Montmirail (Sarthe)
Montmirail est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 374 habitants[Note 1]. Elle dépendait du diocèse de Chartres et était l'une des cinq baronneries du Perche-Gouët[1].
Montmirail | |||||
Le château de Montmirail. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de l'Huisne Sarthoise | ||||
Maire Mandat |
Jean Dumur 2020-2026 |
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Code postal | 72320 | ||||
Code commune | 72208 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montmiraillais | ||||
Population municipale |
374 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 06′ 10″ nord, 0° 47′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 122 m Max. 227 m |
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Superficie | 12,53 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | La Ferté-Bernard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Calais | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Perche-Gouët[2].
Géographie
La commune se trouve dans la région naturelle du Perche.
Hameaux, lieux-dits et écarts
- Le Boille
Urbanisme
Typologie
Montmirail est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Ferté-Bernard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (46,9 %), terres arables (26 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), forêts (3 %), mines, décharges et chantiers (2,7 %), zones urbanisées (2,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en Mont- au sens de « colline, élévation de terrain, hauteur », appellatif toponymique issu du gallo-roman monte (du latin montem, accusatif de mons). Le second élément -mirail représente l'ancien français mirail « miroir », c'est-à-dire « point de vue, poste d'observation »[Note 4] - [10]. Il s'agit d'un dérivé de mire, suivi du suffixe à valeur superlative -ail[Note 5].
Remarque : les formes anciennes du type Mons Mirabilis sont des latinisations fantaisistes de clercs médiévaux. L'adjectif mīrābilis signifie en latin « admirable, merveilleux », d'où « miraculeux (lieu des miracles) » et dont le substantif en latin populaire, *mirabĭlia, (altération du latin classique mīrābĭlia) a donné merveille par évolution phonétique régulière et pas autre chose.
Le gentilé est Montmiraillais.
Histoire
Trois époques se côtoient dans le château aux multiples visages qui surplombe le village de 320 m d'altitude. Pendant longtemps et même bien av. J.-C., la place de Montmirail était déjà défensive.
La partie la plus ancienne du château est du XIIe siècle et comprend de nombreux cachots. C'est la seule partie intacte du XIIe siècle, le reste, ce qui se situait au-dessus du sol ayant été détruit durant la guerre de Cent Ans. Mais auparavant, en 1169, alors que le royaume de France de cette époque est amputé de fait d'une grande part de son territoire, car les trois quarts du pays (toute la façade ouest) est aux mains des Plantagenêts, certes en principe vassaux du roi de France mais en même temps roi d'Angleterre, et donc plus puissants que le roi de France. La forteresse de Montmirail, à la frontière des deux états, est le témoin d'une rencontre importante entre le roi d'Angleterre Henri II Plantagenêt et le roi de France Louis VII. Le but de l'entretien est de réconcilier le roi d'Angleterre avec Thomas Becket, l'archevêque de Cantorbéry, autrefois désigné à cette fonction par le roi Henri II lui-même, mais qui a dû fuir l'Angleterre et se réfugier en France car il contestait l'autorité du roi sur l'Église d'Angleterre. C'est un échec. Thomas sera assassiné un an plus tard lors de son retour en Angleterre dans sa cathédrale de Canterbury avec un énorme retentissement puisqu'il sera sanctifié peu de temps après.
Le château, comme les possessions de Normandie, sera récupéré par Philippe Auguste, le fils de Louis VII, sous le règne de Jean, qui succédera à Henri II.
XVe et XVIe siècles
Postérieurement aux destructions de la guerre de Cent Ans, au XVe siècle, le château est reconstruit par les comtes du Maine, notamment Charles V. Il fait bâtir la forteresse médiévale que constitue la façade nord du château, des salles d'armes, des cachots et surtout des murs de sept mètres d'épaisseur pour éviter que les ennemis détruisent à nouveau le château.
En 1521, la seigneurie de Boille est la propriété de Guillaume Le Picart[Note 6] écuyer, seigneur de Boille et des Mésengères[11], avec son épouse Marie d'Illiers[Note 7] - [12].
XVIIe et XVIIIe siècles
À la Renaissance, Jacques II de Chabannes de La Palice et son épouse Marie de Melun sont propriétaires du château et laissent des traces flagrantes de l'époque Renaissance. Le château a également appartenu à Mademoiselle de Blois, la fille du roi Louis XIV qui hérite par son mari défunt, Louis Armand de Conti. La princesse de Conti fait ériger au XVIIIe siècle la plus grande partie qui constitue le château aujourd'hui.
Paix de Montmirail
En 1169, la rencontre entre Henri II et Louis VII nommée « paix de Montmirail » sera concrétisé notamment par un projet d'alliance ; Richard, fils d'Henri II, est promis à Aélis de France, fille de Louis VII et de sa seconde épouse Constance de Castille. À la suite de cette « paix de Montmirail », Henri II ébauche un partage de l'Empire Plantagenêt entre lui et ses fils : l'aîné, prénommé aussi Henri, héritera de la Normandie, l'Anjou, le Maine et du trône d'Angleterre ; Richard recevra l'Aquitaine, Geoffroy, la Bretagne récemment soumise ; Jean ne recevant rien[13].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2020, la commune comptait 374 habitants[Note 8], en diminution de 9,22 % par rapport à 2014 (Sarthe : −0,31 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Montmirail des XIVe siècle, XVe et XVIIIe siècles[Note 9].
- Manoir du Boille.
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
- Chapelle Saint-Servais.
- Sentier de Bellevue qui longe les remparts de la cité. Un des plus anciens exemples de génie civil dans le Perche sarthois.
- Le jardin des Remparts, jardin d'inspiration médiévale situé au pied des remparts.
- Plusieurs maisons datant du XVe au XVIIIe siècle.
Activité et manifestations
- Fête médiévale tous les ans au mois d'août.
- Courses hippiques les 1er et 2e dimanches de juillet à l'hippodrome du Perche sarthois.
- Expositions de mai à septembre à la salle Maurice-Loutreuil.
Personnalités liées
- Renaut de Montmirail (mort en 1295) qui participa à la quatrième croisade en compagnie d'Étienne du Perche.
- Ursin Barbay (1750-1824 à Montmirail), arpenteur royal, architecte et cartographe[19].
- Maurice Loutreuil (1885, Montmirail-1925), peintre, précurseur de l'École de Paris.
- Dagadès (1933, Montmirail-2001), poète.
Héraldique
Blason | Fascé d'argent et de sable de dix pièces au lion de gueules brochant sur le tout. |
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Détails | Adopté le 21 mars 1961. |
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Voir Montregard.
- Voir vitrail, etc.
- Cette famille le Picart venait de Jean Le Picart, fils d'un certain Vastin Huval qui lors de la guerre de Cent ans avait fait fortune dans la vente d'armes et fut vicomte du Perche
- Ils constituent une rente de 15 livres au profit de l'abbaye Saint-Avit-les-Guêpières, suite à l'admission de leur fille Yvonne comme religieuse
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Ce château de Montmirail, comme celui de Montmirail dans la Marne également, n'a rien à voir avec les films Les Visiteurs. Pour ceux-ci, seul le nom a été utilisé, les différents châteaux utilisés dans le film étant situés dans l'Oise, la Haute-Vienne et à Carcassonne (cf. « Les Visiteurs : quels châteaux bien réels servent de décor aux films ? », sur allocine.fr, Allociné (consulté le ).
Références
- François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois,Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la…, Badier, p. 403.
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 708
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de La Ferté-Bernard », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 467b.
- Hélène Renaudin, Les logis nobles maçonnés bâtis dans le nord-est du Maine (XIVe – XVIe siècles), Université du Maine, p. 22 et note 746 de la p. 160.
- Archives départementales d'Eure-et-Loir, no E.2895.
- Stéphane William Gondoin, « Richard Cœur de Lion : La jeunesse d'un prince rebelle », Patrimoine normand, no 119, octobre-novembre-décembre 2021, p. 50 (ISSN 1271-6006).
- Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020) )),
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « musee.monsmirabilis.org - Personnages illustres de Montmirail » (consulté le ).
Sources
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du )
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Office de tourisme du Val de Braye.
- Mons Mirabilis, patrimoine, histoire et tourisme dans la région de Montmirail.
- Musée virtuel de Montmirail.