Paprec

À sa création, en 1994, Paprec employait 45 personnes pour un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros. Selon France Info, ce rachat est financé par des sociétés luxembourgeoises détenues par des sociétés offshore au Panama et aux îles vierges britanniques[3].

Depuis 1994, 60 % de la croissance de Paprec est interne, et 40 % provient d'acquisitions.

En 2001, Paprec acquiert Lombard Recyclage qui deviendra Paprec Méditerranée à Pujaut[4]. En 2005, Paprec achète Better-Best Compound qui deviendra Paprec Plastiques à La Neuve-Lyre[5].

En 2006 et 2009, Paprec acquiert Valdelec[6] qui deviendra Paprec D3E après la fusion avec Acoor Environnement[7]. En 2007, Paprec acquiert Delaire Recyclage, branche recyclage du groupe Otor[8]. En 2008, Paprec achète Prévost Environnement, une entreprise de traitement des déchets dans le Lot[9].

En 2009, Paprec acquiert Boucou Recyclage[10] à Montardon, qui se nomme désormais Paprec Sud-Ouest Atlantique et Chèze Environnement[11]. En 2010, Paprec acquiert Interseroh France renommé CDI Recyclage[12], le groupe suisse Lottner Gruppe[13], sa première acquisition à l'étranger et ISS Environnement[14] qui deviendra NCI Environnement.

En 2011, Paprec achète Sophed-Santiard à Marseille (déchets de chantiers)[15], Data Ex 4000[16], une seconde entreprise suisse, et Action Environnement Services (AES), spécialisée dans les déchets verts et le bois[17].

En 2013, Paprec acquiert l'Office de triage et de conditionnement (recyclage des papiers-cartons)[18], SEF Environnement (déchets verts)[19] et Matières plastiques de Bourgogne (recyclage plastique)[20]. En 2014, Paprec acquiert le groupe Desplat[21] et ses filiales Léty Récupération et Mielle Récupération ainsi que l'entreprise Atlantic Metal, spécialisés dans le recyclage des ferrailles et métaux[22].

En 2016, Paprec annonce (en décembre) l'acquisition de Coved, la filiale spécialisée dans le traitement de déchets de Saur, pour entre 240 et 260 millions d’euros. Cette acquisition fait passer le groupe de 4 500 à 8 000 employés, pour un chiffre d'affaires de 1,3 milliard d’euros[23], le chiffre d'affaires de Coved étant de 330 millions d'euros[24]. En juillet 2017, Paprec annonce l'acquisition Delta Recyclage, société de recyclage présent dans le Sud-Est de la France[25].

En avril 2017, Paprec achète Coved Environnement[26].

En janvier 2018, Paprec achète Ikos Environnement, puis en mars la société de recyclage et de transport Deroo (basée dans le Pas-de-Calais (créée en 1951, composée de 310 employés et dont le chiffre d'affaires est de 48 millions d'euros) « pour développer son activité dans les Hauts-de-France (où Paprec est déjà présent à Béthune, Harnes et Quesnoy-sur-Deûle) et étendre son expertise sur l’ensemble de la chaîne du recyclage des déchets » ; Deroo apporte au groupe 230 chauffeurs habitués de la région et des pays limitrophes. Ceci porte à environ 1 000 le nombre d'employés de Paprec en région Hauts-de-France[26].
En juin, Paprec annonce que s'il a l'accord des autorités de la concurrence, il va aussi acheter Inova Opérations, une filiale d'Altawest qui emploie environ 1 000 personnes avec environ 200 millions d'euros d'activité annuelle ; mi-2018, Inova Opérations gère trois incinérateurs : à Chinon (Indre-et-Loire), Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais) et Pithiviers (Loiret) et en tant que sous-traitant gère la centrale à biomasse de Brignoles (Var)[2].

En juillet 2021, Paprec rachète Dalkia Wastenergy (ex-Tiru), la filiale de valorisation énergique des déchets de Dalkia, créant par la suite un pôle Paprec Énergies[27] à la suite de négociations exclusives depuis le mois de mars[28]. Paprec avait racheté la division Opération et maintenance des CNIM en février 2021, ce qui lui avait déjà permis d'obtenir l'exploitation de plusieurs usines d'incinération[29]. En juillet 2021, le groupe annonce la construction d'une usine de tri des déchets à Richwiller (Haut-Rhin) en remplacement de son actuelle usine située à Aspach-Michelbach (également dans le Haut-Rhin). Cet investissement de 20 millions d'euros aura une capacité de traitement de 45 000 tonnes de déchets par an[30]. En août 2021, l'entreprise familiale annonce l'acquisition de 20 % de son concurrent Pizzorno Environnement[31].

Le groupe Paprec comporte de nombreuses marques et entités parmi lesquelles :

En 2018, Paprec Group dispose et gère 210 sites en France, en Suisse, en Inde et au Togo dont :

• 30 centres de tri ;
• 27 installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND) en activité en France ;
• 7 agences de trading et de négoce chargées de la vente des matières premières secondaires (MPS).

Paprec Group intervient sur les métiers liés au recyclage, la gestion des déchets et les services à l'environnement[33] : le recyclage des papiers et cartons, des déchets du secteur tertiaire, de déchets industriels banals (DIB), des déchets de chantiers, de la collecte sélective des ménages, des plastiques, du bois, des ferrailles et métaux, des déchets industriels dangereux ou spéciaux (DID ou DIS), des déchets d'équipements électroniques et électriques (DEEE), des piles, des déchets verts.

Paprec Group collecte, trie et recycle les déchets produits par ses clients (clients industriels et collectivités). Il revend ensuite les matières premières secondaires (MPS) produites. Paprec Group a développé les activités de gestion d'installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND), la collecte des déchets ménagers ou le nettoiement urbain depuis notamment le rachat d'ISS Environnement.

Paprec Group a procédé à plusieurs tours de table pour recomposer son capital notamment :

• En 2006, avec l'entrée de Banexi (sponsor BNP Paribas), Demeter (sponsor CDC) et Natixis (groupe Banque populaire) qui prennent 40 % du capital et remplacent Société générale et Crédit agricole[35].
• En 2008, le Groupe Arnault prend une participation de 38 % dans le capital de Paprec Group[36].
• En 2012, ce sont le Fonds stratégique d'investissement de l'État français, le Crédit mutuel Arkéa, la Société générale, BNP Paribas et le groupe CM-CIC qui intègrent le capital de Paprec Group[37].

Au 11 février 2015, l'actionnariat du groupe se compose ainsi :

• 57 % détenu par la famille Petithuguenin, Crédit Mutuel Arkéa, Groupe des Papiers de Presse et Paprec Entrepreneurs ;
• 33 % possédé par BPI France (ex-FSI) ;
• 8 % détenu par BNP Paribas, Société générale, CM-CIC ;
• 2 % possédé par le Groupe Arnault.

Paprec Group est devenue le 20 mars 2015 la première entreprise de taille intermédiaire (ETI) française à émettre 480 millions de Green Bonds très largement souscrite[38]. Le 27 mars 2018, l'entreprise a mis en place un financement d’un montant de 1 milliard d’euros composé de 800 millions d’euros de dette obligataire verte (green bonds) et de 200 millions d’euros de dette bancaire[39].

Paprec a fait l'objet de critiques, qui mettent en cause l'opacité financière de l'entreprise[50], les conditions de travail dangereuses[51] ayant occasionné la mort de deux salariés en 2014, les discriminations mises en œuvre par la direction à l'encontre des représentants syndicaux[52], et le fait que la promotion de la diversité recouvre une politique d'embauche de travailleurs sans-papiers et immigrés primo-arrivants, victimes de chantage à l'embauche[53] - [54] - [55] - [56].

Fin mai 2022, Jean-Luc Petithuguenin est mis en examen à Paris dans le cadre d'une enquête pour corruption et favoritisme[57]. Les faits portent sur deux marchés publics remportés par Paprec. Le PDG nie et rejette les accusations de corruption à son encontre[58]. Il est toutefois contraint par la justice de céder sa place à la tête de l'entreprise[59].