversement, les personnes de valeur moindre devront se satisfaire de personnes de valeur moindre [âŠ] La nouvelle noblesse de reproduction du futur nâĂ©mergera donc pas des normes artificielles de la culture de castes humaine, mais plutĂŽt des lois divines de lâeugĂ©nisme Ă©rotique. Le classement naturel de la perfection humaine remplacera le classement artificiel du fĂ©odalisme et du capitalisme. »[11].
La noblesse eugĂ©nique qu'il imagine s'appuie sur une caste selon lui dĂ©jà « purifiĂ©e de tous ses Ă©lĂ©ments faibles en volontĂ© et pauvres en esprit »[11]. Il affirme : « De lâeuropĂ©enne humanitĂ© de quantitĂ©, qui ne croit quâau chiffre, quâĂ la masse, se distinguent deux races de qualitĂ© : la noblesse de sang et le judaĂŻsme. SĂ©parĂ©es lâune de lâautre, chacune demeure fixement rivĂ©e Ă sa croyance en sa plus haute mission, en son meilleur sang, en une diffĂ©rence de rang humaine. Dans ces deux races avantagĂ©es hĂ©tĂ©rogĂšnes rĂ©side le noyau de la noblesse europĂ©enne du futur. »[11]
Il encourage la noblesse fĂ©odale, de sang, (dont il faisait partie) Ă devenir une « nouvelle race noble internationale et intersociale de demain » qui reposera « sur la qualitĂ© : sur la valeur personnelle, la perfection personnelle ; sur lâaccomplissement du corps, de lâĂąme, de lâesprit ».
Selon lui, « le socialisme, qui a commencĂ© par lâabolition de la noblesse et par le nivellement de lâhumanitĂ©, culminera dans la production de la noblesse, dans la diffĂ©rentiation de lâhumanitĂ© » entre un peuple mĂ©tissĂ© et une Ă©lite sĂ©lectionnĂ©e par eugĂ©nisme[8], et prĂ©dit donc que le communisme n'arrivera pas Ă atteindre son but d'Ă©galitĂ© entre les classes.
Mouvement paneuropéen
Pour diffuser ses idĂ©es, il fonde le Mouvement paneuropĂ©en, dont le premier congrĂšs, qui rĂ©unit plus de 2 000 participants, a lieu Ă la Konzerthaus de Vienne du 3 au . Il choisit comme symbole du mouvement la croix rouge des croisades, symbole le plus ancien dâune union europĂ©enne supranationale face Ă un ennemi commun, sur un soleil dâor, le soleil dâApollon, qui figure lâesprit europĂ©en dont le rayonnement a Ă©clairĂ© le monde entier. Ainsi sont rĂ©unies les sources grecques et chrĂ©tiennes de lâEurope.
Il cherche le soutien du prĂ©sident tchĂ©coslovaque TomĂĄĆĄ Masaryk, qui se dĂ©robe sur lâessentiel. Coudenhove-Kalergi entreprend donc de lancer le mouvement lui-mĂȘme. Ainsi, il lance son premier appel Ă l'unitĂ© politique de l'Europe dĂšs 1922, qui est peu entendu. FascinĂ© par le personnage, malgrĂ© son nationalisme affichĂ©, il se tourne alors vers Benito Mussolini, croyant y voir un nouveau Giuseppe Mazzini qui pourrait faire triompher la cause d'une Europe politique.
Son message est perçu dĂšs l'entre-deux-guerres par de nombreux intellectuels (Albert Einstein, Sigmund Freud, Thomas Mann, JosĂ© Ortega y Gasset, Denis de Rougemont, etc.) ainsi que par un bon nombre de personnalitĂ©s politiques comme Ădouard Herriot, Konrad Adenauer, Robert Schuman, Alcide De Gasperi, Winston Churchill et surtout Aristide Briand, dont le projet d'Union europĂ©enne qu'il prĂ©sente en 1929 devant la SociĂ©tĂ© des Nations Ă GenĂšve doit en effet beaucoup Ă Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi. C'est Ă©galement Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi qui a lancĂ© l'idĂ©e, en 1923, de rĂ©unir la production de charbon et de minerai allemand et français, projet qui se concrĂ©tisera en 1951 sous le nom de CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l'acier (CECA).
Seconde Guerre mondiale et construction européenne de l'aprÚs-guerre
En 1938, l'Anschluss le force Ă se rĂ©fugier en Suisse, d'autant que sa femme est juive et qu'il est haĂŻ par Adolf Hitler. De lĂ , il part pour les Ătats-Unis, oĂč il enseigne Ă l'universitĂ© de New York. Il y dirige un sĂ©minaire de recherches pour la crĂ©ation dâune fĂ©dĂ©ration des Ătats europĂ©ens qui devient le centre de lâUnion PaneuropĂ©enne en exil. Il prend cependant la nationalitĂ© française en 1939. La fin de la guerre l'amĂšne Ă revenir en Suisse, dans un premier temps Ă Gstaad. AprĂšs avoir suggĂ©rĂ© en 1947 la crĂ©ation du premier timbre-poste europĂ©en, c'est dans cette petite station de sports d'hiver qu'il fonde en 1947 l'Union parlementaire europĂ©enne, qui dĂ©bouche aprĂšs la tenue du CongrĂšs de l'Europe Ă La Haye en 1948 sur la crĂ©ation du Conseil de l'Europe, et inspire celle du Parlement europĂ©en.
Lors de la crĂ©ation de la CECA et de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi et Paneurope craignent la naissance dâune Europe des hommes dâaffaires, plutĂŽt quâune Europe de compatriotes. Il se rapproche de Charles de Gaulle aprĂšs le , afin de faire triompher une conception plus politique de lâEurope unie, et son soutien au Plan Fouchet est sans succĂšs, le plan Ă©tant restĂ© lettre morte. Ce rapprochement lui vaut de nombreuses critiques dont celle de « gaullisme » au sein des divers mouvements europĂ©ens avec lesquels il est parfois en conflit direct. C'est le cas avec le Mouvement europĂ©en dont il est prĂ©sident d'honneur de 1952 Ă 1969, lorsqu'il dĂ©missionne de ce mouvement.
L'idée d'un fédéralisme européen en perte de vitesse
De l'entre-deux guerres et jusqu'à la création de la CECA, l'influence de Nicklaus Richard de Coudenhove-Kalergi est grande en Europe. Peu à peu, ses idées européennes à visées fédéralistes le font toutefois passer au second plan. Bien qu'il lutte toute sa vie afin de diffuser ses idées, l'Europe qui se construit sous ses yeux n'est pas celle pour laquelle il milite. Malgré toutes les difficultés rencontrées (manque de soutiens politiques, difficultés financiÚres, tensions internes de l'Union paneuropéenne internationale et avec les sections nationales, particuliÚrement avec la section allemande), Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi continue à rédiger des articles, donner des cours et des conférences et correspondre avec de nombreux hommes politiques d'Europe et de la communauté européenne et avec des intellectuels. Jusqu'à sa mort, il continue, depuis la Suisse, à voyager et à défendre et diffuser ses idées.
Reconnaissances internationales
Le , il est le premier laurĂ©at du prix International Charlemagne. Plusieurs fois proposĂ© au Prix Nobel de la Paix, il reçoit aussi d'autres prix, dont le Prix Sonning en 1965, le Prix Charles IV empereur du Saint Empire romain (1966) et, en 1967, le premier Prix de la Paix de la Fondation Kajima de Tokyo ainsi que le Konrad Adenauer Preis 1972 fĂŒr Politik. Ă cela, il faut ajouter de nombreuses reconnaissances nationales comme l'obtention de la premiĂšre classe de l'Ordre du trĂ©sor sacrĂ© du Japon (1945), de la mĂ©daille du MĂ©rite de la RĂ©publique autrichienne (1962), du grade de Commandeur de l'Ordre du mĂ©rite de la RĂ©publique italienne (1969), de la LĂ©gion d'honneur de la RĂ©publique française (1971), de l'Ordre du mĂ©rite de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d'Allemagne (1972)[12].
Apports symboliques Ă l'Europe politique
Si son Ćuvre en faveur de la fĂ©dĂ©ration de l'Europe est grande, il est aussi le premier Ă proposer, en 1929, d'adopter comme hymne europĂ©en lâOde Ă la joie, finale du quatriĂšme et dernier mouvement de la 9e Symphonie de Beethoven. Il est de plus l'auteur, en 1930, de la premiĂšre proposition de cĂ©lĂ©brer une journĂ©e de l'Europe en mai et dĂ©sire la crĂ©ation d'un drapeau europĂ©en et d'un timbre europĂ©en.
Annexes
Bibliographie : Monographies de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi
En plus de l'allemand, le français, l'anglais, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi a Ă©tĂ© traduit en japonais (l'entiĂšretĂ© de ses Ćuvres), en italien, en espagnol, en grec et d'autres langues encore. Notons encore qu'en plus de sa production de monographies, Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi a Ă©crit un trĂšs grand nombre d'articles dans la presse europĂ©enne ainsi que des lettres ouvertes, mĂ©morandum, propositions, discours[13], etc.
Monographies allemandes
- Ethik und Hyperethik, Leipzig, 1921[14].
- Revolution durch Technik, Leipzig, 1923.
- Adel, Leipzig, 1923.
- Mutterland Europa, Zurich, 1923.
- Die EuropÀische Mission der Frau, Zurich, 1923.
- Der Gentleman, Zurich, 1923.
- Paneuropa, Vienne, 1923.
- Krise der Weltanschauung, Vienne, 1924.
- Kampf um Paneuropa, Vienne, 1925.
- Praktischer Idealismus, Vienne, 1925 ; trad. fr. Idéalisme Pratique: Le plan Kalergi pour détruire les peuples européens, Omnia Veritas Ltd, 234 p., 2018 (ISBN 978-1912452873).
- Held und Heiliger, Vienne, 1927.
- Kampf um Paneuropa II, Vienne, 1927.
- Kampf um Paneuropa III, Vienne, 1930.
- Los vom Materialismus, Vienne, 1930.
- Stalin & Co, Zurich, 1931.
- Gebote des Lebens, Zurich, 1931.
- Judenhass von heute, Zurich, 1933.
- Europa ohne Elend, Zurich, 1935.
- Europa erwacht, Zurich, 1935.
- Totaler Mensch, Totaler Staat, Zurich, 1937.
- Kommen die Vereinigten Staaten von Europa?, Glarus, 1939.
- Kampf um Europa, Zurich, 1949.
- Die EuropÀische Nation, Stuttgart, 1953.
- Paneuropa 1962-1966, Munich, 1966
- Ein Leben fĂŒr Europa, Cologne, 1966.
Monographies françaises
- Manifeste européen, Vienne, 1924[14].
- Pan-Europe, Ăditions PaneuropĂ©ennes, Paris, 1927 (2e Ă©dition, 1988 - 3e,1997).
- HĂ©ros ou Saint, Ăditions Rieder, Paris, 1929.
- L'homme et l'Ătat totalitaire, Plon, Paris, 1939.
- L'Europe Unie, Ăditions PaneuropĂ©ennes, Glaris, 1939.
- J'ai choisi l'Europe, Plon, Paris, 1952.
- L'Ăvolution de l'idĂ©e europĂ©enne, Paris, 1960.
- Europe, puissance mondiale, Stock, Paris, 1972.
Monographies anglaises
- Post-war European federation, New York, 1943[14].
- Crusade for Europ, New York, 1943.
- Europe Seeks Unity, New York, 1948.
Articles-conférences
- COOPER DUFF, COUDENHOVE-KALERGI R.N., L'Europe de demain. Conférences du aux Ambassadeurs, 1939[14].
Concernant Richard Coudenhove-Kalergi
De maniÚre générale, voir également "Sources et moyens d'information sur Pan-Europe", soit "Sources d'archives, sources publiées, Travaux", dans Richard N. Coudenhove-Kalergi, "Pan-Europe". Avant-propos d'Otto de Habsbourg. Introduction d'Alain Peyrefitte, Gstaad, 1997, pp. XVII-XXXV (PP 1000/199)[15].
- BERTELLA FARNETTE Paolo, Coudenhove-Kalergi, Fulbright e la lotta per gli Stati Uniti d'Europa, Modena : UniversitĂ degli studi di Modena e Reggio Emilia, 2002.
- CONZE Vanessa, Richard Coudenhove-Kalergi. Umstrittener VisionĂ€r Europas, Geichen/ZĂŒrich, 2004, 108 p[15]
- "Coudenhove-Kalergi, Inauguration du buste", Strasbourg, Pan-Europe, 1989, 11 p[15].
- DEZSY Hanne, Gentleman Europas : Erinnerungen an Richard Graf Coudenhove-Kalergi, Wien, cop. 2001[15]
- FLEURY Antoine, "Permanence de l'espace européen chez Coudenhove-Kalergi. Nations, grandes puissances", in : "Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle" no 6 (1999), Paris, p. 49-62[15]
- IANNO Matteo, Paneuropa, una proposta : il Conte Coudenhove-Kalergi, [Cordoba], [s.d.], 482 p. [dact.][15]
- ITALIAANDER Rolf, Richard N. Coudenhove-Kalergi : BegrĂŒnder der Paneuropa-Bewegung, Freudenstadt , 1969, 125 p[15].
- KAROUSSOS Dimitri, La pensée politique de Coudenhove-Kalergi (1894-1972) des origines à 1939, Mémoire de DEA, Université de Provence Aix-Marseille I, s.n., [1995], 212 p. dact[15].
- KRIEGER Erhard, Grosse EuropÀer heute : Erasmus von Rotterdam, Carl J. Burckhardt, Richard Graf Coudenhove-Kalergi, Albert Camus, Frankfurt-am-Main, 1964, 162 p[15].
- LARCAN Alain (textes rassemblés par), Richard Coudenhove-Kalergi-Charles de Gaulle : colloque organisé à Nancy le par la Fondation Coudenhove-Kalergi, la Fondation Charles de Gaulle et l'Université de Nancy-II, in : "Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle" no 9 (1999), Paris/Fondation Charles de Gaulle et GenÚve/Fondation Coudenhove-Kalergi, 1999, 279 p[15].
- LISMONT Edith, Graaf R.N. Coudenhove-Kalergi : evolutie van de Paneuropa-Idee 1922-1967, [Louvain], 1968, 145 f[15]
- JILEK Lubor, Pan-Europe de Coudenhove-Kalergi, l'homme, le projet et le Mouvement européen, s.d., s.l., 4 p[15]
- JILEK, Lubor, Fondation Archives Européennes. Pan-Europe (1923) et le mouvement paneuropéen. Guide de recherche, GenÚve, 1994, 52 p[15].
- JILEK Lubor, "Is a continental vision still relevant ? : Coudenhove-Kalergi's blueprint for Europe ?", in : "Human security", 2004/2005, no. 9, p. 199-203[15]
- JILEK Lubor, "Coudenhove-Kalergi Richard N. (de) (1894-1972)", in : "Dictionnaire critique de l'Union européenne", Paris, 2008, p. 92-93[15].
- JILEK Lubor, "Esquisse biographique de Richard N. Coudenhove-Kalergi. L'homme et le mouvement", in : "Cahiers de la Fondation Charles de Gaulle" no 6 (1999), Paris, p. 205-209[15]
- LUKASZEWSKI Jerzy, "Coudenhove-Kalergi (1894-1972) et Paneurope", p. 52-80[15]
- LUKASZEWSKI Jerzy, "Coudenhove-Kalergi", Lausanne, Centre de recherches européennes, 1977, 18 p[15].
- Penser l'Europe. Quarante ans d'études européennes à GenÚve, sous la direction de Stella Chervas et Silvio Guindani, GenÚve : Institut européenne de l'Université de GenÚve, 2003, 138 p[15].
- PONS, Marco, "Les archives d'un grand européen : Richard de Coudenhove-Kalergi", dans Cadmos, 30, été 1985, p. 75-81[15]
- PONS Marco, La pensĂ©e et l'action de Coudenhove-Kalergi. L'idĂ©e pacifiste source premiĂšre de l'Ćuvre du fondateur de l'Union paneuropĂ©enne 1914-1926, Lausanne, 1979, 158 p. [dact.][15].
- PONS Vittorio et DE LAUNAY Jacques, "Coudenhove-Kalergi, Le Pionnier de l'Europe Unie", Lausanne, Centre de recherches européennes, 1971, 105 p[15].
- POSSELT Martin, La pensée et l'action de Richard Coudenhove-Kalergi (1950-1957), GenÚve, 1991, 138 p. [dact.][15]
- POSSELT Martin, Richard Coudenhove-Kalergi und die europĂ€ische Parlamentarier-Union. Die parlamentarische Bewegung fĂŒr eine "EuropĂ€ische Konstituante" 1946-1952, Graz, 1987, 615 p. [dact.][15].
- SAINT-GILLE Anne-Marie, La "Paneurope". Un débat d'idées dans l'entre-deux-guerres, Paris : Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2003, 389 p[15].
- "The Record of the First Kajima Peance Award. Recipeint : Count Coudenhove-Kalergi", Tokyo, 1968[15]
- WIEDEMER Patricia, "Graf R.N. Coudenhove-Kalergi und die Paneuropa-Union 1922-1940", Ontario, 125 p[15].
- ZIEGERHOFER-PRETTENTHALER Anita, Botschafter Europas : Richard Nikolaus Coudenhove-Kalergi und die Paneuropa-Bewegung in den zwanziger und dreissiger Jahren, Wien, cop. 2004, 587 p[15].
En plus :
- Une liste chronologique des articles, brochures et livres publiĂ©s par Richard Niklaus de Coudenhove-Kalergi, a Ă©tĂ© Ă©tablie par Antoine FLEURY et Lubor JILEK, dans "Pan-Europe" et le mouvement paneuropĂ©en. Guide de recherches", GenĂšve : Fondation Archives EuropĂ©ennes, 1994, pp. 35-41, ainsi qu'une liste alphabĂ©tique des versions d'origine des diffĂ©rentes Ćuvres[15]
- Un historique succinct du fonds d'archives de l'Union paneuropéenne (1917-1938), déposé depuis 1945 à Moscou, a été dressé dans «L'Union paneuropéenne : la traversée du siÚcle d'un fonds d'archives», et publié dans : Penser l'Europe: quarante ans d'études européennes à GenÚve, Stella GHERVAS et Silvio GIUNDANI (éds.), GenÚve, Institut européen, 2003, p. 97-107[15].
Sources et archives
Depuis l'automne 2014, les archives privées de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi (fonds privé Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, PP 1000[16]), ainsi que celles de l'Union paneuropéenne internationale (fonds privé Vittorio Pons, PP 1001[17]) sont localisées aux Archives cantonales vaudoises[18] en Suisse. Elles comportent une importante correspondance privée et professionnelle, des manuscrits de Richard Nicklaus de Coudenhove-Kalergi, sa bibliothÚque, la documentation liée aux congrÚs et rencontres officielles (dont un certain nombre liées aux sections locales du mouvement), de nombreuses photographies, des médailles, des diplÎmes, de la documentation financiÚre[19].
Sources d'archives en dehors des Archives cantonales vaudoises
"De maniÚre générale, consulter également "Sources et moyens d'information sur Pan-Europe", soit Sources d'archives, sources publiées, Travaux", dans Richard N. Coudenhove-Kalergi, "Pan-Europe". Avant-propos d'Otto de Habsbourg. Introduction d'Alain Peyrefitte, Gstaad, 1997, pp. XVII-XXXV (PP 1000/199).
- Moscou, Archives militaires d'Ătat de Russie, fonds 554: "PaneuropĂ€ische Union, 1923-1938"; fonds 771: Paneuropa-Deutschland (1925-1934), voir PP 1000/89-94 et PP 1001/305;
- GenÚve, Archives de la Société des Nations (1925-1932);
- Université de GenÚve, Division de l'information scientifique: fonds Orio Giarini (1958-1970); fonds Raymond M. Jung d'Arsac (1945-1991); fonds Félix Reichlen (1942-1986);
- GenÚve, fonds d'archives Centre européen de la culture (1947-2001);
- NeuchĂątel, Archives d'Ătat, fonds GĂ©rard F. Bauer (1945-2000);
- Berne, Archives fédérales suisses, fonds J.II.110 (Europa Union-Schweiz, 1934-1965) ; fonds personnel Hans Bauer Andersen (1901-1995);
- Staatsbibliothek zu Berlin, Digitalisierte Sammlungen der Staatsbibliothek zu Berlin (voir : Coudenhove-Kalergi, Richard Nicolaus von/Coudenhove-Kalergi, Ida von/Coudenhove-Kalergi, Erika von/Hauptmann, Gerart).
- Florence, European University Institute. Historical Archives on the European Union, fonds "PAN/EU. International Paneuropan Union, 1923-1938" (Photocopies des Archives militaires d'Ătat de Russie de Moscou", Ă©tablies en 1998-99);
- Strasbourg, Archives de la ville et de la communauté urbaine, Fonds (Des documents relatifs au mouvement paneuropéen sont entrés aux Archives parce qu'une secrétaire, employée de la Ville, avait assuré le secrétariat de M. Coudenhove-Kalergi à l'occasion de la réunion strasbourgeoise et du congrÚs vénitien de l'Union européenne et rapporté les documents à la mairie. Il s'agit essentiellement d'imprimés, du drapeau du mouvement, de timbres : tiré du site strasbourgeois).
- Strasbourg, Conseil de l'Europe, Material in Central Archives, 1947-1954 (quelques documents et de la correspondance)."[20]
Notes et références
- « https://archives.strasbourg.eu/archive/fonds/FRAMC67482_0077_2Z/view:fonds/n:200 » (consulté le )
- Graf signifie comte
- Tout le texte de ce paragraphe est tiré du fonds privé PP 1000 localisé aux Archives cantonales vaudoises qui est consultable en ligne sur la base DAVEL. Lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
- (de) Masumi Schmidt-Muraki, Die GrĂ€fin kam aus Tokyo. Biografie ĂŒber Mitsuko Coudenhove-Kalergi, Strasshof, Pilum Literatur Verlag, , 274 p. (ISBN 978-3-902960-57-3), p. 242-243
- Mais des photocopies d'une partie de ces archives se trouvent dans le fonds privé PP 1000 aux Archives cantonales vaudoises.
- COOPER DUFF, COUDENHOVE-KALERGI R.N., L'Europe de demain. Conférences du 17 mai 1939 aux Ambassadeurs,
- Ces informations se trouvent aux Archives cantonales vaudoises, dans le fonds privé Coudenhove-Kalergi, Richard Nicklaus de, PP 1000/36-51 et consultable en ligne, mais elles se trouvent aussi sur les sites wikipedia en allemand. Lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
- Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne)
- Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne), page 18
- Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne), page 16
- Richard COUDENHOVE KALERGI, PRAKTISCHER IDEALISMUS : Idéalisme pratique, PANEUROPA - VERLAG, , 190 p. (lire en ligne), Chapitre NOBLESSE - RESUME p. 46
- Voir aux Archives cantonales vaudoises, les cotes PP 1000/244-256, lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491
- Les originaux de cette documentation, souvent trilingue (allemand, anglais, français) peuvent ĂȘtre consultĂ©s aux Archives cantonales vaudoise, en Suisse (fond PP 1000/70-88). Lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
- Tout le texte de ce paragraphe est tiré du fonds privé PP 1000 localisé aux Archives cantonales vaudoises. En ce qui concerne ses monographies voir PP 1000/118-165 (manuscrits) et pour ce qui est des imprimés : PP 1000/198-205. Ce site est consultable en ligne. Lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.
- Tout le texte de ce paragraphe est tirĂ© de l'introduction du fonds privĂ© PP 1000 localisĂ© aux Archives cantonales vaudoises. Ce site est consultable en ligne sur la base DAVEL. Lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491.Mais aussi le Fonds privĂ© PP 1001 Vittorio Pons, localisĂ© dans les mĂȘmes archives. Lien internet : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?ID=629646.
- Dossier pdf de l'inventaire du fond PP 1000, Coudenhovew-Kalergi aux Archives cantonales vaudoises : http://www.davel.vd.ch/qfpdavel/1/D5899.PDF
- Dossier pdf de l'inventaire du fond PP 1001, Vittorio Pons aux Archives cantonales vaudoises : http://www.davel.vd.ch/qfpdavel/1/D5922.pdf
- « Fonds et collections », sur Archives cantonales vaudoises, (consulté le )
- Voir Archives cantonales, fonds privĂ©s PP 1000 et PP 1001. ĂditĂ© en ligne sur la base DAVEL. - PP 1000 : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?id=629491 - PP 1001 : http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?ID=629646
- tiré de l'introduction du fonds PP 1000 aux Archives cantonales vaudoises.
Documents d'archives
- Fonds : Coudenhove-Kalergi (Richard Niklaus de) (1839-2009) [115 boßtes, 660 volumes imprimés, 37,10 mÚtres linéaires]. Cote : CH-000053-1 PP 1000. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
- Les documents d'archives du Mouvement européen, de l'Union Paneuropéenne et de l'Union parlementaire européenne fondée par Richard Nikolaus de Coudenhove-Kalergi sont déposés et consultables aux Archives historiques de l'Union européenne à Florence
Articles connexes
- Pan-Europe
- Place Richard-de-Coudenhove-Kalergi
- Il est intéressant de lire les articles sur Richard Niklaus de Coudenhove-Kalergi en allemand, anglais mais aussi en japonais (l'article en japonais est trÚs complet et bien documenté).
- MĂȘme remarque concernant les membres de sa famille comme son pĂšre, sa mĂšre et ses frĂšres et sĆurs, cf. Coudenhove-Kalergi dans wikipĂ©dia.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- L'idée européenne selon Richard Coudenhove-Kalergi, Archives de Strasbourg
- Extraits de Richard Coudenhove-Kalergi, Pan-Europa
- Site de l'Union paneuropéenne internationale présentant Richard Coudenhove-Kalergi
- Présentation vidéo de Richard Coudenhove-Kalergi et de son projet d'Union paneuropéenne (par Anne-Marie Saint-Gille)
- European Society Coudenhove-Calergi
- Construire lâEurope dans les annĂ©es vingt par Franck Thery