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XIXe siècle av. J.-C.

Voir aussi : Liste des siècles, Chiffres romains


Millénaires :
IIIe millénaire av. J.-C. • IIe millénaire av. J.-C. • Ier millénaire av. J.-C.

Siècles :
XXe siècle av. J.-C. • XIXe siècle av. J.-C. • XVIIIe siècle av. J.-C.


DĂ©cennies :

-1890 • -1880 • -1870 • -1860 • -1850
-1840 • -1830 • -1820 • -1810 • -1800

Le XIXe siècle av. J.-C. a débuté le 1er janvier 1899 av. J.-C. et s'est achevé le 31 décembre 1800 av. J.-C.

Évènements

Combat d'un lion et d'un homme-taureau. Relief en terre cuite, début du IIe millénaire av. J.-C. Provenance : Eshnunna.
  • Avant 1900 av. J.-C. : les Amorrites s’infiltrent en basse MĂ©sopotamie. Un peu avant 1900, Ă  la faveur des luttes entre Isin et Larsa, ils s’emparent de plusieurs villes (Ilip, Marad, Malgium, Mashkan-shapir, Uruk) et crĂ©ent de petits royaumes[2].
  • Vers 1900-1500 av. J.-C. : dynastie Sukkalmah ou d'Eparti en Élam[3]. Règne d'Ebarat (vers 1916 av. J.-C.) puis de son fils Shilhaha (vers 1894 av. J.-C.), rois d’Anshan et de Suse[4]. Ă€ la fin du XXe siècle, le roi Ebarat prend le titre de « roi d’Anshan et de Suse », pour manifester clairement la prĂ©dominance de la partie montagnarde du double royaume. Son fils Shilhaha reçoit le titre de sukkal-mah, « grand rĂ©gent » et de « roi-père d’Anshan et de Suse ». Un nouveau pas est franchi, car le terme de sukkal-mah implique une notion impĂ©riale et devient bientĂ´t le titre officiel. Anshan semble ĂŞtre alors une grande ville, mais les fouilles sont encore insuffisantes pour nous la faire connaĂ®tre. Des liens Ă©conomiques l’unissent aux autres rĂ©gions iraniennes, en particulier avec la Bactriane. L’importance de ce royaume Ă©lamite se mesure au fait que certains souverains mĂ©sopotamiens ont reconnu au dĂ©but du XVIIIe siècle av. J.-C. une suzerainetĂ© au sukkal-mah[5].
  • Vers 1900 av. J.-C. :
Tablette d'argile avec une écriture cunéiforme en langue sumérienne. Elle concerne le mythe où Enkimdu (le dieu de l'agriculture) et Dumuzi (le dieu des bergers) essaient de gagner la main de la déesse Inanna. Nippur, 1re moitié du 2e millénaire av. J.-C.
  • 1894-1595 av. J.-C. : première dynastie de Babylone[8]. Grand essor littĂ©raire en langue akkadienne en MĂ©sopotamie. Le sumĂ©rien, langue morte Ă  partir du dĂ©but du IIe millĂ©naire, reste rĂ©servĂ© Ă  l’usage savant[9]. Les scribes mĂ©sopotamiens, du fait du long apprentissage qu’exige leur formation, sont issus des classes aisĂ©es de la population, fonctionnaires, responsables, gouverneurs, prĂŞtres, riches marchands. On leur demande, pour exercer dans les scriptoria des temples ou dans l’administration des palais, de maĂ®triser le système de l’écriture cunĂ©iforme et de connaĂ®tre les techniques de comptabilitĂ©, de gestion des domaines, de distribution de salaires, d’être capable de rĂ©diger des contrats, de glorifier leur souverain dans des inscriptions. Par leur savoir et leur savoir-faire, ils ont marquĂ© d’une forte empreinte la civilisation mĂ©sopotamienne en transmettant la tradition, en consignant les connaissances, en s’engageant dans des rĂ©flexions spĂ©culatives. Les scribes de Nippur, dont le sanctuaire fait office de centre intellectuel, engagent Ă  cette Ă©poque un travail de grande ampleur : classification, comparaison entre les diffĂ©rentes versions des textes littĂ©raires, mise au point de textes et Ă©dition de canons. Le souci de la rĂ©fĂ©rence Ă  un modèle unique et permanent marque la pĂ©riode. Les Ĺ“uvres de rĂ©fĂ©rence sont diffusĂ©es des grands centres mĂ©sopotamiens pour servir Ă  la formation des prĂŞtres et des lettrĂ©s de tout le Proche-Orient.
  • Vers 1850 av. J.-C. : la citĂ© d’Ascalon (Ashkelon) est mentionnĂ©e dans les textes d'exĂ©cration Ă©gyptiens[10]. C’est la capitale d’un royaume cananĂ©en et un port très actif sur la mer MĂ©diterranĂ©e qui exporte les produits de l’arrière-pays. Elle est ceinte d’un mur de km de circonfĂ©rence et haut de 25 mètres, et devait compter près de 15 000 habitants.

Personnages significatifs

Art et culture

Peintures murales de la tombe n°15 de Beni Hassan.

Notes et références

  1. Li Liu, The Chinese Neolithic : Trajectories to Early States, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-44170-4, présentation en ligne)
  2. Georges Roux, La Mésopotamie, Seuil, , 600 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  3. Corinne Julien, Histoire de l'humanité : 3000 à 700 av. J.-C, UNESCO, , 1402 p. (ISBN 978-92-3-202811-2, présentation en ligne)
  4. Neil Zimmerer, The Chronology of Genesis : A Complete History of the Nefilim, Adventures Unlimited Press, , 244 p. (ISBN 978-1-931882-22-4, présentation en ligne)
  5. Jean-Claude Margueron, Le Proche-Orient et l'Égypte antiques, Hachette Éducation Technique, , 416 p. (ISBN 978-2-01-140096-3, présentation en ligne)
  6. Françoise Brüschweiler, La ville dans le Proche-Orient ancien : actes du Colloque de Cartigny, 1979, Centre d'étude du Proche-Orient ancien (CEPOA), Université de Genève, Éditions Peeters, (présentation en ligne)
  7. Harper Collins atlas of archaeology, Borders Press in association with Harper Collins Publishers, (ISBN 978-0-7230-1005-0, présentation en ligne)
  8. Andrea L. Stanton, Edward Ramsamy, Peter J. Seybolt, Carolyn M. Elliott, Cultural Sociology of the Middle East, Asia, and Africa : An Encyclopedia, SAGE Publications, , 1976 p. (ISBN 978-1-4522-6662-6, présentation en ligne)
  9. Yves Denis Papin, Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-346-0, présentation en ligne)
  10. Philip J. King, Amos, Hosea, Micah : An Archaeological Commentary, Westminster John Knox Press, , 176 p. (ISBN 978-0-664-24077-6, présentation en ligne)
  11. Robert Martin-Achard, Actualité d'Abraham, Labor et Fides, (présentation en ligne)
  12. Georges Chapouthier, Denis Beaudouin et Michel Lagues, L'invention de la mémoire. Écrire, enregistrer, numériser, CNRS, , 386 p. (ISBN 978-2-271-11717-5, présentation en ligne)
  13. Hervé Beaumont, Egypte : le guide des civilisations égyptiennes, des pharaons à l'Islam;, Editions Marcus, , 716 p. (ISBN 978-2-7131-0168-7, présentation en ligne)
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