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Papier aquarelle

On appelle papier aquarelle un papier spécialement fabriqué comme support pour la peinture à l'aquarelle.

Il est généralement :

  • Blanc ou ivoire qui transparait sous la couleur ;
  • Épais (200 g/m2 minimum) pour Ă©viter les gondolements ;
  • EncollĂ© afin d'Ă©viter que les pigments se rĂ©pandent sur la feuille avec une trop grande perte de contrĂ´le ;
  • Granuleux (satinĂ©, fin ou rugueux) : le grain, visible sous la couleur, influence le dĂ©pĂ´t des pigments et donc le rendu du motif.

Composition des papiers aquarelle

Les papiers aquarelle sont fabriqués à partir de coton et/ou de cellulose.

Le coton, encore appelé chiffon, reste la matière première de choix. La qualité 100 % coton ou pur chiffon reste la plus précieuse.

La cellulose, que l’on tire du bois (hêtre, bouleau, eucalyptus, pin, épicéa, etc.) devance aujourd’hui largement le coton. Malgré quelques défauts, en partie maîtrisés tels que le jaunissement, la sensibilité au vieillissement ou l’acidité, c’est la fibre la plus facile et économique à produire. À côté des papiers 100 % cellulose, sont aujourd'hui proposés des mélanges coton/cellulose (50/50 ou 25/75), produits tant sur forme ronde que sur table plate.

De nouvelles fibres naturelles apparaissent, telle la canne à sucre et le bambou. Le bambou est doté de longues fibres, d'où une capacité d’absorption de l’eau remarquable et des effets de gondolement de la feuille limités. Il est moins gourmand écologiquement parlant que le bois, car il grandit très vite et il évite l’utilisation de pesticides ou de produits chimiques.

Depuis quelques années sont apparues des toiles pour aquarelle.

Fabrication du papier aquarelle

Fabrication de papier au Moulin à papier de Bâle, Suisse.

Les papiers aquarelles sont fabriqués sur forme ronde ou sur table plate.

  • La fabrication traditionnelle sur forme ronde, Ă©galement appelĂ©e papier moulin, est la prĂ©fĂ©rĂ©e des aquarellistes. Plus lente et onĂ©reuse, elle garantit un papier haut de gamme, reconnaissable Ă  ses bords frangĂ©s. Le tamis rond de cette mĂ©thode Ă  l’ancienne, grâce au mouvement rotatif de son cylindre, rĂ©partit les fibres sur le feutre de manière alĂ©atoire, pour une surface plane et stable, qui, en pratique, donne un plus grand contrĂ´le de la couleur Ă  l’artiste.
  • La fabrication moderne sur table plate, plus rapide et Ă©conomique, permet de produire un papier de bonne qualitĂ©. Le tamis long des machines modernes assure une orientation rĂ©gulière des fibres : le papier sera bien calibrĂ©, mais sensible aux gondolements et Ă  l'Ă©talement de la couleur.
  • La fabrication manuelle et artisanale, feuille par feuille et Ă  l'aide de petits tamis, tend Ă  disparaĂ®tre. Elle est encore pratiquĂ©e dans certaines rĂ©gions de Chine, notamment Ă  Lijiang et par certains aquarellistes soucieux de maĂ®triser tous les Ă©lĂ©ments de leur Ĺ“uvre, des matĂ©riaux Ă  la composition.

Textures du papier

Le grain du papier joue un rĂ´le important Ă  l'aquarelle.

  • Un grain satinĂ© (pressĂ© Ă  chaud ou hot pressed), très lisse, laisse glisser la couleur : difficile Ă  travailler pour un novice.
  • Un grain fin (pressĂ© Ă  froid ou cold pressed/not) est formĂ© grâce Ă  un feutre introduit au moment de la fabrication de la feuille. Cette surface semi-rugueuse est la plus facile Ă  travailler.
  • Un grain torchon (rough) est très apparent et forme d'importants creux et reliefs : il demande une bonne maĂ®trise de l'aquarelle.

Préparation du papier

Il existe plusieurs manières de travailler à l'aquarelle :

  • sur papier sec ;
  • sur papier humide.

Dans la technique sur papier humide, la tension du papier est indispensable afin d'éviter qu'il ne gondole et que la couleur ne s'accumule dans les creux formés dans le papier. Cette mise en tension est aussi recommandée dans la technique sur papier sec.

Le papier est humidifié recto verso à l'aide d'une éponge ou d'un pinceau mouilleur, puis tendu sur une planche rigide (bois non verni) à l'aide de bandes de kraft gommé. Une fois sec, le papier pourra être (re)mouillé sans risquer de gondoler. On peut aussi tendre et agrafer le papier humide sur un châssis. Certain encore, étendent leur feuille humide sur une plaque de Plexiglas.

En Asie, certains peintres, comme Oga Kazuo[1], décorateur des dessins animés du studio Ghibli, préfèrent, faire adhérer le papier, une fois abondamment mouillé, directement sur une planche vernie.

On peut également trouver dans les magasins de matériel de peinture, des blocs de papier où les feuilles sont encollés les unes aux autres sur leurs quatre bords, permettant de conserver une certaine tension sans avoir à mouiller au préalable. La feuille est alors détachée du bloc une fois l'œuvre terminée.

Notes et références

  1. Oga Kazuo Exhibition - The One Who Painted Totoro's Forest - DVD
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