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Famille Spinola

La famille Spinola est une grande famille gĂ©noise, l'une des quatre familles de noblesse fĂ©odale les plus importantes de la rĂ©publique de GĂȘnes, avec les Grimaldi, les Doria et les Fieschi, notamment dans les premiers temps. Elle construit sa richesse par le commerce, les finances et l'acquisition de terres. À la fin du XIIIe siĂšcle, ses membres sont sans doute prĂšs de devenir les seigneurs hĂ©rĂ©ditaires de GĂȘnes[1].

La famille se divise en différents rameaux et nombre de ses membres possÚdent des fiefs impériaux. AprÚs la réforme de 1528, elle est la famille qui donne le plus de doges pour deux ans (11), à égalité avec les Grimaldi.

Armoiries

D'or à une fasce échiquetée de trois traits d'argent et de gueules, surmonté d'un espile (ou robinet, en italien spina di botte) de gueules en pal fiché dans la fasce

La branche française d'Aix-en-Provence porte d'or à une fasce échiquetée de trois traits d'argent et de gueules, surmonté d'un espile en forme de fleur de lys de gueules fichée dans la fasce

  • Blason de la branche française
    Blason de la branche française

Membres remarquables

  • Tomassina, morte Ă  GĂȘnes en 1505, femme de Luca. Elle tomba amoureuse de Louis XII lors de son passage Ă  GĂȘnes en 1502, tint avec lui une correspondance enflammĂ©e, et mourut de tristesse quelques jours aprĂšs avoir appris la maladie de son amant platonique[2].
  • Ambrogio Spinola, nĂ© Ă  GĂȘnes en 1569, mort Ă  Castelnuovo Scrivia le , gĂ©nĂ©ral italien au service de l'Espagne, comme son frĂšre Federico. Il prend Ostende en 1604 face Ă  Maurice de Nassau. De passage Ă  Paris, il rencontre Henri IV, qui l'interrogea sur ses projets afin de renseigner son alliĂ© Nassau, pensant que le gĂ©nĂ©ral allait dire le contraire de ce qu'il pensait faire... Spinola ayant dit la vĂ©ritĂ©, Henri IV commenta : Les autres trompent en mentant ; cet Italien m'a trompĂ© en disant la vĂ©ritĂ©. Retournant aux Pays-Bas, il oblige Nassau Ă  lever le siĂšge de Gand. Au dĂ©but de la guerre de Trente Ans, il conquiert une partie du Palatinat en 1620 en faveur de l'empereur, il Ă©choue devant Berg-op-Zoom aux Pays-Bas, mais s'empare de BrĂ©da en 1625 aprĂšs un long siĂšge. De retour Ă  Madrid en 1628, il ne peut obtenir du roi la cessation des hostilitĂ©s: il est envoyĂ© au secours du duc de Savoie, en guerre contre Louis XIII pour la succession de Mantoue. Il assiĂšge Casal en 1630, mais son armĂ©e est affamĂ©e et Ă©puisĂ©e par le manque de soutien de la cour d'Espagne, qui le laisse mourir de chagrin dans un chĂąteau voisin. Il avait deux fils, Philippe (plus tard prĂ©sident du conseil de Flandres Ă  Madrid), et Augustin (futur cardinal)[2].
  • Federico Spinola, nĂ© Ă  GĂȘnes en 1571, mort Ă  L'Écluse le , gĂ©nĂ©ral italien au service de l'Espagne.
La Marquise Geronima Spinola, vers 1624
par Antoine van Dyck
GemÀldegalerie (Berlin)
Federico Spinola, en 1595
par Federico Barocci

Voir aussi

Bibliographie

  • Joseph LefĂšvre, (Ambrogio) Spinola et la Belgique, (1601-1627) Bruxelles, 1947, La Renaissance du Livre.

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. AndrĂ©-É. Sayous, « Aristocratie et noblesse Ă  GĂȘnes », Annales d'histoire Ă©conomique et sociale, vol. 9, no 46,‎ , p. 366-381.
  2. Source: Nouveau Larousse illustré, vol. 7, 1907.
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