Andrea Doria
Andrea Doria, nĂ© Ă Oneglia le et mort Ă GĂȘnes le , est un condottiere et amiral de GĂȘnes. Il est l'auteur de la rĂ©forme politique de la rĂ©publique de GĂȘnes qui restaure la libertĂ© de la citĂ©, un des plus grands gĂ©nĂ©raux et un des meilleurs marins de son siĂšcle.
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(Ă 93 ans) GĂȘnes |
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Biographie
Il naquit Ă Oneglia en Ligurie, fils d'Andrea CĆva et de Maria Caracosa, tous deux de la famille des Doria. Voyant sa patrie en proie aux luttes entre les factions (Albergo), il s'Ă©loigna et s'engagea successivement au service du pape Innocent VIII, de Ferdinand Ier d'Aragon, roi de Naples, et d'Alphonse II de Naples, son fils[1].
Lors de l'invasion du royaume de Naples par Charles VIII, Doria resta fidĂšle Ă Alphonse tant qu'il y eut espoir de salut, mais il s'attacha quelque temps aprĂšs Ă Jean della Rovere, qui tenait pour Charles VIII Ă Naples, et lutta glorieusement contre Gonzalve de Cordoue.
Ayant ensuite quittĂ© le service de terre pour celui de mer, il arma huit galĂšres Ă ses frais, attaqua les corsaires Maures et les Turcs qui sillonnaient alors la mer MĂ©diterranĂ©e, et les dĂ©fit partout oĂč il les rencontra, notamment Ă Pianosa[1] en 1519.
L'Italie est devenue Ă cette Ă©poque le thĂ©Ăątre d'une nouvelle guerre entre la France et l'Autriche. Doria embrassa d'abord le parti de la France[1]. Il fut nommĂ© par François Ier au commandement des galĂšres françaises et battit la flotte de Charles Quint sur les cĂŽtes de Provence, en 1524, mais, s'apercevant qu'il Ă©tait l'objet de la jalousie des ministres français et que François Ier tardait Ă ratifier les promesses qu'il avait faites en faveur de GĂȘnes, il se tourna vers Charles Quint[1] (1528), en revendiquant la restauration de la libertĂ© de GĂȘnes. Il chassa les Français de cette ville avec l'aide de la flotte impĂ©riale.
Il mit un terme aux querelles des factions dans GĂȘnes, et fit adopter une forme du gouvernement oligarchique en instituant l'exclusivitĂ© de 28 maisons, les Albergo, sur les charges de gouvernement, faisant de ces rassemblements de familles des divisions politiques de droit public. Doria fit dĂ©crĂ©ter que les doges qui, auparavant, Ă©taient nommĂ©s Ă vie, seraient Ă©lus pour deux ans seulement ; quant Ă lui, il refusa la dignitĂ© de doge (mais accepta celle de censeur Ă vie).
Il continua Ă servir l'empereur, affrontant plusieurs fois les Turcs dont Khayr ad-Din Barberousse, notamment Ă la bataille de PrĂ©veza, oĂč il a Ă©tĂ© vaincu. J. J. Norwich, dans son Histoire de la MĂ©diterranĂ©e, est beaucoup plus critique, l'accusant de double jeu et de fĂ©lonie lors d'expĂ©ditions conjointes avec les Espagnols et les VĂ©nitiens contre la flotte de la Sublime Porte.
Dans sa patrie, quelques conjurations éclatÚrent contre lui (Voir : Gian Luigi Fieschi) qu'il réprima avec sévérité.
GĂȘnes lui Ă©rigea une statue avec cette inscription : Au pĂšre de la patrie.
Notes et références
- D'aprÚs (en) « Doria, Andrea », dans EncyclopÊdia Britannica, 1911 [Andrea (en) Lire en ligne sur Wikisource].
Annexes
Bibliographie
- Roberto Barazzutti, « AndrĂ©a Doria, amiral gĂ©nois et mercenaire », Guerres & Histoire N°57,â , p. 78 Ă 83 (ISSN 2115-967X)
Bibliographie ancienne
- Antoine-Marie Graziani, Andrea Doria, Un prince de la Renaissance, Paris, Tallandier, 2008.
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Andrea Doria » dans Dictionnaire universel dâhistoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)
- Lorenzo Capelloni, Vita del principe Andrea Doria, Venise, 1565.
- Adrien Richer, Vie dâAndrĂ© Doria, prince de Melfi, gĂ©nĂ©ral des armĂ©es navales de France sous François Ier, ensuite de celles de l'empereur Charles Quint, Paris, Belin, 1783.
Liens externes
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