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Union de centre

L'Union de centre (en italien : Unione di Centro, UdC) est un parti politique italien de tradition chrétienne-démocrate.

Union de centre
(it) Unione di Centro
Image illustrative de l’article Union de centre
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire Lorenzo Cesa
Fondation
(Union des démocrates chrétiens et de centre)

(Union de centre)
Siège Via in Lucina, 10 (int. 7)
00186 Rome
Président Antonio De Poli
Positionnement Centre Ă  centre droit
Idéologie Démocratie chrétienne
Conservatisme social
Libéralisme (Minorité)
Affiliation européenne Parti populaire européen
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste
AdhĂ©rents 50 000 (2016)
Couleurs Bleu ciel
Site web udc-italia.it
Représentation
SĂ©nateurs
3 / 315
Députés européens
1 / 73

Le parti est fondé en 2002 d'abord comme Union des démocrates chrétiens et démocrates de centre (Unione dei Democratici Cristiani e Democratici di Centro, abrégé usuellement UDC). Le , cette UDC devient une des composantes de l’Union de centre (UdC), née d'abord comme coalition électorale. Fin 2016, les Centristes pour l'Europe qui en constituaient la plus grande part, s'en séparent pour fonder une nouvelle formation.

L'UDC se voulait l’héritière de la Démocratie chrétienne italienne — qui a éclaté lors de l'Opération Mains propres (mais, dans les faits, La Marguerite constitue une alliance démocrate-chrétienne de centre gauche, ayant un poids électoral plus important que l’UDC). Son premier dirigeant (« secrétaire politique ») est Marco Follini (ancien vice-président du Conseil des ministres dirigé par Silvio Berlusconi) jusqu’au , date à laquelle il démissionne et est remplacé par Lorenzo Cesa. L’ancien président de la Chambre des députés, Pier Ferdinando Casini, en était également membre et son leader jusqu'en 2016.

Historique

Ancien symbole de l'Union des démocrates chrétiens et du centre.

Le , le groupe parlementaire « CCD-CDU Biancofiore » devient le groupe « UDC (CCD-CDU) ». Le sigle UDC signifie alors « Unione democratico-cristiana e di centro » (Union démocrate-chrétienne et de centre). Le , le groupe parlementaire « UDC (CCD-CDU) » change de nouveau le nom en « UDC (Unione dei democratici cristiani e democratici di centro) ».

Le parti est fondé définitivement le avec la fusion du Centre chrétien-démocrate, des Chrétiens démocrates unis et de la Démocratie européenne.

Aux Ă©lections europĂ©ennes de 2004 l'UDC a obtenu 1 917 775 votes (5,9 % des voix) et dĂ©putĂ©s (sur 78). Le mouvement faisait partie du Parti populaire europĂ©en au sein du Parlement europĂ©en. Les parlementaires europĂ©ens Ă©lus furent Marco Follini (circonscription Nord-Ouest, 357 859 votes), Antonio De Poli (circonscription Nord-Est, 249 384 votes), Armando Dionisi (circonscription Centre, 360 982 votes), Lorenzo Cesa (circonscription Sud, 571 244 votes) et Salvatore Cuffaro (circonscription ĂŽles, 373 901 votes). Les meilleures rĂ©gions sont dans l’ordre, le Molise 18,1 % ; la Sicile 14,2 % ; la Calabre 10,2 % ; le Latium 9,2 % ; les Abruzzes 8,4 % ; la Campanie 8,2 % ; les Pouilles 8,1 % ; la Sardaigne 6,2 % — aucune rĂ©gion du Nord ne dĂ©passe 5 %, mĂŞme la VĂ©nĂ©tie rĂ©putĂ©e catholique, avec 4,9 %. Ă€ part la VallĂ©e d'Aoste et le Trentin, la rĂ©gion qui vote le moins UDC est Ă©videmmentl’Émilie-Romagne (2,8 %).

Le , l’ensemble des ministres et des secrétaires d’État de l’UDC ont quitté le gouvernement Silvio Berlusconi provoquant ce faisant la majeure crise gouvernementale depuis son installation et sa démission le 20 avril. Ils acceptent, dans un premier temps, de soutenir le gouvernement actuel, mais tout en restant en dehors de celui-ci. Certains sondages attribueraient à l’UDC entre 8 % et 12 % des voix lors d’une élection nationale. Dès le , malgré le départ confirmé de Marco Follini, en tant que vice-président du Conseil, trois ministres UDC reviennent dans le gouvernement Berlusconi bis : Bacini et Giovanardi (confirmés à leur poste), et surtout de Rocco Buttiglione qui devient ministre de la Culture (au lieu des Affaires européennes, sans portefeuille).

Outre Marco Follini, vice-président du Conseil, le gouvernement de Silvio Berlusconi II comptait trois autres ministres UDC (tous sans portefeuille, Relations avec le Parlement, Politique communautaire et Fonction publique) et six secrétaires d’État. Quant au Nouveau PSI de Gianni De Michelis, il y était représenté par un ministre délégué et un secrétaire d’État.

Si Follini a donc quitté le gouvernement en tant que vice-président du conseil, l’UDC continue d’être représentée dans le Berlusconi III (), notamment par Rocco Buttiglione qui est promu à la Culture.

Aux Ă©lections de 2006, l’UDC obtient 6,8 % des voix Ă  la Chambre et 39 dĂ©putĂ©s. Aux Ă©lections sĂ©natoriales, elle obtient 6,8 % des voix et 21 sĂ©nateurs.

Les 13 et , sous le nom d’Union de centre, autour de l'UDC et alliĂ©e Ă  la Rose blanche, elle obtient 36 dĂ©putĂ©s (5,5 %) et devient le 3e parti reprĂ©sentĂ© au Parlement[1]. En revanche elle n’obtient des sĂ©nateurs qu’en Sicile (au nombre de 3).

Lors des Ă©lections europĂ©ennes de 2009, l'UdC obtient 1 996 953 voix (6,51 %)[1] ce qui lui permet de conserver les cinq sièges de dĂ©putĂ©s europĂ©ens obtenus en 2004 (malgrĂ© la rĂ©duction du nombre total de dĂ©putĂ©s). Un 6e siège lui est attribuĂ© une fois le traitĂ© de Lisbonne adoptĂ© et entrĂ© en vigueur.

Les médias français traduisent souvent son nom par erreur en « Union du centre » (ce qui donnerait en italien Unione del centro).

De plus en plus hostile au gouvernement Berlusconi IV, l'UdC pousse Ă  la dĂ©mission de ce dernier et appuie, avec le Parti dĂ©mocrate, la candidature de Mario Monti, sĂ©nateur Ă  vie sans Ă©tiquette, au sein d'un agenda Monti pour l'Italie. Lors des Ă©lections gĂ©nĂ©rales italiennes de 2013, en coalition avec Choix civique, il frise l'Ă©viction du Parlement italien, en obtenant moins de 2 % des voix (608 000 voix, 1,8 %, huit dĂ©putĂ©s) mais est rattrapĂ© comme meilleur perdant. Après avoir quittĂ© son alliance avec Choix civique, fin , il s'allie au sein de Pour l'Italie, puis lors de son congrès en , semble renoncer Ă  constituer un pĂ´le centriste pour s'allier après sept ans de sĂ©paration avec Forza Italia en rĂ©Ă©lisant de justesse Lorenzo Cesa comme secrĂ©taire (qui bat de quatre voix Gianpiero D'Alia).

Pour les élections européennes de 2014, il se présente allié avec le Nouveau Centre droit et Populaires pour l'Italie : il n'obtient qu'un seul député, Lorenzo Cesa.

À la suite de l'échec du référendum de , Lorenzo Cesa de l'Union de centre annonce le départ de la coalition de l'UdC. Faisant suite à cette annonce, les députés de l'UdC, Paola Binetti, Giuseppe De Mita, Rocco Buttiglione et Angelo Cera ainsi que le sénateur Antonio De Poli laissent le groupe parlementaire de Area Popolare. Le sénateur Pier Ferdinando Casini et le député Gianpiero D'Alia, également de l'UdC et favorables à l'alliance avec le NCD, fondent alors un nouveau parti, Centristes pour l'Europe, restant avec le groupe Aire populaire.

Le , les sénateurs suivants adhérent à l'UdC : Giuseppe Esposito, Giuseppe Ruvolo et Riccardo Conti.

Aux élections générales de 2018, l'UDC se présente sous l'étiquette du mouvement Nous avec l'Italie.

Notes et références

  1. (it) « Europee 07/06/2009 - Area ITALIA + ESTERO », sur http://www1.interno.it, Ministero dell'Interno, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (it) Giulio Andreotti, De Gasperi e il suo tempo, Milan, Mondadori, 1956.
  • (it) Pietro Scoppola, La proposta politica di De Gasperi, Bologne, Il Mulino, 1977.
  • (it) Agostino Giovagnoli, Il partito italiano: la Democrazia Cristiana dal 1942 al 1994, Bari, Laterza, 1996.
  • (it) Nico Perrone, Il segno della DC, Bari, Dedalo, 2002 (ISBN 88-220-6253-1).

Liens externes

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