Quintin
Quintin [kɛ̃tɛ̃] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne (en Argoat), en France.
Quintin | |||||
Quintin vu de l'étang. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Saint-Brieuc Armor Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Nicolas Carro 2020-2026 |
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Code postal | 22800 | ||||
Code commune | 22262 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Quintinais, Quintinaise | ||||
Population municipale |
2 822 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 904 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 24′ 16″ nord, 2° 54′ 29″ ouest | ||||
Altitude | 174 m Min. 154 m Max. 220 m |
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Superficie | 3,12 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Brieuc (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Plélo | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | Site officiel de Quintin | ||||
Toponymie
Quintin doit son étymologie[1] à la commune actuelle du Vieux-Bourg appelée Kintin vers 1330, Quintin en 1368, Quintini in Burgo en 1516 et Vetus Burgus Quintini dans les registres mortuaires de Saint-Gilles-Pligeaux. Le Vieux-Bourg était situé à cinq milles romains du Vieux-Bourg, ce que suggère l’appellation Quintam (millarum), cinquième borne milliaire depuis le Vieux-Bourg. La fondation d'un nouveau bourg dans la seigneurie de Quintin, fief d'Henri d'Avaugour[2] et non un démembrement du comté de Goëlo vers 1227, comme on a longtemps cru, intervient après 1202, date où un castellum novum[3] de Quintin, associé à une unité de mesure spécifique de céréales[4] est attesté dans un acte en faveur de Beauport. La cession du fief de Quintin ( "le Quintinia", bien différencié du Goloia- Goëlo- dans une enquête de 1235), près de l'ancien carrefour gallo-romain se traduit alors par un report du nom Quintin, à une époque où on en avait perdu le sens[5].
L'étymologie qui proposait de faire de "Quintin", un dérivé de Kistin : "la châtaigne" serait une erreur. Le nom en fait n'est pas breton mais latin. La confusion repose en fait sur l'assimilation Kistin et Kintin. Seule la forme "Kintin" est attestée par des dénominations d'origine latine dans les chartes féodales[6].
Géographie
Situation
Le bourg de Quintin est situé à vol d'oiseau à 16 km au sud-ouest de la ville de Saint-Brieuc. La commune a une superficie de seulement 312 hectares. Elle est arrosée par le Gouët, un petit fleuve côtier qui se jette dans la Manche.
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Stratégiquement, Quintin est au croisement des voies qui vont de Saint-Brieuc à Quimper en passant par Rostrenen d'une part et de Guingamp / Châtelaudren à Lorient en passant par Loudéac d'autre part. Pour garder ce nœud de communication, une forteresse y a été implantée, mais elle est restée en grande partie inachevée.
La relative forte pente du fleuve côtier Gouët à cet endroit a été mise à profit pour créer un étang qui servait de protection à la forteresse et de réservoir d'eau pour un moulin. Au XXe siècle, ce moulin s'est mué en une centrale électrique qui a fonctionné jusqu'à peu après la Seconde Guerre mondiale.
- Quintin et son château vus de l'étang.
- Quintin : vue générale depuis les environs du Chanet.
- L'étang de Quintin vu des jardins du château.
L'actuelle gare de Quintin, qui était ouverte au seul trafic marchandises, placée sur la ligne ferroviaire de Saint-Brieuc à Pontivy, est située sur le territoire de la commune de Saint-Brandan. Le trafic de marchandises s'arrête en 2012 entre Saint-Brieuc et Loudéac ; la gare de Quintin n'est donc plus desservie[7].
Cadre géologique
Le massif granitique de Quintin est situé au nord-est du bassin de Châteaulin-Carhaix qui correspond à la terminaison occidentale du synclinorium médian armoricain. Au niveau de la bordure de ce synclinorium, ce massif qui s'allonge d'est en ouest sur près de 50 km constitue l'un des plus grands plutons polyphasés du batholite hercynien médio-armoricain, chapelet de massifs granitiques[Note 1] mis en place au cours de l'orogenèse varisque[Note 2] le long du Cisaillement Nord-Armoricain[Note 3] et partiellement déformés par lui. Dans le détail, cette mise en place a pu être contrôlée par des structures préexistantes, en particulier des failles WSW-ENE et des failles transverses NNE-SSW (structuration cadomienne). Ce chapelet comprend le leucogranite de Saint-Renan, les massifs composites de Plounéour-Ménez Huelgoat, Bégard-Plouaret, Quintin, Plœuc-Moncontour et Dinan[8].
L'affleurement du massif de Quintin est dû à l'érosion des anciens terrains sédimentaires qui le recouvraient (intrusion dans les couches paléozoïques du bassin et le socle briovérien). Il est essentiellement constitué de granite porphyroïde à gros feldspaths blanchâtres d'orthose, dans un fond relativement sombre, dû à l'abondance du mica noir (biotite). De teinte grise à gris bleuté, il affleure localement sous la forme d'énormes boules formant de pittoresques chaos ou a été exploité dans la carrière de Kergontrary en Plounevez-Quintin[Note 4], sous le nom commercial de "Gris celtique", comme roche ornementale, notamment pour l'art funéraire. Ce massif s'avère d'un intérêt particulier par la présence de minéralisations métallifères (Ur, Be, Sn, W, Mo, Bi...) liées au processus de cataclase post-magmatique et de précipitation des fluides minéralisés dans des fractures transverses tardives[9].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[11].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploeuc-sur-Lie », sur la commune de Plœuc-L'Hermitage, mise en service en 1986[16] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[17] - [Note 8], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 929,8 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 9], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 14 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[20] à 11,2 °C pour 1981-2010[21], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[22].
Urbanisme
Typologie
Quintin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 10] - [23] - [24] - [25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Quintin, une unité urbaine monocommunale[26] de 2 838 habitants en 2017, constituant une ville isolée[27] - [28].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 11]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[29] - [30].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (57,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (57,1 %), zones agricoles hétérogènes (26,4 %), prairies (10,1 %), terres arables (3,5 %), forêts (2,9 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[32].
Économie
Quintin compte plus de 10 000 m² de locaux vacants principalement répartis dans l'ancien hôpital de ville avant que celui-ci ne déménage et dans ce qui fut autrefois une brasserie. Près de la moitié des cellules commerciales du centre-ville sont vacantes tandis que deux grandes surfaces alimentaires sont établies dans les périphéries de Quintin[33].
Histoire
Préhistoire
La présence de menhirs atteste que la région était occupée depuis le néolithique.
Antiquité
Quintin voit sa création dès l'époque romaine de par sa position stratégique de carrefour des voies de communication.
Moyen Âge
Au début Quintin était située à l'emplacement de l'actuelle commune du Vieux-Bourg mais, par suite d'une épidémie de peste, la ville déménagea.
La seigneurie de Quintin remonte au moins au XIIe siècle : le premier seigneur de Quintin dont on connaît le nom est Geoffroy Ier Botherel, fils d'Alain de Goëlo, comte de Penthièvre et de Goëlo, qui eût en partage la seigneurie de Quintin et la transmit à sa postérité.
Geoffroy Botherel aurait ramené de la septième croisade une relique réputée être un morceau d'une des ceintures de la Vierge Marie[34].
En 1294 les murailles de Quintin sont démantelées, puis rebâtie ensuite. En 1347, lors de la Guerre de succession de Bretagne, le seigneur de Quintin, qui soutenait Charles de Blois, fut tué à la bataille de La Roche-Derrien. Mais les paysans bretons se révoltèrent contre les Anglais et firent 250 prisonniers, que les bouchers et charcutiers de Quintin massacrèrent[35].
En 1487 Pierre Le Long, seigneur de Kervegnes et Yvon de Rouef, seigneur du Bois de la Roche, assiégent Quintin en l'absence du seigneur de la ville Pierre de Rohan. Les habitants demandent à capituler contre la promesse que leurs personnes et leurs biens seront respectés, mais, à peine maîtres de la ville, les soldats pillent sans vergogne la ville et le château. Le seigneur de Quintin reprit la ville, mais celle-ci fut reprise peu après par le capitaine Gouiquet et la ville est à nouveau pillée[36].
En 1498 Pierre de Rohan et son épouse Jeanne du Perrier font construire un hospice pour les pauvres, le dotant d'une rente en seigle pour leur nourriture.
Quintin au XVIe siècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent à propos de Quintin :
« Dans le XVIe siècle c'était une ville fortifiée ; on voit encore les traces de ses fortifications. À l'est était le château, la porte Neuve et la porte Saint-Julien : à l'ouest la porte Notre-Dame ; au nord la porte de la Rose ; au sud le château Gaillard. On peut dire que la ville avait presque la forme d'un quadrilatère. L'intérieur se compose de rues étroites et tortueuses ; l'arrivée, au contraire, annonce une ville importante et bien bâtie. On y compte douze rues et deux places publiques, l'une dite place du Martray, l'autre Place de 1830[Note 12]. C'est sur celle-ci qu'était en 1441 la cohue[Note 13]. »[37].
En 1592, lors des Guerres de la Ligue, la ville, devenue protestante, est prise par le duc de Mercœur. Mais les habitants, qui étaient attachés à leur seigneur, qui était alors Guy XX de Laval, comte de Laval, facilitèrent la reprise de la ville par le capitaine La Giffardière ; Quinton repassa dans le camp d'Henri IV.
Un aveu de 1690[38] indique qu'à Quintin se trouvait une « caquinerie », un hôpital où l'on traitait la lèpre[39].
L'église paroissiale Notre-Dame fut en partie détruite par un incendie dû à l'imprudence du sacristain ivre qui mit le feu à son lit. Un fragment de la ceinture de la Vierge, rapporté de Jérusalem par Geoffroy Ier, fut retrouvé intact dans les décombres, et cette relique est conservée dans l'église[40].
Une place forte protestante
Amaury III de Goyon de La Moussaye (petit-fils de Charles Goyon qui avait construit en 1583 le château de la Houssaye en Quessoy), époux d'Henriette Catherine de La Tour-d'Auvergne, qui fut gouverneur de Rennes, commença en 1645 la construction du château de Quintin dont les soubassements et un grand pavillon d'angle dominent encore l'étang et la route de Saint-Brieuc. Le projet initial, connu par un dessin de l'époque, était un château à deux corps, reliés par des ailes assez courtes, mais l'intervention royale, sur plainte de l'évêque de Saint-Brieuc, arrêta le chantier considéré comme une place forte protestante, en contradiction avec des clauses de l'Édit de Nantes[41].
En 1666, Mme de Goyon de La Moussaye (Henriette Catherine de La Tour-d'Auvergne), ardente calviniste, tint des assemblées de réformés dans le château de Quintin et, après leur interdiction sur intervention de Mgr de La Barde, évêque de Saint-Brieuc, installa un lieu de prêche en forêt de Quintin, lequel fut à son tour interdit[42].
Quintin a aussi été un centre monastique. Mais malgré ses monuments et hôtels particuliers que l'on peut encore voir, la ville n'a plus aujourd'hui l'importance qu'elle avait jadis. Sous l'ordre d'un ministre qui faisait détruire tous châteaux et forteresses pouvant porter ombre sur l'autorité du roi, surtout s'ils renforçaient le pouvoir protestant, le château de la ville n'a pas été terminé.
L'essor de la production toilière
L'essor au XVIe siècle des fabricants et marchands de toiles de lin dans la région de Pontivy, Moncontour, Uzel, Quintin permit la construction de nombreuses églises paroissiales dans la région, mais peu sont restées, la plupart ayant été reconstruites au XVIIIe siècle[41].
Quintin s'est essentiellement développée, aux XVIIe et XVIIIe siècles, par le tissage et le commerce des toiles de lin, enrichissant des familles de négociants. Les toiles servaient à la confection des bonnets et des cols : aux XVIIe et XVIIIe siècles, cette industrie s'étendit aux toiles dites « de Bretagne » dans le quadrilatère Saint-Brieuc - Corlay - Pontivy - Moncontour et étaient exportées en Espagne et dans les colonies espagnoles (elles étaient appelées bretanas, quintines ou pondivi) via Cadix principalement, où des marchands français, notamment malouins (par exemple les familles Magon, de la Haye, Éon) étaient installés.
Cette activité apportait un complément de revenu aux habitants des paroisses de l'Argoat. « Les habitants sont laborieux, mais négligent l'agriculture » écrit l'intendant de Bretagne Jean-Baptiste des Gallois de La Tour en 1733 à propos de la subdélégation de Quintin.
Les graines de lin venaient de Lübeck et étaient importées principalement par le port de Roscoff, qui les redistribuait par barques aux ports du Trégor, du Léon et du Goëlo. Il était cultivé dans les paroisses proches du littoral (grâce à l'apport d'engrais marin) et le "lin en bois" (lin récolté, roui et séché) était transporté en chariots vers les zones manufacturières[43].
On estime que l'activité textile donnait du travail à près de 40 000 fileuses dans le quadrilatère précité, qui fournissait les fils de lin à environ 5 000 tisserands. Les toiles de lin, une fois tissées, étaient vendues sur les marchés de Quintin, Uzel et Loudéac à des marchands (par exemple le quintinais Rodolphe Baron du Taya[Note 14] ou encore Guillaume Le Deist de Botidoux[Note 15] à Uzel) qui se chargeaient de les faire blanchir par d'autres paysans, notamment au Quillio, avant d'être dirigées vers les ports exportateurs (Saint-Malo principalement, mais aussi Nantes, Morlaix, Landerneau, Lorient[43].
Depuis Quintin en direction de Saint-Malo les rouliers transportant les toiles de lin empruntant l'ancienne voie romaine passant par Lamballe et Dinard ; quelques passages étaient délicats, notamment le passage du Guildo ; ce trajet prenait trois jours et nécessitait un transbordement par bateau entre Dinard et Saint-Malo[43].
Des lettres patentes de 1736 organisèrent le contrôle des toiles produites, dont la qualité laissait parfois à désirer ; chaque fabricant doit désormais apposer sa marque et faire contrôler sa production à un bureau de marque des toiles (il en existe plusieurs, notamment à Quintin, Uzel et Loudéac ; de nouvelles lettres patentes furent rédigées le concernant le commerce des toiles "Bretagnes". La ville comptait alors 300 tisserands. Vers 1775, plus de 80 % de la production des "bretagnes" étaient exportées, dont 70 % vers l'Amérique espagnole[44].
Un nouveau système espagnol de douanes et les guerres maritimes entre Anglais et Français provoquèrent le déclin des exportations dans les années précédant la Révolution française, celui-ci s'accentuant pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire. Les manufactures des toiles "Bretagnes" disparaissent totalement entre 1825 et 1840 car le coton remplaça peu à peu le lin et les manufactures sont restées à un mode de production artisanal utilisant des techniques traditionnelles face à l'essor des métiers mécaniques et furent supplantées par la concurrence étrangère, notamment irlandaise et silésienne, malgré quelques tentatives de modernisation comme celle menée par François-Cyprien Baron du Taya[Note 16] qui installa deux ateliers de filage et tissage vers 1840 à L'Hermitage-Lorge, mais cette activité ne dura que quelques années[43].
Émigration et misère au XIXe siècle dans la région de Quintin
Le déclin de l'activité textile provoqua misère et émigration. Ce cycle de la misère commence en 1779 et s'est prolongé pendant plus de 80 ans, au fur et à mesure du dépérissement de l'activité textile. La région des manufactures des toiles "Bretagnes" connaît son pic démographique dans la décennie 1830 et a ensuite perdu de 50 à 60 % de sa population en un siècle[43]. A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent en 1845 qu'à Quintin « le commerce des toiles est le principal du pays, mais la vente en baisse beaucoup depuis quelques années. Uzel et Loudéac sont les principaux marchés qui alimentent ce commerce »[37].
En 1841 on recense 1 138 indigents et 420 mendiants dans le canton de Quintin (soit 10,75 % de la population totale du canton qui est alors de 14 485 habitants), dont 926 indigents et 135 mendiants pour la seule ville de Quintin qui a alors une population de 4 112 habitants[45].
Ente 1779 et 1866, la région des manufactures (le quadrilatère Saint-Brieuc - Corlay - Pontivy - Moncontour) perd par émigration 29 100 personnes. Entre 1826 et 1866 Plaintel voit sa population baisser de 28,7 %, Allineuc de 23,2 %, Plémy de 19,9 %, Le Bodéo de 17,3 %, La Harmoye de 15,6 %, etc.[45].
D'anciens travailleurs du textile se firent colporteurs, notamment à La Motte (dans cette commune, entre 1807 et 1830 l'on dénombrait 84 tisserands), Trévé et Saint-Hervé ; d'autres devinrent "pillotoux" notamment à Lanfains (dans cette commune en 1872 80 chefs de famille, sur un total de 400, sont chiffonniers ; ceux-ci étaient aussi nombreux à Saint-Brandan et Plœuc) ; d'autres devinrent vagabonds ou remplaçants (effectuant le long service militaire à la place d'un homme ayant tiré, lors du tirage au sort, un mauvais numéro) : Jean Martin a ainsi compté 1 285 remplaçants dans la région des manufactures entre 1845 et 1855). Des femmes devinrent "nourrices sur lieu" [à domicile], notamment à Paris, ce qui constitue une émigration temporaire qui se transformait souvent en émigration définitive car elles devenaient ensuite "bonnes à tout faire"[45].
Quintin vers le milieu du XIXe siècle
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Quintin en 1845 :
« Quintin ; ville ; commune formée par l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui cure de deuxième classe ; chef-lieu de perception ; bureau d'enregistrement ; bureau de poste ; brigade de gendarmes à cheval ; chambre et tribunal de commerce ; écoles primaires communales du 2e degré ; école primaire supérieure. (...) Superficie totale : 218 hectares, dont (...)terres labourables 128 ha, prés et pâturages 29 ha, bois 1 ha, vergers et jardins 19 ha, landes et incultes 6 ha, (...) ; moulins : 3. (...). Il y a en outre deux lavoirs publics, quelques pompes et beaucoup de fontaines ou puits publics. La rivière de Gouët traverse Quintin au sortir de l'étang qui porte le nom de cette ville, puis, se dirigeant du nord-est au sud-ouest, elle limite la commune et la sépare de celle de Saint-Brandan. (...) L'hôpital de Quintin est vaste et bien disposé ; il remplace l'ancien hôpital de Saint-Jean-Baptiste, dû à la libéralité de Jeanne du Perrier. (...) Géologie : constitution granitique (...). »[37].
La Belle Époque
Gustave Geffroy décrit ainsi Quintin en 1905 : « Que l'on pénètre à Quintin par la route ou par l'avenue de la gare, on a une vision étrange et charmante : des jardins, des promenades, un calvaire, un étang que traverse le Gouët, le château en partie masqué par la verdure, mais qui n'en présente pas moins un alignement majestueux, avec ses hautes murailles percées de fenêtres grillées, ses cheminées et ses combles, qui ressemblent à des tourelles et à des guérite, et les revêtements de pierre crénelés qui rappellent l'ancienne citadelle »[46].
La ligne ferroviaire allant de Quintin à Rostrenen a été inaugurée le (le choix de son tracé et de l'emplacement de la gare de Quintin suscita de vives discussions au Conseil général des Côtes-du-Nord en 1902[47]) et fermée le . Elle était longue de 45 km et a été déclassée le [48].
- La gare départementale de Quintin vers 1910 (ligne ferroviaire allant de Quintin à Rostrenen).
- La gare départementale de Quintin vers 1910 : l'arrivée du train.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quintin porte les noms de 123 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 8 sont morts en Belgique dont 5 en 1914 (Pierre Lancien à Arsimont dès le , Pierre Audren et Joseph Cohuet à Langemark, François Hervé à Saint-Julien, Antonin Jacquier à Neufchâteau) et 3 en 1915 (Alphonse Chouan à Woesten, Joseph Hamon et Jean Levene à Boezinge) ; Rodolphe Guêpin, capitaine de vaisseau, a péri en mer le lors du naufrage du cuirassé Suffren au large de Lisbonne ; Célestin Creze, marsouin au 1er régiment d'infanterie coloniale, est mort en Serbie le dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Félix de Bièvre, Rodolphe Guépin, Charles Guépin et Jules Le Blanc, tous quatre chevaliers de la Légion d'honneur et décorés de la Croix de guerre, Antoine de la Pallière, décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Arsène Maujarret, chevalier de la Légion d'honneur, Édouard Trividic, décoré de la Croix de guerre[49].
- Monument commémoratif des morts de la Première Guerre mondiale dans la basilique Notre-Dame-de-Délivrance de Quintin.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Quintin porte les noms de 18 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi eux les deux frères Jean et Paul Blais, marins victimes du naufrage du contre-torpilleur L'Audacieux le devant Rufisque lors de la bataille de Dakar ; Pierre Le Quéré, lieutenant au 65e régiment d'artillerie d'Afrique, tué à l'ennemi le à Ousseltia (Tunisie) ; quatre soldats sont morts en captivité en Allemagne : Georges Pédron le , Pierre Le Quellenec le ; Jean Tanguy le et Théophile Le Méhauté le [49].
L'après Seconde Guerre mondiale
Trois soldats originaires de Quintin (Jean Boucher, Jean Lemoine et René Lenouvelle) sont morts pour la France pendant la Guerre d'Indochine et deux (Jean Mazurie et Roger Philippe) sont morts au Maroc à des dates indéterminées[49].
Histoire linguistique
En 1845, dans leur Dictionnaire géographique et historique de la province de Bretagne, A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, écrivent qu'à Quintin on parle français et breton[50].
À la rentrée 2017, 10 enfants étaient scolarisés en classe bilingue[51].
Politique et administration
Circonscriptions de rattachement
Quintin appartient à l'arrondissement de Saint-Brieuc et au canton de Plélo depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, la commune était le chef-lieu du canton de Quintin.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription des Côtes-d'Armor, représentée depuis par Marc Le Fur (LR). Auparavant, elle a successivement appartenu à la 2e circonscription de Saint-Brieuc (IIIe République) et la 1re circonscription (1958-1986).
Intercommunalité
Depuis le , date de sa création, la commune appartient à Saint-Brieuc Armor Agglomération. Cette intercommunalité est issue de la fusion de quatre intercommunalités dont Quintin Communauté (anciennement Communauté de communes du Pays de Quintin). Quintin en était le siège et la ville principale.
La commune fait aussi partie du Pays de Saint-Brieuc.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[52].
Tendances politiques et résultats
Élection municipale de 2020
Le conseil municipal de Quintin, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[53], pour un mandat de six ans renouvelable[54].
Les 23 conseillers municipaux issus de la liste « Construire ensemble pour demain » conduite par Nicolas Carro (DVD) sont élus au premier tour avec un taux de participation de 41,19 %[55].
Liste des maires
Jumelages
Ville | Pays | ||
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Perros-Guirec | France |
Depuis le , la commune est jumelée avec Perros-Guirec.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[62]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[63].
En 2020, la commune comptait 2 822 habitants[Note 17], en augmentation de 0,68 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- La Basilique Notre-Dame de Délivrance, élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie XI le , renferme un tableau du peintre Raphaël Donguy : Le Bon Pasteur daté de 1845.
- Ancien Couvent des Ursulines, rue Saint-Yves. Construit en 1711 et fermé en 1904, il devint bien national en 1905. L'église du Saint Esprit, nommée aujourd'hui chapelle des Ursulines a été mise aux enchères et vendue à un propriétaire privé, en 2011, l'écrivain Camille Aubaude[66] - [67].
- Restes de l'église Saint-Thuriau, dédiée à saint Thuriau, inscrits aux monuments historiques depuis 1951[68].
- Les restes de l'église Saint-Thuriau (construite au XVe siècle et évacuée en 1764).
- La basilique Notre-Dame-de-Délivrance de Quintin.
- Vierge à l'Enfant, statue de Notre-Dame-de- Délivrance et ses ex-votos.
Patrimoine civil
La première chose que l'on remarque en arrivant à Quintin, c'est son étang et sa rivière dominée sur sa rive gauche par la forteresse et la ville et sur sa rive droite par une pente boisée parsemée de chaos granitiques au sommet de laquelle, dans une prairie, trône le menhir dénommé affectueusement « la roche longue » par les habitants. Dans la ville-même la forteresse inachevée du XVIIe siècle complétée d'une aile d'habitation plus récente constitue le château de Quintin[69].On peut voir aussi le centre Jean XXIII qui domine la ville de Quintin, cet ancien séminaire, qui a été occupé par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale, est maintenant un collège-lycée.
Siège du pouvoir féodal, le château de Quintin a subi une succession de guerres lors des XVe et XVIe siècles. Seules sont conservées de la cité médiévale, les enceintes et la Porte-Neuve, composée en partie par l'ancienne tour des Archives du château de Quintin. Un des derniers bastions protestants au XVIIe siècle, le château réédifié au milieu du XVIIe siècle reste inachevé. Au XVIIIe siècle, ses communs et écuries sont réaménagés et agrandis pour constituer l'actuel château de Quintin. Chargée d’histoire, la Seigneurie de Quintin, puis son château, a depuis son origine toujours été conservée au sein d'une même lignée. Rohan, Laval, Coligny, la Trémoille, Gouyon de la Moussaye, Durfort de Lorges ou Choiseul sont parmi les plus prestigieuses familles ayant hérité de ce domaine à travers les siècles. L’ouverture au public du château en 1986 permet peu à peu d’en restaurer ses jardins et ses intérieurs.
Accolée au parc du château se trouve la basilique, assez austère, du XIXe siècle. Des défenses de la ville ne restent que la porte neuve avec la tour dite « des archives » et l'étang.
- Le château de Quintin.
Le passé prospère du commerce des toiles de lin a laissé quelques beaux hôtels particuliers dans le centre-ville même si « les multiples sièges de la ville, aussi bien que l'usure du temps, n'ont pas permis à Quintin de conserver plus de quatorze maisons anciennes […] à architecture à pans de bois […] ». L'architecture des maisons du XVIIe siècle conserve un aspect rustique, même si les façades sont en moellons de granite et si souvent une tourelle abrite l'escalier qui permet d'accéder à l'étage. Le XVIIIe siècle vit la construction d'hôtels particuliers imitant les malouinières, notamment aux abords de la rue Saint-Thurian et autour du Martray, bâtis par les familles De Gaultray des Landes, Le Coniac, Lefèvre, Bouan-du-Chef-du-Bos, Digaultray du Vivier, etc. (les façades ont cinq ou sept travées de part et d'autre d'un axe central dominé par un fronton ou une demi-lune comme c'est le cas pour l'hôtel Digaultray du Vivier qui sert désormais de mairie). Il subsiste aussi aux alentours de Quintin bon nombre des demeures cossues construites par les tisserands et marchands enrichis aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle[43].
- Rue ancienne, escalier et anciennes fortifications de Quintin.
- L'ancienne auberge de la Porte de la Rose.
- La maison du 8, rue au Lait et 6 Place 1830 à Quintin datant du XVIIe siècle et classée monument historique)[71].
- La façade du 8, rue au Lait.
- Le lavoir du Pertus Chaud sur le Gouët (restauré en 2002).
Dans les environs immédiats de Quintin, on peut voir quatre autres châteaux et Quintin peut être le départ d'une randonnée le long de sa rivière, le Gouet, dont la vallée encaissée et pittoresque comporte de nombreux chaos de rochers.
Quintin possède un terrain de camping bien équipé près de l'étang et sa qualité de centre de production de camping-cars (autostar) lui fait particulièrement bien accueillir ce mode de tourisme.
Fête
- Chaque année la fête des Tisserands attire plusieurs milliers de visiteurs[72].
- Pressoir à cidre à l'ancienne, actionné par un manège de chevaux durant la fête des tisserands de Quintin.
- Pressoir à cidre durant la fête des tisserands de Quintin (2014).
Art
- Les ateliers du maître-verrier Hubert de Sainte-Marie étaient situés à Quintin.
Festivités
- Fouée de la Saint-Jean : spectacle son et lumière pour le solstice d'été.
- Festival du chant choral : 15 jours à la mi-juillet.
- Cantillies.
- Fête des tisserands : début août.
- Festival des chanteurs de rue et foire Saint-Martin : à la Saint-Martin, début novembre.
- Noëls en Bretagne : exposition de crèches, festival de contes, marché aux santons, illuminations et visite aux chandelles au château de Quintin au mois de décembre.
- Festival de la Gastronomie[73].
- Festival de musique Zikaroz
Sports
- Junior Association de Quintin, club de kin-ball.
- Quintin Roller Club, patin artistique, hockey sur patin à roulettes, roller de vitesse.
- Rugby.
- Basketball.
- Football.
Personnalités liées à la commune
- Nicolas de Montmorency-Laval, dit Guy XVI de Laval (1476-1531), comte de Laval de 1500 à 1531, baron de Quintin et sire de Vitré.
- Jean-François-Pierre Poulain de Corbion, né en 1743 à Quintin, dans l'ancien hôtel Poulain (actuel Office du Tourisme), avocat, maire de Saint-Brieuc, député du Tiers état aux États généraux de 1789.
- Mathurin Le Prévost de La Touche, né le à Plestan, est l'un des fils de François-Louis Le Provost, seigneur de La Tousche ; il fut colonel d'infanterie et se distingua aux Indes, notamment dans la défense de Pondichéry ; il mourut le sur le vaisseau Le Prince[74].
- François-Jean Daillant de La Touche (1744-1827), littérateur.
- Jean-Baptiste Digaultray, homme politique, né le 23 novembre 1763 et décédé le 2 décembre 1834 à Quintin.
- Alexandre Glais-Bizoin, homme politique, initiateur du tarif unique postal en France, né à Quintin en 1800.
- Jean-Marie Limon (né en 1806 à Quintin, décédé en 1893 à Saint-Brieuc), magistrat, auteur d'un livre de référence Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère, publié en 1852.
- Jules Lequier, philosophe, né le à Quintin.
- Jean-Marie Allenou, (1818 à Quintin - 1880 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), député, conseiller général et sénateur des Côtes-d'Armor.
- Alphonse Guepin (Quintin, - Abbaye Saint-Dominique de Silos, 1917), fut le restaurateur de la communauté monastique du l'abbaye Saint-Dominique de Silos, et l'abbé entre 1880 et 1917.
- Jean-Baptiste Ollitrault de Kéryvallan (1862-1929), abbé général de l'Ordre des Cisterciens Réformés (Trappistes).
- Marie Allo, écrivain et poétesse née en 1866 et décédée en 1948 à Quintin.
- Mathilde Delaporte, écrivain, peintre et poétesse née en 1866 à Lannilis (Finistère) et décédée en 1941 à Quintin.
- Alfred Lajat, né le à Quintin, poète breton, connu sous son nom bardique Mab An Argoat (« Fils de l'Argoat »).
- Louis-Ferdinand Céline épouse Édith Follet à Quintin le [75].
Distinctions et labels
La ville est sélectionnée dans l'émission Le Village Préféré des Français 2022. Emission diffusée sur France 3, le village de Quintin a été choisi pour représenter la région Bretagne[76].
Notes et références
Notes
- Distribution des cinq associations plutoniques constituant les granitoïdes varisques du Massif Armoricain, les différents plutons du batholite hercynien médio-armorcain
- Carte synthétique et coupe simplifiée du Massif armoricain, figure tirée de Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al.. Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche. Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, 2013, (D), 10-11, p. 66
- Décrochement dextre qui peut être estimé à 3-4 km et qui s'étend depuis l'île de Molène, passe par le mont Bel-Air (point culminant des Côtes-d'Armor) et s'amortit dans le bassin de Laval. Ce linéament médio-armoricain se manifeste dans la région par une déformation qui affecte les granites essentiellement par cataclase se traduisant par une foliation redressée et allant jusqu'à la formation de mylonites.
- Carrière Lagogué, située au lieu-dit Kergontrary, à 4 km au nord de Plounévez-Quintin, est aujourd'hui ennoyée. Un plans d'eau, alimenté par les eaux souterraines et les eaux météoriques, s'est formé dans sa fosses.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[12].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[13].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Nom que porte cette place en 1845.
- Cohue : Au Moyen Âge et à l'époque moderne, un marché couvert, une halle en bois, à toits surbaissés, ouverts en plein air, garnis d’étals mobiles, pour faciliter l’approvisionnement des populations et la protection des marchandises périssables variées
- Rodolphe Baron du Taya, né le à Quintin, avocat au Parlement de Bretagne, marchand de toiles, maire de Quintin entre 1779 et 1790, député aux États généraux de 1789, décédé le à Quintin.
- Guillaume Le Deist de Botidoux, né le au Quillio, décédé le à Saint-Hervé.
- François Cyprien Baron du Taya, fils de Rodolphe Baron du Taya, né le à Quintin, décédé le à Trégueux.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- La partie "étymologie" de cet article et les relevés sont empruntés à l'article de Mickael Gendry. Cf références à la suite.
- Henri d'Avaugour était toujours détenteur du fief en 1235.
- G. DE BOURGOGNE et A. DE BARTHELEMY, Anciens évêchés de Bretagne. Diocèses de saint-Brieuc, Paris-Rennes, 1864, t.IV, p. 51, Charte de 1202.
- "duas justas siliginis ad mensuram Castri Novi de Quintin", mesure du Châteauneuf de Quintin, G. DE BOURGOGNE et A. DE BARTHELEMY, Anciens évêchés de Bretagne. Diocèses de saint-Brieuc, Paris-Rennes, 1864, t.IV, p. 51, Charte de 1202. Cette mesure implique une activité économique naissante autour du château de Quintin.
- GENDRY Mickael, "Quintin, une cité dès l’origine (Quintin, châtaigne ou borne milliaire ?)", Quintinais, n°spécial 2010.
- GENDRY Mickaël, Quintin, "ville close. Genèse et développement d'un bourg castral", Quintinais 2011, p. 7-22. Proposition de restitution des plans de la ville à l'époque féodale, au XVe siècle et sous l'Ancien Régime, plans p. 63-65.
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- Louis Chauris, Yves Lulzac, Claude Germain, « Différenciation granitique et minéralisation dans le pluton polyphasé de Quintin (Massif armoricain) », Géologie de la France, no 2, , p. 3-9 (lire en ligne)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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- Glossaire – Précipitation, Météo-France
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- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Une chapelle à Quintin vendue... 22 000 €. », sur www.saint-brieuc.maville.com (consulté le ).
- « Chapelle des Ursulines. Sauvée par une association » Le Télégramme.
- « Restes de l'église Saint-Thuriau », notice no PA00089555, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site du château de Quintin
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089563
- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089562
- http://www.quintin.fr/ville_de_quintin/associations-et-manifestations/fete-des-tisserands/
- festivalgastronomiequintin.fr
- http://poudouvre.over-blog.com/2018/02/notes-sur-la-famille-le-prevost.html.
- http://www.placepublique-rennes.com/2010/05/les-belles-annees-rennaises-de-celine-1918-1924/
- « Village préféré des Français. Quintin, dans les Côtes-d’Armor, représente la Bretagne ! », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- H. Le Noir de Tournemine, Aperçu de l'histoire de Quintin et ses environs, 1911, et Office du livre d'histoire, Paris, 1997, (ISBN 2-84178-157-7).
- Henri Huerre, Quintin d'hier et d'aujourd'hui, 1982, Syndicat d'initiative de Quintin.
- Mickael Gendry, Quintin. Genèse et développement d'un bourg castral, éd. Edilivre, 2012, 185 p. (ISBN 978-2-332-48382-9)
- Claude-Guy Onfray, Quintin, un temps fut… Quintin et ses environs par les cartes postales anciennes, Editions Le livre d'histoire, Paris, 2018,146 pages, (ISBN 978-2-7586-1021-2)
- Iwan Le Clec'h, Entre conservatisme et modernité de l’appareil commercial : en territoires périurbains et ruraux à l’ombre d’une ville moyenne, Saint-Brieuc, Berst, 2018, 505 p.
- Claude-Guy Onfray, Mickaël Gendry, Vincent Bechec, Rues de Quintin, éditions Stéphane Batigne, 2021, 160 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de Quintin.
- Site de la MJC du pays de Quintin.
- Autre site bien documenté sur Quintin.
- Château de Quintin.
- Stade Quintinais (football).
- Cinéma Le Rochonen (cinéma).