Papier
Le papier est un matériau en feuilles minces fabriqué à partir de fibres végétales. C'est un support d'écriture et de dessin avec de nombreuses autres applications. On appelle carton un papier épais et rigide.
L'usage du papier est attestĂ© il y a 2 000 ans en Chine. Il s'y fabrique Ă partir de plantes riches en cellulose. L'invention de la xylographie au VIIIe siĂšcle en augmente l'usage et la fabrication. Ă la mĂȘme Ă©poque, il se diffuse dans le monde musulman, oĂč les fabricants utilisent le chiffon, puis en Occident oĂč on lui ajoute de la colle pour l'adapter Ă l'Ă©criture Ă la plume. L'imprimerie en absorbe de beaucoup plus grandes quantitĂ©s Ă partir du XVIe siĂšcle. Ă partir du XIXe siĂšcle le papier se fabrique industriellement Ă partir de pĂąte de bois.
Les usages du papier dépassent sa destination initiale pour l'écriture et l'imprimerie. Le carton et le papier servent à l'emballage ; ils entrent dans la fabrication de matériaux composites. Les produits d'hygiÚne et de nettoyage, ainsi que les filtres utilisent les propriétés absorbantes du papier ; traité pour devenir transparent ou pour résister aux hautes températures et à l'humidité, imprégné de produits pharmaceutiques ou chimiques, recouvert d'abrasifs, il s'utilise dans des applications techniques. Il sert enfin pour des activités récréatives et artistiques.
La production de papier pĂšse sur les ressources naturelles par sa consommation de bois â d'importance contestĂ©e â, d'eau et d'Ă©nergie et par les rejets d'effluents chimiques du fait du traitement de la matiĂšre premiĂšre.
Généralités
Le papier a Ă©tĂ© conçu comme support d'Ă©criture et d'image, privilĂ©giant la rapiditĂ© de communication sur la pĂ©rennitĂ©. Dans les cas oĂč la rĂ©sistance de l'image ou du texte dans le temps s'imposait, on a prĂ©fĂ©rĂ© des supports plus solides. La peinture qui doit durer s'est faite Ă l'huile sur bois ou sur toile, les inscriptions fondamentales sont « gravĂ©es dans le marbre » ou coulĂ©es dans le bronze. Deux ou trois siĂšcles aprĂšs l'adoption du papier, les documents lĂ©gaux originaux s'Ă©crivaient encore sur parchemin, rĂ©sistant mieux Ă l'eau et aux insectes.
L'imprimerie, en permettant de produire rapidement des quantités de textes et d'images identiques, a développé un moyen d'assurer la pérennité d'un document. Quand de nombreux exemplaires sont dispersés dans des archives séparées, la probabilité d'une destruction accidentelle diminue. L'imprimerie a créé une forte demande de papier, aboutissant à l'industrialisation de sa production.
Le procĂ©dĂ© papetier se dĂ©finit par l'usage de fibres vĂ©gĂ©tales ; mais presque tous les procĂ©dĂ©s destinĂ©s Ă l'Ă©criture ou Ă l'imprimerie comportent une colle, qui amĂ©liore la cohĂ©sion de ces fibres, rend la feuille plus lisse et propre Ă l'Ă©criture, facilite la production, et confĂšre au papier, avec d'autres additifs, d'utiles propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques. Cette colle et ces additifs, employĂ©s depuis l'origine, peuvent ĂȘtre d'origine minĂ©rale (argile, chaux), vĂ©gĂ©tale (colophane) ou animale (gĂ©latine).
La définition du papier, comme celle de tous les objets de la vie courante, ne donne pas à la catégorie « papier » une limite bien exacte ; ce qui permet des controverses sur son origine, et un usage au sens large pour de nouveaux produits. Il est difficile de faire la différence entre un « papier fort » et un carton ; l'usage prévu et l'habitude décident.
Les formes que prend le papier sont innombrables comme ses usages. Les industriels distinguent en général le papier du carton, et les usages comme support graphique, comme emballage, et pour la propreté et l'hygiÚne, qui exigent des propriétés différentes[1].
Papiers et cartons
Papiers et cartons sont des feuilles de fibres de cellulose agglomĂ©rĂ©es. Ils diffĂšrent par le traitement et par l'Ă©paisseur. Une norme française prĂ©conise de n'appeler carton que des feuilles d'une masse supĂ©rieure Ă 224 g/m2[2] ; ce qui n'empĂȘche que des feuilles de papier aquarelle atteignent 300 g/m2.
Le carton est le plus souvent fabriquĂ© avec des fibres moins blanchies ; s'il doit ĂȘtre imprimĂ©, il est couchĂ©, c'est-Ă -dire qu'une couche superficielle lui donne l'aspect recherchĂ©.
Histoire
Une tradition chinoise controversĂ©e fait de Cai Lun l'inventeur du papier, au dĂ©but du IIe siĂšcle. Il a expliquĂ© les procĂ©dĂ©s de fabrication et proposĂ© des amĂ©liorations. Les Chinois fabriquent le papier Ă partir de fibres de lin, de chanvre ou d'Ă©corce de mĂ»rier Ă papier. La xylographie augmente la production de papier, qui se diffuse aux pays voisins, notamment au Japon. Les Arabes installent Ă Samarcande des papetiers chinois prisonniers de guerre au milieu du VIIIe siĂšcle et cette ville devient un centre de production. L'utilisation de chiffons mis au « pourrissoir » (cuves) oĂč ils macĂ©raient pendant plusieurs semaines avant leur pilonnage par la pile Ă maillets dans des moulins Ă eau, l'encollage puissant, adaptĂ© pour l'usage du calame, viennent de la papeterie arabe[3].
Les techniques arabes se diffusent en Europe occidentale, par l'Espagne musulmane et par l'Italie commerçante. Au XIIIe siÚcle des marchands de Fabriano commencent à produire par leurs propres moyens. Malgré la résistance des institutions, dont les maßtres préfÚrent le parchemin, les moulins à papier prolifÚrent, et la collecte du linge usagé, qui en est la matiÚre premiÚre, devient l'occupation des chiffoniers. La pile à maillets raffine[alpha 1] les chiffons en un à trois jours. Les papetiers italiens introduisent le filigrane et expérimentent avec de nouvelles matiÚres, le chiffon se faisant rare au regard de la demande croissante de papier, avec la diffusion de l'imprimerie.
La Hollande ne possĂšde que des moulins Ă vent, pas assez puissants pour mouvoir les pilons des moulins. Ils inventent au XVIIe siĂšcle une dĂ©chiqueteuse de chiffons en continu, la pile hollandaise ou « cylindre hollandais », bien plus efficace. Un cylindre de bois serti de lames de mĂ©tal qui frottent sur une platine constituĂ©e de lames fixĂ©es au fond de la cuve dĂ©chiquette les chiffons Ă leur passage. Le pourrissoir nâest plus nĂ©cessaire et le dĂ©fibrage se fait en trois ou quatre heures. Ă la fin du XVIIIe siĂšcle, un Français met au point une machine capable de fabriquer le papier en continu, au lieu de feuille Ă feuille. Ce procĂ©dĂ© sera perfectionnĂ© en Angleterre, oĂč la rĂ©volution industrielle produit ses Ă©lĂ©ments mĂ©caniques essentiels, et Canson l'amĂ©liorera en France.
Jusquâau XIXe siĂšcle, la matiĂšre premiĂšre est exclusivement le chiffon de lin, de chanvre et ultĂ©rieurement de coton. La chimie apporte des procĂ©dĂ©s de blanchiment, et bientĂŽt une mĂ©thode permettant de sĂ©parer la cellulose, partie du bois utile pour le papier, de la lignine. Le papier au chiffon, plus cher, conserve une part limitĂ©e du marchĂ©.
Le prix rĂ©duit du papier entraĂźne dans la deuxiĂšme moitiĂ© du XXe siĂšcle un usage accru, non seulement comme support graphique â lequel la presse en consomme chaque jour des centaines de tonnes, mais aussi pour l'emballage et l'hygiĂšne, au service desquels l'industrie papetiĂšre produit de nouvelles qualitĂ©s de papier adaptĂ©s Ă ces usages.
AprÚs presque deux siÚcles, le procédé au bois montre ses faiblesses : sa propre acidité détruit le papier. Tandis qu'on s'efforce de retirer l'acide du papier des archives, le papier neuf incorpore des charges neutralisantes, pour l'éviter à l'avenir. Le papier, mis en cause pour des raisons environnementales, est plus souvent recyclé.
Usages graphiques
Support d'Ă©criture
Le papier est d'abord le support de l'écriture, ce pourquoi il fut probablement pour la premiÚre fois utilisé, il y a environ 2 000 ans. On retrouve de nos jours le papier en imprimerie, en bureautique, dans les arts graphiques, dans l'affichage ou comme support d'images publicitaires de différentes formes.
En ce qui concerne la papier comportant des repĂšres pour faciliter l'Ă©criture en Europe, pendant la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle av. J.-C., il semble qu'il ait Ă©tĂ© simplement lignĂ©. Le quadrillage, obtenu initialement par impression de plaques gravĂ©es rendant alĂ©atoire l'assemblage des carreaux sur les grandes surfaces, sera rĂ©alisĂ© ensuite par un cylindre quadrillĂ© en 5 mm subdivisĂ© en petits carrĂ©s de 1 mm ayant une teinte plus claire que celle des traits qui forment le quadrillĂ© (papier millimĂ©trĂ©)[alpha 2]. Les proportions du quadrillĂ© et le format du papier peuvent varier, pour servir en sciences, comme support de graphiques, ou Ă l'Ă©cole, pour faciliter l'acquisition d'une Ă©criture rĂ©guliĂšre. Le cahier Ă petits carreaux semble avoir fait son apparition vers 1870-1890. Le quadrillage à « grands carreaux » â un carrĂ© de 0,8 cm de cĂŽtĂ© dĂ©coupĂ© horizontalement en quatre espaces de 0,2 cm de haut â s'impose Ă la veille de la premiĂšre Guerre mondiale dans l'enseignement français[4].
Les journaux publiĂ©s Ă grande Ă©chelle sont composĂ©s de papier journal, lĂ©ger et moins cher que les papiers classiques. Ă lâinverse, le papier couchĂ©, qui peut ĂȘtre utilisĂ© en photographie, prĂ©sente une qualitĂ© et un poids nettement supĂ©rieurs.
Le papier destiné à la bureautique a connu une croissance accélérée depuis le XXe siÚcle. Le papier à lettres sert à l'écriture à la main dans des usages privés.
Le papier carbone, un papier léger couché sur une face d'encre grasse, permet l'écriture sur deux feuilles ou plus à la fois. Le papier thermique est couché sur une face avec un enduit qui noircit au chauffage.
Le papier-monnaie incorpore des procédés pour rendre difficile la falsification : filigrane, inclusions, etc.
Arts
Le papier sert pour les arts graphiques depuis aussi longtemps qu'il sert pour l'écriture. On fabrique pour les beaux-arts des qualités spécialement adaptées aux techniques picturales : crayon, plume aquarelle, lavis, peinture à l'huile.
Le papier calque servait surtout en dessin technique. Il était reproduit par contact en diazographie ou autre procédé similaire.
Certains objets décoratifs sont entiÚrement ou principalement en papier, comme les lampions, les éventails, les ombrelles, décorés le plus souvent. On peut aussi citer le papier marbré. Le papier sert, avec une armature légÚre, à fabriquer ombrelles, lampions, éventails et cerfs-volants, souvent peints.
L'affiche requiert un papier qui résiste bien à l'encollage, sans trop changer de dimensions.
Architecture d'intérieur
Le papier peint couvre et dĂ©core les murs intĂ©rieurs en Occident. En architecture japonaise et corĂ©enne il sert Ă fabriquer les panneaux des habitations traditionnelles : les ShĆji[5].
Ces papiers partagent la plupart de leurs caractéristiques avec les papiers graphiques.
Emballage
L'emballage des marchandises est un des usages les plus anciens du papier. On utilise la plupart du temps des papiers peu coĂ»teux ; mais pour les produits de luxe, toutes les qualitĂ©s de papier peuvent servir. La mise en Ćuvre du papier d'emballage est considĂ©rĂ©e au Japon comme un art.
Le carton lisse et le carton ondulĂ© sont en gĂ©nĂ©ral spĂ©cialement destinĂ©s Ă cet usage, tout comme le papier kraft, les papiers de soie et mousseline, le papier cadeau dĂ©corĂ©. Les cartons et papiers forts servent aussi pour des produits industriels comme le papier de verre ou Ă©meri, pour lesquels ils peuvent difficilement ĂȘtre remplacĂ©s, Ă cause de leurs propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques et de leur rĂ©sistance Ă la chaleur.
Nettoyage et hygiĂšne
Le papier non encollé, mais résistant bien à l'humidité, sert pour le buvard et pour le papier-filtre, aussi bien que pour une quantité de produits d'hygiÚne et de nettoyage. Le moderne essuie-tout et les autres produits tissue, le papier toilette, le mouchoir, remontent aux premiers siÚcles de l'existence du papier en Chine et au Japon. Les papetiers extrayaient les fibres de paille de riz ou de blé, donnant un papier cotoneux[6].
Le non-tissĂ© est un voile de fibres dont la structure est celle du papier, un entremĂȘlement de fibres. Le papier lui-mĂȘme sert en mĂ©decine, par exemple pour couvrir par une couche Ă usage unique un lit d'examen, ou pour certains types de pansements adhĂ©sifs. Il Ă©tait souvent utilisĂ©, au XVIIe siĂšcle en Angleterre, en tant que support mĂ©dical afin d'appliquer des onguentsâŠ[7]. Le papier d'ArmĂ©nie et d'autres papiers imprĂ©gnĂ©s de produits repoussant les insectes sont un vestige de ces usages.
Le papier à cigarettes, parmi les plus légers, doit obéir à des rÚgles d'hygiÚne.
Des papier traités comme le papier sulfurisé servent en cuisine.
Arts du papier
Pliage et découpage
Originaire de Chine et trĂšs populaire au Japon, lâorigami est lâart du pliage du papier. Lâorigami utilise une feuille, en gĂ©nĂ©ral carrĂ©e, que lâon ne dĂ©coupe pas. Les modĂšles dâorigami commencent souvent par une mĂȘme succession de plis de base, suivis par une succession de plis Ă exĂ©cuter pour parvenir au modĂšle final. Lâorigami peut prendre des formes aussi simples quâun chapeau ou quâun avion de papier, ou aussi complexes que la tour Eiffel ou un animal.
- La jeune fille en rouge, Paperolles de RĂ©my Ryan Richards, 2012.
- Le Voyage du petit peintre, de Lothar Meggendorfer (1891).
Le kirigami est lâart du coupage du papier. Le papier dĂ©coupĂ© chinois produit des motifs d'animaux, des fleurs, ou dâautres formes, dĂ©coupĂ©es aux ciseaux ou avec un couteau. Les papiers-dĂ©coupĂ©s chinois servant essentiellement Ă lâornementation des portes ou des fenĂȘtres, ils sont aussi appelĂ©s fleurs de fenĂȘtres ou silhouettes dĂ©coupĂ©es. Le papier (ou le carton) dĂ©coupĂ©, pliĂ© et collĂ© est Ă©galement utilisĂ© comme matĂ©riau dans la rĂ©alisation de modĂšles en papier en volume.
Le pop-up, en français « livre animĂ© », est un ouvrage qui tire parti des propriĂ©tĂ©s mĂ©caniques du papier. Quand on l'ouvre, le papier fort se dĂ©plie en volume. Cet art remonte Ă la fin du XVe siĂšcle[8] et fut popularisĂ© Ă partir de la seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle grĂące Ă son inclusion dans des livres anglais destinĂ©s Ă la jeunesse[9]. Il obtient un regain d'intĂ©rĂȘt dans les annĂ©es 1950 par le biais d'ouvrages de l'auteur tchĂ©coslovaque VojtÄch KubaĆĄta, qui le remit au goĂ»t du jour[8]. Cet art atteint son apogĂ©e dans les annĂ©es 1970[8].
Le quilling, en français paperolles, est une forme artistique alliant l'art du collage et l'art sculptural. C'est une discipline basĂ©e sur l'enroulement de bandes de papier pour former boucles, cercles et autres navettes, lesquelles sont collĂ©es sur l'arĂȘte d'un support pour constituer un sujet en trois dimensions. Elle fut surtout pratiquĂ©e pendant la Renaissance par des organisations pauvres pour vĂ©nĂ©rer Dieu, embellir les messages sacrĂ©s et ainsi promouvoir leurs croyances[10]. Ă partir du XVIIIe siĂšcle, le genre se dĂ©mocratise dans certains pays d'Europe oĂč cette discipline devient populaire en s'installant dans le domaine de la dĂ©coration[10]. Aujourd'hui les paperolles bĂ©nĂ©ficient d'un regain d'intĂ©rĂȘt en tant que loisir crĂ©atif mais aussi en tant qu'Art[11].
Modelage
Le papier mĂąchĂ© est une forme de modelage, qui se pratique souvent avec des lambeaux de vieux journaux trempĂ©s dans l'eau, que l'on peut aussi malaxer et battre pour obtenir une sorte de pĂąte Ă papier, plaquĂ©s sur une armature lĂ©gĂšre. Une fois sec, le papier mĂąchĂ© est le plus souvent peint. Avant cette peinture, qui participe Ă la consolidation de l'ouvrage, le modĂšle a une couleur grisĂątre, du fait des restes d'encre, d'oĂč l'expression « avoir une mine de papier mĂąchĂ© ».
Cet art ancien, pratiqué notamment en Chine, a donné l'expression « tigre de papier », désignant un danger apparent, mais sans consistance[12].
Festivités
Le papier est peu cher, câest sans doute ce qui en a fait un matĂ©riau trĂšs prĂ©sent dans le domaine de la fĂȘte : serpentin, confettis, costumes de papier crĂ©pon.
Technique
Ălaboration de la pĂąte Ă papier
PĂąte vierge
La pĂąte Ă papier est le matĂ©riau de base. Elle peut ĂȘtre produite Ă partir de diffĂ©rents composants[13] incluant notamment : le bois et dâautres matiĂšres ligno-cellulosiques (bagasse de canne Ă sucre, paille) ; le papier (dans le cas du recyclage) ; les plantes fibreuses comme le chanvre ou le lin ; le tissu (chiffons de coton) ; et le crottin (de cheval ou d'Ă©lĂ©phant par exemple)[14].
Le tissu est triĂ©, lavĂ© et mis Ă pourrir pendant plusieurs semaines. Les chiffons sont ensuite dĂ©coupĂ©s et effilochĂ©s dans plusieurs moulins munis de pile Ă maillets Ă clous. La raretĂ© relative du textile a conduit Ă lâutilisation du bois. Le bois est Ă©corcĂ© puis dĂ©fibrĂ© (les rondins sont « rĂąpĂ©s » Ă lâaide dâune meule Ă laquelle on ajoute beaucoup dâeau). Les particules sont alors filtrĂ©es et nettoyĂ©es dans plusieurs bains successifs afin dâobtenir une pĂąte homogĂšne. La pĂąte Ă papier moderne, elle, est gĂ©nĂ©ralement un mĂ©lange de fibres de bois et de papier auquel est ajoutĂ© un liant afin dâamĂ©liorer la rĂ©sistance des feuilles produites.
ProcĂ©dĂ© naturel : utilisation de la cellulose contenue dans les excrĂ©ments dâherbivores non ruminants. En 1841, M. Tripot de Paris dĂ©posa un brevet pour fabriquer du papier « Ă partir de la fiente de tous les animaux herbivores ». Marcellin Jobard, directeur des Arts et MĂ©tiers de Bruxelles reprit cette idĂ©e. Il estimait que la paille et le foin avaient dĂ©jĂ subi une premiĂšre trituration sous la dent et dans lâestomac des chevaux. « Le crottin, Ă©crit-il, est en grande abondance : on peut obtenir de chaque cheval un kilogramme de papier par 24 heures ; une seule caserne de cavalerie suffirait Ă la consommation du MinistĂšre de la guerre. Il est Ă©tonnant que lâon nâait pas songĂ© plus tĂŽt Ă cette matiĂšreâŠ[14] ».
Un peu plus tard une usine situĂ©e aux Portes de Paris fabrique du papier et du carton avec le fumier des chevaux des Ă©curies impĂ©riales. Certains papiers « bulle » en pĂąte demi-blanchie qui sortaient de ces ateliers Ă©taient apprĂ©ciĂ©s, paraĂźt-il, pour envelopper la pĂątisserie[15]. Depuis 1995, le moulin Ă papier de Brousses-et-Villaret, dans lâAude[16], fabrique du papier avec la cellulose du crottin des Ă©lĂ©phants de la rĂ©serve africaine de Sigean.
Pùte à papier recyclé
Le papier fabriquĂ© Ă base de tissus, majoritairement de chanvre (qui, en Europe, a Ă©tĂ© le seul type de papier utilisĂ© jusquâau milieu du XIXe siĂšcle[17]) Ă©tait dĂ©jĂ constituĂ© de matiĂšres recyclĂ©es : vieux linges, cordages, filets de pĂȘche dĂ©chiquetĂ©s. On appelle dâailleurs ces papiers, toujours utilisĂ©s dans lâestampe par exemple, des papiers « torchon ». Le carton, quant Ă lui, est fabriquĂ© Ă partir de papier rĂ©cupĂ©rĂ© depuis le XVIIIe siĂšcle.
Le papier recyclĂ© est devenu une nĂ©cessitĂ© pour prĂ©server lâenvironnement, aussi la valorisation des dĂ©chets papiers est-elle de plus en plus importante : en 2006, 6,9 millions de tonnes de papiers et cartons ont Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©es en France, sur une consommation apparente de 10,7 millions de tonnes[18]. La pĂąte Ă papier recyclĂ©e est Ă©laborĂ©e selon un procĂ©dĂ© particulier. Les vieux papiers (issus en gĂ©nĂ©ral de journaux, magazines et cartons) sont triturĂ©s (dĂ©chiquetĂ©s) dans un pulpeur avec de l'eau, la pĂąte ainsi obtenue est Ă©purĂ©e (filtrĂ©e) puis stockĂ©e dans des cuves. Le dĂ©sencrage reste facultatif, mais il est possible de retirer lâencre de la pĂąte en lui faisant subir plusieurs nettoyages successifs, avec du savon, de lâair, voire des dissolvants chimiques (les dissolvants pouvant ĂȘtre trĂšs polluants, ils doivent ĂȘtre utilisĂ©s le moins possible). Ces opĂ©rations de lavage et de traitement nĂ©cessitent beaucoup d'eau (au total 130 l pour fabriquer 500 feuilles de papier recyclĂ©, contre seulement 51,1 l pour 500 feuilles produites Ă partir de bois). Mais le bilan de matiĂšres premiĂšres et le bilan Ă©nergĂ©tiques sont en faveur du papier recyclĂ©[19].
Le papier recyclĂ© peut ĂȘtre utilisĂ© pour la majoritĂ© des travaux dâimpression ; dâailleurs, les imprimeurs ont maintenant lâhabitude de travailler avec ces papiers de plus en plus demandĂ©s. Des grammages allant du 45 g au 350 g sont ainsi facilement disponibles. La qualitĂ© dâimpression sur ce type de papier est excellente, y compris pour les photos, et les journaux sont essentiellement dâorigine recyclĂ©e.
Le papier peut ĂȘtre recyclĂ© en contenants : boĂźtes Ă Ćufs et Ă chaussures.
Production des feuilles
Dans un premier temps, on a utilisĂ© un cadre de bois recouvert dâun tamis dâabord vĂ©gĂ©tal et non fixĂ© (câest toujours le cas en Orient) puis mĂ©tallique Ă partir de 1275 en Italie. Cet ensemble sâappelle une forme et sert Ă puiser la pĂąte dans une cuve oĂč elle a Ă©tĂ© diluĂ©e en fonction du grammage du papier Ă fabriquer. AprĂšs Ă©gouttage, on peut transfĂ©rer la feuille sur un feutre. DiffĂ©rentes couches de feutres et de feuilles peuvent ĂȘtre pressĂ©es afin de retirer lâexcĂ©dent dâeau, avant un sĂ©chage dĂ©finitif Ă lâair libre dans un Ă©tendoir. En Orient, on continue dans certains endroits Ă utiliser la forme comme un moule et Ă faire sĂ©cher la feuille sur son moule. On utilise ainsi autant de formes que de feuilles fabriquĂ©es.
La production sâeffectue Ă lâaide de gigantesques machines dĂ©passant souvent 100 mĂštres de long et jusquâĂ 10 m de laize (largeur). La feuille est produite Ă une vitesse pouvant aller jusquâĂ 1 800 m/min. On peut diviser la fabrication en deux Ă©tapes : la prĂ©paration de la pĂąte Ă papier et la fabrication du papier lui-mĂȘme. La pĂąte Ă papier arrive trĂšs diluĂ©e (environ 1 %) dans la caisse de tĂȘte et passe entre deux « lĂšvres » afin dâavoir un jet bien uniforme. La solution est dĂ©posĂ©e sur une « table de formation » (tamis roulant) composĂ©e d'une toile et d'organes d'Ă©gouttage. Lâeau utilisĂ©e pour le transport des fibres sâĂ©goutte Ă travers les mailles de la toile, dâabord par simple gravitation. LâĂ©gouttage est complĂ©tĂ© par des racles (foils) dont la forme aĂ©rodynamique engendre une aspiration avec la vitesse de la toile et/ou la rotation de pontuseaux, rondins placĂ©s sous la toile pour la soutenir et dont le mouvement rotatif provoque une aspiration. Les fibres retenues par la toile commencent Ă former un tapis de plus en plus dense, il devient nĂ©cessaire dâĂ©liminer lâeau par succion Ă lâaide des caisses aspirantes disposĂ©es sous la toile aprĂšs les racles ou pontuseaux.
Un cylindre Ă©goutteur est Ă©ventuellement situĂ© en travers de la toile entre deux caisses aspirantes et peut ĂȘtre revĂȘtu dâune fine toile mĂ©tallique et dâun motif soudĂ© sur ce fond. Le motif marque la feuille encore humide et sera ainsi visible par transparence lorsque la feuille sera sĂšche. Câest ainsi que lâon obtient filigranes, vergeures, grains fantaisie. Lâeau dâĂ©gouttage qui contient des fibres non retenues par la toile est recyclĂ©e. Deux cylindres exerçant une pression sur la feuille ainsi formĂ©e Ă la fin de la table l'essorent avant son sĂ©chage. Ă la sortie de ces presses, la feuille a perdu de son Ă©paisseur et sa teneur en eau nâest plus que dâenviron 60 %. Elle est suffisamment solide pour quitter le support de feutre et entrer directement en contact avec les sĂ©cheurs : de gros cylindres chauffants dont la tempĂ©rature augmente progressivement, jusquâĂ atteindre 120 °C, ce qui Ă©vapore l'eau restant dans la feuille. De cylindre en cylindre la tempĂ©rature redescend progressivement. En fin de fabrication, le papier a une teneur en eau comprise entre 5 et 10 %.
Traitements complémentaires
On peut alors ajouter des traitements de surface pour amĂ©liorer son imprimabilitĂ© en faisant passer la feuille dans une « size-press » (papier photo par exemple). La size-press, appelĂ©e « presse encolleuse », est placĂ©e avant les derniers sĂ©cheurs. Deux rouleaux disposĂ©s cĂŽte Ă cĂŽte horizontalement forment une cuvette que lâon alimente avec la sauce voulue. Le papier passant entre les deux rouleaux est enduit de sauce colorĂ©e pour teinter le papier par exemple.
Certains papiers reçoivent un collage de surface dans le but dâassurer la cohĂ©sion extĂ©rieure de la feuille, afin de maintenir les fibres de surface susceptibles de se relever inopinĂ©ment. Ces morceaux de fibres qui adhĂšrent mal peuvent encrasser les caractĂšres des machines Ă Ă©crire, accrocher la plume lors de lâĂ©criture manuelle ou provoquer des imperfections dans les aplats imprimĂ©s. Câest ainsi que certains papiers sont colorĂ©s en surface, ou que le papier couchĂ© reçoit une premiĂšre prĂ©paration.
La feuille, une fois sĂ©chĂ©e, peut subir le calandrage, qui consiste Ă presser de nouveau la feuille entre plusieurs lourds rouleaux afin de rendre le papier bien lisse. On parle alors de papier glacĂ© ou calandrĂ©. Afin dâen amĂ©liorer lâimprimabilitĂ©, on peut dĂ©poser Ă la surface du papier sur une seule face (papier Ă©tiquettes) ou sur les 2 faces (papier pour impression) une couche pigmentaire, on parle alors de papier « couchĂ© ». Ces couches pigmentaires sont principalement constituĂ©es de charges minĂ©rales (carbonates et kaolins principalement) ainsi que de latex synthĂ©tiques (styrĂšnes butadiĂšnes ou styrĂšnes acryliques) et sont dĂ©posĂ©es au moyen de machines appelĂ©es « coucheuses ». Elles ont pour objectif de rĂ©gler lâabsorption des encres afin de conserver leurs pigments en surface. En sortie de la coucheuse le papier est dâaspect « mat » ou « semi mat » mais, aprĂšs une opĂ©ration de calandrage il peut ĂȘtre rendu « brillant ». On obtient alors une bobine qui est tronçonnĂ©e Ă la taille voulue Ă la bobineuse. Les bobines de papier peuvent ĂȘtre utilisĂ©es telles quelles (impression sur presse rotative) ou reconditionnĂ©es sous forme de feuilles de formats divers.
Les couches pigmentaires et les apprĂȘts (les « sauces ») sont fabriquĂ©s la plupart du temps dans un atelier sĂ©parĂ© (la « cuisine »), comprenant broyeurs et mĂ©langeurs. Les sauces une fois prĂȘtes Ă l'emploi sont stockĂ©es en rĂ©servoirs, puis envoyĂ©es par canalisations directement sur les cylindres d'application.
Typologie
Le « papier », au sens générique du terme, désigne à la fois le papier et le carton[20]. Le carton se caractérise généralement par un grammage ou une rigidité plus élevés.
On distingue les types de papiers par rapport Ă leur utilisation[21] :
- les papiers Ă usage graphique : ce sont les supports de la communication, de la littĂ©rature, de la connaissance et de lâinformation. On distingue le papier journal et magazine dâune part, et les papiers dâimpression-Ă©criture dâautre part (utilisĂ©s dans lâĂ©dition, la publicitĂ©, la bureautique, la correspondance, etc.) ;
- les papiers et cartons d'emballage et de conditionnement : ils sont destinĂ©s Ă contenir, protĂ©ger et conserver les produits de grande consommation autant que les articles de luxe, si besoin de maniĂšre dĂ©corative. On distingue les papiers pour ondulĂ© qui servent Ă la fabrication du carton ondulĂ©, les papiers dâemballage souple et les cartons plats ;
- les papiers d'hygiĂšne : Ă©galement dĂ©nommĂ©s papiers tissue, ils entrent dans la fabrication du papier toilette, de lâessuie-tout, des mouchoirs, des couches et sont destinĂ©s Ă lâhygiĂšne de la personne comme au maintien de la propretĂ© ;
- les papiers industriels et spĂ©ciaux : ils dĂ©signent les papiers et cartons qui n'entrent pas dans les catĂ©gories ci-dessus. ils font gĂ©nĂ©ralement appel Ă des techniques de fabrication de pointe pour diffĂ©rents types dâusage, tels les usages fiduciaires (papiers dâidentitĂ©, billets de banque, etc.), les usages graphiques spĂ©cifiques (papiers transferts, papier calque, etc.), les usages industriels (papiers pour stratifiĂ©, papiers abrasif, etc.), et dâautres usages spĂ©cifiques (Papier Ă cigarettes, filtre, etc.).
Les papiers et cartons peuvent ĂȘtre caractĂ©risĂ©s par de multiples paramĂštres mĂ©caniques, physiques, chimiques, etc.
Unités de quantité de feuilles
- la rame : 500 feuilles. Pour les petits formats (A4, A3), on parle souvent d'une « ramette ».
- la main : 25 feuilles
- le doigt correspond Ă 5 feuilles.
Ces unités découlent de la visite manuelle des feuilles de papier dans les anciennes salles de triage ; les ouvriÚres comptaient les feuilles de papier et les tenaient sur la main à raison de cinq par doigt.
Mesures de qualité du papier
Propriétés mécaniques
- LâĂ©paisseur (le papier Ă lettres a par exemple une Ă©paisseur de 110 micromĂštres)
- Le grammage, on parle aussi de force (en grammes au mÚtre carré, par exemple le papier à cigarette pÚse 20 g/m2 en moyenne et le papier à lettres 80 g/m2)
- L'humidité en % par rapport au grammage ou en poids d'eau
- La main : rapport Ă©paisseur/grammage
- Le bouffant qui mesure lâaugmentation dâĂ©paisseur du papier lorsquâon en considĂšre une pile (le papier type Bande-dessinĂ©e est trĂšs bouffant, alors que le papier bible a un bouffant trĂšs faible), câest le rapport entre la mesure de 5 feuilles (mesurĂ©es ensemble) par le grammage
- La rugosité, qui est la profondeur moyenne des reliefs, se mesure en ”m
- Le lissĂ© Bekk (s) : temps dâĂ©coulement dâun volume dâair en surface du papier
- La porositĂ© Bekk, ou permĂ©abilitĂ© Ă lâair : flux dâair Ă travers un papier
- La rigiditĂ© : la mesure du module de Young en continu sur la machine Ă papier permet de rĂ©gler les paramĂštres de fabrication au fil de la production (cette opĂ©ration peut ĂȘtre automatisĂ©e)
- La résistance à la traction (MPa ou N.m-2) : contrainte maximale que le papier peut supporter par étirement avant rupture. C'est donc la contrainte appliquée au point de rupture. Elle est égale au rapport de la force de traction mesurée à la rupture et de la surface normale à cette force
- La longueur de rupture BL ("Breaking Length"), en km : elle correspond Ă la longueur que la bandelette, suspendue par une extrĂ©mitĂ©, peut supporter sans se fissurer sous son propre poids[22] - [23]. Elle est reliĂ©e Ă la rĂ©sistance Ă la traction Ïmax, Ă l'Ă©paisseur du papier e (mm) et Ă son grammage g (g.m-2) selon l'Ă©quation suivante[24] :
- La rĂ©sistance au pliage (FE, « Folding Endurance ») est un test de fatigue du papier. La mesure consiste Ă soumettre une bandelette de papier Ă la fois Ă une contrainte de pliage et Ă une charge. Pour cela, lâĂ©prouvette est pliĂ©e autour dâun axe dans un sens puis dans lâautre jusquâĂ sa rupture. La rĂ©sistance sâexprime en nombre de double plis jusquâĂ la rupture, ou plus gĂ©nĂ©ralement avec le logarithme de cette valeur pour les nombres Ă©levĂ©s[25]. La rĂ©sistance au double pli est depuis longtemps considĂ©rĂ©e comme une des mesures permettant le mieux dâestimer la fragilitĂ© du papier, par exemple pour les documents dâarchives et de bibliothĂšques[26] - [23], mais aussi pour les billets de banque, les cartes gĂ©ographiques, ou encore pour certains papiers dâemballage[23]
- Le coefficient de friction du papier par rapport Ă un autre matĂ©riau (papier, mĂ©tal, caoutchoucâŠ)
- La cohĂ©sion dâun papier : propriĂ©tĂ© constitutive du papier traduisant lâhomogĂ©nĂ©itĂ© de sa tenue interne (cohĂ©sion des fibres et des liaisons hydrogĂšne)
Propriétés visuelles et optiques
- La blancheur (réflectance mesurée à 457 nm)
- La brillance : mesurée généralement à 20, 60, 75 et 85°
- LâopacitĂ© : rapport, exprimĂ© en pourcentage, des facteurs de rĂ©flectance d'une feuille sur fond noir et d'une feuille sur fond blanc[27] ou d'une grande quantitĂ© de feuilles[28].
- L'épair : aspect interne observé par transparence
- La teinte ou couleur : L (luminosité), a (axe rouge(+)/vert(-)), b (axe jaune(+)/bleu(-))
Grammages selon l'utilisation
- Papier Ă cigarette : entre 12 et 25 g/m2
- Papier mousseline : entre 18 et 30 g/m2
- Papier journal : 42 g/m2
- Impression - Ă©criture : 65-80-90 g/m2
- Cartonnette : 120 g/m2
- Photographie 10Ă15 archive : 175 g/m2
- Photographie 10Ă15 qualitĂ© : 250 g/m2
- Couverture de livre : 240-250 g/m2
- Aquarelle : 300-600 g/m2
- Dessin : 90-150 g/m2
Ăconomie
Production mondiale
Pays | Production
(en Mt) |
% mondial | Ăvolution
2005/2014 (%) | |
---|---|---|---|---|
1 | Chine | 104,880 | 26,2 | +177 |
2 | Ătats-Unis | 73,093 | 18,3 | -10 |
3 | Japon | 26,626 | 6,7 | -13 |
4 | Allemagne | 22,540 | 5,6 | +17 |
5 | Corée du Sud | 11,622 | 2,9 | +15 |
6 | Canada | 10,775 | 2,7 | -46 |
7 | SuĂšde | 10,419 | 2,6 | -6 |
8 | Finlande | 10,408 | 2,6 | -21 |
9 | Brésil | 10,368 | 2,6 | +33 |
10 | Inde | 10,247 | 2,6 | +150 |
10 | Indonésie | 10,247 | 2,6 | +46 |
12 | Italie | 8,648 | 2,2 | -8 |
13 | France | 8,096 | 2 | -18 |
14 | Russie | 8,023 | 2 | +27 |
15 | Espagne | 6,036 | 1,5 | +12 |
16 | Autriche | 4,865 | 1,2 | +6 |
17 | Mexique | 4,855 | 1,2 | +18 |
18 | ThaĂŻlande | 4,525 | 1,1 | +33 |
19 | Royaume Uni | 4,397 | 1,1 | -32 |
20 | Pologne | 4,278 | 1,1 | +58 |
Total monde | 399,571 | 100 | +9,5 |
Rang | Pays | Production (en Mt) |
Les principaux pays producteurs de papier |
Rang | Pays | Production (en Mt) |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | Ătats-Unis | 80,8 | 11 | BrĂ©sil | 7,8 | |
2 | Chine | 37,9 | 12 | Indonésie | 7 | |
3 | Japon | 30,5 | 13 | Royaume-Uni | 6,5 | |
4 | Canada | 20,1 | 14 | Russie | 6,3 | |
5 | Allemagne | 19,3 | 15 | Espagne | 5,4 | |
6 | Finlande | 13,1 | 16 | Autriche | 4,6 | |
7 | SuĂšde | 11,1 | 17 | Inde | 4,1 | |
8 | Corée du Sud | 10,1 | 18 | Mexique | 4,1 | |
9 | France | 9,9 | 19 | ThaĂŻlande | 3,4 | |
10 | Italie | 9,4 | 20 | Pays-Bas | 3,3 | |
Source : Handelsblatt, Die Welt in Zahlen, 2005. |
Villes de production
- Allemagne : Dassel (production haute gamme de papiers pour les beaux-arts, de papiers couché pour l'impression à jet d'encre, et de papier de filtration ; usine en activité)
- Canada : Grand-MÚre, usine Laurentide, papier supercalandré, AbitibiBowater, Clermont (AbitibiBowater), Kenogami (Abitibibowater), Baie-Comeau (Abitibibowater), Amos (Abitibibowater), Trois-RiviÚres (usines Wayagamack et Kruger Inc.), usine de pùte et papier AbitibiBowater de Dalhousie (usine fermée), Québec (usine Stadacona appartenant à Papiers White Birch), RiviÚre-du-Loup (usine F.F. Soucy appartenant à Papiers White Birch), Kingsey Falls, Cascades, Port-Cartier.
- Ătats-Unis : Newark, Curtis Paper Mill, (usine dĂ©saffectĂ©e), Ashland (usine Bear Island).
- Finlande : Kuusankoski, Valkeakoski (siĂšge de lâentreprise UPM)
- France : Annonay, Arches (Munksjö (sv), production de papier aquarelle, papier support abrasif et papier dĂ©cor pour stratifiĂ©s dĂ©coratifs ; usine en activitĂ©), Biganos (papier kraft ; papier pour cartons), Boissy-le-ChĂątel (production de papiers, usine dĂ©mantelĂ©e), Grand-Couronne (production de papiers, usine en activitĂ©), Jouy-sur-Morin (production de papier monnaie et document de sĂ©curitĂ©, usine en activitĂ©), Nersac (production de pĂąte Ă papier ; activitĂ© arrĂȘtĂ©e), Golbey (Norske Skog, production de papier journal ; usine en activitĂ©), Ătival-Clairefontaine (production de papiers; usine en activitĂ©), Strasbourg (LANA, production de papiers spĂ©ciaux, haut de gamme ; usine en activitĂ©), Wardrecques (Cartonneries de Gondardennes, production de plaques de carton ondulĂ© Ă base de pĂąte 100 % recyclĂ©e, usine en activitĂ©).
Entreprises papetiĂšres
- Allemagne : HahnemĂŒhle
- Canada : Produits forestiers RĂ©solu, Kruger, Cascades, Papiers White Birch, Domtar, Papiers Fraser.
- France : Antalis (distribution de papier), ArjoWiggins, Aussedat, Canson, Inapa (distributeur de papier), Clairefontaine, Norske Skog (Golbey), LANA Papiers Spéciaux.
- Autres pays :
- Sappi, Afrique du Sud
- International Paper, Ătats-Unis
- M-real, Finlande
- Stora Enso, groupe finno-suédois
- UPM, Finlande
Papiers graphiques
La concurrence des supports d'information numérique, portée par la démocratisation de l'usage d'internet et la multiplication de terminaux mobiles (liseuses électroniques, smartphones, tablettes, ordinateurs portables et fixes, etc.), a de fortes conséquences sur la consommation de papier. Elle ouvre des perspectives de marché pour les supports d'impressions grùce à la multiplication des imprimantes personnelles, mais la lecture sur écran permet à l'inverse de se passer du support papier. En conséquence, la consommation et la production de papiers graphiques subit une forte décroissance depuis plusieurs années sur les marchés matures tels que l'Amérique du Nord et l'Europe.
Les papiers journaux et papiers pour magazines sont les principaux types de papiers négativement impactés par cette tendance relativement nouvelle. L'instantanéité de la transmission de l'information et l'interactivité des supports numériques offrent des avantages que ne permet pas les supports de lecture imprimés.
Papiers et cartons pour emballages
La consommation de papiers et cartons pour emballages est notamment portée par l'intensité des échanges et donc la croissance économique. En effet, les marchandises sont souvent transportées dans des emballages en carton, en particulier en carton ondulés.
La croissance du commerce en ligne induit Ă©galement une consommation accrue de papiers et cartons d'emballage.
Les politiques environnementales en faveur de la rĂ©duction des dĂ©chets et de limitation du recours aux ressources fossiles offrent des opportunitĂ©s d'augmentation de la consommation d'emballages en papier et en carton. En effet, ces matĂ©riaux prĂ©sentent l'avantage d'ĂȘtre produits Ă partir de ressources biologiques renouvelables, ils sont aisĂ©ment recyclables et ils peuvent se substituer Ă d'autres matĂ©riaux, notamment aux plastiques.
Papiers d'hygiĂšne
La consommation de papiers d'hygiÚne est relativement inélastique et augmente avec la croissance démographique. Bien que des alternatives non-jetables existent, les couches, les mouchoirs, les papiers absorbants restent difficilement substituables. L'avantage écologique des produits réutilisables par rapport aux produits papiers à usage unique est discutable puisqu'ils impliquent une grande consommation d'eau et de détergents pour leur lavage[30].
Impact environnemental
Le papier étant l'un des principaux semi-produits, et sa consommation accompagnant la croissance de l'espÚce humaine à proportion de celle de l'économie, son impact environnemental est un sujet de préoccupation.
Le papier est un moyen de stocker le carbone, mais cela ne veut pas dire nécessairement qu'il réduise la teneur en dioxyde de carbone dans l'atmosphÚre, gaz à effet de serre qui contribue à la crise climatique. Ce point est contesté.
La fabrication et le recyclage du papier consomment une importante quantitĂ© d'eau et d'Ă©nergie. Ce point n'est pas contestĂ©. Les processus industriels brĂ»lent les dĂ©chets de papier et les parties inexploitables du bois afin d'amoindrir la consommation d'Ă©nergie. Ils mettent en Ćuvre des produits chimiques, dont le rejet dans l'environnement a aussi des consĂ©quences, qu'il faut Ă©valuer.
Enfin, le papier est rarement un produit fini : il est le plus souvent imprimé, ce qui pose le problÚme de l'impact environnemental de l'imprimerie et de ses encres.
MĂ©tiers et formations
L'école internationale du papier, de la communication imprimée et des biomatériaux (Pagora), située à Grenoble, forme de futures ingénieurs au métier de génie papetier et à la fabrication d'emballages[31].
MĂ©dias
Symboles et expressions
- Les noces de papier symbolisent trente-sept ans de mariage dans le folklore français[32].
- Le papier est aussi symbole de thĂ©orie face Ă la pratique, comme lâexpression « sur le papier ».
- Un papier désigne un article dans la presse écrite.
- « Ătre dans les petits papiers de quelquâun » signifie avoir lâestime de quelquâun.
- Le papier est symbole de fragilitĂ©, comme lâillustre lâexpression : « un tigre de papier ».
- Un « sans-papiers » dĂ©signe un Ă©tranger en situation irrĂ©guliĂšre, dĂ©pourvu de papiers dâidentitĂ©.
Allusions
- Serge Gainsbourg composa la chanson Les P'tits Papiers[33].
- Ray Bradbury publia, en 1953, un roman baptisĂ© Fahrenheit 451, en rĂ©fĂ©rence Ă la tempĂ©rature dâauto-inflammation du papier dans lâair, en degrĂ©s Fahrenheit (soit environ 233 °C)[34]. La tempĂ©rature avancĂ©e par Bradbury est cependant sujette Ă caution, car les diverses sources scientifiques ne s'accordent pas sur une tempĂ©rature unique, et indiquent que la tempĂ©rature d'auto-inflammation du papier dĂ©pend de nombreux facteurs et varie grandement (de plusieurs dizaines de degrĂ©s) selon la composition de papier, et ses Ă©ventuels additifs (notamment les retardants)[35].
Musées et ateliers artisanaux consacrés aux métiers du papier
- Le musĂ©e des papetiers Canson et Montgolfier, situĂ© Ă Annonay, dans le dĂ©partement de lâArdĂšche (France), retrace lâhistoire de la fabrication artisanale du papier. Il est le seul musĂ©e Ă prĂ©senter une machine Ă papier animĂ©e grandeur nature[36].
- Le moulin du Got de Saint-Léonard-de-Noblat dans la Haute-Vienne, construit à la fin du XVe siÚcle. Il présente la mémoire de cinq cents ans d'activités papetiÚres en Limousin. Il abrite également un atelier d'imprimerie traditionnelle.
- Le musĂ©e historique du papier, Moulin Richard de Bas, situĂ© Ă Ambert, dans le dĂ©partement du Puy-de-DĂŽme (France), est un musĂ©e vivant. Le musĂ©e fut inaugurĂ© le en prĂ©sence de Georges Henri RiviĂšre, directeur du MusĂ©e national des Arts et traditions populaires[37]. Il permet dâassister Ă la fabrication du papier-chiffon, suivant la mĂ©thode ancienne[38].
- Le musée du Papier Peint, de Rixheim, dans le département du Haut-Rhin (France), est consacré au papier peint[39].
- Le moulin Ă papier de Brousses-et-Villaret dans lâAude, ouvert au public 363 jours par an[16].
- Le moulin à papier de Pen Mur situé à Muzillac dans le département du Morbihan, France. Ouvert à la visite de la fabrication du papier chiffon[40].
- Le moulin du Verger à Puymoyen, fondé au XVIe siÚcle et inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques depuis 1991. Ouvert au public.
- Le musĂ©e du papier d'AngoulĂȘme.
- Le moulin à papier de la Rouzique est situé en Périgord à Couze, c'est un écono-musée du papier[41].
- Le musĂ©e du papier de Pont-Ă -Mousson en Meurthe-et-Moselle, qui retrace l'histoire du papier mĂąchĂ© via des Ćuvres d'art et du mobilier ancien.
- La papeterie artisanale de PĂ©rouges, dans l'Ain, est un atelier d'artisanat d'art oĂč l'on fabrique du papier fait main, Ă base de fibres de lin, de coton et de chanvre notamment.
- La papeterie artisanale Pasdeloup, Ă Moutier d'Ahun, dans la Creuse[42].
- Le moulin Ă papier de la Tourne est situĂ© au cĆur du Parc naturel de la Chartreuse, Ă la frontiĂšre de la Savoie et de l'IsĂšre, au hameau de Saint AndrĂ©(prĂšs de ChambĂ©ry). Au milieu du vignoble dâApremont un maĂźtre imprimeur y a reconstruit un moulin Ă papier.
- Le moulin de Kéréon, situé à Saint-Sauveur, dans le FinistÚre. Créations de papier artisanal, reliure et restauration de livres et papiers.
- Le Grand-Moulin, situé dans le village de Sainte-Suzanne, en Mayenne. Il retrace les étapes de fabrication du papier à l'ancienne.
- Le moulin du Liveau, à Gorges (44) est un musée consacré à la fabrication du papier.
- Le moulin Ă papier de la Fontaine de Vaucluse.
Canada
- Papeterie Saint-Gilles, ĂconomusĂ©e du papier, Saint-Joseph-de-la-Rive, Charlevoix, QuĂ©bec[44].
Belgique
Annexes
Bibliographie
- Lucien Xavier Polastron, Le Papier : 2000 ans d'histoire et de savoir-faire, Imprimerie nationale Ă©ditions,
- Kay Teschke et al., « L'industrie du papier et de la pùte à papier », dans Bureau international du travail, Encyclopédie de sécurité et de santé au travail, c. 1999 (lire en ligne)
- François de La Lande et J. E. Bertrand (édit. 2° edition), Art de faire le papier, Paris, Moronval/ rééd.Maxtor, 1820/2011 (1re éd. 1761), 188 p. (ISBN 978-84-9761-902-8 et 84-9761-902-1, lire en ligne).
- Marie-Ange Doizy et Pascal Fulacher, Papiers et moulins : des origines Ă nos jours, Ăd. Technorama, 1989, 277 p. (ISBN 2-904918-09-4).
Articles connexes
- Cahier numérique
- Carton (matériau)
- Cellophane, CelluloĂŻd
- DĂ©gradation du papier
- Dématérialisation
- Distribution de papier
- Farde
- Filigrane
- Format de papier
- Kirigami
- Machine Ă papier
- Maquette en carton
- Origami
- Ouate de cellulose
- Papeterie
- Papier découpé
- Papier mùché
- Papyrus
- Parchemin
- PĂąte Ă papier
- Reliure
- Techniques papetiĂšres et graphiques
- Terre-papier
- Valorisation des déchets en papier et en carton
- Centre technique du papier
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) Grove Art Online
- ConfĂ©dĂ©ration française de lâindustrie des papiers, cartons et cellulose (COPACEL).
- (fr) (nl) Association des fabricants de pĂątes, papiers et cartons de Belgique (Cobelpa).
- (fr) (nl) Paper Chain Forum, Plate-forme d'information et de communication sur le papier en l'environnement regroupant tous les acteurs de la filiĂšre papier en Belgique.
- (fr) (en) Grenoble INP-Pagora, Ăcole internationale du papier, de la communication imprimĂ©e et des biomatĂ©riaux.
- (en) Confederation of European Paper Industries (CEPI), Confédération européenne des industries du papier.
Notes et références
- La Lande et Bertrand 1820/2011, p. 47-48 appelle effilochage le défibrage, premiÚre étape de la transformation des chiffons en pùte, et emploie indifféremment affinage et raffinage pour la phase suivante.
- Brevet dĂ©posĂ© par Alexandre Reichmann le Ă Paris â Description des machines et procĂ©dĂ©s pour lesquels des brevets d'invention ont Ă©tĂ© pris sous le rĂ©gime de la loi du 5 juillet 1844, T. VI, Paris, Imprimerie Nationale, 1851.
- Polastron et 1999 166.
- Polastron et 1999 164.
- Polastron 1999, p. 90.
- BibliothÚque municipale de Lyon, « Le Guichet du Savoir », , citant Nos cahiers d'écoliers, 1880-1968, Paris, Ed. des ArÚnes, , qui indique que Jean-Alexandre SeyÚs avait déposé le brevet du quadrillage grands carreaux le .
- (en) Shouji, Japanese Architecture and Art Net Users System, 2001.
- Polastron 1999, p. 24.
- (en) Papering the household: paper, recipes and technologies in Early Modern England, Elaine Leong, Blog The Recipes Project, 15 mars 2016
- « Pop-ups » et livres animés, Les Arts Décoratifs
- Jacques Desse, Petite histoire du livre Ă systĂšme [PDF], Livresanimes.com.
- (en) Quilling Papers Art Designs, 4Time2Fun
- (en) Quilling: Interview with Sarah Yakawonis, Thalo, 7 janvier 2013
- Polastron 1999, p. 25.
- Le bois, site de Grenoble INP-Pagora, Ăcole internationale du papier, de la communication imprimĂ©e et des biomatĂ©riaux.
- Le papier de crottin, Moulin Ă papier de Brousses-et-Villaret
- Albert Cim, Le Livre, t. III.
- Site du moulin Ă papier de Brousses
- Le chanvre dans lâindustrie papetiĂšre mĂ©moire de lâinpg.fr
- Lâindustrie papetiĂšre en 2008, Rapport de dĂ©veloppement durable COPACEL [PDF]
- Initiative pro Papierrecycling, Klimaschutzbeginnt beim Papier; http://www.initiative-papier.de
- « ISO 4046-3:2016 - Papier, carton, pùtes et termes connexes -- Vocabulaire -- Partie 3 : Terminologie de la fabrication du papier », sur ISO (consulté le ).
- « Copacel | Copacel », sur www.copacel.fr (consulté le )
- Casey, James P. (James Patrick), 1915-, Pulp and paper : chemistry and chemical technology, Interscience, (OCLC 769810516, lire en ligne)
- Ek, Monica, editor. Gellerstedt, Goran. Henriksson, Gunnar, 1965- editor., Paper products physics and technology. (ISBN 978-3-11-021346-1 et 3-11-021346-X, OCLC 1100851526, lire en ligne)
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- (en) « Physical Properties of Paper Measurement - Lecture 12: Formation and Opacity », sur ipst.gatech.edu (consulté le ).
- « ISO 2471:2008 Papier et carton -- Détermination de l'opacité sur fond papier -- Méthode de réflexion en lumiÚre diffuse ».
- « FAOSTAT », sur faostat3.fao.org (consulté le )
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- Anne Pandolfi, « Ăcole d'ingĂ©nieurs, fibre, cellulose, papier, matĂ©riau biosourcĂ©, chimie verte, Ă©lectronique imprimĂ©e, communication pluri-media, apprentissage », sur Grenoble INP - Pagora (consultĂ© le )
- 37 ans de mariage : Noces de papier
- Dutronc, Birkin, Gainsbourg : Les petits papiers, clip Muzik F HQ, Dailymotion [vidéo]
- Daphné Le Sergent, Fahrenheit 451, Homme Livre Homme Libre, Lacritique.org,
- (en) Richard E. Mark, Charles C. Habeger, Jr., Jens Borch et M. Bruce Lyne, Handbook of Physical Testing of Paper, p. 406 : « Typical Results. The ignition temperature of paper is about 450 °C, but it is somewhat dependent upon the paper quality. »
- Site Canson.fr, nĂ©cessite lâextension Flash.
- Christian Faure, Le Projet culturel de Vichy, Folklore et RĂ©volution nationale 1940-1944, coĂ©dition Presses Universitaires de Lyon - Ăditions du CNRS, 1989, 336 p.
- Site du MusĂ©e historique du papier, Moulin Richard de Bas, Ambert dâAuvergne
- Site du musée du Papier Peint
- Site du moulin Ă papier de Pen Mur
- Site du moulin Ă papier de La Rouzique
- « Fabrication de papier fait main par des artisans papetiers » (consulté le ).
- Boréalis - Centre d'histoire de l'industrie papetiÚre - Trois-RiviÚres
- Papeterie Saint-Gilles - ĂconomusĂ©e du papier - Saint-Joseph-de-la-Rive
- Site du Malmundarium de Malmedy
- Site de la Maison de l'Imprimerie et des Lettres de Wallonie a.s.b.l.
- (de) (fr) (en) Moulin à papier de Bùle et Musée Suisse du papier, de l'écriture et de l'impression