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Campanie

La rĂ©gion de Campanie [kɑ̃.pa.nÌȘi] (en italien : Regione Campania [kamˈpaːnja]), plus couramment appelĂ©e la Campanie, est une rĂ©gion d'Italie mĂ©ridionale. Le mot Campanie viendrait soit du terme latin campus (la campagne), soit du terme osque Kampanom, dĂ©signant la rĂ©gion autour de la ville de Capoue (Capua), qui Ă©tait alors la ville principale de cette rĂ©gion mĂ©ridionale de la pĂ©ninsule italienne.

Campanie
Blason de Campanie
HĂ©raldique
Drapeau de Campanie
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Chef-lieu Naples
Provinces 5
Communes 442
Président
Mandat
Vincenzo De Luca (PD)
2020-2025
NUTS 1 ITF (Italie méridionale)
ISO 3166-2 IT-72
DĂ©mographie
Population 5 827 949 hab. (30/09/2017)
DensitĂ© 429 hab./km2
GĂ©ographie
Superficie 1 359 000 ha = 13 590 km2
Localisation
Localisation de Campanie
Liens
Site web regione.campania.it

    HĂ©raldique

    La région de la Campanie s'est dotée, par la loi régionale N.1 datée du de la région de la Campanie, du blason que s'était donné la République maritime d'Amalfi : « d'argent à la bande de gueules » (une bande rouge sur fond blanc).

    GĂ©ographie

    La Campanie s'étend à l'ouest de la chaßne des Apennins, depuis le Garigliano, au Nord, jusqu'au golfe de Policastro, au sud. Ses terres fertiles entourent le Golfe de Naples ; les cultures de tabac et de céréales alternent avec les vignobles, les oliviers, les orangers et les citronniers. La région est dominée par le Vésuve, volcan toujours en activité.

    Histoire

    Elle fut associée au Latium, une des 11 régions de l'Italie romaine créé par l'empereur Auguste au Ier siÚcle av. J.-C.

    ÉrigĂ©e en province Ă  part entiĂšre au dĂ©but du IVe siĂšcle au temps de l'empereur DioclĂ©tien, la Campanie fut ensuite sous domination successivement ostrogothique, byzantine puis lombarde.

    Elle fut ensuite morcelée en principautés et cités indépendantes, que les rois normands de Sicile intÚgrent à partir du XIe siÚcle au royaume de Sicile.

    Elle recouvre une certaine indĂ©pendance aprĂšs la rĂ©volte dite des VĂȘpres siciliennes (1282), qui inaugure deux royaumes de Sicile, l'un installĂ© Ă  Palerme et l'autre Ă  Naples, d'oĂč la dĂ©signation commune et commode de royaume de Naples pour ce qui nominalement restait le royaume de Sicile, souvent dĂ©signĂ© dans les Ă©crits comme « royaume de Sicile en deçà du Phare » voire comme « royaume de Sicile pĂ©ninsulaire » ou, plus rarement, « royaume de Terre Ferme ».

    Une premiÚre réunification intervient en 1442 sous le titre de royaume des Deux-Siciles, mais dÚs 1458, le royaume de Naples se donne à un bùtard de la couronne d'Aragon. Le royaume finit par revenir en 1504 dans les domaines propres des rois d'Aragon. Ceux-ci et leurs successeurs rois d'Espagne portÚrent alors le titre de « roi de Sicile des deux cÎtés du détroit ».

    Parmi les lointaines consĂ©quences de la guerre de Succession d'Espagne figure la fondation d'un nouveau royaume des Deux-Siciles, conquis en 1734 par un cadet des Bourbon d'Espagne, fils du roi d'Espagne Philippe V et d'Élisabeth FarnĂšse ; il divisera pour toujours la couronne d'Espagne et celle de Naples et fondera la maison de Bourbon-Siciles. Hormis l'intermĂšde du royaume de Naples napolĂ©onien (1806-1815), ce sera la fin de toute domination non italienne sur la Campanie. La rĂ©gion sera rattachĂ©e au nouveau royaume d'Italie en 1861, avec le reste du royaume des Deux-Siciles, et suivra dĂ©sormais l'histoire du Mezzogiorno italien.

    Le , vers 19 heures, la Campanie fut secouée par un séisme d'intensité sept sur l'échelle de Mercalli. On dénombra prÚs de trois mille morts dans la région et l'importance des destructions fit de nombreux sans-abris.

    Culture

    Lieux d'histoire

    Antiquité gréco-romaine :

    Autre :

    UNESCO

    Cinq sites culturels de la Campanie sont classĂ©s au patrimoine mondial de l'UNESCO : le centre historique de Naples (depuis 1995)[1] ; la CĂŽte amalfitaine (1997)[2] ; le Palais de Caserte, avec le parc, l’aqueduc de Vanvitelli et l’ensemble de San Leucio (1997)[3] ; les sites archĂ©ologiques de PompĂ©i, Herculanum et Oplontis (1997)[4] ; le Parc national du Cilento et du Val de Diano, avec les sites archĂ©ologiques de Paestum et Velia et la Certosa di Paluda (1998)[5]. La Campanie a attirĂ© plus de 7 millions de touristes en 2013[6].

    • Naples.
      Naples.
    • CĂŽte amalfitaine.
      CĂŽte amalfitaine.
    • Palais de Caserte.
      Palais de Caserte.
    • Aqueduc de Vanvitelli.
      Aqueduc de Vanvitelli.
    • San Leucio.
      San Leucio.
    • PompĂ©i.
      Pompéi.
    • Herculanum.
      Herculanum.
    • Oplontis.
      Oplontis.
    • Parc national du Cilento et du Vallo Diano.
      Parc national du Cilento et du Vallo Diano.
    • Paestum.
      Paestum.
    • Velia.
      Velia.
    • Chartreuse de Padula.
      Chartreuse de Padula.

    Administration

    Les cinq provinces de Campanie.

    La Campanie est divisée en 4 provinces et une ville métropolitaine :

    Politique

    La Campanie bascule à droite à l'occasion des élections régionales de 2010. Conduite par Stefano Caldoro, du Nouveau Parti socialiste italien, la droite l'emporte nettement avec 54,25 % des voix contre 43,04 % des voix à la gauche.

    À l'issue du scrutin, le conseil rĂ©gional compte 21 Ă©lus du Peuple de la libertĂ©, 14 Ă©lus du Parti dĂ©mocrate, 6 Ă©lus de l'Union de centre, 4 Ă©lus de l'Italie des valeurs, 4 Ă©lus de la liste commune Mouvement pour les autonomies-Nouveau Parti socialiste italien-Parti rĂ©publicain italien, 2 Ă©lus pour la liste LibertĂ© et autonomie, 2 Ă©lus pour Gauche, Ă©cologie et libertĂ©, 2 Ă©lus pour l'Union des dĂ©mocrates pour l'Europe, 1 Ă©lu de la liste Campanie libre, 1 Ă©lu de la liste commune Alliance de centre-DĂ©mocratie chrĂ©tienne, 1 Ă©lu de l'Alliance du peuple et 1 Ă©lu de La Droite.

    La Campanie rebascule à gauche à l'occasion des élections régionales de 2015. Conduit par Vincenzo De Luca, du Parti Démocrate, le centre-gauche remporte l'élection avec 41,15 % des voix contre 38,38 % des voix pour la coalition de centre-droit menée par le président sortant, et 17,52 % des voix pour la liste du Mouvement 5 étoiles, menée par Valeria Ciarambino[7].

    Lors des élections régionales de 2020, la coalition de centre-gauche menée par Vincenzo De Luca est reconduite avec 69,5 % des suffrages contre 18,1 % pour la coalition de centre-droit menée par Stefano Caldoro, et 9,9% pour la liste du Mouvement 5 étoiles menée par Valeria Ciarambino[8].

    Économie

    Capitale de la pizza et d'un certain folklore italien (chansons et spectacles comme la Tarantelle), Naples est le port d'une région qui s'industrialise : industries alimentaires (notamment pour la production de pùtes), aciéries, raffineries de gaz et de pétrole, industries mécaniques.

    La Campanie était renommée dans les premiers siÚcles de l'Úre chrétienne pour ses activités métallurgiques et en particulier la fabrication de cloches et de sonnailles destinées aux troupeaux ou aux activités publiques comme les assemblées ou les ventes à la criée. Les premiers monastÚres reprendront cet usage pour avertir les moines des diverses priÚres et l'utilisation des cloches s'associera petit à petit aux offices religieux. Les églises comporteront peu à peu des clochers ou des campaniles séparés pour l'installation de cloches de plus en plus grosses[9].

    Criminalité et crise des déchets

    En 2012, 90 homicides volontaires ont Ă©tĂ© commis en Campanie[10]. La plupart de ces assassinats ont Ă©tĂ© commis dans le cadre de rĂšglements de comptes, essentiellement Ă  Naples et dans sa province. De 1979 Ă  2005, 3 600 personnes furent assassinĂ©es par la camorra[11].

    Dans la rĂ©gion, la Camorra, organisation mafieuse, est accusĂ©e d’ĂȘtre Ă  la tĂȘte d’un trafic illĂ©gal internationalisĂ© de dĂ©chets jugĂ©s nocifs pour l’environnement et la santĂ© publique. En 1993 dĂ©jĂ , l’Etat italien dĂ©clare l’état d’urgence dans cette rĂ©gion concernant la gestion des dĂ©chets. Devenue la « poubelle de l’Europe », celle-ci est, depuis les annĂ©es 1980, le centre nĂ©vralgique d’une activitĂ© criminelle contre laquelle les autoritĂ©s italiennes ont les plus grandes difficultĂ©s Ă  lutter en dĂ©pit de la crĂ©ation de « commissariats extraordinaires » qui combattent cette forme de criminalitĂ©[12]. En juin 2007, la Commission europĂ©enne ouvre une procĂ©dure d’infraction contre l’Italie pour l’ensemble des crises advenues depuis le milieu des annĂ©es 1990 en Campanie et dans la rĂ©gion de Naples, plus particuliĂšrement pour « violation des dispositions europĂ©ennes en matiĂšre de gestion et d’entreposage des dĂ©chets »[12]. Depuis les annĂ©es 1990, les dĂ©chets ne pouvant ĂȘtre dĂ©posĂ©s dans les dĂ©charges surchargĂ©es, sont pris en charge par la Camorra qui, au moyen d’entreprises de transport et de grĂące Ă  la corruption des autoritĂ©s locales, s’en dĂ©barrasse en les abandonnant « dans l’arriĂšre-pays, sur des terrains privĂ©s appartenant aux mafieux, ou en les entreposant dans les dĂ©charges non-rĂ©glementaires » La Camorra s’est Ă©galement positionnĂ©e sur le marchĂ© lĂ©gal des dĂ©chets Ă  travers des entreprises « fantĂŽmes » ou « prĂȘte-noms »[12].

    ConsĂ©quence de ces activitĂ©s criminelles, la Campanie est devenue l’une des rĂ©gions europĂ©ennes les plus polluĂ©es, les nappes phrĂ©atiques et les sols, notamment agricoles, Ă©tant surchargĂ©s en produits toxiques[12]. Par exemple, le lait des bufflonnes de Campanie, Ă  l’origine de la mozzarella AOC (Appellation d’Origine ContrĂŽlĂ©e), a Ă©tĂ© jugĂ© nocif pour la santĂ© des consommateurs par la Commission europĂ©enne qui a suggĂ©rĂ© aux autoritĂ©s italiennes de retirer le fromage des rayons des supermarchĂ©s[12].

    DĂ©mographie

    Émigration

    En 2012, 43 000 Campaniens ont quittĂ© leur rĂ©gion pour le centre et le nord de l'Italie[13].

    Immigration

    235 000 Ă©trangers (dont 54 % de femmes) rĂ©sidaient en Campanie au dĂ©but de l'annĂ©e 2013. 51 % d'entre eux vivaient Ă  Naples et dans sa province. Ils viennent essentiellement d'Europe (environ 60 %), notamment d'Ukraine, et 10 % d'entre eux sont mariĂ©s Ă  des Italien(ne)s. 15 % des Ă©trangers sont au chĂŽmage. Le salaire moyen d'un Ă©tranger en Campanie est d'environ 690 â‚Ź/mois[14].

    Notes et références

    1. « Centre historique de Naples », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    2. « CÎte amalfitaine », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    3. « Palais royal du XVIIIe siĂšcle de Caserte avec le parc, l’aqueduc de Vanvitelli et l’ensemble de San Leucio », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consultĂ© le ).
    4. « Zones archéologiques de Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    5. « Parc national du Cilento et du Vallo Diano, avec les sites archéologiques de Paestum et Velia et la Chartreuse de Padula », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le ).
    6. (it) Turismo, 7milioni di visitatori nel 2013: la Campania Ăš regione al top nel Sud, Il Mattino, octobre 2014.
    7. (it) « Campania - Elezioni Regionali - 31 maggio 2015 », sur la Repubblica.it (consulté le )
    8. « Elezioni Campania 2020 - Risultati - Riepilogo Regionale - La Repubblica », sur elezioni.repubblica.it (consulté le )
    9. « Untitled Document », sur belloc-urt.org via Wikiwix (consulté le ).
    10. (it) 526 omicidi nel 2012, al minimo degli ultimi 40 anni, Rapporto Eures-ANSA, ANSA, 11/07/2013.
    11. "Napoli e la Campania come un campo di battaglia. Vivere a Napoli Ăš una roulette : si puĂČ essere uccisi anche per sbaglio", Paolo Miggiano, Cittadinanzattiva Campania.
    12. Mathieu Pepe, Le trafic de déchets en Campanie : la Camorra est-elle toute puissante ?, geopolri.hypotheses.org, 25 mars 2022
    13. (it) IN 43MILA IN FUGA DALLA CAMPANIA, Il Roma, 28 octobre 2014.
    14. (it) In Campania 235mila immigrati, la maggioranza Ăš ucraina, Il Mattino, 22 mai 2014.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Claude Albore Livadie, Tremblements de terre, Ă©ruptions volcaniques et vie des hommes dans la Campanie antique, Publications du Centre Jean BĂ©rard, , 332 p. (lire en ligne)
    • (en) Patrizia Fabbri, Campania. Art and Archeology, Bonechi, , 122 p. (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

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