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Orangina

Orangina est la marque commerciale française d'une boisson gazeuse non alcoolisée faite à partir d'oranges et de citrons appartenant au groupe Orangina Suntory France, lui-même propriété du groupe japonais Suntory.

Orangina
Image illustrative de l’article Orangina

Pays d’origine Drapeau de la France France
Société Suntory Beverage & Food France
Slogan « Secouons le monde Â»
Date de création 1936
Type Gazeuse
Principaux ingrédients Eau gazeuse
Orange
Site web Orangina Suntory France
Bouteilles d'Orangina.

Composition

Selon le site web anglophone de la marque, « la formule exacte est un secret Ă©troitement gardĂ©, mais Orangina se compose d'une teneur Ă©levĂ©e de jus et de pulpe d'orange : la boisson se compose de 12 % de jus, de 2 % de pulpe et d'huiles essentielles »[1]. La cĂ©lĂ©britĂ© de la marque vient en partie de l’originalitĂ© de sa bouteille, en forme d'orange avec une surface granulĂ©e, qui n’a jamais changĂ© depuis sa crĂ©ation.

La recette de la boisson est différente selon le conteneur dans lequel il est vendu. Seule la boisson vendue en bouteille de verre est la recette originale sans conservateur (la conservation est assurée par pasteurisation), tandis que celle vendue dans les autres types de conteneurs (bouteille plastique, canette en aluminium) est légèrement différente[1].

Les ingrĂ©dients sont : eau gazĂ©ifiĂ©e, jus d'orange et autres agrumes Ă  base de concentrĂ©s 12 % (orange 10 %, citron, pamplemousse, mandarine), sucre, pulpe d'orange 2 %, extrait de zeste d'orange, arĂ´mes naturels, mais la recette doit Ă©voluer d'ici 2020 afin de faire baisser sa teneur en sucres de 20 % et de supprimer les colorants artificiels[2].

Historique

Une version hispano-centrée

Le rĂ©cit de l'histoire d'Orangina attribuĂ© Ă  un « pied noir Â», Jean-Claude Beton, dans une publication de 1936[3] relate la visite, Ă  l'automne 1935, de son père LĂ©on Beton, dont l'activitĂ© Ă  Boufarik (AlgĂ©rie) portait sur les huiles essentielles de gĂ©ranium et de lavande, au stand Naranjina de la foire de Marseille. Ce concentrĂ© d'oranges, mis au point par le docteur Agustin Trigo Mirallès de Valence, donne une bonne orangeade après l'addition d'eau et de sucre et est dĂ©jĂ  prĂ©sentĂ© dans une petite bouteille avec, en guise de bouchon, une fiole renfermant de l'huile essentielle d'orange[4]. LĂ©on Beton est sĂ©duit et commence Ă  vendre ce nouveau produit en AlgĂ©rie. La guerre d'Espagne, qui rend les relations avec le pharmacien de Valence difficiles, et les restrictions de la Seconde Guerre mondiale interrompent cette activitĂ©. Dès que les relations commerciales reprennent avec l'Espagne, en 1947, le fils de LĂ©on, Jean-Claude, nĂ©gocie avec le docteur Trigo la propriĂ©tĂ© de la marque Orangina pour la France et son empire colonial. Il installe, en 1951, sa chaĂ®ne de fabrication de concentrĂ© dans une ancienne distillerie Ă  Boufarik, avec l'aide d'un contremaĂ®tre venu de Valence, Fernando Peris. Le produit obtient un franc succès en AlgĂ©rie grâce Ă  deux embouteilleurs distributeurs, les Ets Marin et les Ets Montserrat. Ensuite, Jean-Claude Beton trouve des concessionnaires pour Ă©laborer la boisson et la distribuer en France mĂ©tropolitaine[5], les Ets FRUIDAM, les Ets Denni et les Ets Milles, lui-mĂŞme se rĂ©servant la fabrication et la distribution sur tout le sud-est de la France. Avec son repli en France après l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie, il installe Ă  Vitrolles l'usine fabriquant le concentrĂ© d'orange et une partie de la production de la boisson Ă©laborĂ©e[6]. Mais toute expansion internationale de la marque au-delĂ  de la France et des pays de l'Afrique francophone Ă©tait limitĂ©e, car la marque internationale d'Orangina ayant Ă©tĂ© acquise en 1981 par Pernod-Ricard International, Jean-Claude Beton doit distribuer sa production aux États-Unis sous le nom d'Orelia. L'acquisition de la Compagnie française des produits Orangina par le groupe Pernod-Ricard en 1984 rassemble en une mĂŞme main la propriĂ©tĂ© de la marque et autorise une stratĂ©gie de dĂ©veloppement international[7].

Une version franco-centrée

  • 1935 : lors de la foire de Marseille, LĂ©on Beton, natif de Boufarik, près de Blida en AlgĂ©rie, propriĂ©taire d’une orangeraie et commerçant en huiles essentielles, s'inspire de l'invention d’un pharmacien espagnol, le docteur Trigo Mirallès. Il dĂ©cide de racheter la formule de la « Naranjina » (naranja signifie « orange », en espagnol), procĂ©dĂ© d'un concentrĂ© de jus d'orange, afin de trouver un dĂ©bouchĂ© aux oranges de sa rĂ©gion, la Mitidja, de plus en plus concurrencĂ©e sur les marchĂ©s mĂ©tropolitains par la production espagnole[8].
  • 1936 : amĂ©liorĂ©e pour en faire une boisson prĂŞte Ă  boire, elle est baptisĂ©e « Orangina, soda de Naranjina »[8].
  • 1951 : Jean-Claude Beton, qui avait repris le flambeau Ă  la suite de son père en 1947, crĂ©e la sociĂ©tĂ© Naranjina Nord-Afrique qui fournit le concentrĂ© et gère la publicitĂ©. Ayant signĂ© un pacte commercial avec le docteur Trigo Mirallès, il industrialise la production de la boisson en ouvrant, Ă  Boufarik, la première usine de prĂ©paration qui sort son concentrĂ© Ă  partir d'oranges de la rĂ©gion, le 23 janvier 1951. La production et la pasteurisation du mĂ©lange de ce concentrĂ© Ă  la formule secrète, avec du sirop de sucre et de l'eau gazĂ©ifiĂ©e, est dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  des concessionnaires. La forme ventrue et granuleuse de la bouteille (Ă©voquant le fruit de l'oranger), dessinĂ©e par Jean-Claude Beton, est Ă  l'origine boudĂ©e par les cafetiers : elle est un handicap par rapport au petit volume des rĂ©frigĂ©rateurs et il leur faut un troisième bac Ă  vaisselle, sinon la pulpe vient se coller aux chopes de bière dans lesquelles il est servi[8]. Jean-Claude Beton, avec son sens du marketing, rĂ©quisitionne des employĂ©s ou des Ă©tudiants embauchĂ©s pour l'occasion, pour commander des Orangina dans les cafĂ©s. Les soldats revenus d'AlgĂ©rie, rapportent cette mode en mĂ©tropole[9].
  • 1952 : les Établissements Milles Ă  Perpignan, les Établissements Denni Ă  Strasbourg et la sociĂ©tĂ© Fruidam Ă  Paris sont des concessionnaires de la marque qui devient nationale.
  • 1953 : Bernard Villemot, cĂ©lèbre affichiste français, crĂ©e une affiche reprĂ©sentant une table, une paille dans un verre et un zeste d’orange en forme de spirale Ă©voquant un parasol sur fond de ciel bleu. Cette trouvaille rusĂ©e lui permet de contourner la loi française qui interdit alors de dessiner des fruits sans mentionner leur proportion pour les boissons contenant un pourcentage de fruits infĂ©rieur Ă  25%[10]. Cette image deviendra le logo de la marque[11]. La collaboration entre Orangina et Bernard Villemot durera plus de 30 ans, durant lesquels il dessinera 17 affiches avec l'Ă©corce d'orange en vedette qui se fait tour Ă  tour chapeau de paille, visage, parasol, bouclettes de cheveux, soleil ou maillot de bain[4].
  • 1956 : Jean-Claude Beton s'installe Ă  Marseille, en raison de la guerre d'AlgĂ©rie, mais aussi pour mieux implanter la marque, et fonde la sociĂ©tĂ© RhĂ´ne-Orangina[8].
  • 1959 : Orangina franchise la sociĂ©tĂ© Chane-Hive, situĂ©e Ă  Saint-Pierre, sur l’île de La RĂ©union, pour mettre en bouteille et commercialiser ce nouveau produit dans l’île. Le cap des 50 millions de bouteilles vendues est dĂ©passĂ©. Aujourd'hui, l'Ă®le de La RĂ©union est approvisionnĂ©e depuis l'Ă®le Maurice.
  • 1961 : Ă  la suite du dĂ©veloppement du produit en mĂ©tropole, Naranjina Nord-Afrique est transformĂ©e, en fĂ©vrier 1961, en Compagnie française des produits Orangina (CFPO), dont le siège social est Ă©tabli Ă  Marseille.
  • 1967 : le gouvernement algĂ©rien ne pouvant garantir les investissements nĂ©cessaires Ă  une bonne fabrication, l'usine de Boufarik ferme dĂ©finitivement[8].
  • 1968 : lancement du pack de six bouteilles en verre perdu, ce qui est une vĂ©ritable innovation.
  • 1972 : Orangina produit un premier film, Le Tic du barman, rĂ©alisĂ© par Jean-Jacques Annaud et Pierre Etaix. Le slogan, « Il faut secouer la bouteille d'Orangina pour bien mĂ©langer la pulpe d'orange », permet de transformer un dĂ©faut de la boisson (la pulpe dĂ©posĂ©e au fond de la bouteille) en un « plus » produit. Il faut Ă©galement signaler que la fameuse musique symbolique d’Orangina est signĂ©e Michel Berger. C’est le dĂ©but d’une longue saga publicitaire[4].
  • 1975 : Orangina vend 500 millions de bouteilles[9].
  • 1976 : lancement de la boĂ®te de 33 cl, c'est la première marque en France Ă  oser le lancement de ce conditionnement mĂ©tallique[4]. La distribution en France est couverte par 14 usines.
  • 1978 : le lancement de la boĂ®te 33 cl s'avère un vĂ©ritable succès bien au-delĂ  des ventes de son concurrent.
  • 1983 : lancement aux États-Unis sous le nom d'Orelia, qui prendra ensuite le nom d'Orangina.
  • 1984 : Orangina rejoint le groupe Pernod-Ricard, ce qui lui permet (sous l'impulsion de Michel Fontanes, son nouveau PDG) d’étendre son domaine de distribution au monde entier. Le film publicitaire de Jean-Paul Goude, La Piscine, rencontre un vif succès. Il avait pour but de rendre plus attrayant l’Orangina auprès des 18-24 ans. Objectif atteint.
  • 1990 : Jean-Claude Beton se retire et devient administrateur du groupe Pernod Ricard. Il continue nĂ©anmoins Ă  gĂ©rer son domaine de 14 hectares "Chateau Grand Ormeau", un Lalande Pomerol près de Libourne en Gironde, son eau de toilette NÉA et sa plantation d'oliviers près d'Aix-en-Provence, oĂą il a ses quartiers d'Ă©tĂ©.
  • Jean-Claude Beton est l'auteur de 3 livres : L'Aventure Orangina, Les Fruits de mes passions, en 2005, Ă©ditions ALMA, et Le GoĂ»t des autres, 2008, Ă©ditions Jeanne Lafitte, Marseille.
  • 2013 : Jean-Claude Beton, père et fondateur d'Orangina, dĂ©cède le lundi 2 dĂ©cembre 2013 Ă  l'âge de 88 ans[12].

Internationalisation de la marque

  • 1985 : lancement de la marque en Grande-Bretagne.
  • 1986 : lancement de la marque Ă  Singapour.
  • 1987 : lancement de la marque en Malaisie.
  • 1988 : Orangina Light, lancĂ©e en mars, est la première boisson française aux Ă©dulcorants de synthèse. L’entreprise s’installe au Luxembourg, en Belgique et Ă  Hong Kong.
  • 1989 : Françoise Beton lance la Lambada, un succès mondial, en partenariat avec TF1.
  • 1990 : son fondateur Jean-Claude Beton prend sa retraite et devient prĂ©sident d'honneur.
  • 1991 : crĂ©ation par Michel Fontanes, PDG, d’un Centre d’Élaboration des ConcentrĂ©s Orangina (CECO). La marque lance une nouvelle rĂ©fĂ©rence, l'Orangina Plus, qui est enrichie en vitamines et en fructose.
  • 1993 : Orangina arrive sur les marchĂ©s thaĂŻlandais et vietnamien.
  • 1994 :
    • Alain Chabat signe une sĂ©rie de films pour Orangina oĂą le « secouement » est mis en avant avec humour, notamment grâce aux cĂ©lèbres costumes en forme de bouteilles dessinĂ©s par Philippe Guillotel. La tranche d'âge visĂ©e : les 13-18 ans. Cette saga dĂ©jantĂ©e des hommes-bouteilles sera arrĂŞtĂ©e en 2013, les personnages dans les spots de publicitĂ© captant l'essentiel de l’attention au dĂ©triment de la marque et du message, phĂ©nomène connu sous le nom de vampirisation publicitaire[1].
    • Orangina lance la mode des boĂ®tes de collection en sĂ©rie limitĂ©e relookĂ©es par des marques (d'abord de riders, Rip Curl, Helly Hansen, puis de prĂŞt-Ă -porter : NAF NAF, KookaĂŻ, Lee Cooper, Morgan)[4].
  • 1995 : Orangina entre sur onze nouveaux marchĂ©s, dont le Danemark, la Suède, la Norvège, la Finlande, la Croatie et le Japon.
Orangina rouge
  • 1996 : lancement en France d'Orangina rouge Ă  l’orange sanguine et au guarana.
  • 1997 :
    • Film publicitaire, La BĂ»che de NoĂ«l, mettant en scène l'Orangina rouge. RĂ©alisĂ© par Johan Camitz, il parodie les films d'horreur. On y voit l’Orangina rouge en tueur fou Ă  la tronçonneuse (incarnĂ© par Maurice Lamy), rĂ´dant dans une sombre forĂŞt, qui s'exclame « PARCE QUE ! ! HAHAHAAA ! ! » en rĂ©ponse Ă  la question « Mais pourquoi est-il aussi mĂ©chant ? ». Cette publicitĂ© est, depuis, devenue culte.
    • Lancement d'un musĂ©e virtuel Orangina Ă  Aix-les-Milles par le directeur des relations extĂ©rieures, Raymond di Giovanni.
    • CrĂ©ation, Ă  Marseille, de la maison Orangina, espace destinĂ© aux associations et aux jeunes pour les initier Ă  l'informatique et au Web.
  • 1998 :
    • La marque relance Orangina Plus avec un nouveau goĂ»t et un nouvel emballage (bouteille en PET) Ă  l’aide d’un film publicitaire : Le Casting-Yolanda. Un nouveau film est Ă©galement produit pour Orangina rouge : Veste au vestiaire.
    • La tentative de rachat par Coca-Cola Ă©choue. Le ministre de l'Économie et des Finances français de l'Ă©poque, Dominique Strauss-Kahn, met son veto.
  • 1999 : un nouveau logo est adoptĂ© et, le 1er juillet, une nouvelle gamme de produits est lancĂ©e : « Les GivrĂ©s ». Ce sont des boissons Ă  base de pulpe, avec des extraits naturels de citron vert, pamplemousse rose et fruits exotiques.
  • 2000 : le groupe Pernod Ricard, qui possède Ă©galement l'entreprise Pampryl, regroupe ses deux filiales en une seule et donne naissance, le 2 avril, au groupe Orangina-Pampryl.
  • 2001 : rĂ©ouverture des marchĂ©s en Tunisie et au Maroc.
    • Orangina se diversifie et lance des glaces fruitĂ©es[13]
    • Le Conseil de la concurrence ayant refusĂ© son rachat par Coca-Cola, Orangina-Pampryl est acquise pour 700 millions d’euros par le groupe Cadbury Schweppes, qui acquiert par la mĂŞme occasion le portefeuille de marques Champomy, Brut de Pomme, Banga, Ricqlès, Yoo Hoo[4]. Elle est intĂ©grĂ©e au sein de Cadbury Schweppes European Beverages, la division europĂ©enne de Cadbury Schweppes commercialisant des boissons.
  • 2003 & 2004 : le siège d'Orangina est transfĂ©rĂ© d'Aix-en-Provence Ă  Levallois pour regrouper les activitĂ©s de Schweppes et d'Orangina.
    • De nombreux employĂ©s et cadres quittent l'entreprise Orangina, dont la fille du fondateur Françoise Beton et Raymond di Giovanni. Jacques Pfister, PDG, quittera Ă©galement quelque temps après son poste. L'entreprise passe dĂ©finitivement du patriarcat Ă  l'actionnariat.
  • 2006 :
    • Cadbury Schweppes se sĂ©pare de son activitĂ© boissons et se renomme Cadbury plc. Orangina Schweppes est vendu aux fonds d'investissements Lion Capital LLP et Blackstone. Les autres filiales de Cadbury distribuant la marque Schweppes sont cĂ©dĂ©es Ă  des sociĂ©tĂ©s diffĂ©rentes suivant les pays.
    • La gamme « Orangina Plus » est remplacĂ©e par la gamme « Orangina Tonus ». La gamme des GivrĂ©s s'enrichit de deux parfums : fruits rouges et pĂŞche jaune.
  • 2007 :
    • Acquisition de Rosinka, leader des boissons en Ukraine.
    • FĂ©vrier : nouveau PDG, le Catalan Luis Bach, auparavant 30 ans chez Bacardi-Martini, directeur des opĂ©rations en Europe du Nord, Inde, Moyen-Orient et Afrique.
    • Entre 2000 et 2007, la part de marchĂ© en valeur de la marque (qui reprĂ©sente alors 30 % du chiffre d'affaires global d'Orangina-Schweppes) passe de 7,7 % Ă  5,5 % en raison, notamment, d'un positionnement marketing trop large, ce qui incite le groupe, depuis 2006, Ă  se recentrer sur la cible des jeunes de 15 Ă  25 ans[14].
  • 2008 : lancement de la nouvelle campagne publicitaire « naturellement pulpeuse ». La campagne illustre deux traits forts : la naturalitĂ© du produit et le caractère dĂ©calĂ© de la marque. Pour illustrer ce positionnement, la campagne s'est dotĂ©e d'un univers très singulier en mettant en scène des animaux ou des plantes anthropomorphiques. L'ours, la girafe ou la biche deviennent ainsi les ambassadeurs d’une saga pleine de fraĂ®cheur, de rythme et de sensualitĂ©, mĂŞlant poses de pin-up, danses enflammĂ©es et jeu de sĂ©duction[15].
  • 2009 :
    • Lancement de deux nouvelles versions d'Orangina en dĂ©but d'annĂ©e : Orangina Cow-Boy (Ă  la menthe) et Orangina Indien (Ă  la grenadine). Pour faire leur promotion, Orangina a crĂ©Ă© deux nouveaux personnages, une jument cow-girl et un puma amĂ©rindien[16].
    • Lancement de deux nouvelles versions d'Orangina en fin d'annĂ©e : Orangina l'Aristo (goĂ»t cassis) et Orangina RastaMan (goĂ»t tropical). L'idole RastaMan est un lion et celle de l'Aristo une caniche.
    • Le groupe japonais Suntory rachète Orangina Schweppes au dernier trimestre 2009, pour un montant estimĂ© Ă  2,6 milliards d'euros[17].
  • 2010 :
    • Lancement d'une nouvelle campagne publicitaire mettant, cette fois-ci, en scène les personnages dans le monde rĂ©el. Cette campagne se compose d'une sĂ©rie de neuf saynètes parodiant les standards de la publicitĂ© dans les autres secteurs (dĂ©odorant, lessive, après-rasage, hygiène intime fĂ©minine, etc.). Parmi ces saynètes figure une publicitĂ© gay friendly[18] peu après la diffusion d'une publicitĂ© de McDonald's France mettant en scène un adolescent homosexuel[19].
  • 2011 : deux nouvelles sortes sont en vente : Orangina samouraĂŻ, saveur citron, reprĂ©sentĂ© par un tigre, et Orangina Geisha, saveur pĂŞche, reprĂ©sentĂ© par une chatte siamoise[17].
  • 2012 :
    • Orangina est lancĂ© au Japon fin mars dans une version modifiĂ©e, emmenĂ© par une campagne publicitaire avec Richard Gere en vedette[17]. Un million de caisses de 24 bouteilles est Ă©coulĂ© les quatre premiers jours, pour un objectif initial de deux millions en un an[17].
    • Haribo collabore avec Orangina pour la crĂ©ation d'un nouveau bonbon de sa gamme « PIK Â» : « Orangina PIK Â». Le bonbon arbore la forme de la bouteille authentique et les couleurs jaune et rouge.
    • Orangina lance Miss O ! avec 0% de sucre ajoutĂ© et d'aspartame[20]
  • 2015 : lancement de la pub « Shake the World ».
  • 2016 : lancement de l'Orangina ZĂ©ro[21].

Orangina dans le monde

En France, Orangina est à la seconde place du marché des boissons non alcooliques, derrière Coca-Cola, mais est, en 2013, la première sur le marché des boissons aux fruits gazeuses, avec une part de marché en volume de 55 %[22].

C'est une boisson très populaire en Europe, et à un moindre degré en Amérique du Nord.

Pour le marché nord-américain, elle fut à l'origine produite au Canada, mais le centre de fabrication a récemment été déplacé à Hialeah, en Floride, aux États-Unis. Orangina est également produite au Viêt Nam par Fosters Viêt Nam, pour être vendu dans les magasins Carrefour de Taïwan.

En 2009, Orangina est implanté dans de nombreux pays à travers le monde[23] :

Orangina n'est pas présent en Espagne ; le groupe Orangina Suntory y commercialise un équivalent sans bulles, nommé Trina, et disponible uniquement dans ce pays. Cela s'explique par le fait que le docteur espagnol Trigo Mirallès, après avoir cédé les droits pour la France en 1951, décide de lancer sur le marché espagnol une boisson plate à l'orange : le TriNaranjus[24].

Production

La fabrication et le remplissage des bouteilles d'Orangina est assurée par l'Européenne d'embouteillage, filiale du groupe Orangina Suntory depuis 2011[25].

Mises en cause et controverses

En 2008, une nouvelle campagne commerciale mettant en scène des animaux anthropomorphiques (comme un cerf, un ours, des paons et des caméléons) en maillots de bain a provoqué l'indignation au Royaume-Uni pour son contenu sexuellement suggestif. Dans la vidéo, les animaux font du pole dancing et aspergent à la boisson les torses d'autres animaux.

Kidscape, une Ĺ“uvre de bienfaisance pour l'enfance a critiquĂ© la publicitĂ©, en dĂ©clarant : « Orangina est une boisson qui est principalement destinĂ©e aux enfants et aux jeunes, mais cette nouvelle publicitĂ© place le produit dans un contexte de provocation et sexualisĂ© Â»[26].

D'autres prétendent qu'Orangina n'est pas ciblé uniquement sur les enfants et est aussi un leader des boissons gazeuses des adultes[27] et que la publicité a pour but de créer la controverse et donc de la publicité gratuite[28]. En attendant, l'annonce a été plutôt populaire, avec 3 millions de visionnages au 4 août 2008[27].

En 2012, la marque est accusĂ©e de crĂ©er de faux comptes sur Facebook afin d'accroĂ®tre son e-rĂ©putation[1]. Orangina rĂ©pond « ne pas ĂŞtre au courant de telles pratiques, et y ĂŞtre par ailleurs opposĂ©e Â». « Cette animation par faux profils ne serait donc pas le fait direct de la marque, mais plutĂ´t celui de l'agence chargĂ©e de gĂ©rer sa communication en ligne, Fred & Farid Group Â»[29].

Notes et références

  1. David Dauba, « Orangina », émission À vos marques sur BFM Business, 24 novembre 2013
  2. Nicolas Robertson, « Orangina, un processus de fabrication qui pulpe », sur usinenouvelle.com, (consulté le )
  3. Entreprendre, journal des actionnaires de Pernod-Ricard, N°3, janvier 1984 accès en ligne
  4. Daniel Cauzard, Jean Perret, Yves Ronin, Le livre des marques, Du May, , p. 133
  5. Orangina Story, Entreprendre, publication citée, p.4-5
  6. De Vitrolles à New York, Entreprendre, publication citée, p. 5
  7. Le groupe passe à l'orange, Entreprendre, publication citée, p.1
  8. Antoine Bernard de Raymond, « Orangina », Jeannine Verdès-Leroux (dir.), L'Algérie et la France, Paris, Robert Laffont, [détail de l’édition], p. 644-645
  9. « Jean-Claude Beton, inventeur d'Orangina et génie de la communication », sur L'Express,
  10. « Saga Orangina », sur Revue des marques,
  11. Historique des logos Orangina
  12. Le père d'Orangina laisse un bel héritage, Challenges, 4 décembre 2012
  13. « Orangina, la petite boisson secouée », sur histoire-entreprises.fr,
  14. Véronique Richebois, « La campagne Orangina fait swinguer la pulpe », Les Échos, no 20036,‎ , p. 16
  15. « Orangina - Orangina Suntory France », sur Orangina Suntory (consulté le ).
  16. (en) « ActuPub le blog B2B pour booster vos performances », sur Actu Pub (consulté le ).
  17. RĂ©gis Arnaud, « Orangina a trouvĂ© la bonne recette pour rĂ©ussir au Japon Â», Le Figaro, le 19 avril 2012
  18. (en) « http://www.invarietateconcordia.net/article-il-faut-bien-la-secouer-sinon-52892582.html »
  19. (en) « http://www.invarietateconcordia.net/article-venez-comme-vous-etes-50929278.html »
  20. Orangina Miss O !
  21. « Orangina Schweppes s'attaque à l'alléchant marché du thé glacé - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  22. Marie Cadoux, « Les adultes en ligne de mire des boissons aux fruits gazeuses », sur LSA,
  23. « http://www.orangina.eu/fr/aproposdorangina/oranginadanslemonde/ »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  24. Pourquoi n’y a-t-il pas d’Orangina en Espagne ?, Ouest-France, 13 mars 2018
  25. Des bouteilles poids plume pour l'Européenne d'Embouteillage
  26. 'Sexual' Orangina ad angers viewers and children's charity, The Independent, Sunday, 24 August 2008
  27. (en) « www.talkingretail.com/products/product-news/10355-orangina-launch-new-advert-packed-with-animal-magnetism.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  28. (en) « www.thoughtgadgets.com/2008/08/oranginas-beastly-ad-shakes-up-uk.html »
  29. Alexandre Laurent, « Orangina : de faux comptes pour remuer sa page Facebook ? », sur Clubic pro,

Liens externes

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