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Bleu ciel

Bleu ciel est le nom d'une couleur du champ chromatique bleu. C'est « un bleu clair et lumineux[1] » qui se réfère à la couleur du ciel, causée par la diffusion de la lumière, en fait très variable.

Le terme bleu ciel fait référence à la couleur du ciel.

L'expression bleu ciel est invariable en genre et en nombre, exemple : Une robe, des rubans bleu ciel[1].

Nuanciers

Au XIXe siècle Chevreul s'est attaché à définir les couleurs. Il dispose les tons par rapport à ceux d'un cercle chromatique dont les couleurs sont repérées entre elles et par rapport aux raies de Fraunhofer du spectre lumineux, auxquels s'ajoutent du blanc et du noir pour obtenir les diverses luminosités et intensités de coloration[2]. Le bleu de ciel figure parmi les « noms de couleur le plus fréquemment usités dans la conversation et dans les livres » (p. 129). Comparant à son nuancier les bleu ciel ou bleu de ciel disponibles, il les trouve en général de bleu à 3 bleu et de 4 ton à 7 ton, sauf pour le ministère de la Guerre, qui donne ce nom à une teinture bien plus sombre, donnant 3 bleu 14 ton ; « sans aucun doute ce bleu est trop foncé. Le bleu-de-ciel ne doit pas dépasser le 7 ton » (p. 167). La couleur bleue touche à la raie F, correspondant à une longueur d'onde de 486 nm et 3 bleu tend plus vers le violet, au cinquième entre la raie F et la raie G soit environ à 473 nm[3]. Les tons 4 à 7 sont des tons clairs (p. 32), pour retrouver la teinte des tissus bleu ciel examinés par l'auteur, il faut y ajouter beaucoup de blanc ; hypothétiquement on pourrait obtenir la couleur sur soie de M. Guignon à 1 bleu 5 ton, si la couleur sur écran avait la moindre chance de reproduire passablement le brillant de la soie[4].

Le nuancier RAL présente une couleur bleu ciel (« Himmelblau »), 5015[5]. En général, les bleus ciel sont lavés de blanc.

Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes (1905) présente un bleu de ciel, avec quatre tons et la définition « […] couleur rappelant celle du ciel pur, en été (sous le climat de Paris) ; ton 1 : vers l'horizon ; ton 4 : au zénith[6] ».

Bleu céleste et cæruleum, synonymes, désignent des pigments ou des mélanges en se référant à la couleur du ciel, avec une définition plus précise que la commune[7].

Histoire

Selon une description de 1550, une effigie de la Vierge est vêtue d'une « robe couleur de ciel semée d'étoiles[8] ». En 1584, le dictionnaire de Jean Nicot ne connaît que la couleur azur, du ciel ou de l'eau, donnant pour traduction latine Glaucus, Lasurion ou Cæruleum[9].

L'expression « bleu ciel » est attestée en 1782 à propos de teinture[10] faisant référence au « bleu de ciel », d'un règlement déjà existant en 1729 au Languedoc[11], cette province où l'on cultivait la guède ou pastel des teinturiers étant particulièrement intéressée par la teinture en bleu.

Le bleu ciel est devenu la couleur associée aux bébés de sexe masculin, tandis que l'on préconisait le rose pour ceux de sexe féminin, à partir des années 1930[12].

Annexes

Articles connexes

Notes et références

  1. « Bleu », sur www.dictionnaire-academie.fr, Dictionnaire de l'Académie française (9e édition (consulté le ).
  2. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33, , p. 118 (lire en ligne).
  3. La méthode de conversion de longueur d'onde en code de couleur informatique est celle indiquée dans Efficacité lumineuse spectrale.
  4. La brillance fait que les deux yeux ne perçoivent pas la même couleur exactement, et que celle-ci change à chaque inflexion du matériau; voir Robert Sève, Science de la couleur : aspects physiques et perceptifs, Marseille, Chalagam, , p. 281sq.
  5. « RAL classic Farben » (consulté le ).
  6. Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 214. Les pigments des impressions sont aujourd'hui trop dégradés pour qu'on puisse les utiliser pour une comparaison.
  7. Jean Petit, Jacques Roire et Henri Valot, Encyclopédie de la peinture : formuler, fabriquer, appliquer, t. 1, Puteaux, EREC, , p. 377-378.
  8. L'Entrée à Rouen du roi et de la reine, Henri II et Catherine de Médicis, (lire en ligne).
  9. Jean Nicot, Dictionnaire françois-latin, augmenté outre les précédentes impressions d'infinies dictions françoises, principalement des mots de marine, vénerie et faulconnerie, recueilli des observations de plusieurs hommes doctes, entre autres de M. Nicot,… et réduit à la forme et perfection des dictionnaires grecs et latins, Paris, (lire en ligne).
  10. « Commerce », Gazette du commerce, , p. 678 (lire en ligne).
  11. « Ordonnance portant confiscation de plusieurs pièces de draps qui n'étoient pas faites en conformité des Règlements », Recueil des édits, déclarations, arrêts et ordonnances de l'année… pour la province de Languedoc, (lire en ligne).
  12. (en) Hugh Cunningham, The Invention of Childhood, Londres, BBC Books, , p. 44.
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