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José Ortega y Gasset

José Ortega y Gasset, né le à Madrid et mort dans la même ville le , est un philosophe, sociologue, essayiste, homme de presse et homme politique espagnol. Il est le chef de file du mouvement littéraire et artistique appelé « Génération de 14 ».

José Ortega y Gasset
José Ortega y Gasset dans les années 1920.
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Université centrale de Madrid
Université de Deusto
St. Stanislaus Kostka College, Málaga (en)
École/tradition
Principaux intérêts
Ĺ’uvres principales
Influencé par
A influencé
Père
Fratrie
Rafaela Ortega y Gasset (d)
Conjoint
Rosa Spottorno Topete (d)
Enfants
Parentèle
Eduardo Gasset y Artime (grand-père maternel)
Eduardo Gasset Chinchilla (d) (oncle maternel)
Rafael Gasset Chinchilla (en) (oncle maternel)
Simone Ortega (en) (belle-fille)
Juan Spottorno y Topete (d) (beau-frère)
Mario Spottorno (d) (neveu)
Distinctions
signature de José Ortega y Gasset
Signature

Biographie

La formation dans l'Espagne de la Restauration (1883-1910)

José Ortega y Gasset est né en 1883 à Madrid de parents fortunés[1]. Son père, José Ortega Munilla, est écrivain et journaliste et dirige le supplément littéraire du journal El Imparcial ; sa mère est la fille du fondateur de ce journal, Eduardo Gasset y Artime. Ortega commence sa scolarité chez les Jésuites au Collège de Miraflores del Palo. Il étudie la philosophie à Madrid où il passe sa thèse de doctorat intitulée Les terreurs de l'an mil: critique d'une légende. Il découvre la pensée de Nietzsche, s’intéresse à la culture française et lit aussi les auteurs espagnols de la « Génération de 98 », ce qui le sensibilise au problème de la décadence de l’Espagne et aux moyens de sa régénération. Sa pensée est marquée par l’influence du Krausisme espagnol dont il retiendra l’idée que tout problème politique a une solution culturelle.

À la recherche de voies pour la modernisation de son pays, il part en 1905 étudier en Allemagne, successivement à Leipzig, puis à Berlin avant de s’établir à Marbourg où il découvre la philosophie néo-kantienne avec Paul Natorp et Hermann Cohen. Il sera par la suite très critique envers cet héritage de Kant, essayant de dépasser l’idéalisme rationaliste.

Le pédagogue social et l'homme de presse (1910-1923)

Il retourne en Espagne où il est nommé en 1910 à la chaire de métaphysique à l'université de Madrid, créant ainsi un noyau d'intellectuels formant l'« École de Madrid ».

Après avoir longuement disserté sur le flamenquisme et les fêtes populaires, dont la corrida qui éloigneraient le peuple de la « vraie culture », Ortega y Gasset se décide à écrire un traité de tauromachie, qu'il n'achèvera pas. Mais c'est lui qui pousse José María de Cossío à écrire celui qui fera référence pendant très longtemps[2]

Ortega est un membre éminent de la Génération de 14, qui se distingue de celle de 1898 par sa volonté de trouver des solutions concrètes à la modernisation de l’Espagne, en se dotant de tribunes journalistiques et d’organes politiques. Il fonde en 1914 la Liga de Educación Política, dont il divulgue le programme dans un retentissant discours donné au Teatro de la Comedia, intitulé « Vieja y nueva política ». Il s’y insurge contre le caciquisme et l’oligarchie caractéristiques de la vieille politique, propose « la pédagogie sociale comme programme politique » et un projet conjuguant « libéralisme et nationalisation ». Durant cette période, il fonde plusieurs revues : Faro (1908), España (1915-1924), Europa (1915), El Espectador, dont il est l’unique rédacteur, puis El Sol, grand quotidien libéral, qu’il cofonde en 1918 avec Nicolás María de Urgoiti, et dont il sera l’éditorialiste jusqu’en 1931.

Le développement de la raison vitale (1923-1930)

À la suite du demi-échec que connaît la Liga de Educación Política, à la triple crise institutionnelle, militaire et ouvrière qui agite l’Espagne en 1917, et au coup d’État du général Primo de Rivera en 1923, il se retire provisoirement de la politique. Sa pensée politique prend alors un virage plus conservateur : il analyse avec inquiétude l’émergence de la société de masses, car selon lui l’évolution sociale est le fruit de l’action d’une minorité culturelle (et non économique), une sorte d’aristocratie de l’effort dont les valeurs sont menacées par l’uniformisation culturelle et le nivellement par le bas. Sa conception de l'élite a parfois été comparée à celle des italiens Mosca ou Pareto. Durant les années 1920, Ortega se consacre à la philosophie, rédigeant d’importants essais comme España invertebrada (1921), El Tema de nuestro tiempo (1923), La deshumanización del arte (1925), Mirabeau o el político (1927), ¿Qué es filosofía? (1929), La rebelión de las masas (1930), Misión de la universidad (1930)… C’est l’époque de la maturité, où il expose sa théorie de la raison vitale, influencée notamment par Dilthey et Simmel, et qui propose le dépassement de l’idéalisme et du vitalisme grâce à la méthode du perspectivisme : la vie humaine, insérée dans sa « circonstance », ne peut être saisie qu’au moyen d’une raison épousant les contours fluides de la vie elle-même.

Ortega fonde en 1923 la revue scientifique Revista de Occidente, grâce à laquelle il souhaite divulguer au public espagnol le meilleur de la pensée européenne de son temps. En 1924, il fonde la maison d’édition de la Revista de Occidente qui traduira et publiera les plus grands scientifiques et intellectuels européens de l’époque. Il voyage en Argentine en 1916 et 1928, où il jouit d’un succès notable. Il y rencontre Victoria Ocampo et lui inspire en partie l'idée et le graphisme de la revue Sur.

De l'engagement républicain à l'exil (1931-1945)

Son opposition au régime de Primo de Rivera se précise à la fin des années 1920 et il condamne le régime à l’aide d’une formule restée célèbre : « Delenda est Monarchia »[3], qui marque son engagement pro-républicain. En 1931, il fonde avec Gregorio Marañón et Ramón Pérez de Ayala le parti de centre-droit Agrupación al Servicio de la República (ASR), qui formera un petit groupe aux Cortès et participera à la rédaction de la Constitution espagnole de 1931. Très rapidement, il est déçu par la tournure radicale que prend la Seconde République espagnole. Fin , il dissout l’ASR et en 1933 se retire définitivement de la vie politique.

Dès le début de la Guerre civile espagnole, faisant l’objet de menaces dans les deux camps, il fuit vers la France où il reste jusqu’en 1939, avant de se réfugier en Argentine puis au Portugal. Bien qu'il ne l'ait jamais annoncé publiquement, sa sympathie va plutôt au camp franquiste pendant la guerre civile, comme le révèle sa correspondance privée. Il rejette en fait à la fois le fascisme et le communisme, mais redoute par-dessus tout ce dernier, car il assimile l'esprit révolutionnaire à l'idéalisme rationaliste, et considère que « l'action directe », moyen d'expression privilégié par les masses (ouvrières) est illégitime et violente. Il a donc choisi le camp de « l'ordre » contre celui de la « révolution », et semble, dans un premier temps du moins, s'être trompé sur les intentions réelles de Franco et la nature du régime qu'il souhaitait implanter en Espagne.

Malgré l’exil, la maladie et les difficultés financières, Ortega poursuit son œuvre philosophique en développant la théorie de la raison historique, prolongement de la raison vitale, avec des cours et des articles souvent recueillis sous forme d’ouvrages comme En torno a Galileo (1933), Historia como sistema y Del imperio romano (1940), Sobre la razón histórica (1940-1944), Una interpretación de la historia universal (1948).

Dans ses travaux des années 1940, Ortega s'emploie à contester la légitimité des dictatures militaires, notamment au moyen d'analyses historiques. Ces travaux peuvent être considérés comme le témoignage d'une certaine « résistance silencieuse » au régime de Franco, qui reste néanmoins prudente : le philosophe souffre de l'exil et semble avoir fait, par son silence politique, une sorte de concession au régime pour pouvoir revenir dans son pays.

Un philosophe sous Franco (1946-1955)

Il revient d’exil en 1946, pensant que la victoire alliée dans la Seconde Guerre mondiale impliquerait un changement d’orientation politique du franquisme. Il donne des conférences et fonde l’Institut d’Humanités (1948-1950) avec son disciple et ami Julián Marías, essayant de retrouver une place sur la scène intellectuelle espagnole ; mais il se heurte à l’indifférence des nouvelles générations, à l’hostilité des secteurs d’opinion catholiques (qui ne lui ont jamais pardonné son non-catholicisme) et franquistes (qui lui reprochent son passé républicain). « Exilé intérieur » dans son propre pays, il gagne en revanche une notoriété internationale : entre les années 1950 et 1955, il voyage en Angleterre, en Allemagne, ou aux États-Unis. Ses derniers textes, et notamment la conférence qu'il donne à l'université libre de Berlin en 1949, intitulée Meditacion de Europa, sont une véritable profession de foi européenne. Convaincu qu'il existe déjà une société européenne, unifiée culturellement et socialement, il pense que l'union juridico-politique en est une conséquence logique. Dès 1930, Ortega pariait sur l'idée d'« États-Unis d'Europe » pour surmonter à la fois les limites de la démocratie parlementaire et l'écueil de l'autoritarisme.

Il meurt relativement isolé et incompris, le . Des funérailles laïques sont officieusement organisées par les étudiants qui accourent en masse à ce qui est la première manifestation publique contre le régime franquiste. Cette commémoration, et la répression qui s’ensuit, seront à l’origine du mouvement de protestation universitaire de 1956, qui marque la première crise du régime et le début d’une nouvelle phase du franquisme.

La pensĂ©e libĂ©rale d’Ortega y Gasset sera revendiquĂ©e plus tard par plusieurs intellectuels franquistes qui s’opposeront progressivement au rĂ©gime et se convertiront Ă  la dĂ©mocratie au moment de la transition dĂ©mocratique espagnole. Son Ă©pouse Rosa est morte en 1980 Ă  96 ans.

Philosophie

Raison vitale et perspectivisme

Le perspectivisme ou "doctrine du point de vue" est une doctrine philosophique qui soutient que toute perception et idéation est subjective. L'individu regarde d'un point de vue précis, dans sa propre direction.

Pour Ortega, la perspective est la forme que la réalité adopte pour l'individu. Cela ne le fait pas tomber dans le subjectivisme, puisque pour lui chaque sujet a sa propre manière d'accéder à la réalité, sa propre part de vérité, qui peut même être contradictoire avec celle des autres.

La vérité absolue et englobante peut être la somme des perspectives individuelles ou de celles-ci plus une partie en dehors de la perspective (non vue), qui, pour cette raison même, sont partiellement vraies.

La raison vitale est la raison qu'Ortega soulève, remplaçant la raison pure cartésienne de la tradition philosophique. Cette raison intègre toutes les exigences de la vie, nous enseigne la primauté de la vie et ses catégories fondamentales. Elle n'ignore pas les particularités de chaque culture ou sujet, mais rend la rationalité compatible avec la vie.

La raison vitale est le principe clé du ratiovitalisme.

Ĺ’uvres principales

Jusqu'à récemment, les douze volumes des Obras completas publiées en 1983 par la Revista de Occidente, Madrid, était l'édition de référence des œuvres d'Ortega.

Une nouvelle édition des Œuvres complètes en dix tomes, entièrement révisée, corrigée, et soumise à des critères d'édition scrupuleux est en cours de publication par la Fondation Ortega y Gasset chez l'éditeur espagnol Taurus. Les six premiers recueillent les œuvres publiées de son vivant, jusqu'en 1955; les quatre suivant réunissent des textes inédits de son vivant, écrits entre 1902 et 1948, et publiés à titre posthume.

Ouvrages

  • Meditaciones del Quijote (1914)
  • Vieja y nueva polĂ­tica (1914)
  • Investigaciones psicolĂłgicas (Ă©d. posthume 1982)
  • Personas, obras, cosas (1916)
  • El Espectador (1916-1934)
  • España invertebrada (1921)
  • El tema de nuestro tiempo (1923)
  • Las Atlántidas (1924)
  • La deshumanizaciĂłn del arte e ideas sobre la novela (1925)
  • EspĂ­ritu de la letra • Mirabeau o el polĂ­tico (1927, 1928-1929)
  • ÂżQuĂ© es filosofĂ­a? (Ă©d. posthume 1957)
  • Kant (1929–1931)
  • ÂżQuĂ© es conocimiento? (Ă©d. posthume 1984)
  • La rebeliĂłn de las masas (1929)
  • MisiĂłn de la Universidad (1930)
  • RectificaciĂłn de la RepĂşblica. La redenciĂłn de las provincias y la decencia nacional (1931)
  • Goethe desde dentro (1932)
  • Viva la RepĂşblica (1933)
  • Unas lecciones de metafĂ­sica (1966)
  • En torno a Galileo (1933–1934)
  • Historia como sistema (1941)
  • Ensimismamiento y alteraciĂłn. MeditaciĂłn de la tĂ©cnica (1939)
  • Ideas y creencias • Sobre la razĂłn histĂłrica (curso dado en Buenos Aires y publicado en 1979 junto a otro dado en Lisboa sobre el mismo asunto) (1940)
  • TeorĂ­a de AndalucĂ­a y otros ensayos • Guillermo Dilthey y la idea de vida (1942)
  • Sobre la razĂłn histĂłrica (1944)
  • Idea del teatro. Una abreviatura (1958)
  • La idea de principio en Leibniz y la evoluciĂłn de la teorĂ­a deductiva (1958)
  • Una interpretaciĂłn de la historia universal. En torno a Toynbee (1960)
  • MeditaciĂłn de Europa (1960)
  • El hombre y la gente (1957)
  • Papeles sobre Velázquez y Goya (1950)
  • Pasado y porvenir para el hombre actual (1962)
  • Goya (1958)
  • Velázquez (1959)
  • Origen y epĂ­logo de la filosofĂ­a (1960)
  • La caza y los toros (1960)
  • El origen deportivo del estado (1966)

En français

  • La DĂ©shumanisation de l'art, trad. de BĂ©nĂ©dicte Vauthier et Adeline Struvay, Paris, Éditions Allia, , 96 p. RĂ©Ă©dition Allia 2019 (ISBN 979-10-304-1374-8).
  • Le Mythe de l'homme derrière la technique (trad. Frederic Bourgeois, Claire MĂ©lot, Mathias Rollot), Paris, Allia, , 80 p. (ISBN 9791030400687)
  • L'Histoire comme système (trad. Anne Bardet), Paris, Allia, , 96 p. (ISBN 9791030400717)
  • La DĂ©shumanisation de l'art [suivi de IdĂ©es sur le roman et de L'art au prĂ©sent et au passĂ©], trad., Ă©tude critique et notes de Paul Aubert et Eve Giustiniani, Sulliver, Cabris, 2008, 218 p.
  • Ĺ’uvres complètes I : Qu'est ce que la philosophie ?, Leçons de mĂ©taphysique, trad. de Yves Lorvellec et Christian Pierre, Klincksieck, Paris, 1988, 363 p.
  • Ĺ’uvres complètes II : Aurore de la raison historique (IdĂ©es et croyances, Notes sur la pensĂ©e, Sur la raison historique), trad. Yves Lorvellec et Christian Pierre, Klincksieck, paris, 1988, 377 p.
  • Ĺ’uvres complètes III : Velazquez et Goya, trad. Christian Pierre, Klincksieck, Paris,1990, 339 p.
  • La RĂ©volte des masses, trad. de Louis Parrot, Stock, Paris, 1937, 207 p; rĂ©Ă©d. Gallimard, collection "IdĂ©es NRF", Paris, 1961, 1967, 256 p; Livre Club du Labyrinthe, Paris, 1986, 308 p.
  • Écrits en faveur de l'amour, trad. de HĂ©lène Saint-AndrĂ© et FrĂ©dĂ©ric Lannaud, Distance, Biarritz, 1986, 140 p.
  • Le Spectateur tentĂ©, trad. Mathilde Pomès, Plon, Paris, 1958, 373 p.; rĂ©Ă©d.sous le titre Le spectateur, trad. Christian Pierre, Rivages Poches, Paris, 1992, 256 p.
  • Études sur l'amour (Ă©dition Ă  part extraite du prĂ©cĂ©dent ouvrage) trad. Christian Pierre, Rivages Poche / Petite Bibliothèque, Paris, 2004, 159 p.
  • L'Évolution de la thĂ©orie dĂ©ductive. L'idĂ©e de principe chez Leibniz, trad. de jean-Paul Borel, Gallimard, collection NRF, Paris, 1970, 342 p.
  • MĂ©ditations sur la chasse, traduction de Charles-A. Drolet, introduction de Louis-Gilles Francoeur, Septentrion, QuĂ©bec, 2006, 146 p.
  • Misère et splendeur de la traduction, traduction sous la direction de François GĂ©al, postface de Jean-Yves Masson, Les Belles Lettres, collection Traductologiques, 2013, 128 p.
  • MĂ©ditation sur la technique, trad. de David Uzal, Allia, Paris, 2017, 128 p. (ISBN 9791030406924).
  • Autour de GalilĂ©e (1933), trad. de Luc Roche, Perspectives Libres, 2018. En 2022 : la traduction Roche de En torno a Galileo, Autour de GalilĂ©e, revue et corrigĂ©e, est dĂ©sormais en accès libre sur Les classiques des sciences sociales (lire en ligne).
  • Le Thème de notre temps (1923), trad. de David Uzal, Les Belles Lettres, collection Bibliothèque classique de la libertĂ©, , 176 p.
  • La Mission du bibliothĂ©caire (1935), trad. de MikaĂ«l GĂłmez Guthart, Éditions Allia, Paris, 2021, 64 p.

Notes et références

  1. (en) « José Ortega y Gasset : (1883—1955) Spanish philosopher », sur oxfordindex.oup.com (consulté le ).
  2. Flanet et Veilletet 1986, p. 73
  3. « delenda est manarchia », sur Wiktionnaire (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Yves Lorvellec et Christian Pierre, Ortega y Gasset. L'exigence de vĂ©ritĂ©, Michalon, collection "Le bien commun", Paris, 2001, 119 p.
  • Alain Guy, Ortega y Gasset ou la raison vitale et historique, Seghers, Paris, 1969
  • (es) Javier Zamora Bonilla, Ortega y Gasset, Plaza&JanĂ©s, Barcelone, 2002, 653 p.
  • (es) JosĂ© Luis Abellán, Ortega y Gasset y los orĂ­genes de la transiciĂłn democrática, Espasa-Calpe, Madrid, 2000, 377 p.
  • (es) Gregorio Morán, El Maestro en el erial, Tusquets, Barcelone,1998, 541 p.
  • VĂ©ronique Flanet (dir.) et Pierre Veilletet (dir.), Le Peuple du toro : ouvrage collectif, Paris, HermĂ©, , 190 p. (ISBN 2-86665-034-4)
    L'ouvrage comprend des contributions de Michel del Castillo, Jean Lacouture, Yves Harté; Jacques Durand Francisco Ruiz Miguel
  • (es) Pedro Cerezo Galán,La voluntad de aventura. Aproximamiento crĂ­tico al pensamiento de Ortega y Gasset, Ariel, Barcelone, 1984
  • (en) John Thomas Graham,Theory of history in Ortega y Gasset: «The dawn of historical reason», University of Missouri Press, Columbia, 1997
  • (es) Antonio Elorza, La razĂłn y la sombra. Una lectura polĂ­tica de Ortega y Gasset, Anagrama, Barcelone, 2002, 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1984), 252 p.
  • (eu) Joxe Azurmendi, "Ortega y Gasset" in Espainiaren arimaz, Donostia: Elkar, 2006. (ISBN 84-9783-402-X)
  • Misère et splendeur de la traduction, traduit de l'espagnol sous la direction de François GĂ©al, Postface de Jean-Yves Masson, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Traductologiques », 2013.

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