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Fabriano

Fabriano (FavriĂ  dans le dialecte local) est une ville italienne d'environ 29 000 habitants (2022), situĂ©e dans la province d'AncĂ´ne, dans la rĂ©gion des Marches, en Italie centrale.

Fabriano
Fabriano
Panorama
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région des Marches Marches
Province AncĂ´ne
Code postal 60044
Code ISTAT 042017
Code cadastral D451
Préfixe tel. 0732
DĂ©mographie
Gentilé fabrianesi
Population 29 015 hab. (31-05-2022[1])
DensitĂ© 108 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 20′ 00″ nord, 12° 55′ 00″ est
Altitude Min. 325 m
Max. 325 m
Superficie 26 961 ha = 269,61 km2
Divers
Saint patron Saint Jean Baptiste
FĂŞte patronale 24 juin
Localisation
Localisation de Fabriano
Localisation dans la province d'AncĂ´ne.
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Fabriano
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Fabriano
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Fabriano
Liens
Site web Site officiel

    La Ville constitue un pôle important de l’industrie des Marches : industrie du papier, et industrie électrodomestique.

    Fabriano a été également nommée ville créative par l'UNESCO en 2013 dans la Catégorie "Artisanat, arts et traditions populaires « (Craft, Arts and Popular Traditions), titre obtenu essentiellement pour la production du papier fabriqué à la main qui remonte au XIIIe siècle et pour laquelle Fabriano fut longtemps à l’avant-garde.

    GĂ©ographie

    Fabriano possède une superficie de 270 km2, ce qui en fait la Ville la plus étendue de la Région des Marches.

    Vue aérienne de Fabriano

    Elle est situĂ©e Ă  325 m d'altitude, Ă  70 km de l'Adriatique, sur le fleuve Esino, dans une cuvette entourĂ©e de montagnes (Monte Cucco : 1 566 m, Monte San Vicino : 1 479 m), Ă  la frontière de l'Ombrie.

    À 10 km se trouvent les splendides grottes de Frasassi découvertes en 1971 et le parc régional des Gorges della Rossa, dans du calcaire karstique, avec la salle la plus grande d'Europe (180 m de long et 120 m de large).

    Histoire

    Le site était déjà occupé à l'époque romaine, mais c'est au VIIIe siècle qu'est officiellement créé le village de San Donato di Fabriano par des habitants de Sentinum.

    Vue de Place de la Commune depuis le Passage voûté sous le Palais du Podestat.

    Si un document de 1065 relate l'existence de deux châteaux féodaux, on y travaillait le fer au XIIe siècle, comme le souligne la présence d'un forgeron sur l'emblème de la ville.

    En 1276 est bâti un moulin, la plus ancienne fabrique de papier de l'Europe chrétienne[2]. On y invente le filigrane[3].

    Une trentaine de maîtres papetiers sont actifs au début du XIVe siècle.

    Outre le système du filigrane, les maîtres papetiers de Fabriano sont à l'origine d'une mécanisation de la production qui leur permet de capter à leur profit une part importante du marché européen[4].

    La cité jouit ensuite d'une prospérité croissante sous la seigneurie des Chiavelli jusqu'en 1435, puis subit la domination des Sforza, avant d’entamer son déclin après l'intégration aux États pontificaux.

    Économie

    Papier Fabriano Tiepolo

    La ville de Fabriano se développa industriellement à partir du XVIIIe siècle avec l'ouverture des papeteries Miliani.

    Dans un second temps, c’est-à-dire après la Seconde Guerre mondiale, elle développa la production d'appareils électroménagers avec les usines Merloni.

    Fabriano est aujourd'hui l’un des pôles industriels majeurs de la région des Marches, grâce à la production modernisée de papier (Cartiere Miliani Fabriano) et du développement des techniques propres aux appareils électrodomestiques grâce notamment aux industries de la famille Merloni telles que : Indesit Company, Ariston Thermo Group ; ainsi que celles qui produisent les hôtes aspirantes (Elica, Faber, etc...)

    Culture

    École dite de Fabriano

    La Villa a donné naissance à la fameuse école de Fabriano, école de peinture du XIIIe siècle dont les figures majeures sont Allegretto Nuzi (1320 -1373), puis au XVe siècle avec les peintures gothiques de Gentile da Fabriano, Antonio da Fabriano.

    Musées

    • le musĂ©e du papier.
    • MusĂ©e du Papier et du Filigrane
      Musée du Papier et du Filigrane
    • Madone Ă  l’Enfant avec Saints, Allegretto Nuzi, fin 1340
      Madone à l’Enfant avec Saints, Allegretto Nuzi, fin 1340
    • Salle du Filigrane
      Salle du Filigrane
    La Madone du Rosaire d’Orazio Gentileschi, Pinacothèque civique Bruno Molajoli.

    Monuments et patrimoine

    Le centre-ville possède des monuments essentiellement des périodes du Moyen Âge et de la Renaissance :

    Édifices civils

    • Piazza del Comune, centre historique de la citĂ© : place triangulaire ornĂ©e d'arcades, bordĂ©e par le palais du Podesta (1255) et ornĂ©e par la fontaine Sturinalto (1285) qui rappelle la Fontana Maggiore de PĂ©rouse. Ă€ cĂ´tĂ© de la loge San Francesco, se trouve l'entrĂ©e du théâtre Gentile (XIXe siècle), un des plus intĂ©ressants de la rĂ©gion, qui en compte d'innombrables.
    Piazza del Comune, Fabriano
    • L'hĂ´pital Santa Maria Del Buon Gesu (1456) en face du Duomo. L’hĂ´pital de Santa Maria del Buon GesĂą est un bâtiment historique, ancien hĂ´pital, situĂ© sur la place centrale de la cathĂ©drale de Fabriano, dans les Marches. Le bâtiment d’un porche Ă  deux fenĂŞtres est un exemple remarquable de l’architecture gothique de la rĂ©gion, et abrite depuis 2006 la pinacothèque civique Bruno Molajoli.
    Cloître de l’hôpital Sainte-Marie du bon Jésus.
    • Le théâtre Gentile da Fabriano est situĂ© Ă  l’arrière de la mairie. On y accède par la cour centrale du siège du gouvernement de la ville et la structure actuelle est le fruit de deux reconstructions successives Ă  celle inaugurĂ©e en 1692 dĂ©nommĂ©e théâtre de l’Aurora et rĂ©alisĂ©e, grâce Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de trois nobles locaux, par l’architecte vĂ©nitien Pietro Mauro. Le projet prĂ©voyait quatre rangĂ©es de loges pour un total de 81, avec balustrades curvilignes Ă  balconnet. En 1852, le théâtre fut remplacĂ© par celui qui fut rebaptisĂ© le théâtre Camurio, opĂ©ra de l’architecte senigallien Vincenzo Ghinelli. Les quatre ordres de loges ont Ă©tĂ© maintenus et augmentĂ©s au total de 87, mais le théâtre a Ă©tĂ© embelli avec des dĂ©corations de Ferrara Francesco Migliari, tandis que les scènes et le rideau avec des images du Consul Quinto Camurio sont l’œuvre du peintre ferrarais Girolamo Domenichini. La vie de ce théâtre fut brève, dĂ©truit de manière tragique dans un incendie en 1863.
    Théâtre Gentile da Fabriano

    Édifices religieux

    • Le duomo (ou cathĂ©drale de San Venanzio) du XIVe et reconstruit au XVIIe siècle : l’église principale de Fabriano, agrandie dans la seconde moitiĂ© du XIVe siècle, fut reconstruite par l’architecte d'Urbino Muzio Oddi entre 1607 et 1617. Ă€ cette phase remonte la dĂ©coration intĂ©rieure avec le stuc du Tessinois Francesco Selva. Du XIVe siècle, la cathĂ©drale conserve l’abside polygonale, le cloĂ®tre et la chapelle de San Lorenzo peinte Ă  fresques par Allegretto Nuzi (1360 environ). D’autres fresques de l’école fabrianaise des XIV° et XVe siècles sont visibles dans d’autres parties de l’église : comme les restes des Histoires de la Croix de Giovanni di Corraduccio artiste originaire de Foligno (1415-1416). La cathĂ©drale est Ă©galement un musĂ©e de peintures maniĂ©ristes et baroques. Parmi les Ĺ“uvres les plus importantes, citons les toiles de Gregorio Preti, Salvator Rosa, Giovanni Francesco Guerrieri, Giuseppe Puglia et autres. Le peintre caravagesque Orazio Gentileschi est l'auteur des Histoires de la Passion et de la Crucifixion (env. 1620).
    • Madone Ă  l’Enfant en gloire avec saints, Battista Franco, cathĂ©drale San Venanzio de Fabriano
      Madone à l’Enfant en gloire avec saints, Battista Franco, cathédrale San Venanzio de Fabriano
    • Façade de la cathĂ©drale
      Façade de la cathédrale
    • Nef centrale
      Nef centrale
    • Crucifixion d’Orazio Gentileschi
      Crucifixion d’Orazio Gentileschi
    • Église San Benedetto : les Silvestrini y Ă©rigèrent en 1244 une chapelle qui fut consacrĂ©e le 3 mai 1287 et dĂ©diĂ©e Ă  saint Philippe et saint Jacques. DĂ©jĂ  en 1290, l’édifice fut agrandi et reconsacrĂ© Ă  San BenoĂ®t de Nurcie, trouvant une communautĂ© monacale stable en 1323, il fut Ă©levĂ© au rang paroissial par l’évĂŞque de Camerino, Bernardo Varano. De cette construction ne subsistent que quelques dĂ©corations en pierre dans le mur latĂ©ral extĂ©rieur. En 1590, il fut dĂ©cidĂ© de reconstruire l’ensemble de l’église-monastère selon les nouvelles tendances maniĂ©ristes de l’époque. L’édifice fut dĂ©jĂ  consacrĂ© en 1605 et le monastère devint le siège de l’abbĂ© gĂ©nĂ©ral de la CongrĂ©gation Silvestrine. L’église est de grandes dimensions mais Ă  nef unique, avec cinq chapelles carrĂ©es de chaque cĂ´tĂ©, abside et rĂ©trocède. La couverture est voĂ»tĂ©e en berceau lunettĂ©, et sous le presbytère s’ouvre la crypte, de plan ovale, de 1586, qui conserve les reliques du bienheureux Giovanni Bottegoni, l’un des premiers disciples de Sylvestre, et son haut-relief du XIVe siècle. De nombreuses Ĺ“uvres d’art y sont conservĂ©es, comme les toiles exĂ©cutĂ©es par Francesco Vanni, Giovanni Francesco Guerrieri et Pasqualino Rossi. On remarquera Ă©galement le Saint Charles BorromĂ©e contemplant les instruments de la Passion, toile de la première chapelle gauche, Ĺ“uvre d’Horace Gentileschi, 1620 ; le chĹ“ur en bois, dans l’arrière-chĹ“ur, Ĺ“uvre de Manno da Benincasa datant de 1427 ; ainsi qu’une Vie de Saint Sylvestre, cycle de fresques en arrière-plan, par Simone de Magistris.
    • DĂ©cor baroque de Gianni del Bufalo pour l’église San Benedetto.
      Décor baroque de Gianni del Bufalo pour l’église San Benedetto.
    • Autres dĂ©cors de Gianni del Bufalo.
      Autres décors de Gianni del Bufalo.
    • CloĂ®tre de San Benedetto
      Cloître de San Benedetto
    • Complexe conventuel de San Domenico : ce dernier remonte aux XIV°-XVe siècles. L’église de Santa Lucia Novella, reconstruite après le tremblement de terre de 1741, de la fabrique gothique (1365 environ) en conserve l’architecture extĂ©rieure, caractĂ©risĂ©e aussi par une abside polygonale, oĂą on aperçoit en relief le blason de la famille seigneuriale des Chiavelli. Dans les chapelles gothiques et dans la sacristie se trouve une dĂ©coration Ă  fresque d'Allegretto Nuzi et de son Ă©cole (seconde moitiĂ© du XIVe siècle). Dans le couvent de San Domenico (actuel MusĂ©e du papier et du filigrane), on peut voir les deux cloĂ®tres du XVe siècle et, Ă  l’intĂ©rieur, l’importante dĂ©coration de la salle capitulaire peinte vers 1480 par Antonio da Fabriano qui s’est inspirĂ© de la dĂ©coration du couvent dominicain de San Marco Ă  Florence rĂ©alisĂ©e par Beato Angelico.
    • CloĂ®tre du couvent
      Cloître du couvent
    • Autre vue du cloĂ®tre du couvent
      Autre vue du cloître du couvent
    • Église San Nicolo'
    • Église Sant'Agostino
    • Église Saint-Blaise-et-Saint-Romuald)
    • L'oratorio del Gonfalone.
    • L'ermitage San Silvestro Ă  8 km au sud de la ville. *

    Site Archéologique

    Site archéologique d’Attidium

    La ville romaine se développait dans la zone entourant l’église San Giovanni Battista, où est encore visible une installation thermale rapportée par la surintendance aux biens archéologiques des Marches entre 1989 et 1993, appartenant à une villa ou à une domus datant du IIe siècle ap.J-C.

    La zone archéologique conserve plusieurs pièces dont certaines mosaïques, un caldarium, un couloir décoré de fresques et un bassin recouvert de plaques de marbre. Dans les environs, une autre découverte importante a été faite en 1922, quand un bâtiment quadrangulaire a été creusé, vraisemblablement l’atrium ou le vestibule d’un complexe de construction avec fonction publique probable : à l’intérieur a été trouvée une épigraphe, aujourd’hui murée dans l’atrium.


    FĂŞtes et traditions

    • Un 24 juin Ă  Fabriano
      24 juin : fête de San Giovanni Battista avec défilés en costume et la Sfida del Maglio avec un palio des quartiers de la ville. Elle naît en 1995. Le palio de San Giovanni Battista, qui se déroule chaque année autour de la moitié du mois de juin pour se conclure le jour de la fête du patron de Fabriano, saint Giovanni Battista, justement, le 24 juin, avec le Défi du maillet, où 4 forgerons [un pour chaque quartier nommé par l’une des quatre portes de la ville - (porte du bourg (jaune); porte Cervara (rouge) ; porte du plan (bleu); et porte Pisana (vert) - se défient en forgeant une clé, qui doit déclencher un mécanisme permettant d’élever le gonfalon de la porte aussi rapidement que possible. En plus du défi du maillet, la fête fait l’objet d'autres reconstitutions historiques durant l’événement-même, comme les villages médiévaux, qui représentent des scènes de la vie médiévale, le cortège historique ainsi que des jeux populaires tels que tir à la corde, course avec des échasses, course avec des cruches, jeu de bracelet, et course de charrettes. On trouve ensuite le tournoi des archers, des expositions, des spectacles, des cérémonies religieuses et activités d’embellissements artistiques qui sont habituellement réalisées à l’intérieur d’églises ou de cloîtres. De plus, depuis 1999, le Palio des Petits Enfants, qui se déroule l’avant-dernier soir, le 23 juin, voit des enfants de moins de 14 ans se défier.
    • Depuis 2009, la ville accueille, Ă  la fin du mois de mai, Poiesis, un festival de 3 Ă  4 jours ayant pour but de promouvoir et de valoriser la poĂ©sie, souvent intĂ©grĂ© dans d’autres formes artistiques.

    Photographies en Noir-et-Blanc de la Ville de Fabriano

    • Loggiato san Francesco et Place de la Commune
      Loggiato san Francesco et Place de la Commune
    • Vue "plongeante" sur la fontaine Sturinalto
      Vue "plongeante" sur la fontaine Sturinalto
    • Arc du Palais du Podestat.
      Arc du Palais du Podestat.
    • Fontaine Sturinalto
      Fontaine Sturinalto
    • Loggiato San Francesco
      Loggiato San Francesco
    • HĂ´pital du Bon JĂ©sus
      HĂ´pital du Bon JĂ©sus

    Sport

    Administration

    Le maire actuel
    Période Identité Étiquette Qualité
    14 juin 2022 En cours Daniela Ghergo coalition de centre gauche

    Hameaux

    Cortina San Venanzio, Collepaganello, Marischio, CĂ  Maiano, Varano, Melano, Cupo, Vallina, Bastia, Molinaccio, Rucce, Viacce, Morentella, Coccore, San Donato, Cantia, Ciaramella, Nebbiano, Collegiglioni, Moscano, Vallemontagnana, Rocchetta, Albacina, Borgo Tufico, Trocchetti, Castelletta, Valgiubola, Sant'Elia, Pecorile, Montefiascone, Precicchie, San Giovanni, Grotte, Vigne, Poggio San Romualdo, Argignano, Bassano, San Michele, Attiggio, Collamato, Paterno, Valleremita, Campodonico, Belvedere, Serradica, Cacciano, Cancelli, Campodiegoli

    Communes limitrophes

    Cerreto d'Esi, Costacciaro, Esanatoglia, Fiuminata, Fossato di Vico, Genga, Gualdo Tadino, Matelica, Nocera Umbra, Poggio San Vicino, Sassoferrato, Serra San Quirico, Sigillo

    Évolution démographique


    Habitants recensés

    Galerie

    • Centre historique de Fabriano
      Centre historique de Fabriano
    • Théâtre et fontaine
      Théâtre et fontaine
    • Eglise de San Nicolo'
      Eglise de San Nicolo'
    • HĂ´pital Sainte Marie du Bon JĂ©sus
      HĂ´pital Sainte Marie du Bon JĂ©sus

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Site internet https://compilhistoire.pagesperso-orange.fr
    3. Marie-Ange Doizy, Pascal Fulacher, Papiers et moulins des origines à nos jours, Paris : Arts et métiers du livre éditions, 1997, (ISBN 2-911071-03-4), p. 45-49.
    4. Pierre Chastang, « Moyen Ă‚ge : une rĂ©volution de l'Ă©crit Â», L'Histoire, septembre 2019, p. 44

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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