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UPM (entreprise)

UPM (United Paper Mills) auparavant UPM-Kymmene Oyj est une entreprise finlandaise fournissant des produits forestiers et fabricant de papier dans ses usines Ă  papier ou papeteries Ă  travers le monde.

UPM
logo de UPM (entreprise)
illustration de UPM (entreprise)
Usine UPM Ă  Jakobstad

Création 1996
Forme juridique Osakeyhtiö (en)
Action OMX : HEX24386 UPM
Slogan The Biofore Company
Siège social Biofore-talo, Alvar Aallon katu 1
Helsinki
Drapeau de la Finlande Finlande
Direction Jussi Pesonen (CEO)
Activité Foresterie et industrie papetière
Produits produits forestiers
Filiales Nordland Papier (d)
Effectif en diminution 19 271 (keskim. 2018)[1]
TVA européenne [ FI10410900]
Site web www.upm.com

Capitalisation en diminution 11 813 millions € (31.12.2018)[1]
Chiffre d'affaires en augmentation 10 483 millions € (2018)[1]

En 2018, la sociĂ©tĂ© comptait 19 271 employĂ©s et son chiffre d'affaires Ă©tait de 10 milliards d'euros.

Histoire

UPM est le résultat de la fusion d'Yhtyneet Paperitehtaat Oy[2] et de Kymmene Oy survenue en 1996. Au départ, la nouvelle société portait le nom d'UPM-Kymmene. Sa raison sociale a finalement été abrégée.

En 2005, UPM est le septième plus important fabricant de papier du monde la sociĂ©tĂ© compte 31 500 employĂ©s et son chiffre d'affaires Ă©tait de 9,3 milliards d'euros.

En mars 2006, UPM a annoncĂ© un programme de restructuration, incluant environ 3 600 licenciements, dont environ 3 000 en Finlande et une fermeture du site de Voikkaa Ă  Kuusankoski. Cela a provoquĂ© le plus grand licenciement de l'histoire de la Finlande.

En octobre 2021, Stora Enso et UPM sont soupçonnées d’entente dans la production de la pâte à papier par l'Union européenne et font l'objet d'une perquisition, d'autres entreprises finlandaises du secteur sont concernées[3]. Vu l'évolution opposée de l'édition graphique, des papiers de journaux d'une part et de la livraison à domicile d'autre part, les grands groupes ont transformé des lignes de production de papier en lignes de production de carton et ont fermé des usines de papier. La réduction des capacités de production de papier aggrave les pénuries, fait grimper les prix et accroît les marges. La Commission européenne enquête sur une entente possible entre les grands groupes[4] - [5].

Produits

La part du chiffre d'affaires et du résultat opérationnel des différentes activités est en 2018 la suivante[1]:

ActivitéPart de
chiffre d'affaires
Part de
bénéfice
Bio-raffinage25 %56 %
Énergie3 %8 %
Étiquettes auto-adhésives13 %8 %
Papiers spécialisés12 %6 %
Documents de communication40 %18 %
Contre-plaqué4 %3 %
Autres3 %1 %
Total10,5 milliards €1,5 milliard €

Sites de production

Les sites de production sont[6]:

Pays Produits Unités de production
Drapeau de l'Autriche Autriche Papier UPM SteyrermĂĽhl
ForĂŞts et bois UPM SteyrermĂĽhl, scierie
Drapeau du Brésil Brésil Étiquettes São Paulo
Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine Papier UPM Changshu
Étiquettes Changshu
Drapeau de l'Estonie Estonie contreplaqué Otepää, usine de contreplaqué
Drapeau de la Finlande Finlande Papier
  • UPM Jämsänkoski
  • UPM Kaukas
  • UPM Kymi
  • UPM Kaipola
  • UPM Rauma
  • UPM Tervasaari
Pulpe
Étiquettes Tampere
Contreplaqué
  • UPM Joensuu, usine de contreplaquĂ©
  • UPM Jyväskylä, usine de contreplaquĂ©
  • UPM Pellos, usine de contreplaquĂ©
  • UPM Savonlinna, usine de contreplaquĂ©
  • UPM Kalso, usine de placage
ForĂŞts et bois
  • UPM Alholma, scierie
  • UPM Kaukas, scierie
  • UPM Korkeakoski, scierie
  • UPM Seikku, scierie
Énergie
  • UPM Harjavalta, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Kallioinen, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Kaltimo, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Katerma, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Keltti, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Kuusankoski, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Tyrvää, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Voikkaa, centrale hydroĂ©lectrique
  • UPM Ă„etsä, centrale hydroĂ©lectrique
Autres
  • UPM Bio-composites, Lahti (composite bois plastique)
  • UPM bioraffinerie, Kaukas integrate, Lappeenranta
Drapeau de la France France Papier
  • UPM Chapelle Darblay
Étiquettes,
  • Nancy
Drapeau de l'Allemagne Allemagne Papier
  • UPM Augsburg
  • UPM HĂĽrth
  • UPM Ettringen
  • UPM Norland Papier, Dörpen
  • UPM Plattling
  • UPM Schongau
  • UPM Schwedt
Autres UPM Biocomposites, Bruchsal (composite bois plastique)
Drapeau de la Malaisie Malaisie Étiquettes Johor
Drapeau de la Pologne Pologne Étiquettes
  • Nowa Wies
  • Wroclaw
Drapeau de la Russie Russie contreplaqué UPM Chudovo, usine de contreplaqué et de placage
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Papier
  • UPM Caledonian Papier
  • UPM Shotton, Papier
Étiquettes Scarborough
Drapeau de l'Uruguay Uruguay Pulpe UPM Fray Bentos usine de pâte à papier
Drapeau des États-Unis États-Unis Papier
  • UPM Blandin
Étiquettes
  • Fletcher, NC
  • Dixon, IL
  • Mills River, NC

France

En France, UPM possède plusieurs usines (par ordre alphabétique) :

  • Rabopale Ă  Aigrefeuille-d'Aunis (près de La Rochelle) spĂ©cialisĂ©e dans le rabotage ;
  • Chapelle Darblay Ă  Grand-Couronne (près de Rouen). arrĂŞtĂ©e en 2020, fermeture dĂ©finitive juin 2021, bien que bĂ©nĂ©ficiaire. SpĂ©cialisĂ©e dans le papier journal dont elle reprĂ©sentait 25% du marchĂ© Français. Elle collectait 40% du papier recyclĂ© de France. Elle avait Ă©tĂ© fondĂ©e en 1928.
  • Papeteries de Docelles dans les Vosges. FermĂ©e en 2014[7]. Elle Ă©tait spĂ©cialisĂ©e dans le papier bureautique. Ouverte en 1948 il s'agissait de la plus vieille papeterie d’Europe[8] et de la plus ancienne usine de France[9]. UPM a cassĂ© les Ă©quipements de son usine pour qu'ils ne soient pas rĂ©utilisables avant de les revendre[10]
  • Stracel Ă  Strasbourg spĂ©cialisĂ©e dans le papier magazine. Revendue en 2014 au groupes VPK Packaging et Klingele Papierwerke sous le nom de Blue Paper[11].
  • Raflatac Ă  Pompey (près de Nancy) spĂ©cialisĂ©e dans les Ă©tiquettes.

L'usine d’Aigrefeuille d'Aunis (Charente-Maritime) est spécialisée dans la scierie et la raboterie industrielle et fabrique pour le marché français les produits Wisa-Pro[12].

La société Malvaux[13] (située à Loulay) était la seule entreprise de panneaux du groupe en France jusqu'en 2006, année où elle a été cédée à Green Recovery, fonds d'investissement spécialisé dans les « restructurations » et le rachat des entreprises en faillite. La seconde usine de rabotage, qui était située au Portel dans le Pas-de-Calais, a été fermée en 2011.

L'usine de la Chapelle Darblay est reprise par François Pinault en 1987 pour 1 franc symbolique, largement subventionnĂ©es par l'État elle est cĂ©dĂ©e dès 1990 avec 435 millions de Francs de plus-values[14].

500 millions d’euros d'investissements ont Ă©tĂ© effectuĂ©s ces trente-cinq dernières annĂ©es, dont 300 millions pour la machine Ă  papier de 110 mètres de long qui transforme les fibres en papier journal[15].

Le site de la Chapelle Darblay où en 1985 a été inventé le procédé de désencrage et de recyclage du papier journal est un outil performant[16].

Jusqu'en 2021, l'usine de la Chapelle Darblay du groupe papetier finlandais UPM, situĂ© Ă  Grand-Couronne près de Rouen, rĂ©cupĂ©rait 350 000 tonnes de journaux, revues, magazines et prospectus via 350 contrats passĂ©s avec des collectivitĂ©s reprĂ©sentant 24 millions de personnes. Cette usine est un maillon essentiel de l'Ă©conomie circulaire du papier en France, elle reprĂ©sente 40% de la capacitĂ© de recyclage française[17] - [18]. Employant 230 salariĂ©s, arrĂŞtĂ© en , le site sera maintenu en Ă©tat de marche par UPM jusqu'en juin 2021[19].

Actionnariat

Les actionnaires principaux au sont[20]:

Controverses

En 2008, le groupe a été impliqué en France dans une procédure menée par le Conseil de la concurrence pour entente illicite au sein de l'UFC (Union des Fabricants de Contreplaqué[21]). Ces pratiques remontent aux années 1990 et concernent aussi Plysorol, Rougier Panneaux, Joubert, Thébault, Mathé et Allin. Le groupe UPM n'a pas été sanctionné au titre du point IV de l'article L. 464-2 du Code de commerce, ayant coopéré avec l'administration[22].

En 2017, UPM sabote, sur ordre de la direction finlandaise et avec la complicité du directeur du site, Jean Kubiak, les machines de la papeterie de Docelles dans les Vosges, afin de les rendre inutilisables avant de vendre l'usine[23] - [10] - [8] - [24].

Le , UPM annonce la vente de son site de papeterie Chapelle-Darblay de Grand-Couronne en Seine-Maritime. Pour cause de manque de repreneur, la fermeture définitive du site de Grand-Couronne est prévue en . Cette fermeture serait un échec industriel et écologique, elle mettrait en péril la filière du recyclage papier en France, son remplacement serait localisé à l'étranger[19]

En juin 2021, UPM annonce la cession du dernier site de recyclage de papier en France, la Chapelle-Darblay. Un projet contesté de production d’hydrogène pourrait succéder à la papeterie[25]

En octobre 2021, la Métropole Rouen-Normandie désapprouve le choix par UPM des repreneurs de la papeterie Chapelle-Darblay, annonce vouloir racheter le site et préférerait conserver les capacités de recyclage du site, l’un des plus grands de France.La Métropole va préempter le site « nom de l’intérêt général ». L’usine occupe un site de 33 hectares. Samfi-Paprec, choisi par UPM, a déposé une offre à hauteur de 7,5 millions d’euros, tandis que Veolia proposait 8 millions pour acheter le site. Selon un communiqué de la Métropole, le projet de Samfi-Paprec « comprend une activité de tri de déchets, sans recyclage, et la mise en place d’ici trois à cinq ans d’une unité de production d’hydrogène », « Les compétences et la valeur ajoutée de la Chapelle-Darblay en matière de recyclage papier/carton, uniques en France par leur nature et leur ampleur industrielle, seraient alors perdues »[26] - [27].

En 2022, la métropole de Rouen confirme sa décision de préempter le site de la papeterie d’UPM, fermée depuis 2020 mais non démantelée et ouvre la voie au maintien de l’activité historique de transformation et de recyclage de papier. La démarche juridique de la métropole vise à annuler la vente de la papeterie au consortium Samfi Invest-Paprec[28]. Le prix de l'ensemble des biens immobiliers constitutifs du site industriel de la Chapelle Darblay sur la commune de Grand-Couronne et Petit-Couronne est de 5 Millions d'Euros. L’objectif de continuité d’une activité industrielle papetière et de ses activités de recyclage impose d’élargir le périmètre de cette acquisition à celui des autres outils de production et équipements nécessaires dont la valeur a été arrêtée en accord avec UPM France à un montant global de 3 Millions d'Euros. Le consortium Véolia/Fibre Excellence s’est porté candidat pour reprendre l’exploitation et prolonger le développement de l’usine de la Chapelle Darblay, en répondant aux enjeux industriels et environnementaux de la Métropole. La revente de l’ensemble 8 Millions d'Euros (9,6 millions d'euros TTC) par la Métropole au consortium d’industriels en fait une opération blanche pour la Métropole aux frais près. Cette reprise ouvre la porte à la relocalisation en France du recyclage papier qui avait été transféré en Belgique et en Allemagne[29] - [30] - [31] - [32].

Notes et références

  1. (fi) « Vuosikertomus 2018 », sur upm.com, UPM-Kymmene Oyj (consulté le )
  2. (United Paper Mills en anglais)
  3. Henri Saporta, « Soupçon d’entente dans la pâte à papier », sur usinenouvelle.com avec Emballages Magazine, (consulté le )
  4. Pierre Royan, « Crise du papier : les trusts imposent leur loi », sur journal.lutte-ouvriere.org, (consulté le )
  5. Marion Dubois, « Pourquoi le papier des livres et des journaux vient à manquer », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  6. (fi) « Tuotantolaitokset », sur upm.fr, UPM (consulté le )
  7. « Coup de marteau final pour la papeterie Docelles », sur Graphiline.com, (consulté le )
  8. « Docelles - Fermeture de l'usine de papeterie UPM: le propriétaire dégrade les machines pour ne pas que la concurrence puisse les racheter », FranceSoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Paris Match, « Papeterie de Docelles - Dernier chapitre pour la plus vieille usine de France », sur parismatch.com (consulté le )
  10. Denis Cosnard, « Dans les Vosges, UPM casse son usine avant de partir », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  11. Thomas Calinon, « Blue Paper a réussi la mue de l'ex-papeterie UPM Stracel - Quotidien des Usines », L'Usine nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. UPM en France
  13. société Malvaux
  14. Patrick Lamm, Pierre-Angel Gay, « Arnault et Pinault, deux réussites hors normes », Les Échos.fr, (consulté le )
  15. « Recyclage : A la Chapelle-Darblay, on se bat pour sauver la papeterie… et l’économie circulaire », sur 20minutes.fr, (consultĂ© le )
  16. « A Grand-Couronne, la papeterie Chapelle-Darblay menacée de fermeture », sur Le Parisien.fr, (consulté le )
  17. Claire Garnier, « Derniers espoirs de reprise pour la papeterie de Chapelle Darblay », sur Les Échos.fr, (consulté le ).
  18. Yves-René Tapon, « Il est temps de sauver Chapelle Darblay et la filière recyclage pour les salariés de la papeterie », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  19. « Il faut sauver la Chapelle-Darblay, dernière usine française de papier 100 % recyclĂ© », sur reporterre.net, (consultĂ© le )
  20. (fi) « Vuosikertomus 2017 », UPM (consulté le )
  21. Union des Fabricants de Contreplaqué
  22. DĂ©cisions du Conseil de la Concurrence
  23. « Vosges : Un patron contraint de saboter ses machines avant la vente d’une usine », sur 24matins.fr, (consulté le )
  24. « Vosges : les machines de l'ancienne papeterie de Docelles "sabotées" avant leur vente aux enchères », sur Francetvinfo.fr, (consulté le )
  25. Gilles Triolier, « Un projet contesté de production d’hydrogène pour Chapelle-Darblay à la place de la papeterie », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  26. « La Métropole Rouen-Normandie désapprouve le choix des repreneurs de la papeterie Chapelle-Darblay et annonce vouloir racheter le site », sur LeMonde.fr avec AFP, (consulté le )
  27. Aline Leclerc et Gilles Triolier, « Papeterie Chapelle-Darblay : la mĂ©tropole de Rouen va prĂ©empter le site « au nom de l’intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral Â» », sur LeMonde.fr, (consultĂ© le )
  28. Gilles Triolier, « Vers un maintien du recyclage du papier à la Chapelle-Darblay », sur LeMonde.fr, (consulté le )
  29. « Chapelle Darblay : le projet se précise », sur metropole-rouen-normandie.fr, (consulté le )
  30. « Papier recyclé: Veolia a racheté la Chapelle Darblay près de Rouen », sur investir.lesechos.fr avec Dow Jones Newswires, (consulté le )
  31. Julien Délépine, « Recyclage de papier : sauvetage du site La Chapelle-Darblay », Alternatives Économiques,‎ , p. 20
  32. Julien Délépine, « Comment l'usine de la Chapelle-Darblay a été sauvée », Alternatives Économiques,‎ , p. 54

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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