Gréez-sur-Roc
Gréez-sur-Roc est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 330 habitants[Note 1].
Gréez-sur-Roc | |||||
La mairie et la salle des fêtes. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de l'Huisne Sarthoise | ||||
Maire Mandat |
Myriam Morand 2020-2026 |
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Code postal | 72320 | ||||
Code commune | 72144 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gréezois | ||||
Population municipale |
330 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 08′ 14″ nord, 0° 47′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 131 m Max. 251 m |
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Superficie | 25,38 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | La Ferté-Bernard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Calais | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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Bien que située dans la région naturelle du Perche sarthois, la commune fait partie de la province historique du Maine[1].
Géographie
Gréez est située sur un promontoire à l’est de la Sarthe, aux confins de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher, dans la région naturelle du Perche. Enserrée entre la vallée de la Braye et le ruisseau de Saint-Almire, elle est dominée par le plateau de la Croix-Champagne, plus boisé et plus aride. Elle est bordée au sud par les communes de Montmirail et de Melleray ; à l’ouest par Courgenard, Saint-Jean-des-Échelles, Théligny, au nord Saint-Ulphace, et à l’est par deux communes d'Eure-et-Loir : La Bazoche-Gouet et Chapelle-Guillaume. Le chef-lieu d’arrondissement est Mamers, le chef-lieu du département est Le Mans. La commune dépend du canton de Saint-Calais.
Elle est située entre deux grands axes de communication : l’autoroute A11 et le TGV Paris - Le Mans. De ce fait, Gréez est à l’écart des axes routiers et reste une contrée calme et paisible au détriment de son développement économique. Nota : Braye en parler sarthois signifie boue.
Lieux-dits et écarts
Hameau de la Croix Champagne et celui de Vaufargis.
Lieux aujourd'hui disparus :
la Corne de Cerf, le Fief Noir, la Durandelière, la Pellisserie, la Bruyère, la Normandie, la Brière, les Fourches, le Petit Charme, le quartier du Jeu de Paume (au bourg).
Les moulins disparus sans aucune trace de bâtiments : le moulin de la Carrelière, le moulin d'Yvry ou Saint-Almer, le moulin de la Pinellière.
Urbanisme
Typologie
Gréez-sur-Roc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Ferté-Bernard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), terres arables (28 %), forêts (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), zones urbanisées (1,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- Gréez tout court avant 1801, puis Grez et enfin Gréez-sur-Roc.
Diverses mentions citées de la commune :
Ecclésia de Gres (fin XIIe siècle), Décima de Gresso (XIIIe siècle), Parrochia de Gressu 1545, Gres près Montmyrail 1557, Greez (carte de Jaillot), Notre Dame des Grees (Nolin), Notre Dame de Gres (1741 revue du Maine XIII 238), Grez (1790), Greez sur Braye (dans Pesche tome 11 p 518), Grees, Gres, Notre Dame des Grès, 1790, Gréez sur Roc, 1847,
source : Monographie de Gréez[9]
Le gentilé est Gréezois.
Histoire
Gréez-sur-Roc en 1789 : l'époque des cahiers de doléances
Une grande partie des habitants actuel de Gréez ont donc eu des ancêtres parmi ces paroissiens, dont on retrouve les noms lors des « assemblées des habitans ». Paroissiens, parce que les communes, n’existaient pas encore. C’était alors la paroisse Saint-Almire (ou Saint Almyre, ou Saint Almer) de Gréez-sur-Roc, et non pas, comme il est dit souvent, la paroisse Notre-Dame de Gréez, nom réservé à la chapelle du Bas-Bourg). La paroisse était d’aussi grande étendue que la commune actuelle, et certains baptêmes se faisaient à Soizé, vu l’éloignement du bourg ou les mauvaises conditions du temps. Peut-être Gréez était-elle moins isolée que maintenant du fait que l’ancien Grand Chemin de Paris à Chartres passait par Vaufargis pour aller rejoindre Soizé et Brou. C’était le « chemin aux Bœufs » par où s’acheminaient les longs troupeaux de bêtes destinées à l’alimentation de la capitale. Ce chemin était utilisé dans le même but pour les troupeaux de cochons, beaucoup plus lents et aux sabots plus fragiles. Il y avait à Vaufargis deux auberges, et un « enclos aux cochons », où l’on faisait reposer ces bêtes, la mare au cochons est toujours existante. La commune était essentiellement agricole. Les terres étaient exploitées par les laboureurs (les plus aisés), les bordagers et les journaliers.
Les artisans habitaient soit le bourg, comme le maréchal, les « tireurs d’étain » (fabricants d’étanures, ou de toiles, les cordeurs, le cordier, et aussi l’aubergiste, soit au hameau, comme à Saint-Antoine où travaillaient des sabotiers et des charbonniers (proximité des bois ?). Gréez comptait en 1789 environ 1 140 habitants.
L’église faisait office de la mairie, ou de la salle de réunions actuelles. C’est à l’issue de la messe paroissiale que se tient « l’Assemblée des habitans » ou « Général » de la paroisse, pour décider en commun des affaires importantes du village. Les membres du « conseil de fabrique », ou « fabriciers », la direction du Curé, se recrutaient parmi les notables locaux. Le procureur de la Fabrique était élu chaque année. En 1789, c’était Piau Jacques, laboureur, qui avait succédé à Louis Laverton. Grâce à ces assemblées périodiques des habitants, il est possible de connaître les noms d’un certain nombre de paroissiens cités dans les actes comme « faisant et représentant la plus grande et la plus saine partie des habitants de la paroisse », qui ont été assemblés « au son de la cloche, en la manière accoutumée ».
Il y a peu de documents permettant de savoir ce qui s’est passé à Gréez en 1789. Le plus important est le cahier de doléances, qui fut rédigé le 1er mars. Il est probable que Boutroüe en fut le rédacteur, vu le vocabulaire assez recherché et la forme quelque peu « notariale ». Les principales revendications :
- suppression de l’impôt dit du « franc fief »,
- suppression de la gabelle (impôt sur le sel),
- suppression des lettres de cachet,
- réforme du droit criminel,
- réforme de l’établissement de l’impôt,
- établissement d’une loi unique pour tout le pays.
source : Monographie de Gréez[10]
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2020, la commune comptait 330 habitants[Note 4], en diminution de 3,79 % par rapport à 2014 (Sarthe : −0,31 %, France hors Mayotte : +1,9 %). On observe une forte augmentation de la population à partir de 1821, avec un pic en 1841, puis un déclin qui s'accentue du fait de la Première Guerre mondiale. Après une relative stabilisation, une nouvelle courbe descendante après la Seconde Guerre mondiale : disparition de l'industrie du bois, regroupement des exploitations agricoles (140 vers 1850, en 2008 environ une dizaine). Cette évolution a entraîné la fermeture de nombreux commerces. Stabilisation depuis l'an 2000.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Logis de la Pinellière, des XVe, XVIIe et XVIIIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques en 1989[17].
- Église Saint-Almire, du XIe au XVIIe siècle.
- Chapelle Notre-Dame de Saint-Almire, des XVe et XVIe siècles.
- Ancien presbytère, du XVIe siècle.
- Fonts baptismaux fin XVIe siècle.
- Mairie du XVIe siècle.
- Lavoir de 1895.
- Site archéologique.
- Le lavoir.
- L'église Saint-Almire.
- Le monument aux morts.
- Le presbytère, à proximité de l'église.
- Le portail de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Laurent-Martial-Stanislas Boutroue (1757-1816), notaire royal à Gréez. Conventionnel, il vota la mort de Louis XVI[9].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 99
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Ferté-Bernard », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Histoire de la commune de Gréez-sur-Roc
- Les cahiers de doléances à Gréez-sur-Roc
- « La nouvelle équipe autour de Gérard Clément », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Gréez-sur-Roc. Myriam Morand, élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Logis de la Pinellière », notice no PA00109997, base Mérimée, ministère français de la Culture.