Perche (région naturelle)
Le Perche est une rĂ©gion naturelle française possĂ©dant une forte identitĂ© paysanne et culturelle qui dĂ©signait au VIe siĂšcle une zone forestiĂšre connue sous le nom de Silva Pertica, dâun hĂ©ritage probablement celte antĂ©rieur. Ce territoire de transition entre Massif armoricain et Bassin parisien s'Ă©tend des portes d'Alençon et de la riviĂšre de Sarthe qui l'en sĂ©pare ainsi des monts d'Amain Ă l'est de SĂ©es, jusqu'Ă celles de ChĂąteaudun et de VendĂŽme par le Loir, lĂ oĂč dĂ©bute la rĂ©gion naturelle de la Beauce.
Perche | ||
Paysage du Perche autour du manoir de Courboyer | ||
Pays | France | |
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RĂ©gion | Centre-Val de Loire Normandie Pays de la Loire |
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DĂ©partements | Eure-et-Loir Orne Sarthe Loir-et-Cher |
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Villes principales | Nogent-le-Rotrou, La FertĂ©-Bernard, Mondoubleau, BellĂȘme, Mortagne-au-Perche, Saint-Calais Verneuil-sur-Avre | |
CoordonnĂ©es | 48° 06âČ 13âł nord, 0° 47âČ 24âł est | |
GĂ©ologie | silex, argile, craie, grison, marne, grĂšs roussard | |
Relief | Collines, plateaux, vallées ; point culminant : Tourouvre au Perche (311 m) | |
Production | céréales, élevage, cidre, poiré, vigne | |
RĂ©gions naturelles voisines |
Beauce Pays manceau Pays d'Ouche Saosnois Campagne d'Alençon Maine angevin Gùtine tourangelle Thymerais |
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RĂ©gions et espaces connexes | Perche-GouĂ«t Pays du Perche Sarthois PETR du Perche dâEure-et-Loir PETR du Pays du Perche ornais Canton du Perche Parc naturel rĂ©gional du Perche Perche (province) |
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Le Perche en France métropolitaine // sauf Sarthe (en rose) | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Dâune grande diversitĂ© paysagĂšre, elle est composĂ©e de vallons, de plateaux, de collines, de crĂȘtes et de vallĂ©es, la rĂ©gion est Ă©galement un important chĂąteau d'eau naturel, qui alimente les bassins versants de la Loire, de la Seine ou des fleuves cĂŽtiers normands.
On distingue le Perche-GouĂ«t au centre, le Perche VendĂŽmois sur sa partie mĂ©ridionale (au Sud), le Perche Sarthois Ă l'Ouest, le Perche Dunois Ă l'Est et le Haut Perche dans le Nord. Ces dĂ©nominations sont soit prĂ©-, soit post-RĂ©volution Française, selon les dĂ©coupages effectuĂ©s par les responsables politiques des diffĂ©rentes Ă©poques ; malgrĂ© cela, elles forment une mĂȘme unitĂ© territoriale naturelle.
Cette entitĂ© gĂ©ographique ne doit pas ĂȘtre confondue avec l'ensemble formĂ© par les circonscriptions ecclĂ©siastiques des diocĂšses de SĂ©ez, Chartres, Ăvreux et Le Mans qui l'ont dĂ©membrĂ©e. Elle ne doit pas l'ĂȘtre non plus avec les divisions politiques Ă©tablies par la suite sur son territoire Ă l'instar du ComtĂ© du Perche qui regroupait le Corbonnais, le Bellesmois et la rĂ©gion de Nogent-le-Rotrou, du Perche GouĂ«t qui regroupait cinq baronnies, entre La Loupe et Thiron-Gardais, du Thymerais ou Terres dĂ©membrĂ©es et de ses puissants seigneurs, du ComtĂ© puis DuchĂ© de VendĂŽme (Perche VendĂŽmois), du ComtĂ© du Maine (Perche Sarthois) et du DuchĂ© de Normandie qui ont modelĂ© son histoire, ni plus rĂ©cemment Ă l'Ă©mergence d'entitĂ©s administratives nĂ©es de la dĂ©centralisation.
Bien que l'intercommunalité et la création de pays lui aient redonné une visibilité en partie, que n'avait pu lui donner la Révolution française, notamment lors de la création des départements, avec la création du Grand Perche par l'association des anciens pays du Perche d'Eure-et-Loir et du Perche ornais, du Canton du Perche en Loir et Cher et celle du Pays du Perche Sarthois, la région n'en demeure pas moins écartelée entre trois régions (le Centre-Val de Loire, la Normandie et les Pays de la Loire) et quatre départements (Eure-et-Loir, Orne, Sarthe, Loir-et-Cher)[1] - [2].
GĂ©ographie
Pays de plateaux (plaines), de vallées et de collines, le Perche trouve comme limite la Petite Beauce par la riviÚre du Loir au sud et à l'est, la Grande Beauce sur sa partie nord-est, le Pays manceau à l'ouest, la Campagne d'Alençon au nord-ouest et le Pays d'Ouche au nord.
L'ancienne forĂȘt qui la constituait se discerne encore aujourd'hui. DiffĂ©rentes portions de celle-ci subsistent avec la forĂȘt de Perseigne, situĂ©e Ă l'extrĂ©mitĂ© nord-ouest de ce territoire, la foret de Vibraye Ă l'Ouest, la forĂȘt du Perche plus Ă l'est, dans celles de BellĂȘme et de Montmirail et dans une infinitĂ© de bois assez rapprochĂ©s les uns des autres pour en tracer encore les linĂ©aments jusqu'aux forĂȘts de FrĂ©teval, de Bellande et de VendĂŽme au sud, sans oublier au nord-est les massifs de Senonches, de ChĂąteauneuf-en-Thymerais ou de MontecĂŽt.
La région est également un important chùteau d'eau qui alimente les bassins versants de la Seine et de la Loire et qui donne naissance à nombre de riviÚres dont l'Eure, l'Huisne et la Sarthe ainsi qu'a des fleuves cÎtiers qui vont se jeter dans la Manche aprÚs avoir traversé la Normandie.
GĂ©ologie et sols
Sables du Perche
Les carriÚres d'ocres du Perche actuellement en exploitation sont localisées sur le village de Sargé-sur-Braye (Loir et Cher).
Ce sable est connu sous les noms de « sable du Perche », « sable d'or », « sable rouge » ou « sable à lapin ». Ses ocres ont eu de nombreuses utilisations. Ils ont servi entre autres à réaliser les décors intérieurs de la cathédrale de Chartres en plus de donner ses teintes aux enduits des habitats du Perche, proches en coloris des sables du Roussillon.
Unités paysagÚres
La région naturelle du Perche se caractérise par des paysages de plateaux, de vallées et de collines aux unités paysagÚres qui s'alternent d'une vallée ou d'un plateau à l'autre et soumis aux influences des unités et régions voisines.
Nom | RepÚres géographiques | Caractéristiques |
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La forĂȘt de BercĂ© et ses vallons vers le Loir | Le Grand-LucĂ© |
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La campagne ouverte de Saint-Calais | Saint-Calais |
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La vallée de la Braye | Sargé-sur-Braye, Savigny-sur-Braye, Bessé-sur-Braye |
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Le Perche méridional | La Ville-aux-Clercs, Danzé, Azé, Fontaine-les-Coteaux |
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Les vallons boisĂ©s du DuĂ© et du Narais | Bouloire, ParignĂ©-l'ĂvĂȘque, ThorignĂ©-sur-DuĂ© |
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Les buttes boisées de Bonnétable | Bonnétable, Sillé-le-Philippe, Tuffé Val de la Chéronne |
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La vallée de l'Huisne | Montfort-le-Gesnois, Connerré, La Ferté-Bernard, Val-au-Perche, Nogent-le-Rotrou, Rémalard en Perche |
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Le Perche de la Haute Braye | Vibraye, Saint-Ulphace, Lamnay |
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Le coeur méridional du Perche | Le Gault-du-Perche, Mondoubleau, Montmirail, Brou, Authon-du-Perche, Thiron-Gardais,Epuisay jusqu'à Illiers-Combray |
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Les entonnoirs du Perche | Saint-Cosme-en-Vairais, Saint-Aubin-des-Coudrais, Saint-Germain-de-la-Coudre, Igé |
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Vallées bocagÚres et plaines ouvertes | Mortagne-au-Perche, PervenchÚres, Perche-en-Nocé |
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La ForĂȘt de BellĂȘme | BellĂȘme |
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Le Perche septentrional : marches boisées et vallées encaissées herbagÚres | La Loupe, Longny-Les-Villages, Tourouvre au Perche |
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Climat
Le Perche connait un climat de type océanique marqué surtout par l'influence des flux d'air maritimes d'ouest. En été le temps est chaud et lourd ; la pluviosité est maximale en automne. Néanmoins des différences locales existent notamment liées à la topographie et entre le nord et le sud de la région. Le sud du Perche connaßtra ainsi une faible pluviométrie avec des hivers doux, des étés chauds et orageux et un ciel lumineux tandis que plus au nord, le climat sera frais à froid et humide avec une insolation réduite, un ciel brumeux et des hivers frais et venteux.
Températures
La moyenne annuelle des tempĂ©ratures est relativement douce et Ă©gale Ă la moyenne de la rĂ©gion Centre pour le Perche sud oĂč l'on compte une moyenne de 57 jours de gel. Dans le reste du perche la moyenne annuelle des tempĂ©ratures s'Ă©chelonne entre 10 et 9.5 °C avec plus de 80 jours de gel par an. Celle-ci atteint 87 jours dans le nord notamment sur le Haut plateau de Senonches qui est l'un des secteurs les plus froids de la rĂ©gion Centre avec 9,2 °C de tempĂ©rature moyenne annuelle.
Précipitations
Les diffĂ©rences de prĂ©cipitations entre le Perche mĂ©ridional et le Perche septentrional sont du mĂȘme ordre. La sous-rĂ©gion sud, sous le vent, reçoit une lame d'eau annuelle de l'ordre de 600 Ă 650 mm contre 750 environ dans le nord. Les Ă©carts interannuels peuvent ĂȘtre importants : 372 mm (1953) Ă 860 mm (1958) dans le Perche vendĂŽmois.
La rĂ©gion nord Ă l'instar du Haut plateau de Senonches et la Cuesta de l'argile a silex orientĂ©s presque perpendiculairement aux masses d'air d'ouest reçoivent une pluviositĂ© assez forte, respectivement 772 mm et 831 mm en moyenne annuelle. Les Ă©carts interannuels peuvent cependant ĂȘtre importants : 478 en 1953 Ă 1136 en 1960 pour Senonches.
Hydrographie
Nombre de cours d'eau et de riviÚres prennent naissance ou possÚdent leur bassin dans la région naturelle du Perche. La région est un véritable chùteau d'eau pour les versants de la Seine, de la Loire et de plusieurs fleuves cÎtiers.
Les principales riviÚres et fleuves que compte la région sont :
Bassin de la Seine
La Seine est un fleuve français, long de 777 kilomÚtres, qui coule dans le Bassin parisien et arrose Troyes, Paris, Rouen et Le Havre. Sa source se situe à Source-Seine, en CÎte-d'Or sur le plateau de Langres. Elle se jette dans la Manche entre Le Havre et Honfleur. Son bassin versant, d'une superficie de 78 650 km2, est notamment alimenté, dans son cours inférieur par les riviÚres suivantes (affluents de rive gauche) :
- l'Eure au centre et nord-est, prend sa source Ă Marchainville prĂšs de Longny-au-Perche dans l'Orne, affluent de la Seine
- l'Avre au nord, prend sa source dans la ForĂȘt domaniale du Perche, affluent de l'Eure, sous affluent de la Seine
- La Meuvette qui s'Ă©tend sur une quarantaine de kilomĂštres, prend sa source dans la forĂȘt de Senonches prĂšs du village des Ressuintes
- la Blaise au nord (Thymerais), prend sa source à Dampierre-sur-Blévy dans le département d'Eure-et-Loir non loin de la limite de l'Orne
- l'Iton au nord du Perche, naĂźt aux environs de Moulins-la-Marche dans l'Orne, affluent de l'Eure, sous-affluent de la Seine.
- l'Avre au nord, prend sa source dans la ForĂȘt domaniale du Perche, affluent de l'Eure, sous affluent de la Seine
- La Risle prend sa source, à l'altitude de 275 mÚtres, dans les bois situés à la limite des communes de FerriÚres-la-Verrerie et de Planches dans l'Orne sur les pentes des monts d'Aimain, nom donné au rebord du plateau délimitant le Perche dans sa partie septentrionale, affluent de la Seine.
Bassin de la Loire
La Loire est le plus long fleuve de France, avec une longueur de 1 013 kilomĂštres. Sa source est considĂ©rĂ©e ĂȘtre en ArdĂšche, au mont Gerbier de Jonc dans le Massif central. Son estuaire se trouve quant Ă lui dans le dĂ©partement de la Loire-Atlantique, Ă l'ouest de la rĂ©gion des Pays de la Loire et Ă l'ouest de l'Anjou. Son bassin versant de 117 000 km2 occupe plus dâun cinquiĂšme du territoire français est notamment alimentĂ© par la Sarthe et ses affluents :
- la Sarthe au nord du Perche, prend sa source Ă Saint-Aquilin-de-Corbion, dans les collines du Perche de l'Orne, affluent de La Loire
- le Loir au sud et sud-est, prend sa source Ă Saint-Ăman en Eure-et-Loir, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
- l'Ozanne prend sa source dans le Perche-Gouët, à l'est (Perche-Gouët), affluent du Loir
- la Braye, prend sa source dans les collines du Perche Ă l'ouest d'Authon-du-Perche et au sud de Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir, affluent du Loir
- le Couëtron prend sa source aux environs de La Fontenelle, à l'est et au sud (Perche VendÎmois), affluent de la Braye, sous affluent du Loir
- L'Anille prend sa source sur la commune de Conflans-sur-Anille, au sein du bois de Marchevert, partie de la forĂȘt de Vibraye, affluent de la Braye, sous-affluent du Loir.
- L'Yerre prend sa source au sein de la forĂȘt de Montmirail, dans le Perche, sur le territoire de la commune de Chapelle-Guillaume, affluent du Loir, sous-affluent de la Sarthe
- le Grenne prend sa source Ă La Fontenelle (Perche VendĂŽmois), affluent de la Braye, sous affluent du Loir
- l'Egvonne prend sa source dans le Perche vendĂŽmois, dans la commune de La Fontenelle, affluent du Loir, sous-affluent de la Sarthe
- l'HoĂ«ne prend sa source au sud-est de la forĂȘt domaniale du Perche, sur le territoire de la commune de Champs, dans le dĂ©partement de lâOrne
- l'Huisne Ă l'ouest, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
- l'Erre prend sa source sur la commune de Nocé dans l'Orne, affluent de l'Huisne rive droite
- la MĂȘme prend sa source dans la forĂȘt de BellĂȘme aux environs de Saint-Martin-du-Vieux-BellĂȘme dans le dĂ©partement de l'Orne, dans la rĂ©gion mitoyenne entre les parcs naturels rĂ©gionaux Normandie-Maine et du Perche, affluent de l'Huisne rive droite
- la RhĂŽne prend sa source sur le territoire d'Authon-du-Perche, affluent de l'Huisne rive droite
- la Jambette sert de frontiĂšre sur une partie de son cours entre l'Eure-et-Loir et l'Orne, prend sa source aux Etilleux, affluent de l'Huisne rive gauche
- l'Orne saosnoise à l'ouest, prend sa source à Montgaudry dans l'Orne au sein du Parc naturel régional du Perche, non loin de Mamers, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
- le Loir au sud et sud-est, prend sa source Ă Saint-Ăman en Eure-et-Loir, affluent de la Sarthe, sous-affluent de La Loire
Fleuves cĂŽtiers
La région du Perche donne également naissance à des fleuves cÎtiers qui ont la caractéristique d'avoir un petit bassin versant et de se jeter dans la Manche sans avoir été un affluent :
- la Touques au nord du Perche est un fleuve cĂŽtier qui naĂźt dans les collines du Perche prĂšs de Champ-Haut dans l'Orne ;
- la Dives prend sa source Ă CourmĂ©nil, prĂšs d'Exmes, dans l'Orne, au nord de la forĂȘt de Gouffern.
Toponymie
Attestations anciennes
Le terme Perche est mentionné sous les formes saltus Particus, silva Perticus avant le VIe siÚcle, pagus quem Pert[ic]ensem vocant au VIe siÚcle, pagus pertensis au VIe siÚcle, pagus Perticus vers 815, Particus saltus au IXe siÚcle, silva Perticus en 1045, [le] Perche en 1160 - 1174, Perche en 1238, foresta de Pertico en 1246, [le] Perche en 1308[16] - [17].
Ătymologie
Le nom du Perche serait issu du latin pertica (terra) « ensemble du territoire partagé à la perche entre les vétérans d'une colonia »[16], le latin pertica ayant abouti par évolution phonétique réguliÚre à perche en français. Terra aurait d'abord désigné une petite région autour de Mortagne qui serait devenu un pagus par la suite[16]. Cependant, *terra n'est mentionnée nulle part et, bien que Mortagne ( comitis Mauritaniae 1086) tienne vraisemblablement son nom d'une colonia ou unité de soldats mauresques[18], on ne trouve pas non plus de trace documentaire (aucune mention dans la Notitia dignitatum par exemple) ou de trace archéologique de cet établissement permettant de confirmer cette théorie.
René Lepelley d'ailleurs ne se prononce pas sur l'origine du mot Perche qu'il considÚre comme incertaine[19], signe qu'il doute de la théorie accordant à Pertica une origine latine.
Pourtant, une deuxiĂšme hypothĂšse a Ă©tĂ© formulĂ©e, en s'appuyant sur le fait que le nom de Perche a initialement dĂ©signĂ© la forĂȘt et non la province. Il semble plutĂŽt reprĂ©senter, ainsi que lâa montrĂ© Guy Villette[20] - [21], un appellatif prĂ©-celtique dâorigine indo-europĂ©enne *perkÊ·-ik-Ä Â« (forĂȘt) aux grands arbres », dissimilĂ© en *pertika, et transmis tel quel par le gaulois, alors mĂȘme que le p- initial Ă©tait Ă©tranger Ă cette langue[22]. Le radical indo-europĂ©en *perkÊ·u- « grand arbre : chĂȘne, pin, sapin, hĂȘtre⊠» est par ailleurs Ă lâorigine du latin quercus « chĂȘne » et du germanique commun *furhu-, dâoĂč lâanglais fir « sapin » et lâallemand Föhre « pin ». Il explique Ă©galement le nom du relief hercynien, qui repose sur celui de lâimmense forĂȘt de Germanie dĂ©signĂ©e par CĂ©sar sous le nom de Hercynia silva. Il sâagit dans ce dernier cas dâune appellation dâorigine celtique, formĂ©e sur le radical *erkĂș- < *perkÊ·u- (avec cette fois chute rĂ©guliĂšre de [p])[17].
Remarque : Le suffixe gaulois *-ika sert Ă former des adjectifs Ă l'origine, mais a aussi permis la substantivation[23]. On remarque aussi que le nom du pays d'Ouche, directement au nord du Perche, est issu d'un terme dĂ©rivĂ© avec le mĂȘme suffixe *-ika > -ica : Utica, dont la racine ot / ut (prĂ©-celtique ?) semble s'appliquer Ă©galement Ă un Ă©lĂ©ment forestier[24] cf. La forĂȘt d'Othe dans l'Yonne. Se trouve-t-on en prĂ©sence d'une ancienne opposition entre une silva Pertica et une silva Utica ? Il existe aussi en gaulois un radical pert- que l'on rencontre dans diffĂ©rents noms de lieux Perthes (attestĂ©s gĂ©nĂ©ralement sous la forme Perta dĂšs l'Ă©poque mĂ©rovingienne) qui reprĂ©senterait un anthroponyme gaulois non attestĂ© *Pertus, mais dĂ©duit d'aprĂšs le nom de la dĂ©esse gauloise Perta, dĂ©esse des jardins clos[18]. Xavier Delamarre rapproche l'Ă©lĂ©ment pert- des diffĂ©rents lieux Perthes, Perte(s) du substantif gallois perth qui signifie « buisson, haie »[25].
Surnoms
Le Perche est baptisé de divers surnoms. Ils évoquent surtout la qualité de son patrimoine paysagé et bùti.
Histoire
Préhistoire
Plusieurs sites archéologiques du Néolithique, comme « la Pierre Procureuse » entre L'HermitiÚre et Gémages ou encore « la Pierre Cochée » à Droué attestent de l'ancienneté de l'occupation humaine dans la région.
Antiquité
Les populations celtiques arrivées dans la contrée dÚs l'ùge du bronze, puis à l'ùge du fer y laissent définitivement leur empreinte, comme le montre l'étymologie de la plupart des noms de lieux importants : Gémages - de *Gemetiko (Gemmeticum XVe siÚcle), sur * gem, de signification obscure, suivi de deux suffixes celtiques -at/-et + iko (cf gallois eithefig < *ektamiko)[26] ou Nogent, du gaulois Noviento, fondé sur l'adjectif noviios, neuf, et le suffixe -ento localisant à l'origine, signifiant « endroit ».
La plus grande partie du Perche, bien que cela ne soit pas clairement défini, était située sur le grand territoire du peuple celtique des Carnutes, qui y aurait exploité le fer. On peut y voir l'origine partielle de l'appartenance des coutumes du Perche au groupe de celles du pays de Chartres et de l'Orléanais.
La forte identitĂ© du Perche tient en partie Ă son droit coutumier avant la RĂ©volution : « la coutume du Perche » ou plutĂŽt « les coutumes du Perche », distinctes de la coutume de Normandie, de celle du Maine et celles de l'Ăle-de-France[27].
Moyen Ăge
La proximité de la Normandie en fait du Xe siÚcle au XVe siÚcle une région stratégique pour les rois de France.
En 1227, le Perche fut inclus dans le domaine royal français. Une partie fut alors dĂ©membrĂ©e pour constituer le comtĂ© d'Alençon au profit de Pierre Ier d'Alençon, fils de France. Cependant, il rĂ©intĂ©gra le domaine royal en 1283. Il fut, une seconde fois, en partie adjoint au comtĂ© dâAlençon pour Charles II d'Alençon, comte dâAlençon et du Perche en 1326.
Renaissance
La Renaissance est un temps fort de lâhistoire percheronne : la rĂ©gion se couvre de manoirs et lâindustrie locale (Ă©tamines Ă Nogent, tanneries et ganteries Ă Cormenon, mineraisâŠ) approvisionne Paris. Le principal ministre dâHenri IV, Sully, est marquis de Nogent-le-Rotrou, oĂč il est enterrĂ©. Le Perche est aussi la rĂ©gion natale du poĂšte RĂ©my Belleau, menĂ© par Pierre de Ronsard, le VendĂŽmois, membre de la PlĂ©iade.
Ă partir de 1634 un mouvement d'Ă©migration percheronne vers la Nouvelle-France s'amorce, grĂące au pouvoir de persuasion de Robert Giffard, un apothicaire de Tourouvre pour les familles du nord et une seconde vague au sud partant des villages de Choue ou encore Fontaine-Raoul. Il ne doit pas ĂȘtre attribuĂ© Ă la misĂšre, mais plutĂŽt Ă lâesprit dâaventure. En une trentaine dâannĂ©es, 277 Ă©migrants, exerçant divers mĂ©tiers souvent liĂ©s Ă la construction (maçon, menuisier, charpentier, briquetier, etc.), vont ainsi entreprendre le grand voyage. Quelques-uns vont revenir au pays, mais la grande majoritĂ© choisit de sâĂ©tablir sur les rives du fleuve Saint-Laurent pour y dĂ©fricher et faire prospĂ©rer les terres nouvelles.
Au QuĂ©bec, câest probablement toute la population de souche canadienne-française qui peut retracer un ancĂȘtre percheron dans son arbre gĂ©nĂ©alogique, directement ou indirectement.
Leur descendance est aujourdâhui estimĂ©e Ă 1 500 000 personnes au Canada, en dehors du QuĂ©bec. Beaucoup plus sans doute si on tient compte dâun important essaimage dans toute lâAmĂ©rique du Nord (Nouvelle-Angleterre et Louisiane, plus particuliĂšrement). La famille qui compte le plus de descendants est la famille Tremblay, qui remonte entiĂšrement Ă un seul ancĂȘtre, Pierre Tremblay, natif de Randonnai. Le nombre total de ses descendants nord-amĂ©ricains portant le patronyme Tremblay est estimĂ© Ă environ 180 000[28], sans compter les descendants des femmes qui se sont mariĂ©es.
Révolution française
Le Perche conserve une forte identitĂ© rĂ©gionale en dĂ©pit de son morcellement en dĂ©partements Ă la RĂ©volution entre lâOrne, lâEure-et-Loir, la Sarthe et le Loir-et-Cher. Aujourd'hui, l'Ă©clatement entre les modernes rĂ©gions Basse-Normandie (aujourd'hui Normandie), Centre - Val de Loire et Pays de la Loire contribue Ă masquer la cohĂ©rence physique, gĂ©ographique et historique de cette rĂ©gion.
Au XIXe siĂšcle, la rĂ©gion est dĂ©senclavĂ©e par lâarrivĂ©e du chemin de fer. Le Perche exporte ses chevaux en AmĂ©rique oĂč ils participent Ă la conquĂȘte de l'Ouest. Lâagriculture est progressivement reconnu dans lâĂ©levage Ă©quin et bovin, ainsi que dans la production cidricole. Les clivages politiques toujours dâactualitĂ© se forment Ă cette pĂ©riode : le Perche ornais, longtemps bonapartiste et clĂ©rical, reste plutĂŽt conservateur, tandis que le Perche dâEure-et-Loir, du Loir et Cher et de la Sarthe ont une tradition radicale. Paul Deschanel, dĂ©putĂ© de Nogent-le-Rotrou, sera briĂšvement prĂ©sident de la RĂ©publique aprĂšs la Grande Guerre.
XXe siĂšcle
Création des pays et des communautés de communes grùce aux lois de décentralisation et du Parc naturel régional du Perche qui redonne en partie une visibilité à la région.
Ăconomie
Agriculture
Lâagriculture reste la principale activitĂ© Ă©conomique. Les deux tiers de la superficie du Perche lui sont dĂ©volus en faisant un territoire de polyculture et d'Ă©levage. Les exploitations agricoles du Perche sont principalement orientĂ©es vers les cĂ©rĂ©ales et Ă©levages en Eure-et-Loir et Loir-et-Cher, lâĂ©levage pour la partie ornaise et sarthoise. Le maintien de lâĂ©levage est un enjeu stratĂ©gique pour le territoire car il permet la conservation des prairies.
Connue autrefois pour son bocage, la rĂ©gion a dĂ©veloppĂ© des traditions particuliĂšres comme les trognes (arbres tĂȘtards), le plessage Ă la percheronne (technique de tressage de haie vivante). Le territoire recĂšle une grande diversitĂ© de poires (poire de Calot, de Loup, de CurĂ©âŠ) et de pommes (pomme de Coudre, de Rose, de MoissonâŠ) ancestrales pour des utilisations trĂšs diverses (cidre, poirĂ©, compote, sĂ©chĂ©e, au vinaigreâŠ).
Ălevage
Le cheval percheron est sans nul doute l'emblÚme le plus connu de la région.
Il existe également une race de vache percheronne presque disparue. Elle entre cependant dans le patrimoine génétique des races normande, saosnoise et maine-anjou. Elle est aujourd'hui spécifiée et incluse dans la race actuelle saosnoise.
Vignoble
Le Perche mĂ©ridional ou Perche VendĂŽmois abrite une rĂ©gion viticole qui s'articule autour de la vallĂ©e du Loir. L'origine du vignoble est lointaine. La premiĂšre mention Ă©crite des vins d'appellation VendĂŽme remonte Ă lâan 1000. Henri IV s'est arrĂȘtĂ© un jour Ă lâOuest de VendĂŽme et avait apprĂ©ciĂ© ce vin local et en avait commandĂ© pour son chĂąteau de Saint-Germain-en-Laye[29].
L'appellation a obtenu son AOC en mai 2001 aprĂšs avoir entrepris des dĂ©marches en ce sens dĂšs 1987 et s'applique Ă une aire gĂ©ographique de production de 450 ha clairement dĂ©finie qui concerne 27 communes de Loir-et-Cher. La production tient en la production de vins rouges, gris et blancs Ă base de cĂ©pages gamay, chenin blanc, pineau dâaunis, pinot noir. Les terres viticoles profitent d'un climat moins ocĂ©anique que dans la Sarthe voisine, mais profitent du microclimat de la vallĂ©e du Loir et de ses sols dâargile Ă silex.
ForĂȘts et bois
Le Perche a toujours Ă©tĂ© une terre Ă forĂȘt en tĂ©moigne son nom silva Pertica et l'existence de ses forĂȘts. Aujourd'hui encore, la forĂȘt couvre plus de 20 % du Perche et le chĂȘne reprĂ©sente les 2/3 de la ressource en bois des forĂȘts. Cette abondance forestiĂšre permet son exploitation et la production de bois qui a permis Ă son tour de dĂ©velopper les activitĂ©s de l'ameublement. La filiĂšre s'est structurĂ©e Ă la fin des annĂ©es 1990 et 1997 a vu la crĂ©ation de l'association Perchebois qui mĂšne diffĂ©rentes actions notamment liĂ©es Ă la promotion de la filiĂšre et du mobilier percheron ainsi que le savoir-faire des entreprises du Perche et par extension la construction en bois et le bois Ă©nergie.
Agroalimentaire
Production de cidre et de calvados.
L'AOC Cidre du Perche, 3e appellation cidricole de Normandie, reconnaßt depuis 2020 l'origine et les spécificités des terroirs percherons. Son aire englobe 106 communes de l'Orne, de la Sarthe et d'Eure-et-Loir[30] - [31].
Artisanat et commerce
Le territoire se distingue par l'utilisation de grÚs roussard, de grison (additionné de colombage observé sur les plaines) ou de tuffeau dans l'habitat traditionnel. Le sable du Perche typique y est souvent accompagné dans les enduits à la chaux. Sa couleur varie du blanc-crÚme au jaune-orangé, jusqu'à des couleurs plus soutenues.
Le Perche compte un nombre trĂšs important dâentreprises artisanales de qualitĂ© qui maintiennent des savoir-faire qui font aujourdâhui la richesse du territoire[32]. Plusieurs filiĂšres artisanales se sont dĂ©veloppĂ©es ces derniĂšres annĂ©es dans le Perche et ont abouti Ă des synergies:
- les meuniers et boulangers ont travaillé ensemble pour créer la Baguette du Perche dont la marque est déposée par le parc naturel régional du Perche ;
- les menuisiers et Ă©bĂ©nistes percherons se sont regroupĂ©s au sein de lâassociation Perchebois pour dĂ©velopper des gammes de produits et valoriser le bois des forĂȘts du territoire ;
- les maçons, couvreurs, tailleurs de pierre et autres artisans participent à des démarches qualité en matiÚre de rénovation en respectant les caractéristiques du bùti percheron.
Les pĂŽles principaux dâactivitĂ© commerciale se situent Ă Nogent-le-Rotrou, La FertĂ©-Bernard, Mondoubleau et Mortagne-au-Perche. Les Percherons sont trĂšs attachĂ©s aux commerces multiservices, Ă©piceries, bars ou restaurants, prĂ©sents dans les plus petites communes du territoire et qui sont trĂšs frĂ©quentĂ©s. Pour renforcer leur image et dĂ©velopper de nouveaux services, les commerçants se sont organisĂ©s autour du rĂ©seau Perche Multiservices[33].
Industrie
Le Perche est un territoire rural industriel. Lâindustrie est le premier employeur du Perche. Plusieurs filiĂšres sont prĂ©sentes: la mĂ©canique et lâautomobile, lâindustrie graphique et le papier-carton, le bois et lâameublement, lâagroalimentaire et lâĂ©quipement. Parmi les entreprises les plus importantes du Perche :
- Thyssenkrupp Sofedit, sous-traitant automobile, au Theil-sur-Huisne,
- B. Braun Médical, matériel médical, à Nogent-le-Rotrou,
- Siplast, produits d'étanchéité à Mondoubleau
- Louis Vuitton, produits de maroquinerie de luxe Ă VendĂŽme,
- Hygiene products SA, produits dâhygiĂšne, au Theil-sur-Huisne,
- Ătablissements Denis, matĂ©riel de nettoyage industriel, Ă Brou,
- SociĂ©tĂ© nouvelle AERACEM â SNA, fabricant de CD, DVD et packaging, Ă Tourouvre,
- Hydronic, matĂ©riel de traitement de lâair, Ă Mortagne-au-Perche,
- Latty international, fabrication de joints dâĂ©tanchĂ©itĂ©, Ă Brou
- SOPARCO, fabricant de pots et contenants en plastique, à Condé-sur-Huisne.
Administrations territoriales
Entités religieuses
Lors de la christianisation de la France, la région du Perche a été découpée entre plusieurs diocÚses[34] et s'étendait sur 167 paroisses :
- Ă©vĂȘchĂ© de SĂ©es avec 99 paroisses ;
- Ă©vĂȘchĂ© de Chartres avec 38 paroisses ;
- Ă©vĂȘchĂ© du Mans avec 11 paroisses ;
- Ă©vĂȘchĂ© d'Ăvreux avec 19 paroisses.
Au cĆur de la forĂȘt du Perche et de la Trappe, la rĂ©gion abrite aussi l'abbaye Notre-Dame de la Trappe, longtemps Ă la tĂȘte de l'ordre Ă laquelle elle a donnĂ© son nom.
Comté de VendÎme
Le comté de VendÎme est constitué des chùtellenies de Lavardin, de Montoire - dont les seigneurs deviennent comtes de VendÎme en 1218 - de TrÎo et de Mondoubleau - annexé au comté en 1406 et qui géographiquement appartiennent aux paysages et cultures du Perche. La seigneurie de Beaugency est un alleu qui passera aux comtes de Blois. Le sud du Perche appartient dÚs lors au comté puis duché de VendÎme
Perche Gouët
Le Perche-Gouët est une ancienne province composé de cinq baronnies : Alluyes (dite la Riche), Brou (la Noble), Authon (la Gueuse), La Bazoche (la Pouilleuse) et Montmirail (la Superbe). Son unité était assurée par sa coutume, respectée dans toutes les paroisses relevant de ces cinq baronnies, sans aucun lien ni féodal, ni judiciaire ni administratif avec le Grand Perche.
Thymerais
Le Thymerais fut trĂšs tĂŽt distrait du Perche et entra dans la mouvance des rois de France et des ComtĂ©s de Chartres et de Dreux. Il abrite Ă partir du Xe et jusqu'au XIIIe une puissante baronnie basĂ©e Ă ChĂąteauneuf-en-Thymerais qui dĂ©fendait le royaume de France face au duchĂ© de Normandie. Les diffĂ©rents seigneurs du Thymerais Ă©taient proches du pouvoir royal et Ă©taient assez puissants pour ne relever que du roi. Nombre d'entre eux firent des unions matrimoniales avec de puissantes familles Ă l'instar des familles de BellĂȘme, de de Montgommery, de de Beaumont, de de Donzy, de GouĂ«t, des comtes de Dreux. Une descendante sera Ă©galement Ă l'origine de la branche capĂ©tienne de Dreux. Les belliqueux barons du Thymerais rĂ©gnaient sur l'ensemble du Thymerais et des Terres françaises mais aussi sur des fiefs compris dans d'autres secteurs Ă l'instar de RĂ©malard et de Champrond-en-GĂątine dans le Perche mais aussi Ă Sorel-Moussel et dans l'Eure. Sans descendance, la Famille de ChĂąteauneuf s'Ă©teint et la seigneurie fut divisĂ©e (terres dĂ©membrĂ©es) malgrĂ© la tentative de Charles Ier de Mantoue de reconstituer le domaine.
Comté du Maine et Saonois
Le Saosnois fut une baronnie dont le territoire fut placĂ© par Richard Ier duc de Normandie, sous le contrĂŽle d'Yves de BellĂȘme de la Seigneurie de BellĂȘme, avec l'Alençonnais et une partie du BellĂȘmois, avec pour mission de le dĂ©fendre contre les comtes du Maine et le roi de France. Il en fit un territoire tampon entre le duchĂ© de Normandie et le comtĂ© du Perche. Le Saosnois passe dans les mains des comtes puis ducs d'Alençon Ă la mort de l'un de ses successeurs, Guillaume III Talvas, puis ComtĂ© du Maine, GĂ©nĂ©ralitĂ© d'Alençon.
Note: Le Grand Perche est le nom donné actuellement à l'association des Pays du Perche Ornais et du Pays du Perche d'Eure-et-Loir.
Comté du Perche
- Seigneurie de Nogent
- Seigneurie du Corbonnais
- Seigneurie de BellĂȘme ou BellĂȘmois
Territoires administratifs du Perche
Régions | Départements | Cantons | Appellation/régions agricoles[35] |
---|---|---|---|
15 | Perche d'Eure-et-Loir (15 cantons)
| ||
8 | Perche VendĂŽmois (8 cantons) | ||
6 | Perche ornais (6 cantons) | ||
1 | Perche (1 canton) | ||
8 | Perche Sarthois (8 cantons) | ||
Note : Les cantons sont Ă prendre tout ou juste en partie
Entités administratives intercommunales
Le tableau ci-dessous présente la correspondance des différents découpages administratifs de la région naturelle du Perche : régions, départements et intercommunalités.
Régions | Départements | Pays | Communautés | ||
---|---|---|---|---|---|
| |||||
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PĂŽle d'Ă©quilibre territorial et rural du Pays du Perche ornais
Créé en 2015, le pÎle d'équilibre territorial et rural du Pays du Perche ornais (PETR du Pays du Perche ornais) regroupe 4 communautés de communes situées sur la partie ornaise du Perche[36].
PĂŽle d'Ă©quilibre territorial et rural du Perche d'Eure-et-Loir
Créé en 2016, le pÎle d'équilibre territorial et rural du Perche d'Eure-et-Loir (PETR du Perche) regroupe 3 communautés de communes situées sur la partie eurélienne du Perche[37].
Pays du Perche sarthois
Créé en 2005, le pays du Perche sarthois (syndicat mixte du Pays du Perche sarthois) regroupe 4 communautés de communes situées sur la partie sarthoise du Perche[38].
Patrimoine et tradition populaire
Militaire
Tradition
La maison botanique de Boursay (Loir-et-Cher) Ă©tudie le lien Ă©troit que lâhomme et la femme ont entretenus avec la nature les temps passĂ©s dans le Perche (trognes, plessages, greffages fruitiers, variĂ©tĂ©s endĂ©miques de poires et de pommes, etc.).
Chaque annĂ©e, se perpĂ©tue la tradition de course montĂ©e de chevaux percherons la plus ancienne, Ă Mondoubleau. BĂ©nis par le curĂ© du village, un cavalier, un cheval reprĂ©sentant une commune de lâancien canton courent pour se dĂ©partager Ă lâhippodrome du Perche.
Nature
- Association Perche nature (Loir-et-Cher).
- Maison botanique de Boursay (Loir-et-Cher)
- ForĂȘt de Moulin-Bon Moulin (Orne)
- ForĂȘt domaniale de Perseigne (5 100 hectares, Orne)
- ForĂȘt domaniale du Perche
- ForĂȘt domaniale de Senonches (4 270 hectares, Eure-et-Loir)
- ForĂȘt domaniale de ChĂąteauneuf (1 745 hectares, Eure-et-Loir)
- ForĂȘt privĂ©e de la FertĂ©-Vidame (3 500 hectares, Eure-et-Loir)
- ForĂȘt privĂ©e de VendĂŽme (Loir et Cher)
- Les "Grands Bois" de Saint Agil (Loir et Cher)
- ForĂȘt privĂ©e de Montmirail (Sarthe)
- ForĂȘt privĂ©e de Vibraye (Sarthe)
- ForĂȘt privĂ©e de FrĂ©teval (Loir et Cher)
- ForĂȘt domaniale de BellĂȘme (2 403 hectares, Orne)
- ForĂȘt domaniale de Reno-Valdieu
- ForĂȘt domaniale de MontecĂŽt (Eure-et-Loir)
Parc naturel
Chevaux
- la race de chevaux Percherons
Gastronomie
- Laitue brune percheronne[39].
- Thym de Mondoubleau[40].
- AOP cidre du Perche[41].
- Poiré du Perche
- Fine percheronne (bovins)[42].
- TrĂšfle du Perche (fromage de chĂšvre sur la voix de lâIGP)[43].
- AOC coteaux-du-vendĂŽmois.
- Couteau l'Astelle Montmirail
- Salade percheronne
- Andouille percheronne
- Boudin noir de Mortagne.
- Des pĂątisseries : le palet du Perche (Saint-Calais) et le Percheron[44].
- Bouchon nogentais (Nogent-le-Rotrou)[45].
- Sainte-larme, confiserie Ă VendĂŽme[46].
Culturel
- Le dialecte percheron, malgré quelques influences normandes notamment dans la partie nord-ouest du Perche, n'appartient pas au normand, mais au groupe central de la langue d'oïl, dont fait aussi partie le français standard. Plusieurs journaux locaux proposaient jusque dans les années 1950-1960 des articles rédigés en percheron à l'instar de La Gazette Française à La Loupe, La Liberté du Perche et Le Petit Nogentais à Nogent-le-Rotrou
MĂ©dias
Presse Ă©crite
En plus de la presse nationale, le Perche est couvert en entier ou en partie par plusieurs journaux régionaux ou départementaux :
Presse quotidienne
- La Nouvelle République du Centre-Ouest, La Nouvelle République ou la NR, est un quotidien régional français basé à Tours, en Indre-et-Loire. Le journal est diffusé dans les régions Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine.
- Ouest-France, le quotidien du grand ouest français, basé à Rennes diffuse ses éditions locales dans l'Orne et la Sarthe.
- La République du Centre, le quotidien de la région Centre basé à Saran prÚs d'Orléans et diffusé en Eure-et-Loir, en Loir-et-Cher et dans la région Centre.
- L'Ăcho rĂ©publicain, le quotidien dĂ©partemental d'Eure-et-Loir basĂ© Ă Chartres et diffusĂ© sur tous les cantons du dĂ©partement.
- Paris Normandie, le quotidien régional de Haute-Normandie basé à Rouen et diffusé dans les cantons limitrophes de l'Eure.
- Le Maine libre, le quotidien départemental de la Sarthe basé au Mans et diffusé sur l'ensemble du département et une partie de l'Orne.
Presse hebdomadaire
- L'Action rĂ©publicaine, un hebdomadaire[47] du groupe Publihebdos basĂ© Ă Nogent-le-Rotrou, paraissant le vendredi et diffusĂ© sur les canton de FertĂ©-Bernard et de Montmirail dans la Sarthe, du Theil, de BellĂȘme, de NocĂ© et de RĂ©malard dans l'Orne, de Senonches, de La Loupe, de Thiron-Gardais, de Nogent-le-Rotrou, d'Authon-du-Perche et de Brou en Eure-et-Loir.
- Le Perche, un hebdomadaire[48] du groupe Publihebdos basĂ© Ă Mortagne-au-Perche, paraissant le mercredi et diffusĂ© sur les cantons de Courtomer, du MĂšle-sur-Sarthe, de Bazoches-sur-HoĂ«ne, de Tourouvre, de Mortagne-au-Perche, de Longny-au-Perche, de PervenchĂšres, de BellĂȘme, de NocĂ©, de RĂ©malard et du Theil dans l'Orne, de Mamers et de la FertĂ©-Bernard dans la Sarthe, d'Authon-du-Perche, de Nogent-le-Rotrou, de Thiron-Gardais, de La Loupe, de Senonches et de la FertĂ©-Vidame en Eure-et-Loir.
- Le Réveil normand, hebdomadaire[49] du groupe Publihebdos basé à L'Aigle, paraissant le mercredi et diffusé sur les cantons de l'Aigle, Tourouvre, Moulins-la-Marche, Courtomer, le Melerault, de Gacé, de Vimoutiers et de la Ferté-Fréhel dans l'Orne, de la Ferté-Vidame et de Brezolles en Eure-et-Loir, de Broglié, de Rugles, de Breteuil, de Verneuil-sur-Avre, de Damville et de Nonancourt dans l'Eure.
- L'Orne Hebdo, hebdomadaire[50] du groupe Publihebdos basé à Alençon, paraissant le mardi et diffusé sur les cantons de Carrouges, de Sées, du MÚle-sur-Sarthe, d'Alençon dans l'Orne, de Couptrain, de Pré-en-Pail et Villaines-la-Juhel dans la Mayenne, de la Fresnay-sur-Sarthe, de Saint-Paterne et de la Fresnaye-sur-Chédouet dans le Saosnois dans la Sarthe.
- L'Ăcho Sarthois, hebdomadaire[51] du groupe Publihebdos basĂ© Ă La FertĂ©-Bernard, paraissant le vendredi et diffusĂ© sur les cantons de Marolles-les-Braults, de Ballon, BonnĂ©table, de La FertĂ©-Bernard, de Montmirail, de TuffĂ©, de Montfort-le-Gesnois, de Villebraye, du Mans, de Boulloire, de Saint-Calais, du Grand-LucĂ©, d'Ecommoy, de Mayet, de ChĂąteau-du-Loir et de La Chartre-sur-le-Loir dans la Sarthe.
- LâĂcho de Vibraye.
- Village info 28, hebdomadaire indépendant qui traite de l'actualité du nord-ouest de l'Eure-et-Loir.
Transports
Routes
Seuls trois grands axes routiers traversent le Perche :
- la Nationale 12 au nord qui relie Paris à Brest via Dreux, Mortagne-au-Perche, Alençon ;
- l'autoroute A11 au sud qui relie Paris Ă Nantes via Chartres, Le Mans ;
- la D 923 qui relie Chartres au Mans via Courville-sur-Eure, Champrond-en-Gùtine, Nogent-le-Rotrou, La Ferté-Bernard.
Trains
Le Perche est traversé par la ligne de Paris-Montparnasse à Brest (en partie TGV), qui dessert notamment les communes de La Loupe, Nogent-le-Rotrou et La Ferté-Bernard. Il est aussi desservi au sud par la gare de VendÎme - Villiers-sur-Loir TGV, qui est à 42 minutes de la gare de Paris-Montparnasse.
Notes et références
Notes
Références
- Philippe Gloaguen, Le Perche, Hachette Livre, , 112 p. (ISBN 978-2-01-626692-2), p. 47
- CESER Centre-Val de Loire, Le Perche en route vers un grand projet de territoire, , 88 p. (lire en ligne), p. 7
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- « 3/ La vallée de la Braye », sur atlasdespaysages.caue41.fr (consulté le )
- DREAL Centre-Val de Loire, « Les atlas des paysages disponibles en région Centre-Val de Loire », sur centre-val-de-loire.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le )
- « 2/ Le Perche VendÎmois », sur atlasdespaysages.caue41.fr (consulté le )
- DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE - VU DâICI â URBANâism â Terres Neuves â Emanence â Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire â UNITE PAYSAGERE N°16 : LES CLAIRIERES ENTRE SARTHE ET LOIR », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr (consultĂ© le )
- DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE - VU DâICI â URBANâism â Terres Neuves â Emanence â Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire â UNITE PAYSAGERE N°13 : LES VALLEES ET BUTTES DE BONNETABLE », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr (consultĂ© le )
- DREAL DES PAYS-DE-LA-LOIRE - VU DâICI â URBANâism â Terres Neuves â Emanence â Althis - Aqualan, « Atlas de paysages des Pays-de-la-Loire â UNITE PAYSAGERE N°14 : LE PERCHE SARTHOIS ET LâHUISNE », sur paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr (consultĂ© le )
- DREAL NORMANDIE - Agence AGAP - Urbanisme & Paysage et Environnement & SociĂ©tĂ© â Sociologie urbaine, « ATLAS DES PAYSAGES DE LâORNE Le plateau forestier et les collines du Perche », sur normandie.developpement-durable.gouv.fr (consultĂ© le )
- « 1/ Le Perche Gouët », sur atlasdespaysages.caue41.fr (consulté le )
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- Ernest NÚgre, Toponymie générale de la France, Volume I, librairie Droz, 1990. p.
- Dominique Fournier, « Notes de toponymie normande : Promenons-nous dans les bois⊠(au sujet de quelques noms de bois et de forĂȘts en Normandie) » in Histoire et Traditions Populaires no 136 (mars 2017), p. 17-32.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 481b
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 (ISBN 2-905461-80-2), p. 28.
- AbbĂ© Guy Villette, « Le nom du Perche, pays forestier aux grands arbres (chĂȘnes et hĂȘtres mĂȘlĂ©s) : (une vaste famille de mots : quercus latin, hercynien, forĂȘt). » [soulignement en gras ajoutĂ©] in Noms de lieux â Noms de vie., Actes du 2e Colloque de la LubiniĂšre, 14 & 15 mai 1988, sous la direction de Marie-Rose Simoni-Aurembou. PrĂ©sentation de RenĂ© Lepelley, Cahiers percherons, 1994, no 2-3, p. 7-21, et tout particuliĂšrement p. 14-15 concernant l'intervention de l'abbĂ© Villette.
- Stéphane Gendron. Compte rendu de publication de Noms de lieux - Noms de vie. Actes du 2e Colloque de La LubiniÚre (14 & 15 mai 1988), 1994. In: Nouvelle revue d'onomastique, n°25-26, 1995. p. 262-264 et tout particuliÚrement p. 262-263 concernant l'intervention de l'abbé Villette.
- En effet, le celtique commun se caractĂ©rise, entre autres, par la perte du [p] indo-europĂ©en. Mais on constate que par la suite le gaulois a empruntĂ© sans problĂšme un certain nombre de mots comportant ce son, en particulier des noms propres dâorigine latine.
- Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, éditions Errance 1994. Le suffixe -ika "semble permettre la substantivation", ce qui se vérifie dans tous les cas. Cf. inscription de Lezoux, Puy-de-DÎme et l'Armorique < Aremorica.
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 155.
- Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Ă©ditions errance 2003. p. 165.
- il s'agit du mĂȘme archĂ©type que JumiĂšges (Gemeticum)
- Jean-François Lemarignier, la France médiévale : institutions et sociétés, Armand Colin-collection U 1970
- Paul SĂ©rant, Le peuplement de la Nouvelle France, in EnquĂȘte sur l'HISTOIRE no 11, Ă©tĂ© 94, p. 54.
- DĂ©couverte du vignoble vendĂŽmois sur le site de l'Office du Tourisme de VendĂŽme
- « Orne : le cidre du Perche désormais reconnu par une Appellation d'origine contrÎlée », sur francebleu.fr, France Bleu (consulté le )
- « Cidre du Perche - INAO Extranet » [PDF], sur extranet.inao.gouv.fr, Institut national de l'origine et de la qualité (consulté le )
- Chambre des MĂ©tiers de Basse Normandie Observatoire RĂ©gional de lâArtisanat
- RĂ©seau d'Ă©change des commerces ruraux : Perche multiservices
- Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et..., Volume 5 Par Jean-Joseph Expilly
- Le Pays du Perche : pertinence et enjeux de divers espaces de références Persée
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- « Confiserie sachet de Sainte-Larme », sur vendome-tourisme.fr, office de tourisme de VendÎme (consulté le )
- Fiche du journal L'Action RĂ©publicaine sur le site du groupe Publihebdos
- Fiche du journal Le Perche sur le site du groupe Publihebdos
- Fiche du journal Le RĂ©veil Normand sur le site du groupe Publihebdos
- Fiche du journal L'Orne Hebdo sur le site du groupe Publihebdos
- Fiche du journal L'Echo Sarthois sur le site du groupe Publihebdos
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :