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Timbre postal

Le timbre postal ou timbre-poste est une fine pièce généralement de papier, le plus souvent de petite dimension, fréquemment porteuse d'un graphisme, destinée à être collée sur un envoi postal comme preuve du paiement dudit envoi.

Timbres postaux français

La collection et l'étude des timbres postaux et fiscaux sont appelées la philatélie. Les timbres sont un marché très précieux et populaire pour des collectionneurs.

Histoire

L'histoire a été précédée et inspirée par le timbre fiscal (papier timbré et timbre fiscal mobile). Bien qu'étant, à l'origine, une idée de la toute jeune Belgique née en 1830 (en réalité, ce concept émerge dans l'entreprise postale des Turn und Taxis implantée à Bruxelles), le timbre-poste est une invention des Britanniques, Rowland Hill et James Chalmers dans le cadre d'une importante réforme postale. Le premier timbre mobile et adhésif fut émis par les postes royales britanniques en 1840 sous la forme d'un portrait de la reine Victoria. De couleur noire et valant un penny il est appelé le « Penny Black ». Le premier timbre en couleur, la Colombe de Bâle, fut créé en Suisse en 1845 par le canton de Bâle.

Les inconvénients de l'ancien système postal

Cette invention a été une révolution dans le système postal. Avant 1840, c'est habituellement le destinataire qui paye le coût de transport par les postes du pli qui lui est adressé, et à un prix très élevé. De ce fait, beaucoup de destinataires refusent les lettres trop coûteuses, tandis que des transporteurs privés à meilleur marché concurrencent indûment la poste. La petite histoire veut que Rowland Hill prit conscience des effets pervers de ce système pour les revenus des postes lorsqu'un jour, dans une auberge, il remarqua la serveuse recevant d'un facteur un pli de son fiancé. La jeune femme ne pouvant, semble-t-il, se permettre la dépense, Hill se proposa de la régler. Elle lui avoua que pour correspondre gratuitement, son fiancé et elle dessinaient de petits symboles sur l'enveloppe pour communiquer.

La réforme postale britannique

Le 1 penny noir, dit « Penny Black », 1840

En Grande-Bretagne, pour Ă©viter le transport Ă  perte des plis, Hill proposa en 1837, dans son rapport intitulĂ© « Post Office reform, Its importance and practibility » de faire payer l'expĂ©diteur, mais au prix très rĂ©duit de 1 penny (« Penny postage »). Cet expĂ©diteur prouverait qu'il s'Ă©tait bien acquittĂ© de l'affranchissement en utilisant une enveloppe officielle Ă  1d, ou (suivant une proposition ultĂ©rieure de Chalmers) en collant un timbre postal sur l'enveloppe, que l'administration des postes annulerait avec un cachet encrĂ© pour Ă©viter toute rĂ©utilisation.

La réforme postale demandée par Hill mis trois ans à aboutir en raison de l'opposition de l'administration postale qui ne prenait en considération que le manque à gagner initial pour la poste, sans tenir compte des effets stimulants de la réforme postale sur le développement du commerce et le développement de l'instruction.

Cette rĂ©forme entra enfin en vigueur le , six jours après la mise Ă  la disposition du public, dès le , du premier timbre, le 1 penny noir Ă  l'effigie de Victoria, le « Penny black » dessinĂ© par Henry Corbould, ainsi que de la première enveloppe de port payĂ© dessinĂ©e par Mulready.

Cette substitution du « port payé » au « port dû », avec un abaissement considérable du prix perçu pour le transport, entraîna un accroissement immédiat, et chaque année de plus en plus important, du volume des correspondances.

Ce succès, immédiat au Royaume-Uni, fut imité dans le reste du monde. Les premiers pays à avoir réformé leur système postal et émis des timbres postaux ont été :

L'extension de la réforme postale à la France

Dès 1837, l'adoption d'une rĂ©forme analogue au système britannique avait Ă©tĂ© proposĂ©e en France. Mais il faudra onze ans pour que la rĂ©sistance de l'administration des postes soit surmontĂ©e par Étienne Arago, Ă  la suite de la rĂ©volution de 1848, et que le port-payĂ© Ă  bon marchĂ© soit instituĂ© par un vote de l'AssemblĂ©e nationale, le . Ce port-payĂ© fut fixĂ© Ă  20 centimes. C'est en application de cette rĂ©forme que fut Ă©mis, le , le premier timbre-poste français, le 20 centimes noir, au type CĂ©rès de Barre[1].

A l’origine, les timbres étaient vendus exclusivement dans les bureaux de poste ou par leurs facteurs pendant la tournée[2].

Catégories de timbres postaux

  • Poste courante (Ă©ventuellement surtaxĂ©s au bĂ©nĂ©fice d'actions diverses).
  • Poste aĂ©rienne.
  • Timbres-taxe (quand l'affranchissement par l'expĂ©diteur est insuffisant). Ă€ ne pas confondre avec les timbres surtaxĂ©s.
  • Timbres pour journaux et imprimĂ©s.
  • Timbres des chemins de fer.
  • Timbres pour lettres express.
  • Timbres de service, timbres de franchise militaire.
  • Timbres prĂ©oblitĂ©rĂ©s (pour les courriers ne devant pas passer par les machines Ă  trier et affranchir).
  • Timbres de grève postal (non Ă©mis par l'entitĂ© habituelle de transport du courrier).
  • Entiers postaux (le timbre est imprimĂ© sur la carte ou l'enveloppe).
  • Timbres des cours d'instruction (timbres fictifs servant Ă  la formation du personnel postal).
  • Vignettes expĂ©rimentales (en) (timbres fictifs servant aux essais de machines postales = presses d'impression, distributeurs automatiques).

Éléments graphiques

Un timbre porte un certain nombre d'informations nécessaires à son utilisation postale. Une illustration décorative peut figurer, elle permet soit l'identification du pays émetteur (cas des allégories et des portraits royaux), soit de plaire à l'expéditeur, au destinataire ou au collectionneur (voir timbre commémoratif par exemple).

Les mentions nécessaires sont :

  • le nom du pays Ă©metteur. L'Union postale universelle impose qu'il soit Ă©crit en alphabet latin pour que le pli puisse ĂŞtre acheminĂ© Ă  l'Ă©tranger. Seul le Royaume-Uni, en tant que premier pays Ă©metteur de timbre-poste, affiche seulement l'effigie de son souverain.
  • la valeur faciale pour savoir si l'affranchissement suffit Ă  l'expĂ©dition du pli.

Des mentions peuvent apparaître sur les timbres de certains pays :

  • une mention de type « Postes » rappelant l'usage postal pour distinguer des timbres fiscaux. Cette mention peut ĂŞtre le nom de l'entreprise postale (en France, « La Poste »).
  • les noms des crĂ©ateurs du timbre sous l'illustration : le dessinateur Ă  gauche, le graveur Ă  droite.
  • le nom de l'imprimerie, parfois inscrit au bas du timbre, au milieu sous l'illustration.

Matières

La quasi-totalité des timbres sont imprimés sur du papier, même si certaines administrations postales ont pu user, par souci de promotion parfois, d'autres matériaux.

  • Quelques pays d'Afrique et du golfe Persique ont Ă©mis des timbres sur feuilles d'or.
  • Le Bhoutan a Ă©mis des timbres en plastique (et en relief), en vinyle, en carton, en papier parfumĂ©, en carton avec effet trois dimensions, en soie vĂ©ritable et mĂŞme en feuilles de mĂ©tal.
  • Des mĂ©taux prĂ©cieux peuvent aussi ĂŞtre utilisĂ©s ponctuellement. En 2000, la poste française a Ă©mis un timbre en l'honneur de la mĂ©tallurgie reprĂ©sentant une tour Eiffel en argent (couche dĂ©posĂ©e Ă  chaud de 0,3 mm) et la fusĂ©e Ariane.
  • Certaines administrations postales rivalisent d'originalitĂ© dans l'Ă©mission de timbres crĂ©Ă©s dans des matières spĂ©ciales : timbres en acier (Bhoutan), timbres en bois (Djibouti, Gabon, Suisse), timbre en soie, (Bhoutan), timbres en aluminium (Tonga), timbres en dentelle (Italie), en peluche (Sierra Leone), en broderie (Suisse, Autriche).

Les gommes adhésives à l'arrière des timbres peuvent être assez variées.
En France, on peut signaler une variété de gomme tropicale qui a parfois été utilisée.
En Suisse, et maintenant aussi en France, les timbres autocollants ont la particularité de se décoller facilement dans l'eau grâce à une invention brevetée, la colle du timbre reste sur l'enveloppe.

Pendant la Première Guerre mondiale, les pièces de monnaie (en argent et en bronze) furent thésaurisées. Pour pallier le manque de monnaie, des villes, des chambres de commerce, des commerçants firent frapper des monnaies de nécessité. Certaines entreprises firent alors fabriquer des timbres-monnaie : mi-timbres mi-monnaies, c'étaient des jetons circulaires constitués d'un petit boîtier rond en métal enchâssant le timbre-poste entre le disque métallique et un feuillet transparent ; ce disque métallique servait en outre de support publicitaire.

Techniques d'impression

Principaux articles

En France, la taille-douce a commencé à être utilisée à partir de 1928 pour les timbres grand-format de la Caisse d'amortissement puis pour ceux de la série touristique de 1930-31.

  • Les impressions de fortune :
    • Impressions au cachet Ă  main (Timbres de grève français de 1971 et 1974), (Ă  Madagascar d' Ă  avec la valeur manuscrite).
    • Dactylographie (timbres des missionnaires d'Ouganda).

Problème des faussaires

La connaissance des techniques d'impression est fort utile non seulement aux imprimeurs des timbres officiels, mais aussi aux faussaires, qu'ils visent Ă  tromper le fisc, la poste ou les collectionneurs.

Originalité de l'impression

Les administrations postales font preuve d'originalité dans l'impression des timbres, en utilisant les techniques modernes d'impression :

  • Effet de gaufrage crĂ©ant un relief en pressant le papier ;
  • Impression avec une encre gonflante : timbre sur la dentelle en France ;
  • Timbre parfumĂ© Ă  l'odeur de chocolat ;
  • Timbre servant de ticket de loterie avec numĂ©ro Ă  gratter ;
  • Utilisation de l'encre fluorescente pour des timbres sur Halloween (France) ;
  • Timbre suisse de 5 Frs en broderie de Saint-Gall en 2000 ;
  • Timbre suisse de 1,80 Fr Ă  hologramme en 2002 ;
  • Timbre suisse de 70 c en braille en 2003 ;
  • Timbre suisse de 5 Frs en bois en 2004 ;
  • Timbres suisses de 85 c et 1 Fr en plastique lenticulaire en 2007.

Les variétés et les types

Lors de l'impression des timbres, les poinçons en métal utilisés s'usent progressivement et sont régulièrement remplacés. Il arrive que l'usure d'une planche de poinçons ne soit pas remarquée à temps et que des défauts s'impriment sur un ou plusieurs timbres de la planche finale. Les philatélistes parlent de variété pour désigner des timbres légèrement différents de la version normale. Ils peuvent être très recherchés selon le côté spectaculaire du défaut et leur rareté.

Les variétés sont recherchées par les philatélistes en raison de leur rareté puisqu'elles sont accidentelles et que les contrôles à l'imprimerie devraient les détruire toutes. Il ne faut pas confondre « variété » et « curiosité ». La variété est répétitive, tandis que la curiosité est accidentelle et non nécessairement répétitive. La variété est répertoriée (la position du cliché d'impression sur la planche est bien déterminée).

Par contre, si la différence n'est pas accidentelle, mais est due à une différence systématique entre deux jeux de poinçons secondaires (ceux issus du poinçon originel), les collectionneurs parlent de types puisqu'il y a deux dessins différents existants pour un timbre. Leur valeur philatélique, cette fois-ci, va dépendre du souci du collectionneur de distinguer tous les aléas du processus d'impression et du nombre de timbres tirés des différents types.

Exemples de variétés :

  • changement de couleurs : de la variation (de l'orangĂ© pâle Ă  l'orange vif pour un timbre orange) Ă  l'erreur (bleu au lieu de rouge) ;
  • omission ou inversion d'une couleur : timbre polychrome oĂą manque une couleur ;
  • tĂŞte-bĂŞche : un timbre a Ă©tĂ© imprimĂ© Ă  l'envers sur une feuille ;
  • changement du figurĂ© du dessin : un clichĂ© en mĂ©tal servant Ă  l'impression a pu ĂŞtre mal gravĂ© ou dĂ©tĂ©riorĂ© ; par exemple, « MAROC » devient Ă  l'impression « MAROO » ; le clichĂ© peut avoir Ă©tĂ© rayĂ© et laissĂ© un fin trait d'encre sur le timbre en plus de ceux du dessin d'origine ;
  • variĂ©tĂ©s de surcharge : surcharges doubles, renversĂ©es, Ă  cheval ;
  • centre renversĂ©, cadre renversĂ©, etc.

Formes

Timbre triangulaire de la colonie du Cap

Les différentes administrations postales ont fait preuve d'originalité au long de leur histoire dans la forme de leurs émissions de timbres postaux, surtout avec le développement de la philatélie.

Mise en page

En général, chaque timbre est une unité d'image, ne débordant pas sur le timbre le voisinant sur la feuille d'impression.

  • Les variĂ©tĂ©s de mise en page sont des erreurs de l'imprimeur, et sont donc très recherchĂ©es des collectionneurs :
    • Les tĂŞtes-bĂŞches lorsqu'un timbre est Ă  l'envers par rapport au reste de la feuille.
    • Les erreurs de valeur : au XIXe siècle, chaque timbre de la feuille est imprimĂ© Ă  partir d'une plaque de mĂ©tal. L'imprimeur a parfois inclus par erreur une plaque d'une autre valeur.
  • Mise en page originale et volontaire :
    • Les postes des Pays-Bas sont coutumières des timbres liĂ©s. Par exemple, pour cĂ©lĂ©brer l'Ă©levage bovin national, deux vaches brunes et noire sont Ă  cheval sur deux timbres. Le collectionneur, s'il veut les vaches au complet, doit acheter plusieurs timbres.
    • Pour la sĂ©rie sur les jardins, la poste française crĂ©a un bloc-feuillet intĂ©grant les paysages des deux jardins sur timbres et les parties externes du feuillet avaient la forme de portail de jardins publics que le collectionneur pouvait replier sur les deux jardins.
  • Les blocs-feuillets mettent en scène un ou plusieurs timbres autour d'un thème. Pour une sĂ©rie sur les animaux de la ferme (France, 2003), le dessinateur prĂ©para une scène de ferme avec quatre animaux qui formeront quatre timbres inclus sur ce feuillet.

Formes de vente

  • Les timbres Ă  l'unitĂ© sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©coupĂ©s par les agents des postes au sein de feuilles de cent timbres. Dans les annĂ©es 1840-1850, les timbres sont dĂ©coupĂ©s aux ciseaux, puis sont inventĂ©es des techniques pour trouer les feuilles par des lignes verticales et horizontales. Ces trous permettent de dĂ©tacher plus facilement les timbres, et leur ont donnĂ© des dents (formes laissĂ©es par les trous après dĂ©coupe).
  • Les carnets de timbres ont permis aux clients d'avoir sur un support cartonnĂ© des timbres Ă  leur libre disposition. Les carnets de timbres courants sont recherchĂ©s par les collectionneurs pour les publicitĂ©s qu'ils portent ou la composition des timbres Ă  l'intĂ©rieur.
    • Il existe aussi des carnets de timbres commĂ©moratifs. En France, il en est Ă©mis actuellement deux par an (personnalitĂ©s cĂ©lèbres et fĂŞte du timbre).
    • Par leur cĂ´tĂ© plus pratique, les timbres autocollants sont toujours fournis en carnet.
  • Les blocs-feuillets (voir ci-dessus Mise en page).
  • Les rouleaux ou roulettes de cinquante timbres courants ou plus, adaptĂ©s pour les distributeurs automatiques.
  • Il existe des distributeurs automatiques de timbres. En France, les guichets automatiques bancaires (GAB) de la Poste distribuent Ă©galement des timbres postaux 24 heures sur 24 depuis (système inventĂ© par un facteur, Christian Padovani).
  • Il est Ă©galement possible de se procurer des timbres en ligne. Ces derniers sont personnalisĂ©s en fonction du choix de l'internaute.

Manifestations de promotion

Pour assurer la promotion de leurs émissions et tirer des revenus supplémentaires, les administrations postales organisent des manifestations.

  • Les Premier jour d'Ă©mission : la veille et aussi l'avant-veille de son Ă©mission officielle, le timbre peut ĂŞtre achetĂ© dans certains lieux, gĂ©nĂ©ralement liĂ©s au sujet du timbre. Sur place, le bureau de poste temporaire oblitère le timbre avec un cachet spĂ©cial pouvant porter une illustration et la mention « Premier Jour ».
  • Dans plusieurs pays, ont lieu des journĂ©es du timbre. En France, une fois par an, cette journĂ©e devenue la FĂŞte du timbre est l'occasion d'une Ă©mission Premier jour disponible dans une centaine de villes françaises. La Poste utilise un mĂŞme thème plusieurs annĂ©es d'affilĂ©e pour fidĂ©liser les collectionneurs, en particulier les jeunes. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, ce sont les personnages de bandes-dessinĂ©es qui sont Ă  l'honneur : Lucky Luke, AstĂ©rix, Mickey Mouse et Donald Duck, Titeuf, Harry Potter dernièrement. Auparavant, il y eut les voitures postales, le cheminement du courrier et les anciens types d'usage courant.
  • Les expositions internationales oĂą, en marge des collections exposĂ©es, sont aussi prĂ©sents des marchands de timbres (ceres philatĂ©lie, Yvert et Tellier...) et des administrations postales. Elles sont Ă©galement le prĂ©texte Ă  l'Ă©mission par de nombreux pays d'Ă©missions spĂ©ciales portant le logo de l'exposition. En France, la principale exposition philatĂ©lique internationale a Ă©tĂ© dĂ©nommĂ©e Philexfrance.
  • Du au , la CitĂ© de l’architecture et du patrimoine, Ă  Paris (XVIe), a prĂ©sentĂ© l’exposition Archi-timbrĂ©e. Une exposition qui met en regard les timbres reprĂ©sentants des chefs-d’œuvre du patrimoine architectural français et les Ĺ“uvres correspondantes prĂ©sentĂ©es dans les galeries du musĂ©e[4].

Tirages (nombre d'exemplaires imprimés)

Ils ne sont pas toujours officiellement connus. Le nombre d'exemplaires réellement vendus peut être inférieur. Quelques exemples extraits du catalogue France Yvert et Tellier 2008 :

  • 1933, 90 c Le Puy-en-Velay : 12 millions d'exemplaires
  • 1938, 50 F ClĂ©ment Ader : 570 000 exemplaires
  • 1949, 12 F Anniversaire de la mort de Jean Racine : 2,5 millions
  • 1961, 45 c Sully-sur-Loire : 123 millions
  • 1995, 2 F 80 Centenaire du cinĂ©ma : 2,3 millions
  • 2003, 0,75 € Esclave Rebelle de Michel-Ange : 5,9 millions

Certains, devenus très coĂ»teux du fait de leur raretĂ©, ont Ă©tĂ© imprimĂ©s Ă  un très petit nombre d'exemplaires : c'est le cas en France du 1 fr 50 type Pasteur surchargĂ© 10 fr, Ă©mis Ă  900 exemplaires seulement en 1928 par un bureau de Poste spĂ©cial du paquebot ĂŽle-de-France pour le courrier aĂ©rien envoyĂ© depuis le paquebot.

Depuis 1840, près de 700 000 timbres postaux ont Ă©tĂ© tirĂ©s dans le monde (dont 4 500 en France) par les pays qui ont le droit d'Ă©mettre des timbres (droit Ă©tabli par l'Union postale universelle)[5].

Validité

En France, malgré le passage à l'euro, les timbres postaux libellés en francs — y compris en anciens francs — sont encore valables, hormis ceux qui pour des raisons techniques ou politiques ont été démonétisés[6] - [7]. Il suffit d'effectuer la conversion pour s'assurer que le montant corresponde au tarif d'envoi de la lettre ou du colis. Il est recommandé d'indiquer le prix de conversion en euros sur l'enveloppe ou le paquet, pour simplifier le travail des postiers et éviter ainsi d'éventuels retards ou pertes.

Cote des timbres les plus recherchés

Parmi les timbres prisés par les collectionneurs et les investisseurs, l'on trouve :

  • le One cent magenta de Guyane britannique, connu Ă  1 exemplaire, qui appartenait Ă  John du Pont depuis 1980, et vendu 9,5 millions de dollars amĂ©ricains le : un record mondial[8] ;
  • le Orange-Red One Penny [1d] de Maurice, Ă©mis en 1847 et le Two Penny Blue [2d] de Maurice, Ă©mis en 1847, connu Ă  2 exemplaires, vendu 1 million de livres sterling en [9] : ces deux timbres, le 1d et le 2d de Maurice, ont Ă©tĂ© vendus sur une mĂŞme enveloppe adressĂ©e Ă  Bordeaux pour 5,75 millions de francs suisses en 1993 ;
  • le Tre skilling jaune de Suède de 1856, vendu plus de 1,6 million de livres sterling en ;
  • le Vermillon de France, regroupe un bloc de 4 timbres un franc vermillon (1849) dont un tĂŞte-bĂŞche, pour un prix estimĂ© Ă  1,5 million d'euros ;
  • le One cent Benjamin Franklin Z-Grill Ă©mis aux États-Unis en 1868, vendu près de 3 millions de dollars ;
  • le premier timbre de l'histoire, le Penny Black, se nĂ©gocie autour de 3 000 dollars ;
  • le 100 ÂŁ Kenya et Ouganda George V Ă©mis en 1922, Ă  l'impressionnante valeur faciale (l'Ă©quivalent de 2 500 francs-or), se vend neuf aux alentours de 85 000 euros ;
  • la Colombe de Bâle, premier timbre suisse Ă©mis en 1845, se vend un peu moins de 20 000 € ;
  • le 15 centimes noir ĂŽle de la RĂ©union Ă©mis en 1852 dĂ©passe les 40 000 € ;
  • le 10 centimes bistre NapolĂ©on Bonaparte prince-prĂ©sident 1852 ;
  • le 10 centimes Afrique Ă©quatoriale française Gabon contremarquĂ© « Corps expĂ©ditionnaire franco-anglais Cameroun » de 1917 qui n'existerait qu'Ă  25 exemplaires...

Notes et références

  1. Sébastien Richez, Postes et postiers en Normandie, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 104.
  2. La naissance des timbres de France
  3. (ca) Aleix Reinyé, « El segell buit d'Andorra és una creació nord-catalana », El Punt Avui,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Archi-Timbrée, Voyage philatélique dans l'architecture.
  5. Union postale, Bureau international de l'Union postale universelle, , p. 15.
  6. Senioractu.com, « Poste : que faire de mes vieux timbres en francs ? », Senior Actu,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. Bernard Le Lann, « Les timbres démonetisés », sur www.phil-ouest.com (consulté le ).
  8. Agathe Ranc, « Plus de 7 millions d’euros pour le timbre le plus cher du monde », (consulté le ).
  9. The Daily Mail, en ligne.

Annexes

Bibliographie

  • Leah Chalmers, Comment naquit le timbre-poste, traduction d'Arthur Lafon, Ă©d. Le Monde des philatĂ©listes, Paris, 1964.
  • Yves Maxime Danan, Histoire postale et libertĂ©s publiques, L.G.D.J., Paris, 1965.
  • Arthur Maury, Histoire des timbres-poste français (Paris, 1898), rĂ©Ă©dition du Centenaire, Paris 1949.
  • Gustav Schenk, Histoire du timbre-poste, traduit de l'allemand, Plon, Paris, 1959.
  • Eugène VaillĂ©, Histoire gĂ©nĂ©rale des postes françaises, 7 tomes, Paris, 1947 Ă  1955.
  • Adrien Aron, Les secrets de la PhilatĂ©lie, Calmann-Levy, Paris, 1959.
  • Lucette Blanc-Girardet, Biographie de Jean de Sperati, l'homme qui copiait les timbres Ed. Pachaft, Aix-les-Bains, 2003.
  • (en) Frank Staff, The penny post, Lutterworth Press, Londres, 1964.
  • Dominique Buffier, Roland Granier, Pierre Jullien, La PhilatĂ©lie, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1999.

Articles connexes

Liens externes

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