Pompey
Pompey est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Pompey | |||||
Église Saint-Epvre. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Grand Est | ||||
DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Pompey (siège) |
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Maire Mandat |
Laurent Trogrlic 2020-2026 |
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Code postal | 54340 | ||||
Code commune | 54430 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Pompéiens, Pompéiennes ou Pompéens, Pompéennes [1] | ||||
Population municipale |
4 857 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 597 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
286 041 hab. (2017) | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 48° 46′ 08″ nord, 6° 07′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 185 m Max. 358 m |
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Superficie | 8,13 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Nancy (banlieue) |
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Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton Val de Lorraine Sud | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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Ses habitants sont appelés les Pompéiens.
GĂ©ographie
Localisation
La commune se trouve dans la vallée de la Moselle. Juste à proximité du territoire communal, la Meurthe se jette dans la Moselle au niveau du lieu-dit la Gueule d'Enfer.
La commune de Pompey appartient à la communauté de communes du Bassin de Pompey, située juste au nord de la ville de Nancy, ville de 105 000 habitants, qui forme le centre d'une aire urbaine d'environ 511 000 habitants[2]. Pompey se trouve à sa périphérie nord, à une dizaine de kilomètres du centre. L'altitude du territoire de la commune varie de 185 m, mesuré au niveau de la Moselle, à 358 m au sommet du plateau de l'Avant-garde. C'est une importante dénivellation, mais les zones urbanisées se concentrent entre 195 et 230 m d'altitude.
Climat
À l'image de la Lorraine, l'agglomération nancéienne se situe sur une bande de climat tempéré à tendance continentale. Les hivers y sont souvent froids et les étés chauds. Les précipitations bien qu'assez fréquentes sont rarement abondantes, et à l'inverse, il est rare qu'une sécheresse perdure trop longtemps.
Urbanisme
Typologie
Pompey est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nancy, une agglomération intra-départementale regroupant 28 communes[6] et 286 041 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,5 %), zones urbanisées (20,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,9 %), eaux continentales[Note 3] (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,7 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Pompangio (896), Pompanium (965), Pompaniæ villæ (968), Pomponium (1105), Pompagne (1188), Pompang (1196), Ponpaing (1243), Pompain (1268), Pompaing (1270), Ponpaig (1278), Ponpain (1421), Ponpen (1500), Pompeyum (1523), Pompey (1793).
Histoire
C'est à Pompey que l'évêque Euchaire aurait été massacré avec 2 000 chrétiens en 362. Le lieu du martyr serait le lieu-dit le Champ des Tombes, près de la chapelle Saint-Euchaire.
Le Champ des Tombes est au croisement de voies de circulation antique un vaste cimetière, dont une grande partie des sépultures a été mise au jour lors des travaux de terrassement de la ligne de chemin de fer de Nancy à Metz, réalisée entre 1849 et 1852. Les compagnons de Saint-Euchaire, ainsi que les décrivaient religieusement les archéologues aux journalistes de l'époque, ont emmené dans leurs dernières demeures armes, bijoux, amulettes, médailles et monnaies. Celles-ci couvrent une période de 26 av. J.-C. à 286, en particulier montrant Marcus Agrippa, Postume et Maximien Hercule. En 1869, en marge de ce lieu, une seconde découverte révèle des tombes franques de l'époque mérovingienne.
Pompey est une vieille terre viticole des premières communautés chrétiennes des rives de Moselle, renommée par les saints céphalophores, Euchaire, Élophe ou Libaire et leurs sœurs en religion qui sont omniprésents dans le diocèse de Toul, cité de l'évêque au Bas-Empire. Elle a conservé une belle chapelle du XIVe siècle.
La croissance faste de cette commune coïncide avec le déménagement progressif des aciéries d'Ars-sur-Moselle vers Pompey[13]. La raison de ce déplacement industriel tient au contexte géopolitique : février 1871 voit la fin de la guerre de 1870 avec la victoire sur l'armée impériale puis républicaine française des coalisés allemands sous commandement prussien. La paix oblige les autorités françaises à céder les territoires alsacien et du nord-est lorrain[14].
Refusant de voir son entreprise sous une unique hégémonie allemande, l'industriel Auguste Dupont la transfère alors en territoire français, à proximité du bassin ferrifère de la minette lorraine et s'arrête sur le choix d'un village viticole, Pompey, proche de Nancy. La Société des Hauts fourneaux et Aciéries de Pompey s'illustre en 1887 par une commande exceptionnelle, la fourniture de plus de 8 000 tonnes de fer afin d'ériger à Paris la tour de fer que l'entrepreneur Gustave Eiffel souhaite montrer à l'Exposition Universelle de 1889.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2020, la commune comptait 4 857 habitants[Note 4], en augmentation de 0,04 % par rapport Ă 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Sidérurgie
Messieurs Dupont et Fould décident en 1872 de construire à Pompey l'usine qui devait remplacer les Forges d'Ars-sur-Moselle, vendues en 1873. Ils y construisent un premier groupe de deux hauts fourneaux au coke en 1874-1875, puis deux autres, mis en marche en 1900 et 1905. Les hauts fourneaux, arrêtés en 1914, doivent être reconstruits. Le HF2 est remis en route en janvier 1916, le HF1, en mars 1916. Ce n'est qu'en août 1920 que le HF3 est rallumé ; le HF4 redémarre en août 1930 après avoir été entièrement mécanisé et modernisé. En 1930, l'usine tourne donc à nouveau avec quatre hauts fourneaux. Ils connaissent une modernisation entre 1956 et 1965. Le HF1 est spécialisé dans la fabrication de fonte spéciale de ferromanganèse. Un haut fourneau est arrêté en 1968-1969. En 1974, deux hauts fourneaux sont en travaux. En 1984, la crise de la sidérurgie amène à l'arrêt d'un haut fourneau, suivi d'un second en 1985 et du dernier (le HF1) le 25 mai 1986. L'usine fut en partie démontée pour être relocalisée en Chine lors de l'industrialisation de celle-ci.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Dépotoir de poteries des IIe – IIIe siècles et nécropole de la même époque trouvés dans le village en 1964.
- Villa gallo-romaine fouillée au lieu-dit les Brevelles en 1962.
- Vaste nécropole mérovingienne et alamanique des VIe – VIIIe siècles, mal fouillée au cours du XIXe siècle au lieu-dit le Champ-des-Tombes.
- Plusieurs centaines de sépultures livrèrent une stèle pyramidale, de nombreux objets en bronze, en or ou en verre, des armes et même une fibule anglo-saxonne.
- Ruines du château de l'Avant-Garde édifié au XIIIe siècle par les comtes de Bar et rasé par les Lorrains à l'été 1406 : vestiges d'enceinte et de tours, objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1990[21].
- Canal de la Marne au Rhin et Moselle canalisée : écluse, gare d'eau.
Édifices religieux
- Église Saint-Epvre, XIXe siècle.
- Chapelle Sainte-Anne, datée de 1633, remaniée au XIXe siècle.
- Chapelle Saint-Euchaire, XXe siècle.
- Chapelle élevée au XIVe siècle, saccagée par les protestants en 1587 et qui a totalement disparue.
- Chapelle Sainte-Anne.
- Pompey en 1726, Musée Lorrain par Claude Jacquart.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas-Antoine Nouet, né 1740 à Pompey †1811 à Chambéry, astronome.
- Lucien Gasser (1897-1939), aviateur de la Première Guerre mondiale.
- Marcel Le Bihan (1923-2009), résistant et ancien maire de la commune.
- Jacques Chérèque (1928 - 2017) sidérurgiste, syndicalistes et ministre.
- Hubert Haenel (1942 - 2015), maître des requêtes au Conseil d'État, sénateur UMP du Haut-Rhin, membre du Conseil constitutionnel.
Honneurs
L'astéroïde (18636) Villedepompey, découvert en 1998, a été ainsi baptisé en l'honneur de la commune[22].
HĂ©raldique
Blason | De sinople au lion d'or la queue passée en sautoir, tenant une fleur de lys d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel
- « Pompey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- « Évolution et structure de la population en 2017 », sur insee.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Nancy », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Julie Rauger, « Pompey 1872-1986 du village... à la ville ouvrière. Regard sur une urbanistique patronale », Les cahiers lorrains, no 1/2, juin 2008, pp. 64-79
- Ces territoires deviendront respectivement les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle.
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « château de l'Avant-Garde », notice no PA00106446, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Dictionary of Minor Planet Names p.954, Lutz D. Schmadel
- KTP Concept, « Ville de Pompey - Syndicat Intercommunal des relations Franco-Allemandes (SIFA) », sur www.pompey.fr (consulté le ).