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Halloween

Halloween, ou l'Halloween en français canadien, est une fĂȘte folklorique et paĂŻenne traditionnelle originaire des Ăźles Anglo-Celtes cĂ©lĂ©brĂ©e dans la soirĂ©e du 31 octobre, veille de la fĂȘte catholique de la Toussaint. Son nom est une contraction de l'anglais All Hallows' Eve qui signifie the eve of All Hallows' Day en anglais contemporain et peut se traduire comme « la veille de tous les saints » ou « la veillĂ©e de la Toussaint ».

Halloween
Jack-o'-lantern, personnage emblématique d'Halloween.
Jack-o'-lantern, personnage emblématique d'Halloween.

Nom officiel Halloween
Observé par Drapeau de l'Irlande Irlande
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande


et dans une moindre mesure dans d'autres pays d'Amérique du Nord et d'Europe

Type FĂȘte culturelle
Signification FĂȘte des morts
Date 31 octobre
Célébrations Collecte de sucrerie, sculpture de navet ou citrouille[1], se costumer en personnage effrayant.
Observances La chasse aux bonbons
Lié à Samain, Toussaint

En dĂ©pit de son nom d'origine chrĂ©tienne et anglaise, de multiples sources prĂ©sentent Halloween comme un hĂ©ritage de la fĂȘte religieuse de Samain[2] qui Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e au dĂ©but de l'automne par les Celtes et constituait pour eux une sorte de fĂȘte du Nouvel An. Halloween est ainsi connue jusqu'Ă  nos jours sous le nom de OĂ­che Shamhna en gaĂ©lique. Elle est une fĂȘte trĂšs populaire en Irlande, en Écosse et au Pays de Galles oĂč l'on trouve de nombreux tĂ©moignages historiques de son existence. Jack-o'-lantern, la lanterne emblĂ©matique d'Halloween, est elle-mĂȘme issue d'une lĂ©gende irlandaise.

C'est Ă  partir du VIIIe siĂšcle, sous le pape GrĂ©goire III (731-741) et, au siĂšcle suivant, sous le pape GrĂ©goire IV (827-844), que l'Église catholique dĂ©plaça la fĂȘte de la Toussaint, qui pouvait se fĂȘter jusqu'alors aprĂšs PĂąques ou aprĂšs la PentecĂŽte, Ă  la date du 1er novembre. Il fut avancĂ© que l'Église chercha Ă  recouvrir la fĂȘte du SamaĂŻn. Ceci est toutefois Ă  relativiser car l'Église cĂ©lĂ©brait une fĂȘte des martyrs aprĂšs PĂąques et lorsque la fĂȘte de la Toussaint fut instituĂ©e, celle de SamaĂŻn Ă©tait tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude. Les Celtes possĂ©dant un calendrier lunaire, la fĂȘte du SamaĂŻn ne pouvait tomber Ă  Ă©chĂ©ance rĂ©guliĂšre sur le 1er novembre. La nature mĂȘme de ces deux fĂȘtes Ă©tant radicalement diffĂ©rentes, on ne voit guĂšre ce qui peut rapprocher la fĂȘte des saints des catholiques, de la fĂȘte celtique du SamaĂŻn et de son imagerie avec le Sidh.

La fĂȘte d'Halloween est introduite aux États-Unis et au Canada aprĂšs l'arrivĂ©e massive d'Ă©migrants irlandais et Ă©cossais notamment Ă  la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). Elle y gagne en popularitĂ© Ă  partir des annĂ©es 1920 et c'est sur le nouveau continent qu'apparaissent les lanternes Jack-o'-Lanterns confectionnĂ©es Ă  partir de citrouilles, d'origine locale, en remplacement des navets utilisĂ©s en Europe.

La fĂȘte d'Halloween est aujourd'hui cĂ©lĂ©brĂ©e principalement en Irlande, en Grande-Bretagne, aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande. Elle est dans une moindre mesure fĂȘtĂ©e dans de nombreux autres pays. La tradition moderne la plus connue veut que les enfants se dĂ©guisent avec des costumes effrayants Ă  l'image des fantĂŽmes, des sorciĂšres, des monstres ou des vampires et aillent sonner aux portes en demandant des friandises avec la formule : Trick or treat! qui signifie « des bonbons ou un sort ! »[Note 1]. La soirĂ©e peut Ă©galement ĂȘtre marquĂ©e par des feux de joie[3], des feux d'artifice, des jeux d'enfants, la lecture de contes horrifiques ou de poĂšmes d'Halloween, la diffusion de films d'horreur mais aussi la tenue de messes anticipĂ©es de la Toussaint dans sa composante strictement religieuse[3].

Étymologie et orthographe

L'Ă©tymologie du mot « Halloween » appartient strictement Ă  la langue anglaise, sans aucun rapport avec le gaĂ©lique ou toute autre langue celtique. Son nom actuel est une altĂ©ration de All Hallows' Eve[4], qui signifie littĂ©ralement « la veille de tous les saints », c'est-Ă -dire la veille de la fĂȘte chrĂ©tienne de la Toussaint[5]. Hallow est une forme archaĂŻque du mot anglais holy et signifie « saint », even est une forme usuelle qui a formĂ© evening, le soir[6]. L'orthographe Hallowe'en est encore parfois utilisĂ©e au Canada et au Royaume-Uni[7], « e'en » Ă©tant la contraction de even, devenue « een ».

Au QuĂ©bec, le mot « Halloween » est prĂ©cĂ©dĂ© de l'article dĂ©fini « l' ». Par exemple : « C'est l'Halloween! ». D'aprĂšs l'Office quĂ©bĂ©cois de la langue française, « en dĂ©pit du fait qu'en typographie la majuscule caractĂ©rise les noms de fĂȘtes civiles ou religieuses, ce terme est parfois attestĂ© avec une minuscule. D'autre part, mĂȘme si ce mot est d'origine Ă©trangĂšre, le « h » initial est muet, ce qui entraĂźne son Ă©lision, par exemple dans l'expression des bonbons d'Halloween. »

Historique

Les origines celtiques : la fĂȘte de Samain

Snap Apple Night (1833) par Daniel Maclise.
De jeunes garçons jouent au « Snap Apple » en premier plan de cette scÚne d'une soirée d'Halloween en Irlande à Blarney, comté de Cork en 1832.

La plupart des historiens considĂšrent la fĂȘte folklorique paĂŻenne traditionnelle d'Halloween comme un hĂ©ritage de Samain, une fĂȘte qui Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e au dĂ©but de l'automne par les Celtes et constituait pour eux une sorte de fĂȘte du Nouvel An[8] - [9] - [10] - [11]. Pendant la protohistoire celtique, existait une fĂȘte religieuse - Samain en Irlande, Samonios en Gaule –, qui se dĂ©roulait sous l'autoritĂ© des druides, pendant sept jours : le jour de Samain lui-mĂȘme et trois jours avant et trois jours aprĂšs. « C'est une fĂȘte de fermeture de l'annĂ©e Ă©coulĂ©e et d'ouverture de l'annĂ©e Ă  venir[12]. Dans le calendrier celtique basĂ© sur le cycle solaire, la date de Samain correspondait Ă  la mi-temps d'une des quatre pĂ©riodes allant d'un Ă©quinoxes et Ă  un solstice, ou d'un solstice Ă  un Ă©quinoxe. Par diffĂ©rence, ce sont les extrĂ©mitĂ©s de ces pĂ©riodes qui sont aujourd'hui l'occasion de cĂ©lĂ©brations dans les sociĂ©tĂ©s occidentales, et non leurs mi-temps: notre nouvel an actuel est fixĂ© dix jours aprĂšs le solstice d'hiver, PĂąques est fĂȘtĂ©e au moment de l'Ă©quinoxe de printemps, au solstice d'Ă©tĂ© a lieu la fĂȘte de la musique. Seul l'Ă©quinoxe d'automne n'Ă©tant pas fĂȘtĂ© au profit de la mi-temps de la pĂ©riode qui le sĂ©pare du solstice d'hiver . Le temps de Samain est celui du Sidh (l'autre monde) briĂšvement confondu avec celui de l'humanitĂ©[13] ». La nuit de Samain n'appartient ni Ă  l'annĂ©e qui se termine, ni Ă  celle qui commence. La fĂȘte est une pĂ©riode close en dehors du temps. C'est la pĂ©riode oĂč les barriĂšres sont baissĂ©es et oĂč, selon les croyances de l'Ă©poque, l'irrĂ©el cĂŽtoie le rĂ©el et oĂč les hommes peuvent communiquer avec les gens de l'autre monde (Il s'agit lĂ  de dĂ©mons ou des dieux des Tuatha DĂ© Danann)[14]. Lors de cette nuit de fermeture, les Gaulois avaient l'habitude de pratiquer une cĂ©rĂ©monie afin de s'assurer que la nouvelle annĂ©e Ă  venir se dĂ©roulerait sereinement[15]. Par tradition, ils Ă©teignaient le feu de cheminĂ©e dans leur foyer puis se rassemblaient en cercle autour du feu sacrĂ© de l'autel, oĂč le feu Ă©tait aussi Ă©touffĂ© pour Ă©viter l'intrusion d'esprits malĂ©fiques dans le village[15]. AprĂšs la cĂ©rĂ©monie, chaque foyer recevait des braises encore chaudes pour rallumer le feu dans sa maison pour ainsi protĂ©ger la famille des dangers de l'annĂ©e Ă  venir[15].

Les fĂȘtes druidiques ont disparu d'Irlande au Ve siĂšcle, avec l'arrivĂ©e d'une nouvelle religion, le christianisme.

Halloween, Toussaint et fĂȘte des Morts

La fĂȘte catholique de la Toussaint tire son origine d'une commĂ©moration de tous les martyrs instituĂ©e Ă  Rome en 613 par le pape Boniface IV ; Ă  l'origine elle Ă©tait fĂȘtĂ©e le , jour anniversaire de la dĂ©dicace du PanthĂ©on[16]. Elle remplaçait la fĂȘte des Lemuria de la Rome antique cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  cette date pour conjurer les spectres malfaisants[17].

Au IXe siĂšcle, la fĂȘte fut Ă©tendue Ă  « tous les saints » par le pape GrĂ©goire IV et dĂ©calĂ©e au 1er novembre[16]. Les historiens considĂšrent gĂ©nĂ©ralement que cette date a Ă©tĂ© choisie pour christianiser la fĂȘte de Samain[9] - [16]. Certains spĂ©cialistes considĂšrent toutefois les festivitĂ©s de la « veille de la Toussaint » comme devant exclusivement ĂȘtre rattachĂ©es Ă  la tradition chrĂ©tienne et rĂ©cusent toute origine paĂŻenne Ă  ces cĂ©lĂ©brations[9].

La cĂ©lĂ©bration de Toussaint fut suivie localement d'un office des morts dĂšs le IXe siĂšcle. En 998, les moines de Cluny instituĂšrent une fĂȘte des trĂ©passĂ©s le , qui entra comme dans la liturgie romaine comme commĂ©moration de tous les fidĂšles dĂ©funts au XIIIe siĂšcle[18]. Le culte des morts resta cependant massivement cĂ©lĂ©brĂ© au 1er novembre[19]. Sur le Continent, l'historienne Nadine Cretin cite une croyance bretonne qui aurait perdurĂ© jusqu'au dĂ©but du XXe siĂšcle, selon laquelle les Ăąmes des morts revenaient Ă  la veille de la Toussaint et lors des nuits de solstice. Avant d'aller se coucher, on leur laissait de la nourriture sur la table et une bĂ»che allumĂ©e dans le feu pour qu'ils puissent se chauffer[20]. Cette croyance n'Ă©tant pas chrĂ©tienne, elle pourrait ĂȘtre, si elle est confirmĂ©e, une survivance de Samain.

Diffusion de l'Irlande aux États-Unis

Hors de l'Empire carolingien, le changement de date ne fut pas systĂ©matique ; l'Irlande continua Ă  fĂȘter les martyrs au et non au 1er novembre[21]. L'abondante littĂ©rature irlandaise mĂ©diĂ©vale, Ă©laborĂ©e par les clercs entre les VIIIe et XIIe siĂšcles, ne mentionne que la fĂȘte sacrĂ©e de Samain.

À la suite de la Grande Famine de 1845 en Irlande, plus de 2 millions d'irlandais s'installùrent aux États-Unis et apportùrent avec eux leurs pratiques et coutumes[22].

Jack-o'-lantern

LĂ©gende

Jack-o'-lantern est probablement le personnage le plus populaire associé à Halloween. Il nous provient d'un vieux conte Irlandais. Jack aurait poursuivi le diable pendant cinq bonnes années. Jack aurait été un avare, un personnage ivrogne, méchant et égocentrique. Un soir, alors qu'il était dans une taverne, le diable lui apparut et lui réclama son ùme. Jack demande au diable de lui offrir à boire, un dernier verre avant de partir pour l'enfer. Le diable accepte et se transforme en piÚce de six pence. Jack la saisit et la place immédiatement dans sa bourse. Cette derniÚre ayant une serrure en forme de croix, le diable ne peut s'en échapper. Finalement, Jack accepta de libérer le diable, à condition que ce dernier lui accorde dix ans de plus à vivre. Dix ans plus tard, Jack fit une autre farce au diable, le laissant en haut d'un arbre (sur lequel il avait gravé une croix grùce à son couteau) avec la promesse qu'il ne le poursuivrait plus.

Lorsque Jack meurt, l'entrée au paradis lui est refusée, et le diable refuse également de le laisser entrer en enfer. Jack réussit néanmoins à convaincre le diable de lui donner un morceau de charbon ardent afin d'éclairer son chemin dans le noir. Il place le charbon dans un navet creusé en guise de lanterne et est condamné à errer sans but, jusqu'au jour du jugement dernier. Il est alors nommé Jack of the Lantern (Jack à la lanterne, en français), ou Jack-o'-lantern. Il réapparaßt chaque année, le jour de sa mort, à Halloween.

Symboles

Une jack-o'-lantern traditionnelle (navet) irlandaise du début du XXe siÚcle exposée au Museum of Country Life (en).

À l'origine, le symbole d'Halloween Ă©tait un navet contenant une bougie pour commĂ©morer la lĂ©gende de Jack-o'-lantern (Jack Ă  la lanterne), condamnĂ© Ă  errer Ă©ternellement dans l'obscuritĂ© entre l'enfer et le paradis en s'Ă©clairant d'un tison posĂ© dans un navet. Le navet fut progressivement remplacĂ© par une citrouille. MĂȘme s'il y a une tradition des Îles Britanniques consistant Ă  sculpter une lanterne Ă  partir d'un rutabaga ou d'un navet, la pratique fut associĂ©e Ă  Halloween en AmĂ©rique du Nord, oĂč la citrouille Ă©tait plus large et plus facile Ă  sculpter[23].

Au dĂ©but du XXe siĂšcle, les enfants du FinistĂšre, en Bretagne, auraient encore eu pour coutume de sculpter des tĂȘtes dans des betteraves et des navets Ă  l'approche de la Toussaint, ainsi que de jouer des tours aux autres villageois, selon une anecdote rapportĂ©e par Pierre-Jakez HĂ©lias dans son livre Le Cheval d'orgueil[8].

Toutefois, les tĂȘtes de mort creusĂ©es dans des navets ne sont pas une tradition exclusive d'Halloween. Au XIXe siĂšcle, dans les Vosges, on sculptait aussi des tĂȘtes de mort dans les navets pour cĂ©lĂ©brer la Saint-GrĂ©goire (voir lampion).

L'imagerie qui entoure Halloween est un large amalgame de la saison d'Halloween (saison oĂč les nuits deviennent de plus en plus longues par rapport au jour), d'un siĂšcle ou presque de reprĂ©sentations artistiques (notamment dans les films amĂ©ricains)[24], et une volontĂ© mercantile de commercialiser ce qui a rapport au sombre et au mystĂ©rieux. Ceci implique gĂ©nĂ©ralement la mort, la magie ou des monstres mythiques. Les personnages couramment associĂ©s Ă  Halloween sont les fantĂŽmes, les goules, les sorciĂšres, les vampires, les chauves-souris, les hiboux, les corbeaux, les vautours, les maisons hantĂ©es, les cimetiĂšres, des personnages Ă  tĂȘte de citrouille, les chats noirs, les araignĂ©es, les gobelins, les zombies, les momies, les squelettes, les loups-garous et les dĂ©mons. Surtout aux États-Unis, le symbolisme est inspirĂ© par les classiques du cinĂ©ma d'horreur, avec des personnages comme Dracula, le monstre de Frankenstein, le Loup-Garou et la Momie. Les maisons sont souvent dĂ©corĂ©es avec ces symboles[25].

Des maquillages et dĂ©guisements inspirĂ©s des traditions du Jour des morts mexicain, en particulier des calaveras et des reprĂ©sentations de La Catrina, sont de plus en plus frĂ©quemment utilisĂ©s pour Halloween, aux États-Unis et dans d'autres pays, et des soirĂ©es sur ce thĂšme sont mĂȘme organisĂ©es pour Halloween ; cette mode rĂ©cente, apparue au dĂ©but du XXIe siĂšcle, est critiquĂ©e au motif d'appropriation culturelle[26] - [27] - [28].

L'orange et le noir sont les deux couleurs traditionnellement associĂ©es Ă  Halloween. Pour l'historienne Nadine Cretin, ces couleurs ont Ă©tĂ© adoptĂ©es aprĂšs la rencontre d'Halloween avec le Jour des morts cĂ©lĂ©brĂ© au Mexique[11]. Dans les produits et les images plus rĂ©cents, les couleurs mauve, vert et rouge peuvent ĂȘtre retrouvĂ©es. L'usage de ces couleurs est, en partie, dĂ» Ă  leur usage dans les publicitĂ©s ayant rapport Ă  cette fĂȘte depuis plus d'un siĂšcle[29].

Activités

La chasse aux bonbons

Un enfant passant la fĂȘte d'Halloween Ă  Redford Township, au Michigan (États-Unis).

L'Ă©vĂ©nement principal de la fĂȘte est la chasse aux bonbons, aussi appelĂ© passage d'Halloween, durant lequel des enfants dĂ©guisĂ©s vont de porte en porte pour rĂ©clamer des friandises. Les enfants anglophones crient « Trick or treat! », qui signifie « Farce ou friandise ! ». En France et en Belgique, l'habitude est de dire une phrase semblable Ă  celle des anglophones « Des bonbons ou un sort ! »[Note 1]. Tandis qu'au QuĂ©bec, les enfants crient : « Bonbons, s'il vous plaĂźt ! » En ce sens, Halloween fut d'abord connue sous le nom de « SoirĂ©e des tours » dans les premiĂšres rĂ©gions des États-Unis oĂč elle se diffusa. Les costumes des enfants, souvent effrayants, servent Ă  donner l'illusion que les esprits malĂ©fiques d'autrefois reviennent hanter les rues des villes dans lesquelles le porte-Ă -porte est pratiquĂ©[30].

La tradition du porte-Ă -porte pour demander de la nourriture existait dĂ©jĂ  au Royaume-Uni et en Irlande : les enfants et les pauvres chantaient et rĂ©citaient des priĂšres contre soul cakes (gĂąteaux de l'Ăąme)[31]. La tradition d'Halloween est nĂ©e au XIXe siĂšcle en Écosse et en Irlande[31]. Aux États-Unis et dans les pays du Commonwealth, le trick-or-treating est une tradition depuis les annĂ©es 1930.

Les propriĂ©taires de maisons souhaitant participer Ă  cette tradition dĂ©corent habituellement leur porte de toiles d'araignĂ©es, de squelettes en plastiques ou de Jack-o'-lantern. Les habitants sont eux-mĂȘmes souvent dĂ©guisĂ©s, donnent des friandises, des barres de chocolat, et parfois mĂȘme des boissons gazeuses. Certaines personnes utilisent des effets sonores et de la fumĂ©e pour ajouter de l'ambiance.

À une certaine Ă©poque, aux États-Unis, il y eut de nombreuses rumeurs portant sur des enfants qui auraient retrouvĂ© des Ă©pingles et des lames de rasoir dans des pommes et des bonbons rĂ©coltĂ©s la nuit d'Halloween[32]. Bien qu'il existe des preuves de ces incidents, ces actes malveillants sont extrĂȘmement rares et n'ont jamais donnĂ© lieu Ă  des blessures graves[33]. NĂ©anmoins, certaines mesures de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© mises en place pour rassurer la population[Note 2].

La collecte pour l'UNICEF est devenue une tradition durant Halloween au Canada et aux États-Unis. DĂ©butant en 1948 comme Ă©vĂ©nement local dans une banlieue de Philadelphie, le programme consiste en la distribution de petites boĂźtes aux Ă©coliers, avec lesquelles ils peuvent solliciter des dons en visitant les maisons. Selon les estimations, les enfants ont amassĂ© plus de 119 millions de dollars amĂ©ricains pour l'UNICEF depuis le dĂ©but du programme. En 2006, l'UNICEF retire ces boĂźtes dans certaines parties du monde, citant des problĂšmes administratifs et de sĂ©curitĂ©.

Nourriture

Le Samain, gùteau d'Halloween créé par la société Optos-Opus.

Une tradition qui a survĂ©cu jusqu'au temps moderne en Irlande est la cuisson (ou l'achat) d'un barmbrack (bĂĄirĂ­n breac en irlandais), un gĂąteau aux fruits lĂ©ger. Un anneau est placĂ© dans le gĂąteau avant la cuisson. Il est dit que quiconque trouve l'anneau trouvera le vĂ©ritable amour durant l'annĂ©e[3]. La citrouille n'a pas seulement un aspect dĂ©coratif. Les graines rĂŽties peuvent ĂȘtre mangĂ©es et la chair peut ĂȘtre utilisĂ©e pour faire de la tarte, de la soupe, de la confiture ou du pain. D'autres aliments sont associĂ©s Ă  la fĂȘte, tels que le Colcannon (en Irlande), le bonfire toffee (au Royaume-Uni), le Toffee Apple (en Australie ; en Grande-Bretagne Ă  la place des pommes d'amour), le cidre chaud, le blĂ© d'Inde rĂŽti, les beignets, et le pop-corn.

En France, il y avait, Ă  la fin des annĂ©es 1990 et au dĂ©but des annĂ©es 2000, un gĂąteau commercialisĂ© pendant la fĂȘte d'Halloween : Le Samain. Il Ă©tait alors brevetĂ© par la sociĂ©tĂ© Optos-Opus, qui avait dĂ©jĂ  dĂ©posĂ© la marque Halloween, et vendu comme Ă©tant le gĂąteau officiel d'Halloween. Le Samain, dont le nom fait rĂ©fĂ©rence au Samain de la mythologie celtique, Ă©tait alors confectionnĂ© Ă  base de pĂąte feuilletĂ©e, de pommes, de noisettes grillĂ©e, de raisins secs et de caramel. Son aspect lui donnait l'impression d'ĂȘtre illuminĂ© de l'intĂ©rieur avec des tĂȘtes de citrouille[34].

Enfin, les enfants récoltent les friandises associées au « Trick or treat »[Note 3].

Popularité dans le monde

Irlande

En Irlande, Halloween est une fĂȘte trĂšs populaire, connue sous le nom GaĂ©lique OĂ­che Shamhna (littĂ©ralement la nuit de la fin de l'Ă©tĂ©), et cĂ©lĂ©brĂ©e depuis des siĂšcles. Dans la nuit d'Halloween, les enfants et les adultes se dĂ©guisent en crĂ©atures malĂ©fiques (fantĂŽmes, sorciĂšres, gobelins), des grands feux sont allumĂ©s et des feux d'artifice sont tirĂ©s partout dans le pays.

Écosse

L'Écosse, ayant une langue et une culture gaĂ©liques communes avec l'Irlande, cĂ©lĂšbre la fĂȘte de Samhain depuis des siĂšcles. Robert Burns fit un portrait des diffĂ©rentes coutumes dans son poĂšme Hallowe'en (1785). Halloween, connu en gaĂ©lique Ă©cossais sous le nom de Oidhche Shamhna, consiste principalement en des enfants dĂ©guisĂ©s (souvent en sorciĂšre ou en fantĂŽme) faisant du porte-Ă -porte et offrant des divertissements variĂ©s. Si la performance est apprĂ©ciĂ©e, les enfants sont rĂ©compensĂ©s avec des bonbons, des fruits ou un peu d'argent. Le folklore, incluant Halloween, est centrĂ© sur la croyance envers les fĂ©es. Les enfants se costument et transportent une Neepy Candle, un visage diabolique gravĂ© dans un rutabaga (neep en anglais) Ă©vidĂ©, Ă©clairĂ© de l'intĂ©rieur, pour effrayer les mauvaises fĂ©es. Un jeu d'enfants populaire durant cette soirĂ©e est celui oĂč une pomme doit ĂȘtre attrapĂ©e dans un bac d'eau en utilisant seulement sa bouche. Un autre jeu consiste Ă  essayer de manger, en ayant les yeux bandĂ©s, un pain enrobĂ© de mĂ©lasse pendant au plafond par une ficelle[35].

Angleterre

En Angleterre, la fĂȘte d'Halloween Ă©tait autrefois appelĂ©e « la nuit du casse-noisettes » ou « la nuit de la pomme croquante ». Les familles rĂ©unies autour du feu racontaient des histoires tout en mangeant des noisettes et des pommes. Ce jour-lĂ , les pauvres recevaient des gĂąteaux appelĂ©s « les gĂąteaux de l'esprit »[35]. Halloween a Ă©tĂ© critiquĂ©e en Angleterre pendant la pĂ©riode des rĂ©formes pour ĂȘtre opposĂ©e Ă  la notion de prĂ©destination et sa popularitĂ© a baissĂ© dans ce pays[36].

Citrouilles d'Halloween.

France

Halloween a débarquée en force en France à la fin des années 1990[37].

Dans certaines rĂ©gions des fĂȘtes traditionnelles se rapprochent d'Halloween, comme la fĂȘte de la Sant'Andria en Corse.

Bretagne

Il existait en Bretagne, dans le FinistĂšre, du XVe siĂšcle jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, une coutume chez les enfants, « vers l'approche de la Toussaint, de creuser des betteraves, d'y pratiquer des trous en forme d'yeux, de nez et de bouche, d'y introduire un bout de bougie et de refermer le tout » ; outre ce « lampion Ă  tĂȘte humaine, posĂ© la nuit sur un talus ou dissimulĂ© dans les broussailles d'un terrain creux » pour effrayer les gens, le mĂȘme tĂ©moignage Ă©voque des enfants avec cette fois la tĂȘte-betterave portĂ©e sur leur tĂȘte et montĂ©s sur des Ă©chasses, en une terrifiante procession supposĂ©e reprĂ©senter l'Ankou et les ĂȘtres de l'Autre Monde[38].

Dans le FinistĂšre et dans le Vannetais la tradition de la veillĂ©e d'Halloween, bien que ne portant Ă©videmment pas ce nom anglais, peut encore ĂȘtre racontĂ©e par les personnes ĂągĂ©es. En vannetais, elle s'appelle gouel kalan-gouiañv, la « fĂȘte des calendes de l'hiver ». Linguistiquement et culturellement, il est intĂ©ressant de noter que les langues gaĂ«liques ont gardĂ© le mot samhain, construit sur la racine sam (Ă©tĂ©), Ă©quivalent du brittonique haf (Ă©tĂ©), hañv en breton moderne (par aspiration du s et lĂ©nition du m, tous deux schĂ©mas rĂ©guliers du passage du gaĂ«lique au brittonique). Ainsi, que samhain soit composĂ© sur une Ă©tymologie (contestĂ©e) sam (Ă©tĂ©) + fuin (fin), ou sur un datif de sam auquel ferait dĂ©faut un mot Ă©quivalent Ă  « la fin » avant le mot-racine sam, on note que cette fĂȘte est dans les langues gaĂ«liques « la fin de l'Ă©tĂ© », lĂ  oĂč elle est « le dĂ©but de l'hiver » en breton (gouiañv hiver, gouiam en vieux-breton, sur la base gou- (prĂ©fixe Ă  valeur diminutive) et ham Ă©tĂ©, qui donne haf ; cf: correspondance brittonique/gaĂ«lique *giiĂ mo / gaim-), lĂ  oĂč commence les « mois noirs », ar mizioĂč du. Cette fĂȘte s'accompagnait de rituels symboliques, comme celui de chasser les esprits en balayant la poussiĂšre accumulĂ©e le reste de l'annĂ©e sur le seuil de la porte avec un balai de genĂȘt, ou de laisser une assiette supplĂ©mentaire Ă  table pour les morts qui visiteraient leur famille. C'est ce que dĂ©crit Tanguy Malmanche en 1900 dans sa piĂšce de thĂ©Ăątre Le conte de l'Ăąme qui a faim (bret. : Marvaill ann ene naounek). Dans le FinistĂšre, bien que trĂšs vivante, il n'y aurait qu'Ă  Plougastel-Daoulas que la cĂ©rĂ©monie de l'arbre Ă  pommes, gwezenn an anaon[39], aurait survĂ©cu. Cette tradition prĂ©-chrĂ©tienne a, au fil du temps, Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e par les cadres catholiques de la paroisse Ă  la date du 1er novembre, au profit de la fĂȘte de la Toussaint, donnant ainsi l'occasion de dons sous forme d'aumĂŽnes. Elle est dĂ©crite comme un rassemblement d'une ou plusieurs familles organisĂ©es en breuriez sous un mĂȘme toit pour partager un repas et faire la fĂȘte, en chantant des gwerz et en se racontant les histoires de l'AnkoĂč auprĂšs du feu. Une breuriez Ă©tant une frairie, et sachant que dans les annĂ©es 1970, aprĂšs Vatican II, le clergĂ© a voulu que cesse cette cĂ©rĂ©monie, et en tenant compte du fait que les breuriez/frairies Ă©taient connues dans toute la Bretagne (au moins bretonnante), on peut se demander s'il ne s'agit pas effectivement, Ă  Plougastell, de la seule survivance d'une cĂ©lĂ©bration jusqu'alors beaucoup plus rĂ©pandue.

Moselle

En Moselle, la Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes en Francique lorrain) est une tradition cĂ©lĂ©brĂ©e la veille de la Toussaint, essentiellement dans le Pays de Nied et dans une partie du land de Sarre voisin. La veille de la Toussaint, les enfants sculptent des tĂȘtes grimaçantes dans des betteraves, lĂ©gumes dont la rĂ©colte marque la fin des travaux des champs. ÉclairĂ©es par la lumiĂšre d'une bougie, les tĂȘtes sont dĂ©posĂ©es sur les rebords de fenĂȘtres, des puits, les murs des cimetiĂšres ou aux croisements des chemins pour effrayer les passants[40]. Cette fĂȘte a continuĂ© Ă  ĂȘtre cĂ©lĂ©brĂ©e bien avant le retour en Europe de la mode d'Halloween[Note 4].

Belgique

En Belgique, Il existait, en milieu rural, des traditions similaires Ă  celles du Jack-O-Lantern. En Flandres, Ă  l'occasion de la Saint-Martin, les enfants creusent en effet des betteraves et y percent des trous pour figurer un visage grimaçant Ă©clairĂ© par une bougie placĂ©e Ă  l'intĂ©rieur de la betterave. En Wallonie, ces lanternes Ă©taient appelĂ©es Grign' Dints. Ces lanternes Ă©taient rĂ©alisĂ©es au moment de la rĂ©colte qui coĂŻncide avec le dĂ©but de l'automne et avec les fĂȘtes de la Toussaint. Cette pratique tend Ă  disparaĂźtre depuis les annĂ©es 1980. Halloween n'a commencĂ© Ă  ĂȘtre fĂȘtĂ©e que depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990[41].

Suisse

La ville de Richterswil accueille l'ancienne fĂȘte du RĂ€beliechtli le 2e samedi de novembre oĂč l'on dĂ©file dans la ville avec des raves creusĂ©es et Ă©clairĂ©es par une bougie Ă  l'intĂ©rieur[42]. Cette fĂȘte fait partie des traditions vivantes de Suisse.

Amérique du Nord

Hallowe'en at Merryvale par Alice Hale Burnett.
DĂ©corations d'Halloween sur une maison de Washington.

États-Unis

Costumes d'Halloween en Virginie. Octobre 2014.

C'est Ă  la fin du XIXe siĂšcle qu'Halloween devint aux États-Unis une source de festivitĂ© avec les dĂ©guisements et les dĂ©corations tournant autour des tĂȘtes de morts, fantĂŽmes, squelettes, sorciĂšres. Les enfants dĂ©guisĂ©s en sorciĂšres ou en fantĂŽmes dĂ©filent dans les rues en frappant aux portes et en revendiquant des petits cadeaux (des bonbons) sous menace de malĂ©diction en cas de refus. La coutume du Trick or treat[Note 3] est apparue aux États-Unis dans les annĂ©es 1930[43]. Aujourd'hui Halloween est fĂȘtĂ© par un amĂ©ricain sur deux, un sur deux dĂ©core sa maison, 72,3 % distribuent des bonbons et 40,6 % se dĂ©guisent. Ils dĂ©pensent en moyenne 62 dollars par personne, ce qui reprĂ©sente un total de 8 milliards de dollars[44].

Canada

Au Canada, la fĂȘte d'Halloween est largement cĂ©lĂ©brĂ©e. Le 31 octobre, le soir venu, les enfants revĂȘtent des costumes de toutes sortes, amusants ou effrayants, et envahissent les rues pour frapper Ă  chaque porte et demander des friandises. Les foyers qui participent Ă  la fĂȘte ornent le pas de leur porte d'une citrouille illuminĂ©e ou branchent simplement les dĂ©corations pour indiquer que les enfants y sont les bienvenus. Depuis quelques annĂ©es, cette fĂȘte a pris de l'ampleur et donne lieu Ă  de multiples activitĂ©s pour petits et grands. La fĂȘte suscite aussi un engouement croissant pour la crĂ©ation de vĂ©ritables dĂ©cors d'horreur devant certaines maisons. Les commerces comme les restaurants et les discothĂšques se prĂȘtent Ă©galement au jeu.

Il fallut nĂ©anmoins attendre les annĂ©es 1960-1970 pour qu'elle s'impose rĂ©ellement dans les rĂ©gions Ă  grande majoritĂ© francophone, comme le Bas-Saint-Laurent. Par ses manifestations, la fĂȘte d'Halloween s'apparente Ă  celle du Mardi gras, ou de la Mi-CarĂȘme[45], qui donnaient lieu, dans certaines rĂ©gions du pays, Ă  des dĂ©guisements et Ă  la collecte de bonbons, notamment au Goulet (Nouveau-Brunswick) et Ă  Saint-Antoine-de-l'Isle-aux-Grues (QuĂ©bec)[Note 5].

CaraĂŻbes

Halloween est cĂ©lĂ©brĂ© dans les CaraĂŻbes. Dans certaines rĂ©gions des Antilles britanniques, il y a des cĂ©lĂ©brations en l'honneur de la Nuit de Guy Fawkes qui ont lieu aux environs d'Halloween. Sur l'Ăźle de Bonaire, les enfants d'une ville se rassemblent en groupe, et contrairement aux autres endroits du monde, ils fĂȘtent Halloween dans les confiseries, au lieu de faire du porte-Ă -porte.

Controverses

Dans plusieurs pays ne cĂ©lĂ©brant traditionnellement pas Halloween, son introduction a suscitĂ© une opposition plus ou moins forte. Certaines voix se sont Ă©levĂ©es pour dĂ©noncer une amĂ©ricanisation croissante du monde, ou pour craindre que les fĂȘtes religieuses autour du , comme la Toussaint, ne soient balayĂ©es par cette fĂȘte[46].

Aspects commerciaux

Logo de la marque Halloween, dĂ©posĂ©e par la sociĂ©tĂ© Optos-Opus, qui a permis de donner une visibilitĂ© importante de la fĂȘte en France.

En France, la tradition indigĂšne de la Rommelbootzennaat (nuit des betteraves grimaçantes) s'est maintenue dans le pays de Nied, en Moselle. D'autre part, Halloween Ă©tait surtout cĂ©lĂ©brĂ© dans les familles ou regroupements anglo-saxons, mais aucun distributeur n'osait commercialiser la fĂȘte Ă  grande Ă©chelle. Halloween se dĂ©veloppe en France Ă  partir de 1991/1992 avec une accĂ©lĂ©ration en 1994/1995. Constatant ce phĂ©nomĂšne, Philippe Cahen, crĂ©ateur de conseil en prospective, dĂ©cide alors de fonder la sociĂ©tĂ© Optos-Opus pour ensuite dĂ©poser la marque Halloween[47]. La sociĂ©tĂ© commercialise alors des confiseries, des boissons, des gĂąteaux et divers produits alimentaires, ce qui a permis de valoriser l'image de la fĂȘte et de lui donner une visibilitĂ© importante auprĂšs des grandes surfaces[48]. La fĂȘte d'Halloween devient alors un phĂ©nomĂšne visible Ă  partir de 1997.

Tout s'accĂ©lĂšre en 1997, lorsque l'opĂ©rateur tĂ©lĂ©phonique France TĂ©lĂ©com lance un tĂ©lĂ©phone mobile de couleur orange baptisĂ© « Olaween »[49]. Une importante campagne publicitaire (8 000 citrouilles sont distribuĂ©es au TrocadĂ©ro), associĂ©e Ă  d'autres initiatives commerciales (comprenant des Ă©vĂ©nements spĂ©cifiques au sein du parc Ă  thĂšmes de Disneyland Paris) donne Ă  cette fĂȘte une visibilitĂ© mĂ©diatique instantanĂ©e. Coca-Cola, en partenariat avec d'autres marques, crĂ©e l'Ă©vĂ©nement en 1999 en organisant une Halloween Party au ZĂ©nith de Paris rĂ©servĂ© aux personnes de 15 Ă  25 ans. La marque organise par la mĂȘme occasion plus de 400 opĂ©rations dans les bars et discothĂšques de France[48]. D'autres marques importantes, comme Orangina, Haribo, Materne, BN, M&M's ou encore McDonalds tentent eux aussi de profiter de la popularitĂ© de la fĂȘte pour lancer divers gammes de produits aux couleurs d'Halloween[48]. La Salsa du dĂ©mon est rĂ©Ă©ditĂ©e en version remixĂ©e. DĂšs 1998, Halloween est adoptĂ©e par les commerçants et certains mĂ©dias, la fĂȘte tombant juste au moment de la « pĂ©riode creuse » avant les fĂȘtes de NoĂ«l.

Rapidement, cette importation (notamment dans la grande distribution) est critiquĂ©e en la dĂ©nonçant comme du marketing visant Ă  faire plus de profit auprĂšs des jeunes consommateurs (confiseries, jouets, masques et costumes
) NĂ©anmoins, la fĂȘte s'impose en France en moins de quatre ans comme la troisiĂšme fĂȘte commerciale de l'annĂ©e, juste derriĂšre NoĂ«l et le jour de l'An[50]. La sociĂ©tĂ© Optos-Opus, qui avait dĂ©posĂ© la marque Halloween au milieu des annĂ©es 1990, finit par perdre son droit d'exploitation de la marque aprĂšs un arrĂȘt publiĂ© par la chambre commerciale de la Cour de cassation, en 2004[51]. La chambre syndicale nationale de la confiserie dĂ©clare que le dĂ©pĂŽt d'une marque comme Halloween, qui reprĂ©sente un Ă©vĂ©nement public, est considĂ©rĂ© comme un acte Ă  caractĂšre frauduleux et empĂȘche ainsi les autres commerçants de commercialiser des produits au nom de la fĂȘte[51]. La sociĂ©tĂ© Optos-Opus s'est alors vu infliger une amende de 5 000 â‚Ź au bĂ©nĂ©fice de diverses organisations[51].

Mais dĂšs 2006, de nombreux mĂ©dias comme L'Express[52] et 20 minutes[53] font Ă©tat d'un dĂ©sintĂ©rĂȘt progressif des Français pour Halloween. La pure logique commerciale et la survente mĂ©diatique de la fĂȘte en France sont mises en avant pour expliquer ce rapide retour de balancier. La situation change en 2015 quand plusieurs mĂ©dias, comme 20 minutes, annoncent un retour en force de la fĂȘte avec un regain d'intĂ©rĂȘt auprĂšs des Français et un nouveau succĂšs pour les commerçants[54].

Aspects politiques et religieux

Halloween a aussi beaucoup souffert de vives oppositions politiques ou religieuses, la fĂȘte entrant en concurrence avec la Toussaint (le 1er novembre) et la fĂȘte des morts (le ).

L'Église catholique romaine aurait constatĂ© qu'une population non chrĂ©tienne s'intĂ©resse au sens de la mort avec Halloween. Pour rappeler le sens de la Toussaint catholique, le diocĂšse de Paris a instaurĂ©, depuis 2002, une manifestation festive baptisĂ©e, en anglais approximatif (et ce pour crĂ©er un jeu de mots en opposition Ă  Halloween), « Holy wins » (possiblement traduit par « ce qui est saint est victorieux »). Des centaines de personnes y participent chaque annĂ©e. Une Ă©tude du Centre de recherche pour l'Ă©tude et l'observation des conditions de vie (CREDOC), commandĂ©e par la Chambre syndicale nationale des arts funĂ©raires et datĂ©e de 2005, fait apparaĂźtre en parallĂšle une rĂ©cente augmentation du succĂšs commercial de la fĂȘte de la Toussaint. Au mois d'octobre, les confiseurs vendent leurs bonbons en indice 130 contre 100 les autres mois[55], ce qui montre bien le succĂšs de la fĂȘte, du point de vue des confiseurs tout du moins. D'aprĂšs le directeur du CrĂ©doc mĂȘme, « le chiffre d'affaires de la fĂȘte d'Halloween en France n'a jamais dĂ©passĂ© celui des fleuristes pour la Toussaint »[55].

En Allemagne et en France, le est la fĂȘte de la rĂ©forme. L'Église Ă©vangĂ©lique y distribue des bonbons Ă  l'effigie de Martin Luther pour dĂ©courager les enfants de cĂ©lĂ©brer Halloween. Selon l'Ă©vĂȘque de Hanovre, il est « absurde de cĂ©lĂ©brer Halloween, Martin Luther ayant libĂ©rĂ© les protestants de la peur des dĂ©mons et des sorciĂšres[56] ».

En Russie, le Kremlin et l'Église orthodoxe tentent de freiner la popularitĂ© grandissante d'Halloween. Il est maintenant interdit de la cĂ©lĂ©brer dans les Ă©coles de Moscou[56].

En Équateur, le prĂ©sident Rafael Correa a demandĂ©, en 2007, aux fonctionnaires de ne pas cĂ©lĂ©brer Halloween car, selon lui, le gouvernement Ă©quatorien est nationaliste et la population doit cĂ©lĂ©brer les fĂȘtes locales[56]. Au Venezuela, le prĂ©sident Hugo ChĂĄvez a dĂ©jĂ  affirmĂ© qu'Halloween rĂ©pandait la terreur[56] et qu'il fallait que la population rĂ©siste Ă  l'envahissement de la culture amĂ©ricaine[57]. Au BrĂ©sil, la fĂȘte d'Halloween n'est pas cĂ©lĂ©brĂ©e ; sa popularitĂ© a cependant augmentĂ© de par l'influence de la culture amĂ©ricaine. Il existe Ă©galement, parmi les habitants, des oppositions quant Ă  fĂȘter ce jour. Le gouvernement a alors crĂ©Ă© en 2005 le « Jour du Saci » (Dia do Saci, en portugais), se dĂ©roulant Ă  la mĂȘme date qu'Halloween et faisant hommage Ă  un personnage du folklore brĂ©silien.

À l'Ăźle Maurice, cette quĂȘte de friandises est parfois effectuĂ©e par les enfants, bien que cela ne soit pas entiĂšrement inscrit dans les mƓurs du pays.

Au Maroc, la fĂȘte d'Halloween est peu cĂ©lĂ©brĂ©e mais sa popularitĂ© augmente rapidement au point de voir des citrouilles dans certains quartiers, des enfants dĂ©guisĂ©s et des adultes qui organisent des soirĂ©es.

Santé et sécurité

Citrouille d'Halloween illuminée.

À chaque fĂȘte d'Halloween, aux États-Unis, il y a des rumeurs persistantes selon lesquelles des gens introduiraient du poison ou des objets dangereux (lames, aiguilles) dans les bonbons. Certains postes de police organisent mĂȘme une inspection gratuite des friandises. Certains hĂŽpitaux ont aussi offert des scanners aux rayons X pour trouver d'hypothĂ©tiques objets malveillants afin de rassurer les enfants et les parents[33]. La plupart de ces rumeurs sont des canulars parfois Ă©mis par la propre famille des enfants. Pourtant, chaque annĂ©e, des reportages avertissant les gens du danger sont diffusĂ©s. La version 2014 met en garde contre la distribution de bonbons au cannabis[58].

Les consignes de sécurité élémentaires sont réguliÚrement rappelées[59] :

  • Ne faire la collecte qu'en groupe, et accompagnĂ© d'un adulte pour les plus jeunes ;
  • Ne jamais entrer chez des inconnus ;
  • Ne pas consommer les friandises non emballĂ©es, et si possible attendre pour les trier chez soi ;
  • Être visible pour circuler dans la pĂ©nombre.

À Churchill, au Manitoba, un pĂ©rimĂštre de sĂ©curitĂ© est Ă©tabli Ă  l'aide d'automobiles munies de gyrophares pour permettre aux enfants de fĂȘter Halloween Ă  l'abri des ours polaires, qui peuvent parfois se promener dans la ville Ă  la tombĂ©e de la nuit[56].

Incidents autour d'Halloween

Aux États-Unis, dans l'État du Michigan[60] et Ă  certains endroits des Maritimes canadiennes, certaines personnes prennent trĂšs Ă  cƓur l'aspect « mauvais coups » de la fĂȘte. Il y a des actes de vandalisme tels que le toilet papering (acte de dĂ©rouler des rouleaux de papier toilette dans les arbres ou sur la voie publique) ou l'incendie de voitures. À certains endroits, les policiers se laissent lancer des Ɠufs dans l'espoir de rĂ©duire le vandalisme[60].

En 2014, quelques jours avant la fĂȘte d'Halloween, plusieurs agressions ont Ă©tĂ© commises par des personnes dĂ©guisĂ©es en Clown malĂ©fique. Certaines apparitions de clowns visant juste Ă  effrayer les passants, d'autres allant jusqu'aux agressions physiques[61]. Ce phĂ©nomĂšne a pris une ampleur importante qui a suscitĂ© l'effroi de plusieurs villes françaises oĂč de nombreuses alertes se sont multipliĂ©es[62]. Pour Halloween, les autoritĂ©s ont fortement conseillĂ© Ă  la population de ne pas se costumer en clowns[63], ce qui n'a pas empĂȘchĂ© les nombreux signalements de clowns agressifs durant la nuit d'Halloween[64]. La psychose des clowns agressifs recommence l'annĂ©e suivante, en octobre 2015[65]. Des personnes dĂ©guisĂ©es en clown se sont ainsi amusĂ©es Ă  poursuivre trois jeunes collĂ©giennes en les menaçant avec des couteaux[66].

DĂ©guisements

Femme déguisée en lapin
Pexels par Sasha

L’Halloween est l’occasion idĂ©ale pour se dĂ©guiser, devenir ce que nous voulons, le temps d’une soirĂ©e. Cette tradition est importante pour la fĂȘte de l’Halloween : pas de dĂ©guisement, pas de friandises. Cependant, l’hypersexualisation est omniprĂ©sente dans les dĂ©guisements destinĂ©s aux jeunes femmes. En effet, la majoritĂ© des dĂ©guisements destinĂ©s Ă  ce groupe sont faits pour ĂȘtre sexy : « infirmiĂšre sexy », « policiĂšre sexy », « Ă©coliĂšre sexy », et bien plus encore. Cette observation se rĂ©pĂšte trĂšs peu du cĂŽtĂ© des dĂ©guisements destinĂ©s aux hommes. Dans un article du Cahier, la personne explique qu’elle voit beaucoup de jeunes femmes sur les mĂ©dias sociaux qui se portent des dĂ©guisements de style bikini. L’image de la femme continue d’ĂȘtre le dĂ©sir de l’homme par le port de ses dĂ©guisements[67].

Selon Hiton (2021), l’hypersexualisation n’est pas que prĂ©sente Ă  l’Halloween, elle est omniprĂ©sente dans plusieurs sphĂšres de notre quotidien telles que les jeux vidĂ©o, la tĂ©lĂ©vision, les publicitĂ©s et sur l'internet[68]. Selon Richard Bessette (2006 citĂ© dans Hiton, 2021), l’hypersexualisation peut se dĂ©finir telle que l’utilisation excessive de son corps dans le but de sĂ©duire autrui[68] . Selon Lamb et Koven (2019), l’hypersexualisation ne provient pas que des mĂ©dias[69]. Les jeunes filles peuvent Ă©galement intĂ©rioriser ces croyances par leurs relations interpersonnelles avec leur famille et leurs pairs (Lamb et Koven, 2019)[69].L’hypersexualisation peut affecter la santĂ© mentale des jeunes filles. En effet, Aubrey (2006) citĂ© dans Lamb et Koven (2019) explique qu’elles sont plus enclines Ă  adopter des comportements d’autosurveillance envers leur corps[69].De plus, selon Grabe et Hyde (2009); Ward, Seabrook, Manago, et Reed (2016) citĂ© dans Lamb et Koven (2019), elles peuvent dĂ©velopper une moins bonne image de soi ce qui amĂšne des symptĂŽmes d’anxiĂ©tĂ©s et de dĂ©pression.mĂ©dias[69].

FĂȘtes similaires

Tombe mexicaine le Jour des morts 2019, ornĂ©e des cempasĂșchil, les fleurs traditionnelles de cette fĂȘte, et d'un ballon d'Halloween en forme de fantĂŽme, d'inspiration amĂ©ricaine, au cimetiĂšre historique de San Luis PotosĂ­.

L'Allemagne, la partie alĂ©manique de la Suisse et l'Autriche connaissent une fĂȘte traditionnelle assez semblable nommĂ©e « RĂŒbengeistern ».

Une fĂȘte semblable existe aussi chez les kabyles en AlgĂ©rie, avec une chanson bonbons ou monstre.

Halloween n'est pas cĂ©lĂ©brĂ©e traditionnellement en Chine, mais il existe une fĂȘte proche, la FĂȘte des fantĂŽmes.

Au Mexique, la fĂȘte n'est pas cĂ©lĂ©brĂ©e traditionnellement mais les Mexicains fĂȘtent le Jour des morts les 1er et 2 novembre. MalgrĂ© le rapport Ă  la mort prĂ©sent dans les deux cas, les deux fĂȘtes ont des significations distinctes. PremiĂšrement, par leurs origines culturelles et gĂ©ographiques trĂšs diffĂ©rentes. Et deuxiĂšmement, par leur rapport Ă  la famille assez diffĂ©rent, la cĂ©lĂ©bration des morts au Mexique Ă©tant avant tout un moyen de rĂ©unir les membres de la famille, vivants comme morts. Halloween est cependant de plus en plus souvent cĂ©lĂ©brĂ©e au Mexique, par imitation de certaines classes sociales envers les États-Unis, et comme prĂ©lude au Jour des morts. De plus, bien que l'iconographie du Jour des morts privilĂ©gie de loin les dĂ©corations traditionnelles ou d'inspiration traditionnelle mexicaine, il n'est pas rare non plus de croiser des Ă©lĂ©ments de dĂ©coration typiques d'Halloween lors de cette fĂȘte.

À l'Ăźle de Man, le est la fĂȘte de Hop-tu-Naa (en)[70].

Il existe en Catalogne la FĂȘte de la chĂątaigne, ou Castanyada, qui provient d'une ancienne fĂȘte rituelle funĂ©raire.

Au Portugal, on cĂ©lĂšbre le « Magusto », fĂȘte des chĂątaignes, entre la Toussaint et la Saint Martin[71].

En Galice, la fĂȘte du « Magosto » est cĂ©lĂ©brĂ©e de la mĂȘme façon qu'au Portugal.

Le Japon a sa fĂȘte traditionnelle des morts : le O-Bon. C'est l'occasion pour visiter les sĂ©pultures des dĂ©funts et y dĂ©poser des offrandes ou des fleurs. Cette fĂȘte se dĂ©roule du 13 au .

Dans la culture populaire

Une décoration d'Halloween.

Halloween est le prĂ©texte d'un nombre important d'Ɠuvres, notamment cinĂ©matographiques comme It's the Great Pumpkin, Charlie Brown (1966) (de Bill MelĂ©ndez), La Nuit des masques (1978) (de John Carpenter) et ses suites, Hocus Pocus (1993), (de David Kirschner et Mick Garris), L'Étrange NoĂ«l de monsieur Jack (1993), (de Henry Selick) et Trick 'r Treat, (2008) (de Michael Dougherty) (voir aussi une sĂ©quence cĂ©lĂšbres de Le Chant du Missouri (1944) de Vincente Minnelli) mais aussi tĂ©lĂ©visuels comme Les SorciĂšres d'Halloween et ses suites, Le FantĂŽme d'Halloween, Le Sauveur d'Halloween ou encore Le Crime d'Halloween.

Pour plus d'informations, voir la catégorie Halloween dans l'art et la culture.

Séries télévisées

Les feuilletons et sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es amĂ©ricains ont souvent un Ă©pisode consacrĂ© Ă  Halloween, quand ce n'est pas plusieurs (voir Les Simpson par exemple, ou encore la sĂ©rie Friends ou dans des sĂ©ries policiĂšres tel que NCIS : EnquĂȘtes spĂ©ciales). Au Canada, notons le clip Halloween des TĂȘtes Ă  claques[72] et de nombreux Ă©pisodes de Chair de poule.

Dans Buffy contre les vampires, Halloween est le jour que les « dĂ©mons » dĂ©testent, le jour oĂč ils prĂ©fĂšrent ne pas sortir de chez eux, rĂ©voltĂ©s Ă  l'idĂ©e de ne pas ĂȘtre suffisamment pris au sĂ©rieux et d'ĂȘtre dĂ©valuĂ©s par une manifestation commerciale. Ce qui est un curieux contre-sens : dans la tradition celtique, la fĂȘte de Samain Ă©tait justement celle de la rĂ©union du monde visible et du monde invisible, le jour de l'annĂ©e oĂč les vivants pouvaient avoir accĂšs Ă  l'« Autre Monde ».

Dans Charmed, Halloween est considĂ©rĂ© comme le jour le plus magique de l'annĂ©e, nouvel an sorcier. C'est par cette magie que les dĂ©mons vaincus au cours de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente peuvent revenir d'entre les morts pour la journĂ©e et circuler librement parmi les humains festifs. Pour les sorciĂšres, c'est un jour oĂč la magie primitive peut ĂȘtre invoquĂ©e facilement. Un chapeau pointu leur permet ainsi facilement de capter les Ă©nergies cĂ©lestes tandis qu'un balai ou une pomme se trouvent ĂȘtre des moyens de dĂ©fense et d'attaque inestimables.

Dans American Horror Story, plusieurs Ă©pisodes sont consacrĂ©s Ă  la fĂȘte d'Halloween de diverses façons : la saison 1 (Murder House) prĂ©sente la journĂ©e du 31 octobre comme la seule oĂč les fantĂŽmes du manoir peuvent s'Ă©chapper de son emprise pour aller voir leurs proches ou pour d'autres motifs, avant d'y retourner au lever du jour le 1er novembre. Un exorcisme a lieu la veille d'Halloween dans la saison 2 (Asylum) et les consĂ©quences seront catastrophiques : le Diable lui-mĂȘme fera son entrĂ©e dans l'asile. Dans la saison 3 (Coven), un combat entre les sorciĂšres et des morts-vivants a lieu, et des fantĂŽmes du passĂ© de certaines protagonistes referont surface pour les mettre Ă  rude Ă©preuve. Dans la saison 4 (Freak Show), Halloween est cĂ©lĂ©brĂ©e par un concert unique offert par Elsa Mars, la propriĂ©taire du cirque, et malgrĂ© les avertissements superstitieux des « monstres » de la troupe, elle fera revenir Edward Mordrake d'entre les morts, un homme au passĂ© sanglant et cachant un secret ignoble. Dans la saison 5 (Hotel), la soirĂ©e du 31 octobre est communĂ©ment appelĂ©e « la Nuit du Diable » et voit se rassembler divers tueurs en sĂ©rie et assassins cĂ©lĂšbres des États-Unis Ă  l'hĂŽtel Cortez comme Richard Ramirez, Aileen Wuornos ou encore John Wayne Gacy, tous accueillis par James Patrick March. Dans la saison 8 (Apocalypse), un bal costumĂ© est organisĂ© pour cĂ©lĂ©brer Halloween, et ce sera aussi l'occasion pour un personnage malveillant de commettre un vĂ©ritable massacre, qui signera aussi le retour de personnages emblĂ©matiques de la sĂ©rie.

Téléfilms

Émissions tĂ©lĂ©visĂ©es

Notes et références

Notes

  1. Dans les pays francophones européens, plusieurs formules sont ainsi adaptés : « Farce ou friandise ! », « Des bonbons ou des coups de bùton », « Des bonbons ou un frisson », « Des bonbons ou la malédiction » ou encore « Des bonbons ou la mort ».
  2. Pour plus d'informations concernant les risques liĂ©s Ă  la fĂȘte, voir la section SantĂ© et sĂ©curitĂ©.
  3. Pour plus d'informations concernant la coutume du Trick or treat, voir la section La chasse aux bonbons.
  4. Pour plus d'informations concernant l'implantation de la fĂȘte d'Halloween en France, voir la section Aspects commerciaux.
  5. Le cinĂ©aste quĂ©bĂ©cois Pierre Perrault a immortalisĂ© la fĂȘte de la Mi-CarĂȘme dans son film Pour la suite du monde, qui montre Ă  L'Isle-aux-Coudres, dans la rĂ©gion de Charlevoix, au QuĂ©bec, une des derniĂšres cĂ©lĂ©brations de la Mi-CarĂȘme, en 1962. Dans cette rĂ©gion, la fĂȘte Ă©tait cĂ©lĂ©brĂ©e par les hommes seulement, qui, dĂ©guisĂ©s et masquĂ©s, passaient de maison en maison pour boire un verre et interrompre, le temps d'une nuit, la pĂ©riode de jeĂ»ne ou de privation que leur imposait la religion catholique.

Références

  1. « Halloween : la traditionnelle citrouille était à l'origine un navet », sur RTL.
  2. (fr) Origines de la fĂȘte Halloween.
  3. (en) Preparing for Halloween in Bray par Derek Davis journaliste à Raidió Teilifís Éireann (RTÉ).
  4. « Halloween », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
  5. EntrĂ©e « Halloween », dans Alain Rey (dir.), Marianne Tomi, Tristan HordĂ© et Chantal Tanet, Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires Le Robert, (rĂ©impr. janvier 2011), 4e Ă©d. (1re Ă©d. fĂ©vrier 1993), 1 vol., XIX-2614, 29 cm (ISBN 978-2-84902-646-5 et 978-2-84902-997-8, OCLC 757427895, BNF 42302246, SUDOC 147764122, lire en ligne) [consultĂ© le 30 octobre 2017].
  6. (en) Oxford dictionaries en ligne, article Halloween.
  7. (fr) Druide informatique inc. - Points de langue.
  8. (fr)Samhain, Halloween La nuit des jeux et des esprits en Bretagne et pays celtiques par Daniel Giraudon, Professeur des universités de breton (émérite) à l'Université de Bretagne Occidentale, chercheur au CRBC (Centre de Recherche Bretonne et celtique).
  9. Article All Hallows' Eve sur British Broadcasting Corporation (BBC).
  10. (en) Halloween: From Pagan Ritual to Party Night par Nicolas Rogers, professeur d'histoire à l'Université York (Canada). Voir le chapitre 1 : Samhain and the Celtic Origins of Halloween.
  11. Pourquoi Halloween marche seulement auprĂšs des enfants ? interview de Nadine Cretin.
  12. Philippe Cahen, Halloween, le guide, Presses du Management, (ISBN 2-87845-465-0, OCLC 301641740, lire en ligne).
  13. Christian-Joseph Guyonvarc'h et Françoise Le Roux, Les FĂȘtes celtiques, Ouest-France UniversitĂ©, chapitre Samain, p. 35-81, coll. « De mĂ©moire d'homme : l'histoire », Rennes, 1995, (ISBN 978-2-7373-1198-7).
  14. Dossier de Paul-Georges Sansonetti, chargé de conférence à la Sorbonne sur l'influence de la mythologie dans le cinéma, sur Halloween.
  15. Philippe Cahen, Secrets et mystĂšres d'Halloween, Ă©dition Jacques Grancher (1999).
  16. Philippe Rouillard, Les FĂȘtes chrĂ©tiennes en Occident, p. 206.
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Annexes

Bibliographie

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