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Cidre

Le cidre est une boisson alcoolisĂ©e titrant gĂ©nĂ©ralement entre 2 % vol. et 10% vol. d'alcool[1], obtenue Ă  partir de la fermentation du jus de pomme[2]. Chez les producteurs, l'adjectif cidricole fait rĂ©fĂ©rence aussi bien Ă  la boisson fermentĂ©e Ă  base de pomme qu'Ă  base de poire. Le cidre se fabrique partout oĂč l’on trouve des pommiers qui donnent des pommes Ă  cidre. On distingue le « cidre de table » et le « cidre bouchĂ© », de qualitĂ© supĂ©rieure. Au dĂ©but du XXIe siĂšcle, c'est une boisson traditionnelle plutĂŽt saisonniĂšre et rĂ©gionale, mais des efforts de marketing tendent Ă  promouvoir de nouveaux cidres aromatisĂ©s, notamment Ă  destination des jeunes.

Cidre
Image illustrative de l’article Cidre
Pommes et cidre

Pays d’origine
Type Alcool
Principaux ingrédients Pomme
Degré d'alcool 2 à 10 %
Bouteilles de cidre bouché.

Historique

Le cidre aurait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© consommĂ© dĂšs l'AntiquitĂ© par plusieurs peuples tels que les HĂ©breux qui le nomment shekhar (en hĂ©breu : Ś©Ś›Śš), les Égyptiens, les Grecs qui le nomment sikera, mot empruntĂ© au prĂ©cĂ©dent, et les Romains qui le nomment sicera[3], calque du mot grec. En rĂ©alitĂ©, ces diffĂ©rents termes ne dĂ©signent pas spĂ©cifiquement le cidre mais tout type de boisson fermentĂ©e. L'hĂ©breu ƛēkār, mal transcrit en chekar, signifie « liqueur forte, liqueur empoisonnante » et est dĂ©rivĂ© du verbe ƛākar « boire Ă  l'excĂšs jusqu'au malaise », dont est issu le latin chrĂ©tien de la Vulgate sicera « boisson fermentĂ©e » par l'intermĂ©diaire du grec sikera[4]. Une forme altĂ©rĂ©e *cisera serait l'Ă©tymologie du mot cidre[4] - [5], d'oĂč les cognats dans diffĂ©rentes langues europĂ©ennes : langues parlĂ©es dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique sidra; italien sidro; anglais cider; allemand Zider, remontant tous au français[6] - [7] - [8]. Le latin chrĂ©tien sicera a d'abord Ă©voluĂ© vers le gallo-roman *cisera, d'oĂč un ancien français sizre « boisson fermentĂ©e » mentionnĂ© vers 1120 (Psautier de Cambridge, Ă©d. F. Michel, LXVIII, 14), sens limitĂ© d'abord aux traductions de la Bible. Ensuite, le mot cidre avec le sens qu'on lui connaĂźt aujourd'hui de « boisson de pommes fermentĂ©es » est d’abord attestĂ© en 1130 - 1140 chez Wace, auteur normand[5], alors qu'il signifie encore en français standard « boisson faite avec du jus fermentĂ© d'autres fruits » (Thevet, Cosmographie, XV, 9 ds Hug. : breuvage de pommes ou poires [...] Citre)[5]. Cette Ă©volution phonĂ©tique insolite en cidre (ainsi que les formes intermĂ©diaires sisdre, sidre) n’a pu se produire qu’en ancien français sur le modĂšle de Lazarus > ladre « lĂ©preux »[4], tandis que le sens spĂ©cifique de « boisson de pommes fermentĂ©es » est sans doute d'abord apparu en Normandie (cf. supra).

Dans l'AntiquitĂ©, Pline et Strabon Ă©voquent des boissons aigres fabriquĂ©es Ă  partir de pomme[9]. Le gĂ©ographe grec Strabon aurait dĂ©crit l'abondance de pommiers et de poiriers en Gaule et mentionnĂ© qu'il se consommait au Pays basque le phitarra[10], boisson Ă  base de morceaux de pommes plongĂ©s dans l'eau bouillante avec du miel[10]. Il s'agit de rumeurs infondĂ©es : « Strabon ne parle ni de phitarra, ni d’un quelconque alcool de pommes. Et pourtant des livres et des sites web continuent Ă  relayer cette fausse information. »[11]. « La premiĂšre mention Ă©crite de cidre en Normandie remonte Ă  l’an 1082. CĂŽtĂ© basque, un guide du XIIe siĂšcle informe les pĂšlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle que le Pays basque propose des pommes et du cidre en abondance. Dans les deux cas, on se situe Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque. »[11]. Autrement dit, « en l’état actuel des connaissances, aucun document ne prouve l’antĂ©rioritĂ© du cidre basque sur le cidre normand. »[11].

La culture du pommier Ă  cidre en Normandie semble avoir pris son essor d’abord dans la vallĂ©e d’Auge, vers la fin du XIe siĂšcle (premiĂšre attestation en 1082), avant de gagner le reste du pays d’Auge et le Bessin au XIe siĂšcle, et l’ensemble de la partie occidentale de la rĂ©gion aux XIe et XIVe siĂšcles[12]. Cependant, la culture des pommes est attestĂ©e en Normandie de maniĂšre antĂ©rieure Ă  la boisson par des noms de lieux anglo-scandinaves qu'il est possible de dater assez prĂ©cisĂ©ment, comme remontant Ă  peu prĂšs au Xe siĂšcle : Auppegard (Appelgart vers 1160), ÉpĂ©gard (sous la forme latinisĂ©e Auppegardus en 1181), comparables Ă  Applegarth dans le Yorkshire (du vieil anglais ĂŠppel « pomme », suivi du vieux norrois garĂ°r « clos »), ou YĂ©bleron (Eblelont au XIIIe siĂšcle, du vieux norrois epli « pommes » + lundr « bosquet bois », semblable au norvĂ©gien eplelund « plantation de pommiers, pommeraie »), qui peuvent avoir le sens trĂšs gĂ©nĂ©ral de « pommeraie »[13], mais l'on ne sait pas s'il s'agit de pommiers Ă  cidre. Les pommiers sauvages sont trĂšs tĂŽt rĂ©pandus dans toute l'Europe et les traditions cidricoles abondantes qui perdurent localement comme en Autriche par exemple.

D'un point de vue linguistique, il est probable que, si la boisson avait Ă©tĂ© initialement produite au pays Basque, les termes des rĂ©gions basques sagarno (BL) ; sagarrardu (ZU) et sagardo (MD) dĂ©signant ce breuvage se seraient rĂ©pandus d’abord dans les rĂ©gions hispaniques environnantes (Asturies, Galice, etc.) et gasconnes, avant de connaĂźtre une carriĂšre internationale. Tel est le cas du cafĂ©, de la biĂšre ou du whisky, trois mots qui relĂšvent de trois mĂȘmes Ă©tymons Ă©trangers empruntĂ©s par la plupart des langues europĂ©ennes et qui nous renseignent sur l’origine initiale de ces produits. Or, le mot hispanique sidra (galicien, asturien, castillan, etc.) qui dĂ©signe le cidre est un emprunt Ă  l'ancien français sidre, cidre[6], tout comme le mot italien[6], et non pas au basque.

Les Basques cependant en exportÚrent jusqu'en Méditerranée. DÚs 1189, apparaßt dans le Labourd le premier rÚglement écrit en France sur les pommeraies, suivi par d'autres documents, ordonnances et décrets royaux du Royaume de Navarre (principale province des Basques) sur les pommiers et le cidre[14].

Au dĂ©but du Moyen Âge, les auberges et marchands vendent une sorte de cidre appelĂ© en latin mĂ©diĂ©val succus pomis ou pomatium rĂ©alisĂ© Ă  partir de pommes sauvages concassĂ©es et allongĂ©es d'eau, consommĂ©e lors des disettes de cĂ©rĂ©ales ou de vin[15]. Au XIIIe siĂšcle, l’invention du pressoir favorisa l’essor de la production cidriĂšre. Au XVIe siĂšcle, le gentilhomme basque Guillaume Dursus amĂ©liora la technique, notamment en important de nouvelles variĂ©tĂ©s de pommes en vallĂ©e d’Auge.

L'apogĂ©e du cidre date de la fin du XIVe siĂšcle, dans la zone humide du Guipuscoa entre autres, oĂč il se buvait plus de cidre que de biĂšre, soit un litre de biĂšre par an pour 150 litres de cidre[16].

Il est appelé chistr en breton, issu de la forme d'ancien français sisdre. Il fait son apparition au XIIIe siÚcle. Il tient depuis lors une place importante dans cette région.

Le cidre était la boisson du peuple dans le Maine : il est mentionné à Laval en 1434.

Au XVIe siÚcle, dans certaines parties de la Normandie, la biÚre était encore la boisson du peuple et des domestiques comme moins chÚre et plus commune[17], et le cidre, la boisson de luxe réservée aux maßtres.

« Il n’y a pas cinquante ans, disait en 1573 un auteur normand, Ă  Rouen et en tout le pays de Caux, la biĂšre estoit le boire commun du peuple, comme est de prĂ©sent le cidre
 En Normandie il ne se trouve monastĂšre, ni maison antique oĂč il n’y ait vestiges manifestes et apparentes ruines de brasseries de biĂšre qu’on y souloit faire pour la provision ordinaire[18]. »

Il en Ă©tait diffĂ©remment dans le Bas-Maine, oĂč Ă  cette Ă©poque le vin Ă©tait nommĂ© Monsieur, et le cidre Gilles du Pommain, breuvage de maczons.

Au XIXe siĂšcle, le cidre Ă©tait la deuxiĂšme boisson la plus consommĂ©e en France[19]. En 1910, la consommation de cidre Ă  Rennes Ă©tait de 400 litres par an et par habitant[20]. En 1980, le pichet de cidre Ă©tait tirĂ© du fĂ»t avant tous les repas dans les fermes du Mortenais et des rĂ©gions avoisinantes. Dans ces annĂ©es, dans le reste de la France, le vin et la biĂšre avaient totalement supplantĂ©, voire ringardisĂ© le cidre et le poirĂ©, ce « cidre de poire » ne survivait que dans le Passais, rĂ©gion dominĂ©e par Domfront, ancienne cour d'AliĂ©nor d'Aquitaine qui avait vu le passage de Wace mais aussi ChrĂ©tien de Troyes. Le syndicat des bouilleurs de cru, fortement rattachĂ© Ă  la tradition cidricole Ă©tait aussi domiciliĂ© dans cette rĂ©gion de la Normandie. Les paysages de cette rĂ©gion porte une forte empreinte de cette culture, rythmĂ©s par les vergers de pommier et ceux des poiriers Ă  poirĂ© du Domfrontais. Quand le nombre de poiriers ne suffisaient pas pour une production de poirĂ©, les poires Ă©taient simplement pressĂ©es avec les pommes.

Fabrication

Pommes Ă  cidre

La fabrication du cidre commence par le choix des pommes.

On dénombre trois types de pommes à cidre. Elles sont classées selon la saveur de leur jus :

  • les pommes douces, riches en sucre, qui apportent une teneur Ă©levĂ©e en alcool ;
  • les pommes acides (acidulĂ©es Ă  aigres), qui donnent au cidre une note fraĂźche et acidulĂ©e ;
  • les pommes amĂšres (et douces amĂšres), riches en polyphĂ©nols, qui donnent du corps au cidre et une amertume plus ou moins forte.

Pour la fabrication du cidre traditionnel, on utilise généralement des petites pommes riches en tanins, donc des pommes amÚres et douces amÚres.

RĂ©colte

Une des particularitĂ©s de la rĂ©colte des fruits Ă  cidre est qu'elle se fait au sol, d'oĂč l'intĂ©rĂȘt d'un enherbement maĂźtrisĂ© du verger. La grande majoritĂ© des fruits est aujourd'hui rĂ©coltĂ©e mĂ©caniquement. Les fruits ainsi collectĂ©s peuvent ĂȘtre dĂ©tĂ©riorĂ©s, ce qui favorise une altĂ©ration rapide. Ce problĂšme est surmontĂ© dĂšs lors que la transformation se fait rapidement aprĂšs rĂ©colte. La rĂ©colte mĂ©canique se justifie pleinement pour des quantitĂ©s de pommes importantes, comme c'est le cas pour la plupart des producteurs (cidriers) qui en font une vĂ©ritable activitĂ© Ă©conomique. Seule l'Ă©laboration de produits d'exception ou d'amateurs justifie la rĂ©colte manuelle.

Fabrication traditionnelle

Pressoir Ă  cidre Ă  l'ancienne, actionnĂ© par un manĂšge de chevaux Ă  la "FĂȘte des tisserands" de Quintin (CĂŽtes-d'Armor).
Un broyeur à pommes traditionnel, auge circulaire en pierre également appelée « gadage », à roue tractée par un cheval

Elle s’effectuait en plusieurs Ă©tapes :

  • le broyage Ă  l’aide d’une meule, appelĂ©e « gadage ». Il s'agit d'une sorte de manĂšge constituĂ© de 4 Ă  6 Ă©lĂ©ments en granit, taillĂ©s en forme d’auge et incurvĂ©s, puis, assemblĂ©s bout Ă  bout pour former une auge unique dans laquelle se dĂ©place une roue Ă©galement en granit, traversĂ©e par une perche en bois ou en fer dont un bout est agrippĂ© Ă  un axe vertical au centre du manĂšge et l’autre bout, en dĂ©bordement d’environ un mĂštre de la partie extĂ©rieure du manĂšge Ă©quipĂ© d’un crochet ou d’un anneau sur lequel vient s’accrocher un palonnier reliant par un jeu de traits l’animal effectuant le tractage, gĂ©nĂ©ralement un cheval[21]
  • le marcage ou macĂ©ration en cuve pendant quelques heures ;
  • le montage ou formation de la motte : empilement des pommes broyĂ©es et de paille ;
  • le pressurage (dans un pressoir Ă  cidre) ;
  • le premier soutirage, qui fait suite Ă  la dĂ©fĂ©cation[22] ;
  • l’entonnage ou mise en fĂ»ts.
  • Pressoir Ă  cidre ("FĂȘte des tisserands" de Quintin, 2014).
    Pressoir Ă  cidre ("FĂȘte des tisserands" de Quintin, 2014).

Microbiologie au cours de la production

Le pressurage.

Traditionnellement, la production du cidre est effectuĂ©e sans ajout de levures. La fermentation du moĂ»t est rĂ©alisĂ©e par la flore levurienne naturellement prĂ©sente sur les pommes. La population moyenne de cette flore est de l'ordre de 5.10⁎ cellules/g de fruit et la flore prĂ©sente une grande variĂ©tĂ© d’espĂšces de levures.

Les espĂšces majoritaires sont :

  • Candida pulcherrima (aussi connue sous le nom de Metschnikowia pulcherrima) ;
  • et d’autres espĂšces telles que Pichia, Torulopsis, Hansenula et Kloeckera apiculata.

L’espùce minoritaire jouant un rîle majeur dans la production du cidre est le Saccharomyces uvarum

En production traditionnelle, lorsqu'aucune levure n’est ajoutĂ©e et qu’il n’y a pas d’addition de SO2, durant la premiĂšre partie de la fermentation les levures non-Saccharomyces se multiplient rapidement en produisant du CO2 et de l’éthanol. Il y a Ă©galement production de diffĂ©rentes flaveurs (production d’esters).

Lorsque le niveau d’éthanol atteint 2 Ă  4°, les premiĂšres levures meurent et sont remplacĂ©es par Saccharomyces uvarum. Cette souche termine la fermentation jusqu'Ă  consommer la majoritĂ© des sucres prĂ©sents dans le moĂ»t, tout en produisant les arĂŽmes principaux du cidre.

Familles de cidre

Pommes gelées pour la fabrication du cidre de glace.

On distingue plusieurs grandes familles de cidres selon que l’on laisse, ou non, la fermentation aller à son terme, avant la mise en bouteilles :

  • en dessous de 3°GL, on obtient un cidre doux encore assez sucrĂ© et au net goĂ»t de pomme ;
  • entre 3° et 5°, c’est le cidre demi-sec ou brut le plus rĂ©pandu en France ;
  • le cidre traditionnel trĂšs souvent trouble (sidra natural en espagnol, en français cidre, en basque sagardo ou sagarno), peu sucrĂ©, il titre gĂ©nĂ©ralement plus de 5°. Il s'agit du cidre que l'on trouve traditionnellement au Pays basque, dans les Asturies, en Bretagne et en Mayenne. C'est un cidre de fermentation spontanĂ©e (sans levure ajoutĂ©e) qui utilise les levures sauvages prĂ©sentes sur les fruits. Au Pays basque français, la lĂ©gislation lui interdit l'appellation "cidre" et donc sa dĂ©signation commerciale sur l'Ă©tiquette des bouteilles est Boisson fermentĂ©e Ă  base de pommes contrairement Ă  l'usage.
  • le cidre rosĂ© est une crĂ©ation commerciale rĂ©cente de l'entreprise Écusson inspirĂ©e du positionnement des vins effervescents rosĂ©s. Il est produit Ă  partir d'une pomme Ă  chair rouge, la Royal DĂ©lice spĂ©cialement sĂ©lectionnĂ©e pour produire ce cidre et d'autres variĂ©tĂ©s[23].

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, le QuĂ©bec, oĂč la tradition cidricole remonte au rĂ©gime français, dĂ©veloppe un nouveau type de cidre artisanal : le cidre de glace : Le jus de pomme oĂč les pommes elles-mĂȘmes sont laissĂ©s dehors en hiver, ce qui gĂšle l'eau contenue dans le jus ou les fruits et permet ainsi d'augmenter la concentration en sucre. AprĂšs pressage des pommes s'il y a lieu, le jus concentrĂ© est soumis Ă  une fermentation alcoolique. Le produit est comparable au vin de glace. L'histoire du cidre de glace dĂ©bute avec Christian Barthomeuf, un viticulteur de Dunham, qui dĂ©cide de transformer son vignoble en verger dans le but de travailler avec deux Ă©lĂ©ments propres au terroir quĂ©bĂ©cois, les pommes et le froid. InspirĂ© des vins de glace, ses premiers essais se font Ă  l'hiver 1989-1990 et Ă  partir de 1992, il commercialise le produit sous la raison sociale « PomeliĂšre » avec le nom de cidre liquoreux ou cidre fort. En effet, ce n'est qu'en 1999 que les autoritĂ©s permettent l'utilisation du terme cidre de glace[24] - [25].

Dans les pays anglophones, le cidre y est appelĂ© cider. Aux États-Unis, on l’appelle plus prĂ©cisĂ©ment « hard cider » pour le diffĂ©rencier du jus de pomme pĂ©tillant appelĂ© « cider ». Le « hard cider » a un goĂ»t diffĂ©rent du cidre que l’on peut trouver en France. La fabrication du cidre se fait Ă  partir de moĂ»ts de pommes fraiches, de moĂ»ts concentrĂ©s de pommes ou d’un mĂ©lange de ces deux produits Ă©ventuellement chaptalisĂ© (les cidres anglais le sont fortement), le cidre possĂšde en gĂ©nĂ©ral un taux d’alcool entre 1,2 % vol. et 8,5 % vol[26] et est pĂ©tillant. Les pommes utilisĂ©es pour la fabrication du cidre peuvent ĂȘtre de n’importe quelle variĂ©tĂ©, mais gĂ©nĂ©ralement une part de pommes douces-amĂšres est incorporĂ©e pour donner du corps au produit fini. La France exporte d’ailleurs des concentrĂ©s de pommes douces-amĂšres car les pommes qui servent Ă  son Ă©laboration sont une spĂ©cificitĂ© française depuis longtemps (pour l’élaboration du cidre), et sont convoitĂ©es par de nombreux fabricants de cidre dans le monde.

Production

Amérique

Asie

Europe

En Allemagne, le cidre est servi avec une cruche (Bembel), dans un verre spécial à décor de losanges en relief (Geripptes).
  • Allemagne, notamment dans la rĂ©gion de Francfort-sur-le-Main et dans la Sarre. Le cidre (Apfelwein) y est traditionnellement servi avec des cruches spĂ©ciales (Bembel) dans des verres moulĂ©s Ă  dĂ©cor en relief formant des losanges (Geripptes)[27].
  • Belgique, dans le pays de Herve dans l’est de la Province de LiĂšge, en ThiĂ©rache belge (Botte du Hainaut : dans les pays des RiĂšzes, des Sarts et dans les Fagnes, dans l'Ardenne (Province de Namur) : ces secteurs sont en continuitĂ© avec le Nord de la France et les Ardennes, eux aussi producteurs de cidre.
  • Danemark. Le Somersby (en) est une marque de cidre appartenant au groupe danois Carlsberg. Ce cidre Ă  4,5% vol. existe en trois variĂ©tĂ©s : Apple Cider, Blackberry Cider et Pear cider. Il est disponible dans plus de 43 pays dans le monde.
  • Espagne. Le cidre est consommĂ© principalement aux Asturies avec indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e et en Pays basque. Parfois complĂ©tĂ© par des pommes françaises[27], il est produit dans les rĂ©gions suivantes
  • Îles Anglo-Normandes.
  • Irlande, cidre original cru de Magners[28]. C'est un cidre fabriquĂ© en Irlande par C&C Group et lancĂ© en 2016 sur le marchĂ© français avec la variante Magners Original. Cette boisson alcoolisĂ©e Ă  4.5° existe en format bouteille 33cl, 56.8cl et Ă  la pression. Elle est disponible en CHD et en GMS. La marque revendique l’authenticitĂ© d’un cider irlandais, un produit Ă©laborĂ© Ă  partir de 17 variĂ©tĂ©s de pommes diffĂ©rentes et une maturitĂ© en cuve de 6 Ă  24 mois.
  • Italie, dans le PiĂ©mont et le Frioul-VĂ©nĂ©tie julienne.
  • Royaume-Uni, en particulier dans le Herefordshire et dans le West Country. En 2012, le volume de production et de consommation y Ă©tait quatre fois supĂ©rieur Ă  celui de la France[27]. Le Bulmers (en) est un cidre fabriquĂ© Ă  Hereford, et qui appartient au groupe Heineken. Ce cidre est proposĂ© en plusieurs variĂ©tĂ©s : Bulmers Original Cider, Bulmers Pear Cider, Bulmers Berry Cider, Bulmers Strawberry and Lime Cider, Bulmers Cloudy Lemon Cider et Bulmers Five Juicy Pear Cider. Le Strongbow (en) est un cidre fabriquĂ© dans le Herefordshire. C’est une filiale de la multinationale Heineken. Ce cidre existe en trois variĂ©tĂ©s : Strongbow Original, Strongbow Darkfruit et Strongbow Cloudy Apple.
  • SuĂšde : marque « Kiviks musteri ».
  • Suisse : la plus grande rĂ©gion productrice de Suisse est lĂ  oĂč les pommiers sont les plus rĂ©pandus, la Thurgovie. La marque suisse la plus connue est la cidrerie Mohl Ă  Arbon[29].
France

Les normes d'étiquetage générales s'appliquant au cidre proviennent du décret n° 53-978[30] précisant les normes de composition et les qualificatifs « cidre brut », « cidre doux ».

La majeure partie du cidre vendu en France est produite de maniĂšre industrielle sous diffĂ©rentes marques Ă  consonance bretonne ou normande par l'unique sociĂ©tĂ© Eclor, une division du groupe coopĂ©ratif Agrial, issue de la fusion de grands opĂ©rateurs, CSR SA (marque LoĂŻc Raison), CCLF (marque Écusson) et Kerisac. Les Celliers associĂ©s sont une coopĂ©rative qui produit le cidre sous la marque Val de Rance. En France, en 2014, les ventes de cidres en grande distribution se rĂ©partissent comme suit[31]:

Il existe en France des cidres bĂ©nĂ©ficiant d’une indication gĂ©ographique protĂ©gĂ©e (IGP). C’est le cas des cidres normand et breton. Certains cidres bĂ©nĂ©ficient Ă©galement des appellations d'origine protĂ©gĂ©es (AOP)[32], comme « Cidre Pays d’Auge » et, en 1996, ce sont 38 communes du FinistĂšre Sud qui ont obtenu la classification de leur cidre en AOC, devenu depuis Appellation d'Origine ProtĂ©gĂ©e « Cidre Cornouaille »[33]. Sans oublier le label rouge « Cidre de tradition » et « Cidre de variĂ©tĂ© Guillevic » en Bretagne[27]. Dans les annĂ©es 2000, d’autres groupements de producteurs portent des projets d'appellations : Cidre du pays de Caux[34], Cidre du Perche[35], cidre du Cotentin[36] ou du Bessin. Le Cidre Cotentin obtient la reconnaissance AOC en 2016[37] et le Cidre du Perche en 2020[38]. La Normandie demeure la premiĂšre rĂ©gion française productrice de pommes Ă  cidre (300 000 tonnes) et la 1re rĂ©gion française productrice de cidre (700 000 hl). La Bretagne produit 40 % du cidre consommĂ© en France, soit 436 000 hl/an dont 365 000 hl par la filiĂšre industrielle et 70 000 hl par la filiĂšre fermiĂšre et artisanale[39].

Les principales régions productrices sont :

  • Cidre bouchĂ© normand.
    Cidre bouché normand.
  • Cidre basque.
    Cidre basque.
  • ThiĂ©rache, Ardennes française et belge.
    Thiérache, Ardennes française et belge.
  • Cidre de Savoie.
    Cidre de Savoie.
  • Cidre artisanal breton.
    Cidre artisanal breton.

Conditionnement

Le cidre peut ĂȘtre servi Ă  la pression mais le plus souvent il se prĂ©sente en bouteille champenoise de 0,75 l, fermĂ©e par un muselet et un bouchon en liĂšge (cidre dit « bouchĂ© »). Conçu pour la consommation courante, le cidre de table est conditionnĂ© quant Ă  lui dans des bouteilles classiques de 1 l, consignĂ©es ou non, ainsi qu’en PET de 1 l ou 1,5 l. Depuis quelques annĂ©es, le cidre est Ă©galement commercialisĂ© en petits conditionnements de 25 cl, 27,5 cl ou 33 cl pour une consommation plus nomade.

Marché du cidre

Dans le monde, le marchĂ© du cidre est un petit marchĂ© proportionnellement Ă  celui de la biĂšre, il est de plus en plus concentrĂ© (domination mondiale d'Heineken et de Carlsberg) et reste marginal en consommation par rapport aux autres boissons[48]. De 2010 Ă  2015, le marchĂ© du cidre a connu une croissance de 5,6 %, alors que celui de la biĂšre a augmentĂ© de 1,5 %[49]. Le marchĂ© du cidre devrait atteindre les 12,9 milliards de dollars d’ici 2020[50]. Le cidre est une boisson trĂšs populaire aux États-Unis, en Afrique du Sud, en Australie et dans les pays d’Europe. Le Royaume-Uni consomme chaque annĂ©e 788 millions de litres de cidre Ă  lui seul, soit environ 1,4 milliard de pintes[51]. Les trois pays les plus consommateurs de cidre dans le monde en 2014 sont l’Afrique du Sud (17,6 %), le Royaume-Uni (16,1 %) et la SuĂšde (15,8 %)[49]. En RĂ©publique tchĂšque, en Pologne et en Ukraine, le marchĂ© du cidre a connu les plus fortes augmentations en volume entre 2010 et 2015[49] Ă  la suite des sanctions russes concernant l'export de pommes, consĂ©quence de l'embargo.

En France

En France, la production de cidre se fait un peu dans toutes les rĂ©gions pauvres en vignobles, mais la consommation est trĂšs rĂ©gionalisĂ©e et concerne principalement les mĂ©nages de la façade nord-ouest du pays ainsi que la rĂ©gion parisienne[52]. Le marchĂ© du cidre reste trĂšs saisonnier. En dehors du 1er trimestre (Épiphanie, Chandeleur, Mardi gras) et de la saison estivale, les ventes en grandes surfaces ont du mal Ă  se dĂ©velopper. Ainsi, pour doper les ventes, les entreprises tentent de se diversifier et lancent de nouvelles gammes de produits comme le cidre rosĂ©, le cidre bio, ou encore le cidre Ă  la framboise lancĂ© par LoĂŻc Raison en 2014[53]. Les ventes de cidre bio en grande surface se portent particuliĂšrement bien et ont ainsi atteint 11% des volumes en 2019[54] - [55]. Depuis peu, ces nouveaux types de cidres sĂ©duisent de plus en plus de jeunes qu'ils consomment en guise d'apĂ©ritif. Ces innovations ont permis de relancer un marchĂ© en berne depuis les annĂ©es 80 (+6 % valeur en 2013). La croissance la plus forte est celle du poirĂ© (un cidre Ă  base de poire[56]) : s'il ne reprĂ©sente que 2 % des volumes, ses ventes ont bondi de 56 % en 2013. De mĂȘme le cidre rosĂ©, lancĂ© en 2011, a enregistrĂ© une hausse de plus de 50 % et compte dĂ©sormais pour 5 % des ventes. Ces cidres gĂ©nĂšrent aujourd'hui plus de 50 % de la croissance des cidres bouchĂ©s.

Avec 5,4 litres par an et par mĂ©nage[57], la consommation du cidre en France arrive loin derriĂšre des boissons telles que le vin, la biĂšre, les boissons rafraĂźchissantes sans alcool. Le cidre profite aussi de la hausse des prix de la biĂšre[58] qui a poussĂ© les consommateurs Ă  se tourner vers des alternatives. Chaque annĂ©e en France, on commercialise 1,6 million d’hectolitres de cidre pour un chiffre d’affaires global de 185 millions d’euros[59].

Le cidre, ainsi que le poiré, sont intégrés au patrimoine gastronomique de la France, par l'Assemblée Nationale le [60].

Utilisations

Distillation

La distillation du cidre produit le calvados ou, en Bretagne, le lambig. D'origine normande, le calvados Ă©tait, il y a plus de cinquante ans, obtenu par distillation de cidre traditionnel titrant autour de 5° d'alcool. Cette distillation Ă©tait faite pour le compte de fermiers qui avaient un certain nombre de pommiers dans leurs champs (cidre fermier). Ils Ă©taient nommĂ©s exploitants producteurs. Les distillateurs Ă©taient des itinĂ©rants appelĂ©s bouilleurs de cru. Ils se dĂ©plaçaient de village en village et de ferme en ferme avec leur bouilleuse qui Ă©tait tirĂ©e par un cheval. Plus tard on adaptera des roues Ă  pneus, afin de voyager plus facilement avec un tracteur. Les bouilleuses Ă©taient en gĂ©nĂ©ral des alambics Ă  colonne de marque ESTÈVE fabriquĂ©es Ă  Bordeaux (sauf dans le pays d’Auge oĂč on utilisait l'alambic charentais Ă  double distillation). Un trĂšs bel exemplaire d'une bouilleuse existe encore Ă  Valognes, ville du Nord Cotentin au musĂ©e du cidre et du calvados. La distillation Ă©tait en fait une simple distillation qui avait lieu d'une seule chauffe. La chaudiĂšre Ă©tait alimentĂ©e au feu de bois. Le calva Ă©tait tirĂ© autour de 70°, car les fermiers n'avaient droit qu'Ă  dix litres d'alcool pur (10x100=1000°, soit environ quatorze litres Ă  70°) avant de payer une taxe. MendĂšs-France abolira cette franchise de taxe pour lutter contre l'alcoolisme rural.

Cuisine

Le cidre est également un élément important des cuisines normande et bretonne.

Le cidre est utilisé en accompagnement d'un plat ou dans les sauces. Son goût sucré et acidulé se mariant avec toutes sortes de plats, en particulier ceux à base de viande de porc, de poulet et de lapin mais aussi des poissons et, bien sûr, des cocktails et des desserts.

Le bƓuf au cidre est un plat qui remonte Ă  l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale[61].

Boisson festive

George Fitzgerald Smoot buvant du cidre (Sparkling Cider) en l'honneur de son prix Nobel.
FĂȘte du cidre (FaĂźs'sie d’Cidre) Ă  Jersey.

FĂȘtes traditionnelles

Les producteurs de cidre ont pourtant fait des efforts qualitatifs et pour diversifier leur offre mais, si le cidre a sĂ©duit les grands chefs cuisiniers, le consommateur l'associe encore trop souvent aux crĂȘpes et aux traditions paysannes[62].

Le cidre est consommĂ© surtout lors des fĂȘtes traditionnelles comme l'Épiphanie, avec la galette des Rois, ou la Chandeleur, en accompagnement des crĂȘpes. C'est aussi la boisson des vacances, en particulier celle des touristes sĂ©journant dans des rĂ©gions de grosse production, par exemple en France, la Bretagne ou la Normandie[62].

Pour rajeunir et améliorer l'image de marque du cidre vis-à-vis des vins et en particulier des champagnes dont, contrairement au cidre, les consommateurs ont appris à identifier les producteurs, les saveurs, les cépages ou l'origine, les producteurs multiplient les séances de dégustation et les campagnes de communication dans l'espoir de conquérir d'autres marchés et tranches d'ùge[62].

FĂȘtes du cidre et de la pomme

(Liste non exhaustive classée par ordre alphabétique des communes)

Journée mondiale du cidre

Il existe une journée mondiale du cidre (en anglais World Cider Day) célébrée le de chaque année[26]. Ce jour symbolise le début de la saison du cidre à travers le monde entier.

Curatif

Depuis ses dĂ©buts jusqu'Ă  l'Ăšre moderne, de nombreux praticiens ont vantĂ© les vertus curatives du cidre, notamment contre la « gravelle ». À la fin du XIXe siĂšcle, le mĂ©decin Édouard-Pierre-LĂ©onor Denis-Dumont[74] trouva ainsi au cidre des vertus prophylactiques pour la « maladie de la pierre » (calculs rĂ©naux).

Le mĂ©decin protestant Julien Le Paulmier de Grantemesnil, devenu hypocondriaque Ă  la suite du massacre de la Saint-BarthĂ©lemy, retourna s'installer dans sa Normandie natale et, persuadĂ©, dit E. Haag, qu’« il Ă©tait guĂ©ri par l’usage du cidre de palpitations du cƓur qui lui Ă©taient restĂ©es Ă  la suite des journĂ©es de la Saint-BarthĂ©lemy oĂč il avait vu pĂ©rir plusieurs de ses amis et oĂč il avait couru lui-mĂȘme de grands dangers, il Ă©crivit un traitĂ© sur le cidre pour prĂ©coniser cette boisson, que selon lui, on devait prĂ©fĂ©rer au vin[75] ». En 1747, le mĂ©decin anglais Ă  bord du Salisbury, James Lind, a testĂ© le cidre sur des marins scorbutiques[76].

Le cidre dans la culture

New Cider (cidre nouveau). Tableau de Thomas Waterman Wood, vers 1868

Le poĂšte normand Jean Duhamel est l’auteur d’une Ode sur le cidre (1728). L’Ɠuvre principale du poĂšte anglais John Philips est le poĂšme didactique du Cidre (1706) imitĂ© des GĂ©orgiques de Virgile.

Belles-lettres

De nous se rit le François
Mais vrayement, quoi qu’il en die,
Le sildre de Normandie
Vault bien son vin quelquefois.
Coulle Ă  val, et loge, loge !
Il faict grand bien Ă  la gorge.

Ta bonté, Î sildre beau,
De te boire me convie ;
Mais, pour le moins, je te prie,
Ne me trouble le cerveau.
Coulle Ă  val, et loge, loge !
Il faict grand bien Ă  la gorge.

— Olivier Basselin

Citation

« La nature est prĂ©voyante : elle a fait pousser la pomme en Normandie sachant que c'est la rĂ©gion oĂč l'on boit le plus de cidre. » Henri Monnier

Locutions

Originellement, le cidre Ă©tait une boisson peu onĂ©reuse, utilisĂ©e dans la vie de tous les jours. C'est la raison pour laquelle, dans ses pays de production, l'expression populaire « Ça ne vaut pas un coup de cidre » est assez rĂ©pandue et signifie que cela n'a aucune valeur[77].

Notes et références

  1. La rĂ©glementation ne fixe pas de minimum ou maximum requis ; certaines boissons dĂ©rivĂ©es, par exemple par chauffage, peuvent atteindre des taux d’alcool supĂ©rieurs Ă  12 %.
  2. Le terme « cidre » est parfois utilisé pour désigner d'autres boissons fermentées à base de fruit comme le poiré
  3. Les vergers de la briere
  4. Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey, réédition 2010, Tome I, p. 719b.
  5. Site du CNRTL : Ă©tymologie de cidre
  6. Jean Perrot, La linguistique éditions « Que sais-je ? » n° 570, Introduction
  7. T. F. Hoad, English Etymology, Oxford University Press, 1993 (ISBN 0-19-283098-8), p. 76b.
  8. Gerhard Wahrig, Deutsches Wörterbuch, Mosaik Verlag GMBH, MĂŒnchen, 1986 (Neuausgabe), p. 1464a.
  9. Olivier de Serres, Le théùtre d'agriculture et mesnage des champs, Huzard, 1804, p. 406
  10. Breeding Plantation Tree Crops: Temperate Species par S. Mohan Jain et P.M. Priyadarshan, Springer, 2008, 290 pages.]
  11. Laurent Ridel, « Le cidre est-il normand ? » in Histoire - Normandie
  12. Lucien Musset, « Aperçus sur quelques problĂšmes de l'histoire rurale de la Basse-Normandie (XIIe – XIIIe siĂšcle) », Cahier des Annales de Normandie, vol. Recueil d'Ă©tudes offert Ă  Gabriel DĂ©sert, no 24,‎ , p. 104 (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 33-166
  14. L'Agriculture à travers les ñges: L'agriculture au Moyen Âge de la fin de l'Empire romain au XVIe siùcle, par Émile Savoy, Roger Grand, Edmond Soreau, Éditions De Boccard, 1935.
  15. Henry Wasserman, Raymond Buren, Maxime Préaud, Michel Pastoureau et col, La pomme : Histoire, symbolique & cuisine, 1998, Sang de la Terre, 246 p. (ISBN 2-86985-110-3)
  16. Juan Carlos Etxegoien "Xamar" (trad. Fermin Arkotxa Mortalena), Orhipean. Le Pays de la langue Basque [« Orhipean: Gure herria ezagutzen »], Pampelune, Pamiela, , 128 p. (ISBN 8476814763 et 9788476814765, OCLC 470682898)
  17. TraitĂ© du sidre, par Paulmier, 1573, citĂ© d’aprĂšs le docteur Denis-Dumont, p. 112.
  18. TraitĂ© du sidre, par Jean de Paulmier, 1573, citĂ© d’aprĂšs le docteur Denis-Dumont.
  19. info-cidre.com
  20. Boire en Bretagne (catalogue de l'exposition), Rennes, Musée de Bretagne, (présentation en ligne), p. 42
  21. ORTF, « La fĂȘte du cidre Ă  Glomel », L'Ouest en mĂ©moire (INA), (consultĂ© le )
  22. La fabrication du cidre, Association des mordus de la pomme, 21 janvier 2010.
  23. « Le pétillant succÚs du cidre rosé naturel », sur ouest-france.fr (consulté le )
  24. « Les mythes entourant le cidre de glace | Véronique Rivest | Vins », sur La Presse (consulté le )
  25. « Wikiwix's cache : Clos Saragnat, « Un peu d'histoire... » [archive], sur Clos Saragnat, 2008 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  26. European Cider trends 2016, European Cider and fruit Wine Association, 2016
  27. Fabrication de cidre et de vins de fruits - Tendances du marché dans le monde- Qualité-innovation-normalisation, publié le 17/10/2012 sur agriculture.gouv.fr, consulté en janvier 2013
  28. Cidre Bulmers en Irlande
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  30. DĂ©cret 53-978 mis Ă  jour
  31. « Le classement des marques de cidre en GMS : Ecusson talonne Loïc Raison », sur Boissons.com (consulté le ).
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  33. Fonds pour la promotion, la recherche et le dĂ©veloppement des filiĂšres vitivinicole et cidricole - Plan stratĂ©gique 2011–2013 sur la politique de soutien sur la promotion et la communication des produits cidricoles français, par FranceAgriMer
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  35. Olivier Bompas, « Le cidre, en quĂȘte de noblesse », sur Le Point, (consultĂ© le )
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  48. Nelson Alves et Sarah Abdesselam, « Le marché du cidre », sur http://www.campusm4i.fr, (consulté le )
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  50. The Global Cider Market: Trends, Drivers & Projections, janvier 2015
  51. Westons Cider Report 2016
  52. Économie du cidre en France, document pĂ©dagogique sur le site de l'acadĂ©mie de Poitiers
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  54. « Le cidre joue la carte de l'artisanal », LSA Conso,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  55. « Le marché du cidre en France », sur https://madeinfr.fr (consulté le ).
  56. Définition du Trésor de la langue française et du Petit Robert millésime 2015
  57. « cidriculture, la filiÚre en bref »
  58. Eric De La Chesnais, « La consommation de biĂšre plonge Ă  cause des taxes », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  59. http://www.marque-alcool.com/marques_cidre-france.html
  60. « le cidre entre au patrimoine de la France »
  61. BƓuf au cidre sur le site Crapaudine - Le Moyen Âge insolite, consultĂ© en octobre 2010.
  62. Cidre. Une image à rajeunir, sur le site Le Télégramme.com, 9 octobre 2010, consulté en octobre 2010
  63. FĂȘte du cidre basque Ă  Bayonne
  64. FĂȘte du cidre de Beton-Bazoches
  65. FĂȘte du cidre de Beuvron-en-Auge
  66. ;ComitĂ© des fĂȘtes du cidre de Caudebec-en-Caux
  67. FĂȘte du cidre et de la pomme de Chambly
  68. FĂȘte du cidre de Forges-les-Eaux
  69. FĂȘte du cidre de L'HĂŽtellerie-de-FlĂ©e
  70. FĂȘte du cidre de Milly-sur-Therain
  71. FĂȘte du cidre en Espagne
  72. FĂȘte du cidre Ă  Jersey
  73. Voir son traité publié en 1881 [lire en ligne]
  74. E. Haag, La France protestante, GenĂšve, Slatkine reprints, 2004
  75. (en) Stephen R. Bown, Scurvy : How a Surgeon, a Mariner, and a Gentlemen Solved the Greatest Medical Mystery of the Age of Sail, New York, Macmillan, , 254 p. (ISBN 978-0-14-300264-2, lire en ligne), p. 97.
  76. Erwan Vallerie et Nono, Ils sont fous ces Bretons !, Coop Breizh, 2003.

Voir aussi

Bibliographie

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  • François Moinet, Le Cidre; produire et vendre, Éditions France agricole, . 256 pages.
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  • Julien Le Paulmier de Grantemesnil, TraitĂ© du vin et du sidre (De vino et pomaco) traduit en français par Jacques de Cahaignes (Ă©lĂšve de Le Paulmier de Grantemesnil). RĂ©imprimĂ© avec une introduction par Émile Travers, Rouen & Caen, H. Lestringant et P. Massif, 1896. RĂ©impression du premier traitĂ© complet sur le vin publiĂ© pour la SociĂ©tĂ© des bibliophiles normands.
  • Julien Le Paulmier de Grantemesnil, Le premier traitĂ© du sidre 1589, Introduction de Michel Reulos, PrĂ©face de Henri-Louis VĂ©die, Fac-similĂ© de l’édition originale de 1589. 2003. La derniĂšre partie du livre traite de la pomologie au XVIe siĂšcle et du MusĂ©e du cidre de Valognes, assorti d’un glossaire.
  • Pierre-Joseph Odolant-Desnos, TraitĂ© de la culture des pommiers et poiriers et de la fabrication du cidre et poire, Paris, Bouchard-Huzard, 1800.
  • TrĂšs-humbles, trĂšs-respectueuses et itĂ©ratives reprĂ©sentations du Parlement sĂ©ant Ă  Rouen (pour demander la rĂ©vocation de la dĂ©claration du , la libertĂ© de la circulation dans le Royaume, & de l’exportation Ă  l’Étranger des eaux-de-vie de cidre & de poirĂ©, & faire connoĂźtre les inconvĂ©niens du commerce que font en Normandie les Fermiers GĂ©nĂ©raux, tant des dites eaux-de-vie que de celles de vin, Rouen, 1764.
  • LĂ©on Ferret, Histoire du pommier et du cidre, Caen, Imp. Delos, cour de la monnaie, 1855.
  • RĂ©sumĂ© des confĂ©rences agricoles sur la prĂ©paration et la conservation du cidre, Caen et Rouen, 1864.
  • ConfĂ©rence de M. Langlais, Professeur dĂ©partemental d'agriculture de l'Orne, sur la fabrication du cidre. (PubliĂ© en 1894).
  • Dr Denis-Dumont, Le Cidre et la maladie de la pierre en Basse-Normandie, Caen, 1881.
  • ArthĂšme Pannier, Lettre Ă  M. Jules Oudin, directeur de la SociĂ©tĂ© d'Horticulture du Centre de la Normandie, sur les origines du pommier, 1871.
  • Alphonse-Victor Angot, [PDF]Le cidre, son introduction dans le pays de Laval, Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1889.
  • Paul Hubert, L'art de faire le cidre et les eaux-de-vie de cidre, au point de vue agricole et industriel, Paris, J.-B. BailliĂšre et fils, coll. « Petite bibliothĂšque scientifique », , 1 vol. (172 p.) : fig. ; in-16 (BNF 30622889). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • JĂ©rĂŽme Chaib, Le Pommier Ă  cidre en Normandie : synthĂšse bibliographique, Rouen, MusĂ©um de Rouen, 1986.
  • Bernard Rio, Le cidre, Ă©ditions Hatier, 1997.
  • Bernard Rio, Cidres d'Europe, ArMen, Ă©ditions Le Chasse-MarĂ©e, 1999.
  • Bernard Rio, Le cidre : Histoire d'une boisson venue du fond des Ăąges, Coop Breizh, 2003.
  • Bernard Rio, Petit traitĂ© savant du cidre, Ă©ditions Equinoxe, 2004
  • Francis Yard, Le Cidre. Étude historique, documentaire et pratique, Rouen, Point de vues - AlinĂ©a - Étienne et MichĂšle Bertran, , 80 p., brochĂ© (ISBN 978-2-915548-39-6)
  • C. Monticone, A la gloire du cidre, Association Nationale pour la propagande du bon cidre (lire en ligne)

Articles connexes

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