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Boursay

Boursay est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.

Boursay
Boursay
Église Saint-Pierre.
Blason de Boursay
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Loir-et-Cher
Arrondissement Vendôme
Intercommunalité Communauté de communes des Collines du Perche
Maire
Mandat
Jean-Paul Robinet
2022-2026
Code postal 41270
Code commune 41024
Démographie
Gentilé Bourséens, Bourséennes[1]
Population
municipale
180 hab. (2020 en diminution de 0,55 % par rapport à 2014)
Densité 8,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 01′ 11″ nord, 0° 58′ 12″ est
Altitude Min. 136 m
Max. 210 m
Superficie 22,08 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Perche
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Boursay
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Boursay
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Boursay
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Boursay

    Localisée au nord du département, la commune fait partie de la grande région du Perche, région naturelle accidentée composée de vallons, de plateaux, de collines, de crêtes et de vallées.

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels qui occupent la quasi-totalité du territoire communal. Plusieurs espaces naturels d'intérêt sont présents sur la commune : deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) et un espace naturel sensible, En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la culture des céréales et des oléoprotéagineux. À l'instar du département qui a vu disparaître le quart de ses exploitations en dix ans, le nombre d'exploitations agricoles a fortement diminué, passant de 33 en 1988, à 20 en 2000, puis à 20 en 2010.

    Avec 166 habitants en 2017, la commune fait partie des 28 communes les plus faiblement peuplées de Loir-et-Cher.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un bâtiment porté à l'inventaire des monuments historiques : l'église Saint-Pierre de Boursay.

    Géographie

    Localisation et communes limitrophes

    La commune de Boursay se trouve au nord du département de Loir-et-Cher, dans le Perche[2] - [3]. À vol d'oiseau, elle se situe à 54,7 km de Blois[4], préfecture du département, à 26 km de Vendôme[5], sous-préfecture, et à 19,7 km de Savigny-sur-Braye, chef-lieu du canton du Perche dont dépend la commune depuis 2015[6]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Mondoubleau[7].

    Les communes les plus proches sont[8] : Saint-Agil (3,7 km), Choue (3,8 km), Arville (5,1 km), Saint-Marc-du-Cor (5,3 km), Oigny (5,9 km), La Chapelle-Vicomtesse (km), La Fontenelle (6,2 km), Mondoubleau (km) et Souday (7,9 km).

    La commune se trouve dans la région naturelle du Perche.

    L'activité économique de la commune reste essentiellement agricole, les activités commerciales et artisanales du Bourg ayant presque complètement disparu avec le déclin de la population depuis le début du XXe siècle.

    Toutefois la connexion à l'ADSL en 2009 semble permettre l'émergence d'une nouvelle économie fondée sur les échanges Internet.

    Paysages et relief

    Dans le cadre de la Convention européenne du paysage, adoptée le et entrée en vigueur en France le , un atlas des paysages de Loir-et-Cher a été élaboré en 2010 par le conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) de Loir-et-Cher, en collaboration avec la DIREN Centre (devenue direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) en 2011), partenaire financier[9]. Les paysages du département s'organisent ainsi en huit grands ensembles et 25 unités de paysage[Note 1] - [10]. La commune fait partie de l'unité de paysage du « Perche Gouët », au sein du Perche[11].

    Le Perche Gouët présente des successions de vallons et de collines, dégageant des vues alternativement intimes et ouvertes et offrant de riches paysages, contrastant avec les autres paysages du département, marqués par de grandes étendues des plateaux et de larges vallées, et constituant ainsi une exception. Cette forme mouvementée des reliefs s'explique par la nature argileuse des sols dans lesquels les rivières et ruisseaux y ont facilement sculpté des vallons et vallées successives aux profils arrondis[12].

    L'altitude du territoire communal varie de 136 mètres à 210 mètres[13] - [14].

    Hydrographie

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseau hydrographique de Boursay.

    La commune est drainée par la Grenne (4,336 km) et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 25,21 km de longueur totale[15].

    La Grenne traverse la commune en s'écoulant de l'est vers l'ouest. D'une longueur totale de 28,2 km, elle prend sa source dans la commune de La Chapelle-Vicomtesse (Loir-et-Cher) et se jette dans la Braye à Sargé-sur-Braye (Loir-et-Cher), après avoir traversé 7 communes[16].

    Sur le plan piscicole, ce cours d'eau est classé en première catégorie, où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés (truite, omble chevalier, ombre commun, huchon)[17].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000

    - Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5 °C : 2,7 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,8 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 749 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    La commune bénéficie d'un climat « océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France définie en 2010. Ce type affecte l'ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, et en particulier la plus grande partie du département de Loir-et-Cher. Le climat reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires et les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l'ensemble français. La variabilité interannuelle des précipitations est minimale tandis que celle des températures est élevée[18].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Le territoire communal de Boursay comprend deux ZNIEFF[19] :

    • le « Bocage de la Gaudinerie » (25,73 ha)[20] ;
    • la « Vallée de la Grenne » (733,78 ha)[21].

    Espaces naturels sensibles

    Dans le cadre de sa politique environnementale, le conseil départemental labellise certains sites au patrimoine naturel remarquable, les « espaces naturels sensibles », dans le but de les préserver, les faire connaître et les valoriser. Vingt-six sites sont ainsi identifiés dans le département dont un situé sur le territoire communal : le « Chemin des Trognes », constitué de bocage et trognes[22].

    • Cartes des Znieff.
    • Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 localisées sur la commune[Note 3].
    • Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 localisées sur la commune[Note 4].

    Urbanisme

    Typologie

    Boursay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [23] - [24] - [25]. La commune est en outre hors attraction des villes[26] - [27].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols est marquée par l'importance des espaces agricoles et naturels (96,8 %). La répartition détaillée ressortant de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover millésimée 2012 est la suivante :

    • terres arables (11,6 %) ;
    • cultures permanentes (0,6 %) ;
    • zones agricoles hétérogènes (15,4 %) ;
    • prairies (3,5 %) ;
    • forêts (65,2 %) ;
    • milieux à végétation arbustive ou herbacée (0,7 %) ;
    • zones urbanisées (1 %) ;
    • espaces verts artificialisés non agricoles (0,5 %) ;
    • zones industrielles et commerciales et réseaux de communication (1,7 %) ;
    • eaux continentales (0,5 %)[15].

    Le territoire est marqué par un tissu urbain dense, maillé par un vaste réseau de voiries, où l'agriculture est toujours présente et apporte une harmonie dans le paysage urbain. À l'échelle de l'unité géographique « Cœur d'agglomération », qui regroupe neuf communes, dont Fossé, la consommation d'espaces agricoles et naturels pour répondre aux besoins de développement a été soutenue. 64,4 % des aménagements (logements, équipements, entreprises) ont été réalisés sur de nouveaux terrains, soit 252 hectares entre 2002 et 2015. La part des aménagements en densification est la plus importante de l'agglomération: 35,6 % des aménagements ont été réalisés dans des espaces libres ou en friche de l'espace urbain[28].

    Planification

    La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d'un établissement public, pour déterminer les partis d'aménagement de l'espace au sein d'un schéma de cohérence territoriale (SCOT), un document essentiel d'orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCOT des Territoires du Grand Vendômois, approuvé en 2006 et dont la révision a été prescrite en 2017, pour tenir compte de l'élargissement de périmètre[29] - [30].

    En matière de planification, la commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[31]. Par ailleurs, à la suite de la loi ALUR (loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) de , un plan local d'urbanisme intercommunal couvrant le territoire de la communauté de communes des Collines du Perche a été prescrit le [32].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 164, alors qu'il était de 168 en 2013 et de 172 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 51 % étaient des résidences principales, 37,7 % des résidences secondaires et 11,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 97,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,3 % des appartements[I 1].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Boursay en 2018 en comparaison avec celle de Loir-et-Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37,7 %) très supérieure à celle du département (7,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 85,2 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (84,3 % en 2013), contre 68,3 % pour le Loir-et-Cher et 57,5 % pour la France entière[I 2].

    Le logement à Boursay en 2018.
    Typologie Boursay[I 1] Loir-et-Cher[I 3] France entière[I 4]
    Résidences principales (en %) 51 81,3 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 37,7 7,9 9,7
    Logements vacants (en %) 11,3 10,8 8,2

    Risques majeurs

    Le territoire communal de Boursay est vulnérable à différents aléas naturels : inondations (par débordement ou par ruissellement), climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique : le transport de matières dangereuses[33] - [34].

    Risques naturels

    Zones inondables de la commune de Boursay.

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[33]. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[35]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[36].

    Risques technologiques

    Le risque de transport de marchandises dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une canalisation de transport de gaz. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d'avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu'à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d'urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[37].

    Histoire

    Antiquité et Moyen Âge

    Histoire très largement romancée du village de Boursay:

    Boursay est depuis longtemps un carrefour. Elle voit passer la voie romaine est ouest qui relie Orléans (Genabum puis Aurelianis) au Mans (Cenomanii), puis dès le IXe siècle le chemin de Compostelle qui passe par Chartres pour rejoindre Tours.

    Les Alains, tribus nomades d'Asie centrale, dévastent la région d'Orléans au Ve siècle avant de s'y fixer, d'où des traces toponymique (Allaines, Courtalain, Alainville) proches de Boursay. Leurs traces subsistent aussi dans le goût pour l'élevage de robustes chevaux de guerre (hypothèse non sourcée: la cavalerie lourde, cataphractes, est peut-être à l'origine du cheval percheron, à l'usage plus pacifique) comme dans la pratique du tir à l'arc dans les championnats inter-villages.

    Selon certains historiens amateurs dotés d'un grand sens de l'humour et d'une imagination débordante: "La commune est active dès le haut Moyen Âge dans le commerce de l'argent et des monnaies, d'où son nom pittoresque, selon certains toponymistes. Du VIIIe au XIVe siècle, Boursay attirait deux grands marchés par an à la Saint Pierre et à la Saint Gilles, lesquels duraient plusieurs semaines et rassemblaient des marchands venant des actuelles régions Île-de-France, Centre, Pays de Loire et même du Poitou-Charente. En effet, Boursay se situait sur les limites nord-est de ce qui devenait l'empire Plantagenêt qui s'étendait du sud de l'Aquitaine à l'Écosse avec un Cœur (dit de Lion) dans l'Angevin. Les échanges marchands et financiers entre les zones d'influence des rois de France et d'Angleterre ne pouvaient se faire que sur de petites seigneuries apparaissant comme neutre et commercialement bien placées ; Boursay fut l'une de ces zones et en tira profit pendant deux siècles, comptant jusqu'à 2 500 habitants en période calme, mais en accueillant 25 000 pendant les foires. Les grandes épidémies de peste, et notamment celle de 1396 eurent raison de ce dynamisme. Boursay tomba alors dans la léthargie et sous la domination des seigneurs de Mondoubleau qui se manifeste encore aujourd'hui de manière dans l'intercommunalité des communes du Perche. "

    Du VIIe au XIe siècle, la commune connut aussi une petite activité sidérurgique qui déclina quand l'extension de l'agriculture eut achevé la mise à bas des forêts primaires.

    Terre de contact entre la féodalité angevine et la province normande, le village est aujourd'hui encore partagé, par ses toits ; certaines rues voient leurs maisons presque entièrement couvertes d'ardoise, quand d'autres sont recouvertes de tuiles plates. Dans la même veine, le village se partage par les adeptes du bardage bois vertical et ceux du bardage à planches horizontales.

    Temps modernes

    La seigneurie de Boursay appartenait au religieuses bénédictines de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières qui la donnèrent à bail pour 99 ans à Gilles de Voré (mort en 1611)[Note 6] seigneur de l'Espicière, bail signé au premier trimestre 1603 par devant Barthélemy Guichelin notaire à Châteaudun[38].

    Révolution française et Empire

    Le décret de l'Assemblée nationale du décrète qu'« il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[39], mais ce n'est qu'avec le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () que la paroisse de Boursay devient formellement « commune de Boursay »[39] - [40].

    En 1790, dans le cadre de la création des départements, la municipalité est rattachée au canton de Droué et au district de Mondoubleau[40]. Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l'élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[41] - [42]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[41]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons en Loir-et-Cher de 33 à 24[43]. Boursay est alors rattachée au canton de Droué et à l'Arrondissement de Vendôme par arrêté du 5 vendémiaire an X ()[44] - [40] - [45]. Cette organisation va rester inchangée pendant près de 150 ans.

    Époque contemporaine

    L'arrivée du chemin de fer en 1865 relança l'activité de Boursay au détriment de sa grande rivale d'alors, La Chapelle-Vicomtesse. Pendant 80 ans, Boursay fut en effet relié à Paris et Bordeaux plusieurs fois par jour et un trafic important de céréales et chevaux transitait par la petite gare rurale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle fut bombardée par les Allemands en mai et pour empêcher le gouvernement provisoire de gagner Bordeaux. Pendant quelques heures il fut même question d'y tenir le conseil des ministres car le train n'allait pas plus loin. Reconstruite en 1941, la gare de marchandise fut à nouveau visée, par la Résistance d'abord en 1943, puis par l'aviation alliée en 1944 pour freiner le reflux des Allemands. Les installations ferroviaires furent reconstruites en 1946-1947, mais le trafic déclina au profit du camion, de l'autocar puis de l'automobile.

    Boursay qui avait été relativement protégé de l'exode rural par sa gare sur la ligne Bordeaux-Paris entra alors dans une grande léthargie et un déclin démographique qui l'amena à frôler le nombre de 200 habitants à la fin des années 1990, avant de se repeupler plus récemment avec l'arrivée de familles plus jeunes et de néo-ruraux en résidence secondaire ou parfois principale.

    L'abandon de la voie ferrée traditionnelle, qui s'arrête aujourd'hui à Courtalain-Saint Pellerin, est compensé par le développement potentiel attendu de la création de la gare d'interconnexion TGV à Courtalain, laquelle serait ainsi à moins de 35 minutes de Paris, moins de 2 heures de Nantes et moins de 3 heures de Bordeaux.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Vendôme du département du Loir-et-Cher.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Droué[46]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton du Perche[47]

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de Loir-et-Cher[48].

    Intercommunalité

    Boursay est membre de la communauté de communes du Pays du Coquelicot, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

    Administration municipale

    Le conseil municipal de Boursay, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[49] avec listes ouvertes et panachage[50]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges au conseil municipal est de 11. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[51].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[52]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1796 Julien Bonnefoy Cordonnier
    1797 1799 François Casimir Godet
    1799 1811 François Eustache Bouquerel
    1811 1815 Louis Besse
    1815 1818 Jacques Côme Lhuerre Officier de santé
    1818 1826 François Louis Bouquerel Percepteur, cultivateur
    1826 1830 Louis Francois Cene Marchand, propriétaire
    1831 1857 Julien Amand André Dessommes Officier de santé, propriétaire
    1857 1860 René Berthelot
    1860 1869 Jacques Julien Gautier Cultivateur
    1870 1888 François Paul Forest Cultivateur, propriétaire
    1888 1908 Alexandre Pierre Bigot
    1910 1919 Félix Auguste Désiré Galas Agriculteur
    1919 1947 Edmond Louis Alexandre Courtemanche Cultivateur
    1947 1965 René Louis Couturier Agriculteur
    Chevalier du mérite agricole du 15/05/1949
    1965 1977 Maurice Quillout. Agriculteur,
    Chevalier du mérite agricole,
    Croix de guerre
    1977 1989 Bernard Gagneau. Cultivateur
    1989 2001 Jean Blanquis Ingénieur de l'aéronautique
    2001 2014 Gilles Dufrenoy.
    2014 2022 Jean Roger Bourdin[53] Agriculteur
    Vice-président de la CC des Collines du Perche (2014 → 2020)
    Démissionnaire
    novembre 2022[54] En cours
    (au 16 décembre 2022)
    Jean-Paul Robinet Retraité de l'éducation nationale

    Équipements et services publics

    Eau et assainissement

    L'organisation de la distribution de l'eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La compétence eau et assainissement des communes est un service public industriel et commercial (SPIC)[55].

    Alimentation en eau potable

    Le service d'eau potable comporte trois grandes étapes : le captage, la potabilisation et la distribution d'une eau potable conforme aux normes de qualité fixées pour protéger la santé humaine[56]. En 2019, la commune est membre du syndicat intercommunal d'adduction d'eau potable de Boursay qui assure le service en le délégant à une entreprise privée, Saur dont le contrat arrive à échéance le [57].

    Assainissement des eaux usées

    En 2019, la commune de Boursay gère le service d'assainissement collectif en régie directe, c'est-à-dire avec ses propres personnels, avec le statut de régie à autonomie financière[58]. Quatre stations de traitement des eaux usées sont en service au sur le territoire communal[59] :

    • « La Lucerie », un équipement utilisant la technique du lagunage naturel, avec prétraitement, dont la capacité est de 230 EH , mis en service le [60] ;
    • « La Godinerie », un équipement utilisant la technique du filtre biologique, dont la capacité est de 50 EH , mis en service le [61] ;
    • « La Ravaudière », un équipement utilisant la technique du filtre biologique, dont la capacité est de 33 EH , mis en service le [62] ;
    • « La Haye », un équipement utilisant la technique Faibl charge (boue acti.), dont la capacité est de 32 EH , mis en service le [63].

    Sécurité, justice et secours

    La sécurité de la commune est assurée par la brigade de gendarmerie de Droué qui dépend du groupement de gendarmerie départementale de Loir-et-Cher installé à Blois[64].

    En matière de justice, Boursay relève du conseil de prud'hommes de Blois, de la Cour d'appel d'Orléans (juridiction de Blois)[65], de la Cour d'assises de Loir-et-Cher, du tribunal administratif de Blois, du tribunal de commerce de Blois et du tribunal judiciaire de Blois[66].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[67]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[68].

    En 2020, la commune comptait 180 habitants[Note 7], en diminution de 0,55 % par rapport à 2014 (Loir-et-Cher : −1,26 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    618705744753818848843811721
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    733735707688682644633645652
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    655687675581625652575536478
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    431378284229190203226226206
    2015 2020 - - - - - - -
    173180-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[46] puis Insee à partir de 2006[69].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39,5 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 88 hommes pour 83 femmes, soit un taux de 51,46 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,55 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[70]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0
    90 ou +
    1,1
    5,4
    75-89 ans
    9,2
    31,2
    60-74 ans
    32,2
    23,7
    45-59 ans
    18,4
    15,1
    30-44 ans
    17,2
    11,8
    15-29 ans
    8,0
    12,9
    0-14 ans
    13,8
    Pyramide des âges du département de Loir-et-Cher en 2018 en pourcentage[71]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1
    90 ou +
    2,5
    9
    75-89 ans
    11,7
    19,1
    60-74 ans
    19,7
    21
    45-59 ans
    20,2
    16,8
    30-44 ans
    16,4
    15,3
    15-29 ans
    13,3
    17,8
    0-14 ans
    16,2

    Économie

    Secteurs d'activité

    Le tableau ci-dessous détaille le nombre d'entreprises implantées à Boursay selon leur secteur d'activité et le nombre de leurs salariés[72] :

    Établissements actifs par secteur d'activité au .
    total % com (% dep[73]) 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou plus
    Ensemble 36 100,0 (100) 32 4 0 0 0
    Agriculture, sylviculture et pêche 18 50,0 (11,8) 16 2 0 0 0
    Industrie 0 0,0 (6,5) 0 0 0 0 0
    Construction 1 2,8 (10,3) 1 0 0 0 0
    Commerce, transports, services divers 13 36,1 (57,9) 12 1 0 0 0
    dont commerce et réparation automobile 2 5,6 (17,5) 2 0 0 0 0
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale 4 11,1 (13,5) 3 1 0 0 0
    Champ : ensemble des activités.

    Le secteur agricole est important puisqu'il représente 50 % du nombre d'entreprises de la commune (18 sur 36), contre 11,8 % au niveau départemental.

    Sur les 36 entreprises implantées à Boursay en 2016, 32 ne font appel à aucun salarié et quatre comptent un à neuf salariés.

    Au , la commune est classée en zone de revitalisation rurale (ZRR), un dispositif visant à aider le développement des territoires ruraux principalement à travers des mesures fiscales et sociales. Des mesures spécifiques en faveur du développement économique s'y appliquent également[74].

    Agriculture

    En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture sur la commune est la polyculture et le polyélevage[75]. Le département a perdu près d'un quart de ses exploitations en 10 ans, entre 2000 et 2010 (c'est le département de la région Centre-Val de Loire qui en compte le moins)[76]. Cette tendance se retrouve également au niveau de la commune où le nombre d'exploitations est passé de 33 en 1988 à 20 en 2000 puis à 20 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 46 ha en 1988 à 83 ha en 2010[75]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Boursay, observées sur une période de 22 ans :

    Évolution de l'agriculture à Boursay (41) entre 1988 et 2010.
    1988 2000 2010
    Dimension économique[75]
    Nombre d'exploitations (u) 33 20 20
    Travail (UTA) 47 25 25
    Surface agricole utilisée (ha) 1 527 1 361 1 664
    Cultures[77]
    Terres labourables (ha) 1 208 1 182 1 549
    Céréales (ha) 779 712 997
    dont blé tendre (ha) 626 512 707
    dont maïs-grain et maïs-semence (ha) 68 s 53
    Tournesol (ha) 39 54 s
    Colza et navette (ha) 105 167 286
    Élevage[75]
    Cheptel (UGBTA[Note 8]) 1429 973 1230

    Produits labellisés

    Le territoire de la commune est intégré aux aires de productions de divers produits bénéficiant d'une indication géographique protégée (IGP) : le vin Val-de-loire[78], les volailles de l’Orléanais[79] et les volailles du Maine[80] - [81].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Chemin des Trognes.
    • Centre européen des trognes.
    • Musée de la Guerre ferroviaire.
    • Moulin de la Galette.
    • Église Saint-Pierre, du XIIe siècle.
    • Château en ruine.

    Héraldique

    Blason de Boursay Blason
    D'hermine aux trois carreaux de gueules ; au chef d'azur chargé de quatre losanges d'or.
    Détails
    Création J.P Fernon (1991).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Provost, Carte archéologique de la Gaule : Le Loir-et-Cher, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 159 p. (ISBN 2-87754-003-0).
    • Christian Poitou, Paroisses et communes de France : Loir-et-Cher, Paris, CNRS Editions, , 591 p. (ISBN 2-271-05482-6).
    • Stéphane Gendron, Les noms de lieux du Centre, Paris, éditions Bonneton, , 232 p. (ISBN 978-2-86253-226-4).
    • Claude Motte, Isabelle Séguy & Christine Théré, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d'hier, communes d'aujourd'hui : Les communes de la France métropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d'histoire administrative, Paris, Institut National d'Études Démographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Une unité de paysage est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée caractérisée par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type sont des secteurs d'une superficie en général limitée caractérisée par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Époux de Marie de Thenot. Armoiries : « D'hermine au chef de gueules chargé d'une trangle ondée d'argent » (cf. Jougla de Morenas, en ligne sur man8rove.com
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    8. L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d'espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).

    Notes de type "I"

    Références

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