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Giacomo Doria

Le marquis Giacomo Doria (nĂ© le Ă  La Spezia, en Ligurie et mort le Ă  Borzoli, aujourd'hui quartier de GĂȘnes) est un naturaliste italien du XIXe siĂšcle qui fut Ă©galement sĂ©nateur de la XVIIe lĂ©gislature du royaume d'Italie.

Giacomo Doria
Giacomo Doria.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  72 ans)
GĂȘnes
SĂ©pulture
Pantheon du cimetiĂšre de Staglieno (d) (depuis le )
Nationalité
italienne ( - )
Activités
Famille

Biographie

Giacomo Doria naĂźt au sein d'une famille de la grande aristocratie italienne qui donna d'illustres amiraux Ă  GĂȘnes et plusieurs cardinaux Ă  Rome. Son pĂšre Giorgio Doria est comte de Montaldeo; sa mĂšre est nĂ©e marquise Teresa Durazzo. Il grandit au palais Doria de GĂȘnes et manifeste dans sa jeunesse un grand intĂ©rĂȘt pour l'histoire naturelle qu'il dĂ©couvre grĂące Ă  son prĂ©cepteur, le botaniste Ferdinando Rosellini (1817-1873), puis grĂące au pĂšre Armand David (1826-1900), pas encore cĂ©lĂšbre pour ses explorations de la Chine et du Tibet, mais Ă  l'Ă©poque professeur de sciences naturelles au collĂšge des Missions de GĂȘnes. Plus tard, il fait connaissance du gĂ©ologue Giovanni Capellini (1833-1922), relation de sa famille, avec qui il entreprend plusieurs expĂ©ditions en Ligurie orientale. Il dĂ©couvre ainsi le premier un colĂ©optĂšre cavernicole d'Italie en 1858, dĂ©nommĂ© depuis Anophthalmus doriae par LĂ©on Fairmaire.

Il rassemble aussi une collection de mollusques issus de la baie de La Spezia. Il se tourne vers la botanique et fait partie des premiers botanistes cofondateurs de l'herbier cryptogamique italien. Par la suite, son intĂ©rĂȘt pour la zoologie devient prĂ©valent. Il fait Ă©galement la connaissance de Luigi De Negri, taxidermiste Ă  l'universitĂ© de GĂȘnes et spĂ©cialiste des questions de la pĂȘche.

Giacomo Doria fait partie d'une expĂ©dition scientifico-diplomatique envoyĂ©e en Perse en 1862 Ă  la requĂȘte du ministre M. Cerruti. Il est accompagnĂ© de ses amis Filippo De Filippi (1814-1867) et Michele Lessona (1823-1894). Ils partent le de GĂȘnes en direction de Constantinople, continuent vers TrĂ©bizonde et Poti et enfin continuent Ă  terre par le Caucase, l'ArmĂ©nie et le Kurdistan avant d'arriver Ă  TĂ©hĂ©ran. Une fois la mission diplomatique accomplie, le jeune marquis continue son voyage seul dans les rĂ©gions mĂ©ridionales jusqu'au dĂ©troit d'Ormuz. Il y recueille quantitĂ© d'insectes. Il retourne Ă  GĂȘnes en .

Quelques mois plus tard, Giacomo Doria est nommĂ© docteur agrĂ©gĂ© Ă  la facultĂ© des sciences de l'universitĂ© de GĂȘnes. Il fait alors la connaissance Ă  Bologne du jeune Odoardo Beccari tout aussi enthousiaste que lui et avec lequel il se lie d'amitiĂ© jusqu'Ă  la fin de sa vie. Ils dĂ©cident de partir pour BornĂ©o Ă  la suite de James Brooke.

C'est ainsi qu'ils embarquent de Suez le en direction d'Aden et de Malacca. Ils atteignent Singapour Ă  la fin mai. Ils arrivent au Sarawak le dont ils font leur base pour explorer BornĂ©o. Il en rapporte quantitĂ© de spĂ©cimens botaniques, zoologiques (mollusques, papillons, insectes, reptiles, oiseaux et mammifĂšres variĂ©s) et explore le fleuve Baram et le nord-ouest de l'Ăźle. Il est obligĂ© de rentrer Ă  cause d'une Ă©pidĂ©mie de malaria en . Il arrive Ă  GĂȘnes Ă  la fin . Se pose alors la question de la conservation de sa collection dont il fait don Ă  la ville de GĂȘnes. C'est ainsi qu'est dĂ©cidĂ© de la fondation d'un musĂ©um d'histoire naturelle pour l'accueillir ainsi que celle du prince Odon de Savoie (1846-1866) et celle du gĂ©ologue Lorenzo Pareto (1800-1865).

Il devient donc le fondateur et le premier directeur du Museo civico di storia naturale de GĂȘnes, ouvert au public le et qui porte aujourd'hui son nom. Il le dirige pendant quarante ans. À partir de 1870, le musĂ©e publie des annales qui gagnent rapidement leur rĂ©putation auprĂšs des savants italiens et Ă©trangers. Le marquis Doria devient membre Ă©tranger de la Zoological Society of London en 1875 et membre-correspondant de l'AcadĂ©mie des LyncĂ©ens en 1878.

Il part en 1877 avec le professeur Arturo Issel (1842-1922) et l'entomologiste Raffaello Gestro (1845-1936) à bord de La Violante, commandée par Enrico Alberto D'Albertis pour une croisiÚre en Méditerranée, afin d'en explorer la faune et la flore. Il épouse à son retour en 1878 une cousine, la marquise Laura Durazzo.

Il effectue en 1879-1880 un second voyage avec Odoardo Beccardi Ă  bord de l'aviso Esploratore oĂč ils explorent la baie d'Assab en mer Rouge et la Tunisie. Le marquis en rapporte une collection importante d'insectes. Il retourne en Tunisie en 1881.

Le marquis Doria préside la Société géographique italienne de 1891 à 1900[1] et donne l'impulsion à des explorations en Afrique, notamment à celles de Vittorio Bottego. La Société a toujours soutenu des explorateurs dans d'autres régions du monde, comme celles menées par Lamberto Loria, Leonardo Fea, le marquis Antinori ou le prince Ruspoli, et celles de Luigi Maria D'Albertis en Nouvelle-Guinée, et demeure donc fidÚle à sa vocation.

Il est maire de GĂȘnes entre le et le . À la fin du siĂšcle, il s'installe Ă  Rome et fait de longs sĂ©jours de villĂ©giature Ă  l'Ăźle de Giglio oĂč il travaille Ă  ses collections et Ă  sa documentation faunistique et floristique. Il quitte Rome en 1901 pour s'installer Ă  sa villa de Borzoli aux portes de GĂȘnes et suivre les travaux du musĂ©e d'histoire naturelle (celui-ci est transfĂ©rĂ© aprĂšs sa mort dans l'Ă©difice actuel qui est plus vaste). Il meurt Ă  Borzoli en 1913 et il est enterrĂ© au cimetiĂšre monumental de Staglieno.

Une rue de sa ville natale porte son nom. Sa correspondance extrĂȘmement riche avec les savants naturalistes du monde entier est conservĂ©e aux archives du musĂ©e d'histoire naturelle de GĂȘnes. Dans le domaine de l'herpĂ©tologie, le marquis Doria Ă©tudia nombre d'amphibiens[2] et de reptiles et dĂ©couvrit de nouvelles espĂšces souvent dĂ©crites avec Wilhelm Peters[3].

Hommages

Son nom a été associé aux espÚces suivantes :

Distinctions

Bibliographie

Notes et références

  1. Patrick Boman, Luigi Balzan & Jean-Claude Roux, Des Andes Ă  l'Amazonie 1891-1893: Voyage d'un jeune naturaliste au temps du caoutchouc, Ginkgo Ă©diteur, 2007, (ISBN 2-84679-045-0), p. 315
  2. (en) Amphibian Species of the World
  3. (en) Reptile Database

Liens externes

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