Lampion
Un lampion est une petite lanterne traditionnelle décorative d'origine chinoise, en papier, soie, verre, terre, pierre, bambou, ou fer blanc..., éclairée par une bougie, ou avec une mÚche et du suif ou de l'huile, ou une ampoule, variante des lanterne flottante et lanterne céleste.
Histoire
Il existe une importante variĂ©tĂ© de formes de lampions (formes traditionnelles d'Ă©clairage au Japon, ou en Chine) gĂ©nĂ©ralement de couleurs chaudes, et dĂ©corĂ©s avec des motifs ou inscriptions asiatiques, inspirĂ©s du style traditionnel ancestral des Ă©ventails, et des Ă©lĂ©ments d'habitats en papier byĆbu, shĆji et fusuma des washitsu de l'habitat japonais traditionnel, ou encore aux plantes botaniques physalis...
Culture asiatique
Les lampions traditionnels sont communs en Chine, au Japon (chĆchins), et dans tous les quartiers asiatiques Chinatowns du monde, dans les rues, les commerces, les temples, dĂ©cors d'intĂ©rieurs, ou Ă©vĂ©nements festifs traditionnels ou religieux (lanterne flottante, lanterne cĂ©leste, fĂȘte des lampions de Nihonmatsu au Japon...)...
Culture hispanique et italienne
Pour les fĂȘtes de NoĂ«l, les communautĂ©s catholiques italiennes, et hispaniques, ont l'habitude de mettre des bougies classiques ou de type chauffe-plat dans de petits sacs en papier blanc, sous le nom de luminaria (en) ou farolitos.
- Arizona aux Ătats-Unis.
- Arizona aux Ătats-Unis.
Culture lyonnaise
Lors de la FĂȘte des LumiĂšres de Lyon (fĂȘte de la Vierge Marie du 8 dĂ©cembre) la ville de Lyon est entre autres dĂ©corĂ©e de milliers de bougies-lampions.
Lampions sculptés dans des légumes
Halloween
Les lampions sont traditionnellement utilisĂ©s pour cĂ©lĂ©brer la fĂȘte d'Halloween. Ăgalement appelĂ©s citrouilles-lanternes, ces lampions sont associĂ©s aux termes anglais jack-o'-lantern et will-o-the-wisp qui seraient dĂ©rivĂ© d'un vieux conte irlandais.
La noyade des lampes (Vosges)
Au XIXe siĂšcle et fort probablement avant, dans la rĂ©gion de Saint-DiĂ©-des-Vosges, la clĂŽture des veillĂ©es de lâhiver tombait le jour de la saint GrĂ©goire-le-Grand, le 12 mars. La veille, on cĂ©lĂ©brait « la noyade des lampes », en disposant des lampions. Ils Ă©taient disposĂ©s sur les fontaines par les jeunes gens. Ils prenaient un navet, le plus gros possible, et lui donnaient la forme d'une tĂȘte de mort, et, avec un peu d'huile et une mĂšche, ils en faisaient un lampion. Ceux qui passaient Ă cĂŽtĂ© devaient faire en sorte de l'enlever ou de l'Ă©teindre. Mais les lampions Ă©taient gardĂ©s et celui qui se risquait Ă les Ă©teindre ne devrait pas craindre une aspersion dâeau glacĂ©e[1].
La Saint-Martin (Flandres)
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, en Flandres, notamment Ă Dunkerque, on fĂȘtait la Saint-Martin (fĂȘte) (le 11 novembre) au moyen de lampions. Un tĂ©moin nĂ© en 1910 rapporte que dans son enfance, les enfants fabriquaient des lampions, avec de l'Ă©toupe dans des betteraves[2].
Notes et références
- Léopold-François Sauvé, Le folk-lore des Hautes-Vosges, Paris, Maisonneuve et Ch. Leclerc, , 417 p. (BNF 31304616, lire sur Wikisource), p. 58
- AndrĂ©-Marie Despringre, FĂȘte en Flandre: rites et chants populaires du Westhoek français, 1975-1981 - Volume 30 de MĂ©moires de l'Institut d'ethnologie, Paris, Institut d'ethnologie, MusĂ©e de l'homme, , p. 86