Accueil🇫🇷Chercher

John Wayne Gacy

John Wayne Gacy Jr., né le à Chicago et mort le à Joliet, est l’un des tueurs en série américains les plus connus, surnommé le « clown tueur » en référence à l'habitude qu'il avait de se déguiser en clown pour amuser les enfants dans les hôpitaux.

John Wayne Gacy
Tueur en série
Image illustrative de l’article John Wayne Gacy
John Wayne Gacy en 1978.
Information
Nom de naissance John Wayne Gacy Jr.
Naissance
Chicago, Illinois, Drapeau des États-Unis États-Unis
Décès
Joliet, Illinois, Drapeau des États-Unis États-Unis
Cause du décès Injection létale
Surnom Pogo le clown,
le clown tueur
Condamnation
Sentence Peine capitale
Actions criminelles Torture, viol et meurtres
Victimes 33
PĂ©riode 1972-1978
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
États Illinois
Arrestation 1978 Ă  Chicago

Biographie

Origines

John Wayne Gacy, Jr. est le deuxième des trois enfants de John Stanley Gacy ( – ) et Marion Elaine Robinson ( – ). Ses parents sont des ouvriers issus de familles d'immigrés, d’origine danoise pour sa mère[1]. Enfant, Gacy est en surpoids et souvent malade. Il est proche de ses deux sœurs Joanne et Karen, et de sa mère, mais doit subir les humiliations de son père, homme alcoolique et violent envers sa femme et ses enfants, surtout envers John junior, le traitant de « tapette » ou de « pédé » lorsque sa mère veut le défendre[2].

À l'âge de neuf ans, il est violé par un voisin, ami de la famille mais n'ose pas révéler cet abus sexuel[3].

Il quitte le lycée à 17 ans et part pour Las Vegas où il devient concierge dans un salon funéraire, y découvrant sa fascination pour les cadavres[4]. Il en est congédié pour acte de nécrophilie[5]. De retour à Chicago, il s'inscrit à l'école de commerce de l'université de North Western et y obtient son diplôme en 1963. Bon vendeur, il gravit les échelons dans différentes entreprises, devenant gérant d'un magasin de vêtements pour hommes. Il épouse en une collègue, Marlynn Myers, dont le père Fred Myers lui propose de reprendre la franchise d'une chaîne de trois restaurants fast-food Kentucky Fried Chicken, à Waterloo, dans l'Iowa[6].

Devenu père d'un garçon et d'une fille et un notable de la ville, John Gacy en 1968 est accusé de tentatives de viols sur ses employés adolescents. Le , il écope de 10 ans de prison pour sodomie. Cependant, il clame son innocence et remet la faute sur un complot politique organisé contre lui par l'un de ses adversaires politiques. Il est mis en libération conditionnelle après 18 mois d'incarcération après avoir dupé le psychiatre pénitentiaire qui le croit inoffensif [7].

Sa femme ayant obtenu le divorce le et son père étant décédé, il revient à Chicago où il s'installe chez sa mère et obtient grâce à un ami de la famille un poste de cuisinier dans un restaurant[8]. Le 1er , il se remarie à Carole Hoff. Peu de temps après, il fonde une société de construction, PDM Contractors, et agresse trois de ses jeunes employés. C'est à cette époque qu'il se confectionne le costume de « Pogo le clown » pour collecter des fonds pour le Parti démocrate de l'Illinois ou pour divertir les enfants malades de l'hôpital local[9].

Son épouse ayant découvert des magazines d'hommes nus, Gacy lui révèle sa bisexualité. Elle est de plus en plus perplexe après avoir trouvé des vêtements d'adolescents dans leur maison, si bien qu'elle demande et obtient le divorce le [10].

Parcours criminel

Un dessin de John Wayne Gacy déguisé en « Pogo le clown ».

Il commet son premier meurtre le et commence à recruter ses principales victimes dans son entourage en proposant des petits boulots aux jeunes de son quartier. La plupart de ses victimes font d'ailleurs partie de ses employés. Sa façon de faire habituelle consiste principalement à les menotter, les torturer et les violer avant de se débarrasser des corps.

Il torture ses victimes de plusieurs façons (comme en utilisant des cartes de poker enflammées, en faisant couler de la cire de bougie fondue sur leur corps, en les noyant à plusieurs reprises dans sa baignoire). En signe de domination, il urine sur ses victimes. Il viole ses victimes avant et après les avoir tuées, gardant les corps pendant un jour ou deux[11].

Le , la police de Chicago arrête Gacy dans sa voiture et le ramène chez lui pour effectuer des recherches sur la disparition de jeunes hommes ayant travaillé pour lui. Des enquêtes plus approfondies révèlent qu’il est impliqué dans ces disparitions. Vingt-six cadavres sont retrouvés, enterrés ligotés, un tissu enfoncé dans la bouche, dans le vide sanitaire sous sa demeure à Chicago, trois autres enterrés dans sa propriété, et les corps de ses quatre dernières victimes repêchés dans la rivière Des Plaines à proximité de chez lui. Les voisins se plaignaient d’odeurs venant des sous-sols de la maison des Gacy, qu’il avait essayé d’atténuer avec de la chaux et en prétextant avoir des problèmes d’égouts bouchés. Il les fait recouvrir par la suite par du béton. Inculpé pour le meurtre de 33 jeunes hommes, Gacy est un criminel patenté malgré son apparence altruiste.

En prison, Gacy commence à peindre, notamment des portraits de clowns, de Bambi, de Blanche-Neige ou des Sept nains qu'il fait exposer dans des galeries d'art ou vendre aux enchères. Son agent artistique Rick Staton, un entrepreneur de pompes funèbres et marchand d'art, exploite ses murderabilia. Il est ainsi possible pour tout un chacun d'envoyer sa photo à cet agent pour que soit réalisé son portrait en clown tueur ou personnage des Sept nains[12].

Après une tentative infructueuse de plaider la folie lors de son procès, il est condamné à la peine capitale. Il est exécuté le par injection létale, au centre correctionnel de Stateville (Stateville Correctional Center), près de Joliet (Illinois).

Dans la culture populaire

  • John Wayne Gacy a reçu la plus lourde peine pour un tueur en sĂ©rie, soit 21 condamnations Ă  perpĂ©tuitĂ© et 12 condamnations Ă  mort (Guinness Book 2002).
  • Plusieurs scĂ©naristes ont Ă©tĂ© inspirĂ©s par la vie de Gacy, notamment Clive Saunders pour le film Gacy (2003) et AndrĂ©s Muschietti pour le film d'horreur Ça (2017), adaptation cinĂ©matographique du roman Ça de Stephen King, oĂą un Pennywise apparaĂ®t lors d'une unique scène, grimĂ© et parĂ© d'un costume fortement inspirĂ© de celui de Pogo.
  • En 1992, le tĂ©lĂ©film Le Meurtrier de l'Illinois (ou Disparitions sanglantes) retrace le parcours criminel de Gacy qui est interprĂ©tĂ© par Brian Dennehy.
  • Un des membres du groupe Marilyn Manson s'est inspirĂ© de Gacy pour crĂ©er son nom de vedette : Madonna Wayne Gacy, qui s'inspire Ă©galement de la chanteuse Madonna. Pratiquement tous les membres du groupe ont un nom de sex-symbol doublĂ© de celui d'un tueur en sĂ©rie.
  • Sufjan Stevens lui consacre une chanson sur son album Illinois.
  • L'ancienne cellule que Gacy occupait Ă  la prison de Joliet (Illinois, États-Unis) a Ă©tĂ© utilisĂ©e pendant le tournage de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Prison Break.
  • John Wayne Gacy apparaĂ®t Ă©galement, sous forme de caricature, dans un Ă©pisode de South Park en compagnie de deux autres tueurs en sĂ©rie, Ted Bundy, et Jeffrey Dahmer.
  • Le groupe Dog Fashion Disco lui a consacrĂ© une chanson, Pogo the Clown.
  • Pogo et ses amis est un court-mĂ©trage quĂ©bĂ©cois rĂ©alisĂ© par François Guay en 2008. Il se rĂ©fère Ă  plusieurs tueurs en sĂ©rie, dont Gacy, Albert Fish, Ed Gein et le Tueur du Zodiaque.
  • Le groupe amĂ©ricain de sludge/doom metal Acid Bath a utilisĂ© comme artwork pour leur album When the Kite String Pops une peinture de Gacy le reprĂ©sentant en clown.
  • Dans la chanson God Bless du groupe d'Electro-indus/Aggrotech Combichrist, « John Wayne Gacy » est le 20e nom citĂ© après le premier refrain.
  • Le groupe de thrash metal français Dunkel Geist a consacrĂ© sa chanson 33 corpses (« trente-trois cadavres ») Ă  Gacy.
  • Dans la chanson Boogalion Mafia du groupe de hardcore français Bawdy Festival, un vers dit : « On fait des barbeucs avec John Wayne Gacy ».
  • Svetozar Ristovski rĂ©alisa en 2010 le film Dear Mr. Gacy qui raconte l'aventure de Jason Moss avec ce serial Killer.
  • Le groupe de death metal Français Mithridatic s'inspire de plusieurs tueurs en sĂ©rie dans leurs morceaux dont John Wayne Gacy.
  • Le peintre amĂ©ricain du Pop art Peter Saul a peint Gacy en 1984 sur la chaise Ă©lectrique en train de violenter le gardien chargĂ© de l'exĂ©cuter.
  • On peut entendre un extrait d'une interview de John Wayne Gacy dans l'introduction de Butcher the Weak par le groupe de Death metal Devourment.
  • John Wayne Gacy apparaĂ®t dans la sĂ©rie animĂ©e Metalocalypse dans une scène oĂą le gĂ©nĂ©ral parle de l'amour de Toki Wartooth pour les clowns.
  • Le groupe punk français BĂ©rurier Noir s'est inspirĂ© de Gacy dans sa chanson « 2 Clowns » sur l'album Souvent fauchĂ©, toujours marteau.
  • Dans le jeu vidĂ©o The Warriors issu du film homonyme, l'un des protagonistes, Chatterbox, leader du gang des Hi-Hat, porte le mĂŞme costume et maquillage que Gacy.
  • Dans le onzième Ă©pisode de la saison 1 de Elementary, Sherlock Holmes compare un homme Ă  John Wayne Gacy.
  • Dans le jeu vidĂ©o Deadlight on peut trouver sur un cadavre : "La pièce d'identitĂ© d'un Ă©tranger du nom de J. W. Gacy".
  • Dans la sĂ©rie American Horror Story: Freak Show, le personnage "Twisty le Clown Tueur" est inspirĂ© de John Wayne Gacy.
  • Dans un spin-off de L'Incroyable Famille Kardashian, Les sĹ“urs Kardashian Ă  Miami Saison 2 Ă©pisode 3, Khloe rencontre une neurobiologiste faisant des expĂ©riences sur le cerveau de John Wayne Gacy pour une interview dans son Ă©mission Khloe After Dark.
  • Dans la sĂ©rie American Horror Story: Hotel, le personnage de John Gacy est interprĂ©tĂ© par John Caroll Lynch. On le retrouve notamment dans l'Ă©pisode 4 ainsi que dans l'Ă©pisode 12.
  • Le rappeur Cj Sordide lui consacre un morceau intitulĂ© JWG (John Wayne Gacy).
  • Le maquillage du Joker dans le film du mĂŞme nom de 2019 (par Todd Philips) est inspirĂ© de celui de John Wayne Gacy en Pogo le Clown. Par ailleurs le cabaret oĂą se produit le Joker s'appelle le Pogo.
  • Dans la sĂ©rie amĂ©ricaine Supernatural, les frères Winchester rencontrent et combattent Ă  deux reprises le fantĂ´me de John Wayne Gacy.
  • Dans le jeu vidĂ©o Dead by Daylight, le personnage « Le Clown » est fortement inspirĂ© de John Wayne Gacy.
  • Il apparaĂ®t brièvement dans la sĂ©rie Dahmer - Monstre : L'Histoire de Jeffrey Dahmer diffusĂ©e sur Netflix en 2022.
  • Il est le protagoniste dans la chanson « John Wayne Gacy » du groupe de rock industriel SKYND dont le clip retrace son histoire.

Documentaires

  • : « John Gacy, le clown meurtrier » dans la sĂ©rie Affaires criminelles. EnquĂŞtes sur les grands crimes de notre temps de Christophe Lagrange, ALP/Marshall Cavendish (ISBN 2-7365-0033-4)
  • « John Wayne Gacy : le clown tueur » dans Portraits de criminels sur RMC Story et sur RMC DĂ©couverte
  • : John Wayne Gacy : autoportrait d'un tueur (en) sur Netflix

Notes et références

  1. (en) Ancestry of John Wayne Gacy
  2. Pascal Dague, Tueurs en série, Mon Petit Editeur, , p. 180
  3. (en) Terry Sullivan, Peter T. Maiken, Killer Clown. The John Wayne Gacy Murders, Pinnacle Books, , p. 257
  4. (en) Tim Cahill, Buried Dreams. Inside the Mind of a Serial Killer, Bantam Books, , p. 46
  5. (en) Duane L. Dobbert, Halting the Sexual Predators Among Us, Greenwood Publishing Group, , p. 37
  6. Pascal Dague, op. cit., p. 182
  7. Emission chroniques criminelles
  8. Pascal Dague, op. cit., p. 187
  9. (en) Charles Patrick Ewing, Insanity. Murder, Madness, and the Law, Oxford University Press, , p. 53-54
  10. Pascal Dague, op. cit., p. 193
  11. « John Wayne Gacy #237 », sur clarkprosecutor.org (consulté le ).
  12. (en) George Petros, Art that Kills. A Panoramic Portrait of Aesthetic Terrorism, 1984-2001, Creation, , p. 303

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.