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Saint-Valentin

Le jour de la Saint-Valentin, le 14 fĂ©vrier, est considĂ©rĂ© dans de nombreux pays comme la fĂȘte des amoureux. Les couples en profitent pour s'Ă©changer des mots doux et des cadeaux comme des roses rouges qui sont l’emblĂšme de la passion, cartes, chocolats, etc.

Saint-Valentin
Image illustrative de l’article Saint-Valentin

Type FĂȘte civile
Signification FĂȘte des amoureux
Date 14 février

Historique

Le (a.d. XVI Kalendas Martias) correspond, dans la religion romaine, aux Lupercales, fĂȘtes faunesques se dĂ©roulant du 13 au .

L'origine rĂ©elle de cette fĂȘte est attestĂ©e au XIVe siĂšcle dans la Grande-Bretagne encore catholique oĂč le jour de la Saint-Valentin du Ă©tait fĂȘtĂ© comme une fĂȘte des amoureux car l'on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s'apparier[1]. RestĂ©e vivace dans le monde anglo-saxon, comme Halloween, cette fĂȘte s'est ensuite rĂ©pandue Ă  travers le continent europĂ©en Ă  une Ă©poque rĂ©cente.

On retrouve ce mĂȘme rapprochement de la Saint-Valentin avec les amoureux dans les poĂšmes d'Othon de Grandson, vivant en Angleterre, de Chaucer et de son contemporain Charles d'OrlĂ©ans (1394-1465) alors retenu captif en Angleterre qui fait souvent allusion Ă  la Saint-Valentin, jour oĂč les amoureux se choisissaient leur partenaire ou renouvelaient leur serment. Selon le comte d’Argenson, Charles d'OrlĂ©ans aurait choisi ce saint comme patron des amoureux en souvenir de la « cour d'Amour » que tenait chez elle sa mĂšre Valentine Visconti[2], mais peut-ĂȘtre que, rĂ©sidant alors en Angleterre, n'a-t-il fait que reprendre les mĂȘmes sources folkloriques que Chaucer...

Valentin de Terni fĂȘtĂ© le est dĂ©signĂ© par l'Église catholique comme saint patron des amoureux en 1496, le pape Alexandre VI lui donnant le titre de « patron des amoureux », ce qui n'empĂȘche pas l'Église de combattre la tradition du valentinage[3] - [4].

En effet, le pape qui a dĂ©clarĂ© le comme jour de la Saint-Valentin Ă©tait le pape GĂ©lase Ier, le troisiĂšme et dernier Ă©vĂȘque de Rome d’origine berbĂšre, Il serait venu (selon certaines sources), de la province romaine de l’Afrique (Ifriqiya), aujourd’hui connue sous le nom de Tunisie[5]

Les documents sont assez abondants jusque vers le milieu du XIXe siĂšcle[6] pour permettre de constater l'extension de la coutume dans l'aristocratie europĂ©enne puis sa diffusion dans les milieux populaires au XVIIIe siĂšcle, ce qui explique que la Vie des Saints d'Adrien Baillet[7] en 1704, ne mentionne pas encore, dans la rubrique consacrĂ©e Ă  Saint-Valentin, qu'il serait le patron des amoureux. Cette coutume ne se dĂ©roule pas toujours le . Au cours de la semaine des valentines, ces derniĂšres reçoivent une lettre de leur valentin qui se propose de les accompagner le jour de la fĂȘte des brandons[8].

La Saint-Valentin comme fĂȘte commerciale se dĂ©veloppe aux États-Unis au milieu du XIXe siĂšcle, avec la vente de cartes qui rappellent les petits billets que s'Ă©changeaient le Valentin et sa Valentine[9].

La Saint-Valentin est devenue une fĂȘte laĂŻque au XXe siĂšcle. Plusieurs saints diffĂ©rents des premiers temps du christianisme, nommĂ©s Valentin, sont en effet l'objet de vitae hagiographiques lĂ©gendaires. Cette confusion des origines explique que la fĂȘte religieuse de Saint Valentin a Ă©tĂ© rayĂ©e du calendrier liturgique romain en 1969 par le pape Paul VI[10], mais a Ă©tĂ© conservĂ©e dans les calendriers rĂ©gionaux[11].

Aux XXe et XXIe siĂšcles, la Saint-Valentin reste une fĂȘte commerciale pour certains, une occasion de cĂ©lĂ©brer l'amour pour d'autres[12].

Coutumes contemporaines liĂ©es Ă  cette fĂȘte

La fĂȘte est maintenant associĂ©e plus Ă©troitement Ă  l’échange mutuel de « billets doux » ou de valentins illustrĂ©s de symboles tels qu’un cƓur ou un Cupidon ailĂ©.

À l’envoi de billets au XIXe siĂšcle a succĂ©dĂ© l’échange de cartes de vƓux. Cependant, en AmĂ©rique du Nord, les Ă©changes de cartes ne se font pas selon la conception europĂ©enne oĂč la carte de Saint-Valentin est envoyĂ©e Ă  une personne « unique ». Il n'est pas rare qu'une personne y envoie une dizaine de cartes, et mĂȘme que des Ă©lĂšves d'Ă©cole primaire en envoient Ă  leur maĂźtresse d'Ă©cole.

En France, le dessinateur Raymond Peynet est l'auteur d'illustrations emblématiques des couples d'amoureux dont l'une a été reprise sur un timbre « Saint-Valentin de Peynet » par la Poste.

À Strasbourg, un Ă©vĂšnement lui est dĂ©diĂ© : Strasbourg mon amour, ainsi qu'Ă  Nancy : Nancy, l'amour au cƓur.

Carte de Saint-Valentin, vers 1910.

Les trois Valentin considĂ©rĂ©s comme saints fĂȘtĂ©s le 14 fĂ©vrier

Au moins trois saints nommĂ©s Valentin diffĂ©rents, tous trois martyrs, sont fĂȘtĂ©s le [13]. Leur fĂȘte a Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  cette date par dĂ©cret du pape GĂ©lase Ier, en 495. Ils sont mentionnĂ©s depuis dans les premiers martyrologes :

  • Valentin de Rome, un prĂȘtre qui a souffert le martyre Ă  Rome dans la seconde moitiĂ© du IIIe siĂšcle et qui a Ă©tĂ© enterrĂ© sur la Via Flaminia ;
  • Valentin de Terni, un moine ou un prĂȘtre, martyrisĂ© Ă  la mĂȘme Ă©poque et dĂ©capitĂ© au mĂȘme endroit ;
  • Valentin de RhĂ©tie, moine gyrovague et prĂ©dicateur du Ve siĂšcle.

Selon le Martyrologe romain de 1705, les deux premiers Valentin seraient en fait une mĂȘme personne, prĂ©sentĂ©e sous ses deux fonctions successives[14] - [15]. Son culte s'est propagĂ© le long de la Via Flaminia, de Terni Ă  Rome et jusqu'en RhĂ©tie (BaviĂšre) qui reçoit ses reliques, ce qui explique que l'on vĂ©nĂšre sous le nom de Saint Valentin trois personnages diffĂ©rents qui n'en font en rĂ©alitĂ© qu'un seul[16].

Origine médiévale en Angleterre

La premiĂšre mention du jour de la Saint-Valentin avec une connotation amoureuse remonte au XIVe siĂšcle en Angleterre, oĂč l’on croyait que le Ă©tait le jour oĂč les oiseaux s'appariaient (lire entre autres « La Dame Ă  la licorne »). Cette croyance est mentionnĂ©e dans les Ă©crits de Geoffrey Chaucer au XIVe siĂšcle. Il Ă©tait courant durant cette pĂ©riode que les amoureux Ă©changent des billets et s’appellent chacun leur valentin. Un de ces billets du XIVe siĂšcle se trouverait Ă  la British Library. Il est probable que nombre de lĂ©gendes sur la Saint-Valentin ont Ă©tĂ© inventĂ©es pendant cette pĂ©riode. Parmi ces lĂ©gendes, on trouve celles-ci :

  • la veille du martyre de saint Valentin, il a glissĂ© un « valentin » Ă  la fille du geĂŽlier qui aurait lu « de la part de votre Valentin » ;
  • pendant une pĂ©riode d’interdiction de mariage des soldats romains par l’empereur Claude II, saint Valentin arrangeait secrĂštement les mariages. Dans la plupart des versions de cette lĂ©gende, le est la date liĂ©e Ă  son martyre.

Ce fut Othon de Grandson, lors de la deuxiÚme moitié du XIVe siÚcle, poÚte et capitaine vaudois à la cour d'Angleterre, qui fit connaßtre cette coutume dans le monde latin, notamment à la cour de Savoie : trente pour cent de sa poésie est dédiée à cette tradition. Citons par exemple La Complainte de Saint Valentin (I et II), La Complaincte amoureuse de Sainct Valentin Gransson, Le Souhait de Saint Valentin et Le Songe Saint Valentin.

Au dĂ©but du XVe siĂšcle, Charles d’OrlĂ©ans fit connaĂźtre l'Ɠuvre d'Othon Ă  la cour de France. Il Ă©crivit lui-mĂȘme plusieurs poĂšmes dĂ©diĂ©s Ă  la Saint-Valentin. Par la suite, cette tradition se perdit dans le monde latin et ne fut rĂ©actualisĂ©e qu'au XIXe siĂšcle.

Reliques des saints Valentin

Il existe plusieurs saints, donc plusieurs sites :

  • Ă  Prades (PyrĂ©nĂ©es-Orientales) se trouve une des tĂȘtes revendiquĂ©es de saint Valentin de Terni, conservĂ©e dans un buste-reliquaire de l'Ă©glise Saint-Pierre. Cette relique provient de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa qui l'avait acquise au Xe siĂšcle[17] ;
  • Ă  Dublin : au XIXe siĂšcle, des reliques d'un saint Valentin furent lĂ©guĂ©es par le pape GrĂ©goire XVI Ă  l’église des carmĂ©lites de la rue Whitefriar (en) Ă  Dublin, qui est alors devenue un lieu de pĂšlerinage pour le . En 1969, dans le souci d’épurer le calendrier catholique de tous les saints lĂ©gendaires, l’Église a ĂŽtĂ© le jour de la Saint-Valentin de son calendrier officiel ;
  • Ă  Roquemaure : depuis le , l’église de Roquemaure dans le Gard abrite des reliques de saint Valentin de Terni. En 1868, elles furent achetĂ©es Ă  Rome par Maximilien Richard, riche propriĂ©taire viticole du chĂąteau de Clary de Roquemaure, qui les utilisa dans le but de protĂ©ger les vignobles du phylloxera[18], apparu lĂ  deux ans auparavant. Elles sont depuis sorties tous les deux ans, lors une grande fĂȘte commĂ©morant la procession, le dimanche le plus proche du ;
  • Ă  Saint-Pierre-du-Chemin, en VendĂ©e, Ă©glise Saint-Pierre depuis 1847, et authentifiĂ©es par le Vatican. Depuis fĂ©vrier 2016 les reliques y sont exposĂ©es. Le reliquaire de saint Valentin occupera la place centrale dans une vitrine circulaire qui prĂ©sente entre autres une piĂšce majeure, un plateau en argent massif qui date de 1730. Il porte l'inscription « je suis Saint-Pierre-du-chemin ». Il devait ĂȘtre utilisĂ© pour mettre les burettes ;
  • Ă  Montignies-sur-Sambre, en Belgique, l'Ă©glise Saint-Remy conserve quelques ossements de Valentin de Terni. Ceux-ci furent offerts par le pape Pie IX en 1874 en remerciement du soutien des habitants lorsqu'il se trouva confinĂ© au Vatican en 1870[19].
  • Reliques de saint Valentin Ă  Roquemaure.
    Reliques de saint Valentin Ă  Roquemaure.
  • ChĂąsse de saint Valentin Ă  Montignies-sur-Sambre.
    ChĂąsse de saint Valentin Ă  Montignies-sur-Sambre.

Les prĂ©tendues origines antiques dans les fĂȘtes de la fertilitĂ© du mois de fĂ©vrier

Comme on peut le lire dans diverses publications, certains auteurs, folkloristes, narrateurs, conteurs ou sites commerciaux, dĂ©sireux de donner un lustre d'antiquitĂ© Ă  la fĂȘte de Saint-Valentin, n'hĂ©sitent pas Ă  faire un rapprochement hĂątif avec les Lupercales et signalent que l’association du milieu du mois de fĂ©vrier avec la fĂ©conditĂ© et la fertilitĂ© date de l’AntiquitĂ©. Ils rappellent mĂȘme que dans le calendrier du VIe et Ve siĂšcle, de l’AthĂšnes antique, la pĂ©riode de mi-janvier Ă  mi-fĂ©vrier Ă©tait le mois de GamĂ©lion, consacrĂ© au mariage sacrĂ© de Zeus et de HĂ©ra, mais on peut difficilement croire, sans sources probantes, que son souvenir ait traversĂ© deux mille ans d'histoire[20] alors que le calendrier attique avait depuis longtemps disparu vers le troisiĂšme siĂšcle avant J.-C. et que son souvenir ne fut tirĂ© de l'oubli que par les Ă©rudits de la Renaissance.

Certes, dans la Rome antique, le Ă©taient fĂȘtĂ©es les Lupercales ou festival de Faunus, le dieu de la fĂ©conditĂ©, appelĂ© Lupercus car il Ă©loignait les loups. Les Luperques, prĂȘtres de Lupercus, sacrifiaient des chĂšvres au dieu. Avec le couteau sanglant, les prĂȘtres touchaient le front de deux jeunes patriciens, un garçon et une fille. Un bouc Ă©tait ensuite sacrifiĂ©, et de sa peau Ă©taient fabriquĂ©es des laniĂšres. Les Luperques, semblables Ă  une troupe de Faunes, couraient alors nus autour du Palatin en frappant, avec les laniĂšres, les femmes qui se mettaient sur leur passage pour recevoir don de fertilitĂ© conformĂ©ment Ă  l'oracle de Junon, protectrice du mariage et de la maternitĂ©[21].

NĂ©anmoins, cette fĂȘte antique, faisant renaĂźtre la sauvagerie primitive des temps rustiques de Rome, bien plus proche de certaines fĂȘtes carnavalesques subsistantes, peut difficilement ĂȘtre assimilĂ©e Ă  une fĂȘte des amoureux et cela d'autant plus que le mois consacrĂ© Ă  VĂ©nus Ă©tait en rĂ©alitĂ© le mois d'avril[22]. À partir des Kalendes d'avril durant trois jours les jeunes filles ornĂ©es de couronnes de fleurs se rĂ©pandaient dans les rues, et, aprĂšs avoir Ă©difiĂ© des cabanes dĂ©corĂ©es de myrte, y cĂ©lĂ©braient la dĂ©esse VĂ©nus dans des chƓurs.

La Saint-Valentin dans le monde

Carte anglophone de Saint-Valentin.
Autre carte anglophone de la Saint-Valentin.

En France, les fleuristes font en ce jour de la Saint-Valentin le chiffre d'affaires qu'ils feraient habituellement en une semaine. La rose représente 80 % des ventes[23].

La Saint-Valentin s’est popularisĂ©e Ă©galement en Inde et au Pakistan, provoquant l’hostilitĂ© de certains groupes opposĂ©s Ă  cette influence occidentale[24].

En Chine, il existait dĂ©jĂ  une fĂȘte mĂ©diĂ©vale dĂ©diĂ©e aux amoureux, la Qixi, « Saint-Valentin chinoise » tenue le septiĂšme jour de la septiĂšme lune. Depuis les annĂ©es 1980, la Saint-Valentin du connaĂźt une popularitĂ© importante, notamment chez les jeunes, qui gĂ©nĂšre diverses activitĂ©s commerciales[25].

Au Japon, la Saint-Valentin a Ă©tĂ© introduite par des fabricants de chocolat Ă  la fin des annĂ©es 1950[26]. Elle est une fĂȘte commerciale oĂč les femmes offrent des chocolats aux hommes, le de chaque annĂ©e. Elles en offrent Ă  l'ĂȘtre aimĂ©, on parle alors de honmei choco (æœŹć‘œăƒăƒ§ă‚ł), mais les femmes en offrent aussi par courtoisie Ă  leurs collĂšgues de travail masculins, leur patron, ou encore leur famille, on parle alors de giri choco (çŸ©ç†ăƒăƒ§ă‚ł). Dans un deuxiĂšme temps, les hommes qui ont reçu des honmei choco ont l'opportunitĂ© d'offrir aux femmes un cadeau en retour lors du white day (ăƒ›ăƒŻă‚€ăƒˆăƒ‡ăƒŒ, howaito dē), cĂ©lĂ©brĂ© le [26]. En guise de prĂ©sent, les femmes reçoivent du chocolat blanc, des bijoux ou de la lingerie (de couleur blanche). L'absence de cadeau en retour doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme le signe d'un amour unilatĂ©ral. Ce concept lancĂ© au Japon s'est Ă©tendu Ă  la CorĂ©e du Sud, Ă  TaĂŻwan et Ă  Hong Kong.

En AlgĂ©rie, la Saint-Valentin (Aid El houb), fĂȘtĂ©e le , est plus populaire chez les jeunes. Les couples s'offrent ce jour-lĂ  des roses et du chocolat et plus rarement d'autres cadeaux. Dans les Ă©coles, on parle aussi d'Ă©lĂšves qui offrent des roses Ă  leurs maĂźtresses.

Au Liban, ce jour-lĂ , les amoureux s'offrent des chocolats, des gĂąteaux, des roses et d'autre cadeaux symbolisant l'amour. Les lycĂ©es et collĂšges organisent, pour la Saint-Valentin, le Red Day, oĂč les Ă©lĂšves viennent habillĂ©s en rouge sans porter l'uniforme scolaire et oĂč il y a vente de gĂąteaux, de chocolat, et des Ă©changes de cĂąlins et de cadeaux.

En Tunisie, la Saint-Valentin, appelĂ©e AĂŻd el hob (ŰčÙŠŰŻ Ű§Ù„Ű­Űš, « la fĂȘte de l'amour »), est trĂšs populaire ; les couples profitent de ce jour pour s'offrir des cadeaux et organiser des sorties romantiques ou des repas en tĂȘte-Ă -tĂȘte.

Autres fĂȘtes des amoureux

Muffins mexicains le 14 février 2021, en tant que « jour de l'amour et de l'amitié » en haut, et en hommage à Valentín Elizalde, représenté par son chapeau signature et son surnom de Gallo de Oro (« Coq d'Or ») en bas

En Catalogne, on trouve la Sant Jordi le 23 avril, lors de laquelle les hommes offrent une rose aux femmes et les femmes un livre aux hommes[27].

Au BrĂ©sil, on ne parle pas de Saint-Valentin mais de dia dos namorados (jour des amoureux), fĂȘtĂ© le 12 juin.

Dans de nombreux pays d'AmĂ©rique latine hispanophone comme la Bolivie, la Colombie et le PĂ©rou, la fĂȘte s'appelle dĂ­a del amor y amistad (« jour de l'amour et de l'amitiĂ© »). Au Mexique, la fĂȘte est Ă©galement officieusement utilisĂ©e comme une journĂ©e en mĂ©moire du chanteur ValentĂ­n Elizalde. En Bolivie, la fĂȘte se tient le , dĂ©but du printemps dans l'hĂ©misphĂšre austral, la date du correspondant Ă  l'attaque chilienne de 1879 et l'occupation du port d'Antofagasta Ă  l'issue de la guerre du Pacifique. En Colombie, l'Ă©quivalent de la Saint-Valentin est fĂȘtĂ© le troisiĂšme samedi du mois de septembre.

En Iran, Sepandarmazgan (ŰłÙŸÙ†ŰŻŰ§Ű±Ù…Ű°ÚŻŰ§Ù†) ou Esfandegan, est un festival oĂč les gens expriment l'amour envers leurs mĂšres et Ă©pouses, et c'est aussi une cĂ©lĂ©bration de la terre dans la culture perse antique.

En IsraĂ«l, Tou Beav (Ś˜"Ś• Ś‘ŚŚ‘) est un jour dont la signification peut se rapprocher de la Saint-Valentin. Il est fĂȘtĂ© au mois de juillet ou d'aoĂ»t (date grĂ©gorienne changeant suivant le calendrier hĂ©braĂŻque).

En Chine, Ă  cĂŽtĂ© de la Saint-Valentin, il existe une fĂȘte traditionnelle, le Qi Qiao Jie (qǐqiǎo jiĂ©, äčžć·§èŠ‚), pour les amoureux, provenant d’une lĂ©gende ancienne, dont la date est le septiĂšme jour du septiĂšme mois du calendrier lunaire.

Au Pays de Galles, on fĂȘte Ă©galement la Sainte-Dwynwen le 25 janvier.

Bibliographie

  • The world book Encyclopeadia, 1973, tome XX, p. 204.
  • Henry Ansgar Kelly, Chaucer and the Cult of Saint Valentine, Leyde, Brill, 1986, p. 58-63.
  • Jack B. Oruch, « St. Valentine, Chaucer, and Spring in February », dans : Speculum, 56.3 (, p. 534–565).

Notes et références

  1. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1303.
  2. Marc-RenĂ© de Voyer d'Argenson, De la lecture des livres françois, premiĂšre partie, Paris, chez Moutard, 1780, p. 24 : « Il est souvent parlĂ© de ce jour de Saint Valentin dans les PoĂ©sies du Duc d'OrlĂ©ans, et il y est dit que c'Ă©toit le jour oĂč les amoureux se choisissaient une Dame, ou renouveloient leurs sermens Ă  celles auxquelles ils Ă©toient attachĂ©s. Il y auroit une dissertation curieuse Ă  faire sur cette question : Pourquoi Saint Valentin est-il le Patron des Amoureux ? mais nous ne hasarderons qu'une conjecture. La mere du Duc d'OrlĂ©ans s'appeloit Valentine Visconti, Princesse de Milan ; elle Ă©toit trĂšs-galante et trais-gaie, et tenoit chez elle, une espece de Cour d'amour. Sa fĂȘte devoit ĂȘtre en quelque façon celle des amoureux » texte en ligne.
  3. Jean-Claude Kaufmann, Saint Valentin, mon amour !, Éditions Les Liens qui libùrent, , p. 47.
  4. « Saint Valentin », ActualitĂ© des religions, nos 34-44,‎ , p. 48 (lire en ligne).
  5. Imene Boudali, « GĂ©lase Ier, le pape tunisien derriĂšre la fĂȘte de la Saint-Valentin !? », sur Webdo, (consultĂ© le )
  6. Arnold van Gennep, Manuel de folklore français contemporain, Picard, , p. 292.
  7. AndrĂ© Baillet, La vie des Saints, « XIX jour de fĂ©vrier. S. Valentin prĂȘtre et Martyr », Paris, 1704, col. 217-218.
  8. M. A. de Chesnel, Dictionnaire des superstitions, erreurs, prĂ©jugĂ©s et traditions populaires, Éditeur de la BibliothĂšque universelle du clergĂ©, , p. 148.
  9. (en) Leigh Eric Schmidt, « The Fashioning of a Modern Holiday: St. Valentine's Day, 1840–1870 », Winterthur Portfolio, vol. 28, no 4,‎ , p. 209–245.
  10. (en) Greg Tobin, Holy Holidays! The Catholic Origins of Celebration, Macmillan, , p. 38.
  11. Calendarium Romanum, Libreria Editrice Vaticana, Rome, 1969, p. 117.
  12. Judith Blanchon, « FĂ©vrier : le mois de la Saint-Valentin », L'Histoire, no 20,‎ , p. 86.
  13. (en) « Catholic Encyclopedia: St. Valentine », Catholic Encyclopedia, sur www.newadvent.org (consulté le ).
  14. Église catholique (trad. AbbĂ© Claude Chastelain), Le Martyrologe romain traduit en français
 Tome contenant janvier et fĂ©vrier, (lire en ligne), p. 644-645.
  15. « Mais qui était (vraiment) saint Valentin ? - Catholicisme - La Vie », sur www.lavie.fr (consulté le ).
  16. Jacques Baudoin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Éditions CrĂ©er, , p. 475.
  17. « Eglise de Prades : une relique du patron des amoureux », L'IndĂ©pendant,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. Maladie de la vigne qui ravagea le vignoble français au XIXe siÚcle.
  19. Laurent Hoebrechts, « Saint Valentin, prophĂšte en son Pays noir ? », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  20. Henry Ansgar Kelly, dans : Chaucer and the Cult of Saint Valentine, Leyde, Brill, 1986, p. 58-63 ; Jack B. Oruch, « St. Valentine, Chaucer, and Spring in February », dans Speculum, 56.3 (juillet 1981, p. 534–565).
  21. Ovide, Fastes, 2-265.
  22. Ovide, Fasti, 90, 4 : Aprilem memorant ab aperto tempore dictum / quem Venus inecta vindicat alma manu.
  23. Claire Fages, « La Saint-Valentin dope le marché des fleurs », sur RFI, .
  24. (en) « Hindu and Muslim anger at Valentine's », BBC, 11 février 2003.
  25. Jean-Claude Kaufmann, Saint Valentin, mon amour !, Éditions Les Liens qui libùrent, , p. 83.
  26. « Les Japonaises prĂ©parent la Saint-Valentin
 en achetant du chocolat », Le Quotidien, le 13 fĂ©vrier 2014.
  27. « La fĂȘte de la Sant Jordi de nos jours », Association Sant Jordi.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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