Le Grand-Lucé
Le Grand-Lucé est une commune française, située au sud-est du département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 1 927 habitants[Note 1].
Le Grand-Lucé | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||||
DĂ©partement | Sarthe | ||||
Arrondissement | La FlĂšche | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Loir-Lucé-Bercé | ||||
Maire Mandat |
Pascal Dupuis 2020-2026 |
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Code postal | 72150 | ||||
Code commune | 72143 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Lucéen | ||||
Population municipale |
1 927 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 71 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 51âČ 54âł nord, 0° 28âČ 10âł est | ||||
Altitude | Min. 73 m Max. 153 m |
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Superficie | 27,26 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Le Mans (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de ChĂąteau-du-Loir | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Sarthe
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Liens | |||||
Site web | www.legrandluce.mairie72.fr | ||||
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine.
GĂ©ographie
Le Grand-Lucé est un chef-lieu de canton du département de la Sarthe, situé à 28 km au sud-est du Mans dans la région naturelle du Perche.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Le Grand-Lucé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (80,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (33,6 %), prairies (26 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20,8 %), forĂȘts (14 %), zones urbanisĂ©es (4,4 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le gentilé est Lucéen.
Histoire
Le chùteau du Grand-Lucé
Le chùteau actuel du Grand-Lucé est un édifice élevé tout en pierre, dans les années 1760. La façade d'arrivée donne sur une cour en forme de fer à cheval, ouverte sur le bourg. La façade opposée domine un parc redessiné à la française. Une cour de dépendances également en forme de fer à cheval jouxte le chùteau[9].
Lucé-au-Maine est mentionné dÚs 1039 parmi les mottes féodales édifiées par le baron de Chùteau-du-Loir. Guy de Lucé (1227-1281) est seigneur de Lucé. François Ier érige Lucé en baronnie en 1539.
Parmi les familles seigneuriales[10] - [11], les d'Eschelles eurent LucĂ© depuis la fin du XIIIe siĂšcle avec Pierre Ier (fl. 1280/1281), dont la petite-fille Marie (â vers 1406) Ă©pousa en 1370 Brisegaud de CoĂ«smes/Couesme (vers 1340-1410). Succession : leur fils Charles Ier de Couesme de LucĂ©, nĂ© vers 1370, marie Marguerite de MaulĂ©vrier, < d'oĂč Charles II de Couesme (1390/1392-1466), Ă©poux de Marguerite vicomtesse de St-Nazaire, fille de Jean III de Rieux (vers 1400-1445) ;
- leur fils François de Couesme (1424-1494), Ă©pouse Jeanne, â 1494, fille d'Antoine Turpin de CrissĂ© : < d'oĂč François/Nicolas de Couesme (vers 1450-1508), conseiller-chambellan de Louis XI, mari de Madeleine de Chourses de Malicorne, qui reconstruisit le chĂąteau vers 1455 ;
- leur fille Renée épousa Odet d'Avaugour,
- et leur fils Charles III de Couesme, â 1543, fut le mari de Jeanne puis de Gabrielle d'Harcourt (deux filles de François d'Harcourt de BonnĂ©table), qui lui apportĂšrent BonnĂ©table.
Le fils de Charles III et Gabrielle d'Harcourt, Louis de CoĂ«smes seigneur de LucĂ©-au-Maine et de BonnĂ©table, Ă©pousa vers 1555 Anne de Pisseleu (fille d'Adrien et niĂšce d'Anne), d'oĂč :
- Jean de Coesme (vers 1555-1574/1575 ; premier mari en 1573 de Françoise de Maridor, la Dame de Monsoreau),
- et sa sĆur Jeanne de Coesme (vers 1554/1560-1601), dame de LucĂ© et de BonnĂ©table, femme en 1574 de Louis/Ludovic de MontafiĂ©, seigneur piĂ©montais, comte de MontafiĂ© et de Carignan. Leur fille Anne de MontafiĂ© (1577-1644) se maria en 1601 avec Charles de Bourbon-Soissons, d'oĂč les Savoie-Carignan et les d'Albert ducs de Luynes et de Chevreuse.
Il y eut ensuite des ventes ; ainsi, sont signalĂ©s comme sires de LucĂ© : Michel II de/du G(u)ast (nĂ© vers 1550 ; dit sire de Montgaug(i)er et de LucĂ©-au-Maine en 1614, gouverneur d'Amboise, mariĂ© en 1589 Ă Antoinette, fille de Pierre de Montmorency-Fosseux et sĆur de la Belle Fosseuse ; son fils Roger de Gast est dit seigneur de LucĂ© et Montgauger en 1617, marquis de Montgoger en 1623) ; Dangeau (1638-1720) en 1702 ; puis les Pineau de Viennay.
De 1761 Ă 1764, Jacques Pineau de Viennay ordonne de raser les demeures seigneuriales et de construire un nouveau chĂąteau. En 1781, un incendie dĂ©truit le village dans sa quasi-totalitĂ©. Les habitants se rĂ©fugient dans les cours et les annexes du chĂąteau Ă©pargnĂ©. En 1871, le maire obtient des Prussiens qu'ils n'attaquent pas l'armĂ©e de la Loire en retraite et arrĂȘtĂ©e au Grand-LucĂ©. Le combat aura lieu au Tertre Rouge au Mans.
Adélaide, fille de Jacques Pineau de Viennay, épouse le François Achard Joumart Tison d'Argence, seigneur de Dirac et de Monceau, et lui donne deux enfants Claude François Achard Joumart Tison d'Argence et Frédéric François Achard Joumart Tison d'Argence, tous deux nés au chùteau du Grand-Lucé. Leur sont apparentées les familles du baron Le Vavasseur, de Quemper de Lanascol, de la GuilbourgÚre, de Polignac, de Kerouartz, de Kermel, du Bouys de la BégassiÚre, de la Villéon, du Raquet, de la Chapelle et de Cressol).
C'est en suivant son avancement par correspondance, depuis l'Alsace oĂč il Ă©tait gouverneur, que Jacques Pineau de Viennay, avait fait Ă©difier le chĂąteau du Grand-LucĂ©. Il se rendit pour la fin de son chantier dans la cour d'honneur oĂč il fut frappĂ© d'une attaque cardiaque foudroyante. Le chĂąteau resta dans la famille des marquis d'Argence jusqu'en 1920, quand il fut vendu au vicomte d'Avenel (1855-1939). Sa fille Madeleine d'Avenel (1910-1984) Ă©pousa en 1933 le prince Ăric de Broglie (1904-1956)[12].
Le chĂąteau fut vendu vers 1939 Ă un marchand de biens qui morcela la propriĂ©tĂ© en exploitant le parc forestier. Pendant l'occupation allemande, un officier supĂ©rieur qui habitait le chĂąteau prĂ©vint les autoritĂ©s françaises du dĂ©sastre. Le prĂ©fet intervint pour arrĂȘter les opĂ©rations. Puis Ă la LibĂ©ration le chĂąteau fut transformĂ© en hĂŽpital militaire pour les AlliĂ©s. L'armĂ©e amĂ©ricaine cĂ©da le chĂąteau Ă la ville pour la crĂ©ation d'un sanatorium, puis la fondation Georges-Coulon s'y installa dĂšs 1955. Le chĂąteau quelques annĂ©es plus tard fut converti en maison de cure. Cette propriĂ©tĂ© devenant une lourde charge pour la municipalitĂ© du Grand-LucĂ©, fut cĂ©dĂ©e au conseil gĂ©nĂ©ral de la Sarthe. D'importants travaux furent entrepris, jardins, toitures, menuiseries. Le conseil gĂ©nĂ©ral dĂ©cida, aprĂšs avoir fait de gros investissements, de revendre en 2003 le chĂąteau du Grand-LucĂ© Ă un riche AmĂ©ricain, grand dĂ©corateur d'intĂ©rieur, Timothy Corrigan[13] de Los Angeles. Celui-ci le transforma en un vĂ©ritable Ă©crin « du siĂšcle des LumiĂšres » : le chĂąteau retrouve alors l'Ă©clat de la grande Ă©poque des familles Pineau de Viennay de LucĂ© et des marquis d'Argence. AprĂšs l'avoir utilisĂ© comme rĂ©sidence privĂ©e, en l'ouvrant pour des Ă©vĂšnements ponctuels, Timothy Corrigan revend le Grand-LucĂ© en juin 2017 Ă sa compatriote, la femme d'affaires Marcy Holthus, spĂ©cialisĂ©e dans les hĂŽtels de luxe. La nouvelle propriĂ©taire y a ouvert en 2019 un hĂŽtel de luxe et, en 2020, un restaurant gastronomique[14].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[18].
En 2020, la commune comptait 1 927 habitants[Note 4], en stagnation par rapport Ă 2014 (Sarthe : â0,31 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
- Magasin Intermarché.
- Carrosserie automobile.
- Agriculture.
- Centre médical Georges-Coulon.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le chùteau de Lucé XVIIIe siÚcle.
- HÎtel Bléteau, mairie.
- Ăglise Saint-Facile.
- L'Ă©glise Saint-Facile.
- L'office du tourisme.
Jumelages
- Cherry Willingham (Angleterre), voir Cherry Willingham(en).
Sports
- Concours hippique.
Personnalités liées à la commune
- Paul Noirot (1923-2010), Ă©crivain et journaliste, est mort dans la commune.
HĂ©raldique
Blason | D'or au lion d'azur, armé et lampassé de gueules ; au chef d'argent chargé de trois pommes de pin de sinople. |
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Détails | Adopté le 6 avril 1961. |
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 414
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction duLe Mans », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Steve King, « Chùteau du Grand-Lucé », sur cntraveller.com, (consulté le )
- « Les origines du Grand-Lucé », sur Les jardins secrets de Lucé : la saga d'une famille (les Pineau de Viennay) et d'un domaine au siÚcle des LumiÚres, par Pierrick Bourgault, aux Editions de la Reinette, 2000.
- « Charles II de Couësme de Lucé », sur Geneanet, arbre de Peter Bachelier.
- Fils d'Albert (1876-1922), petit-fils d'Henri-Amédée de Broglie (1849-1917) et Marie Say, d'abord marié à Marie-Georgette Soutzo (1904-1932), et pÚre de Jean-Albert de Broglie (1929-1973) ; sa belle-mÚre Helena Chrissoveloni princesse Soutzo (1879-1975) fut en deuxiÚmes noces la femme de Paul Morand.
- Timothy Corrigan.
- Olivier Jaunay, « Le chùteau du Grand-Lucé s'ouvre de plus en plus au public », sur actu.fr, (consulté le )
- « Les Ă©lections de maires », Ouest-France (archives du journal),â
« LE GRAND-LUCà : M. Serge Lecomte, 54 ans, vétérinaire, élu au premier tour. » - « Serge Lecomte, l'ancien maire, n'est plus », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site municipal
- Résumé statistique du Grand-Lucé sur le site de l'Insee