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Bastia

Bastia (en français : [bastja] ; en corse : [baˈsti.a] ; en italien : [baˈstiːa]) est une commune française située dans le département de la Haute-Corse. Elle est la préfecture du département depuis 1976.

Bastia
Bastia
Vieux-Port et Ă©glise Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Bastia
Blason
Bastia
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
(préfecture)
Arrondissement Bastia
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Bastia
(siĂšge)
Maire
Mandat
Pierre Savelli (FaC)
2020-2026
Code postal 20600 et 20200
Code commune 2B033
DĂ©mographie
Gentilé Bastiais
Population
municipale
48 296 hab. (2020 en augmentation de 11,46 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2 492 hab./km2
Population
agglomération
71 221 hab. (2018)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 42â€Č 03″ nord, 9° 27â€Č 01″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 963 m
Superficie 19,38 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Bastia
(ville-centre)
Aire d'attraction Bastia
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Chef-lieu de quatre cantons
LĂ©gislatives 1re de la Haute-Corse
Localisation
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Bastia
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Bastia
Liens
Site web bastia.corsica

    Avec 48 296 habitants (recensement de 2020), Bastia est la deuxiĂšme commune la plus peuplĂ©e de Corse aprĂšs Ajaccio. Elle est la capitale de la Bagnaja, pays du nord-est de l'Ăźle, s'Ă©tendant entre le cours du Golo et le Cap Corse.

    Sa situation gĂ©ographique a fait de la ville la plaque tournante du commerce insulaire pendant la pĂ©riode de domination gĂ©noise sur l'Ăźle. Jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, elle est la principale ville de l'Ăźle avant d'ĂȘtre devancĂ©e par Ajaccio. Elle fut la prĂ©fecture du dĂ©partement unique de 1790 Ă  1792 puis du dĂ©partement du Golo de 1796 Ă  1811. Elle est la deuxiĂšme ville portuaire insulaire Ă  subir un siĂšge pendant la RĂ©volution française. AprĂšs la proclamation du Royaume anglo-corse, elle est choisie au dĂ©triment de Corte comme capitale du royaume. Bastia est la premiĂšre ville insulaire Ă  ĂȘtre occupĂ©e par l'ArmĂ©e royale italienne aprĂšs le succĂšs de l'opĂ©ration Torch qui voit le dĂ©barquement des AlliĂ©s en Afrique du Nord. Elle est Ă©galement la derniĂšre Ă  ĂȘtre libĂ©rĂ©e, le , ce qui marque la fin de la libĂ©ration de la Corse.

    GĂ©ographie

    Localisation

    La ville se situe au nord-est de la Corse, à la base du Cap Corse entre les montagnes et la mer Tyrrhénienne[1]. Sa situation géographique, notamment la proximité avec l'ßle d'Elbe et les cÎtes italiennes, fait de Bastia le principal port de l'ßle et le principal centre d'activités économiques.

    La ville se situe, Ă  vol d'oiseau, Ă  environ 35 km de la pointe Nord du Cap Corse, 50 km Ă  l'ouest de l'Ăźle d'Elbe, Ăźle italienne, et 90 km de l'Italie continentale qu'il est possible d'apercevoir quelques jours par an, quand la visibilitĂ© est excellente.

    Communes limitrophes

    La commune de Bastia vue du Pigno.

    .

    GĂ©ologie

    La commune se situe dans la Corse Alpine (orientale)[Note 1] laquelle est formĂ©e par « une succession d’unitĂ©s autochtones (terrains en place), para-autochtones (terrains faiblement dĂ©placĂ©s) et surtout allochtones (terrains fortement dĂ©placĂ©s). Les deux premiĂšres coĂŻncident grossiĂšrement avec la dĂ©pression centrale. L’allochtone, appartenant essentiellement Ă  la zone des schistes lustrĂ©s et des ophiolites, correspond aux reliefs orientaux (Cap Corse et Castagniccia) »[2].

    Son sol repose sur un socle en partie granitique (granites leucocrates Hercynienne, roches claires), qui a été recouvert des nappes océaniques de :

    • roches sĂ©dimentaires (MiocĂšne Ă  Quaternaire) de la cĂŽte orientale, qui vont depuis l'embouchure du ruisseau de Lupinu au nord jusqu'Ă  l'embouchure du Travu au sud,
    • schistes lustrĂ©s qui occupent toute la façade orientale du Cap Corse,
    • ophiolites mises en place en Corse orientale au cours de l’EocĂšne.

    À noter la prĂ©sence de minerai de cuivre Ă  Cardu, dont le gisement avait fait l'objet d'une concession.

    Relief

    Bastia se caractĂ©rise par sa position entre la mer et la montagne. La commune se situe sur le flanc oriental de la « Serra di Pignu », une montagne qui culmine Ă  957 m d’altitude[3]. Cette montagne pentue forme avec d’autres collines bastiaises le relief typique du Cap Corse. Ce relief prononcĂ© explique en grande partie le dĂ©veloppement de la ville sur une bande cĂŽtiĂšre d’environ 1,5 km de largeur, soit une partie trĂšs limitĂ©e des 19,38 km2 que compte la commune.

    Bastia se situe sur le versant mĂ©ridional de l'arĂȘte formant le Cap Corse, la chaĂźne de la Serra-di-Pignu. Plusieurs ruisseaux ont profondĂ©ment creusĂ© une sĂ©rie de petites vallĂ©es au fond desquelles coulent de petits ruisseaux, si bien qu'elles en portent les noms de : vallĂ©e du Lupinu, vallĂ©e du Fangu, vallĂ©e du Toga, vallĂ©e du Griscione, vallĂ©e du Miomu, etc.

    Hydrographie

    Le réseau hydrographique est peu dense. Il comporte trois ruisseaux (ou fiume) au cours orienté d'ouest en est :

    • au nord, le ruisseau Fiuminale qui prend sa source au nord-ouest de la commune, Ă  quelque 400 m au nord-est du monte Muzzone (920 m)[4]. Long de 4,3 km, il dĂ©limite les territoires des communes de Bastia et de Ville-di-Pietrabugno depuis sa source jusqu'au rond-point de l'Annonciade. Lors de la traversĂ©e de la ville, son cours est en partie couvert, du chemin de l'Annonciade jusqu'au port de Commerce oĂč il se jette en mer TyrrhĂ©nienne. Il est alimentĂ© par le ruisseau de Cardo
    Le ruisseau de Toga[5] qui prend naissance sur la commune de Ville-di-Pietrabugno, termine son cours dans le port de plaisance Ă©ponyme.
    • au centre, le ruisseau de Lupino. Long aussi de 4,3 km, il a sa source sur la commune de Bastia, prĂšs de la Cima Orcaio (769 m)[6]. Son cours est couvert Ă  son embouchure, carrefour des Abattoirs.
    • au sud, le ruisseau de Corbaia, long de 5,3 km[7]. Il prend sa source sous l'ancienne carriĂšre proche du col de Teghime.

    Climat et végétation

    Bastia possĂšde un climat mĂ©diterranĂ©en, toutefois son exposition Ă  l'Est en versant de montage lui confĂšre une exposition au soleil raccourcie. Il n’y a donc pas de coucher de soleil Ă  Bastia mais de trĂšs beaux levers de soleil. La tempĂ©rature moyenne annuelle s'Ă©lĂšve Ă  15,5 °C et on y compte environ cinq jours de gel par an. Les vents y sont relativement frĂ©quents et violents, la pluviomĂ©trie abondante (799,3 mm), mais on compte toutefois une moyenne de 240 jours de soleil par an.

    Relevé météorologique de Bastia
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,1 4,9 6,7 8,8 12,4 16 19 19,4 16,5 13,3 9,2 6,3 11,5
    Température moyenne (°C) 9,1 9,4 10,8 12,9 16,3 20 23,2 23,3 20,6 17,1 12,9 10,1 15,5
    Température maximale moyenne (°C) 13,6 13,8 15,6 17,8 22 25,8 29,1 29,3 25,8 21,9 17,4 14,5 20,6
    Ensoleillement (h) 134 158 192 214 268 296 345 304 232 176 133 128 2 579
    Précipitations (mm) 67 57 60 76 50 41 13 21 81 127 114 93 799,3
    Source : Météo-France, données sur la période 1981-2010
    Nuage lenticulaire au large de Bastia.

    La commune est concernĂ©e par deux Ă©tages de vĂ©gĂ©tation qui sont l’expression d’un climat mais aussi d’une flore :

    • Étage thermomĂ©diterranĂ©en (de 1 Ă  100 m d’altitude aux adrets). Cet Ă©tage se caractĂ©rise par une saison estivale sĂšche de deux Ă  trois mois qui favorise l’olivier sauvage, l’asperge blanche, le lentisque, l’euphorbe arborescente, la clĂ©matite, etc.
    • Étage mĂ©somĂ©diterranĂ©en (de 100 Ă  1 000 m d’altitude aux adrets, de 0 Ă  700 m aux ubacs). Cet Ă©tage aux tempĂ©ratures plus fraĂźches, est caractĂ©risĂ© essentiellement par le chĂȘne vert, les maquis Ă  bruyĂšre et arbousier mais aussi par le chĂȘne liĂšge et le pin maritime (adret), le chĂȘne pubescent (ubac), le chĂątaignier ou encore la lavande, le genĂȘt, les cistes et le lentisque[8]. Sur les hauteurs, entre des roches Ă  nu, la vĂ©gĂ©tation est rase, balayĂ©e par les frĂ©quents et violents vents d'ouest et du sud-ouest (libeccio) qui se renforcent en franchissant la ligne de crĂȘte de la Serra di Pigno et dĂ©valent le long des vallons jusqu'Ă  la mer, formant de remarquables nuages lenticulaires au large de Bastia.

    AccĂšs routiers

    Carte de Bastia.

    Il existe trois routes principales donnant accĂšs Ă  Bastia :

    • par le sud, avec la RT 11 (ex-RN 193), dont une portion d'environ 23 km est Ă  2 Ă— 2 voies jusqu'Ă  Arena-Vescovato depuis l’inauguration en janvier 2013 de la voie expresse Borgo-Vescovato. C'est l'axe routier majeur de la rĂ©gion bastiaise car elle relie directement ou indirectement la ville de Bastia aux autres villes corses (Ajaccio, Corte, Porto-Vecchio, Calvi
) tout en passant par les communes du sud de l'agglomĂ©ration bastiaise telles que Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana oĂč se situe l'aĂ©roport de Bastia-Poretta. Cette route est aussi appelĂ©e la Route du front de mer Ă  partir du quartier de Montesoro car elle longe le bord de mer, jusqu'au tunnel du Vieux-Port qui passe sous la citadelle et le Vieux-Port. Cette route s'achĂšve Ă  Ajaccio ;
    • par l'ouest, avec la D 81, la route qui mĂšne Ă  Saint-Florent par le col de Teghime ;
    • par le nord, avec la D 80, qui effectue la boucle du Cap Corse (la route reliant Bastia Ă  Pietranera a Ă©tĂ© ouverte en 1829).

    La ville est distante, par route[9], de :

    Transports

    Autobus Renault de la Société des Autobus Bastiais.
    Routiers

    La communauté d'agglomération de Bastia est desservie par un réseau d'autobus de 14 lignes géré par la Société des autobus bastiais[10].

    Ferroviaires

    La gare de Bastia, appartenant aux Chemins de fer de la Corse, se situe en centre-ville. Elle permet des liaisons vers Ajaccio et Calvi. Il existe aussi sur le territoire de la commune de Bastia sept autres haltes ferroviaires pour les liaisons suburbaines vers Casamozza :

    Maritimes
    Port de commerce de Bastia.
    Navire mixte de la compagnie Corsica Linea.
    Le phare de la jetée du dragon et la citadelle.

    MalgrĂ© ses dimensions restreintes, le port de Bastia est le plus frĂ©quentĂ© des ports français de la mer MĂ©diterranĂ©e ; 2 291 944 passagers en 2011[11]. Cela en fait le deuxiĂšme port français derriĂšre Calais (environ quinze millions de passagers).

    - Dessertes

    Les principaux ports desservis sont (Source : CCI Haute Corse - Statistiques Portuaires 2011)[11] :

    PortQuantité de passagers transportés en 2011Pourcentage
    Livourne (Italie)587 59625,6 %
    Toulon470 83520,5 %
    Marseille366 74516,0 %
    Nice358 72615,7 %
    Savone (Italie)307 08313,4 %
    GĂȘnes (Italie)186 5098,1 %
    Autres lignes8 8780,4 %
    Portoferraio (Italie)5 5720,2 %
    Total2 291 944100 %

    Le trafic national s'Ă©lĂšve Ă  52 % contre 48 % pour l'international (avec l'Italie).

    Nombre de passagers par mois transitant par le port de Bastia en 2011[11].
    - Évolution mensuelle

    Comme le montre le diagramme ci-contre, le trafic de navires et de passagers est caractĂ©risĂ© par une « saisonnalitĂ© » trĂšs marquĂ©e. Cela est explicable par l'importance du tourisme estival pour l'Ă©conomie de la Corse. Ainsi, le trafic est multipliĂ© par onze entre les mois les plus creux de la hors-saison (novembre-mars) et les mois les plus importants de la haute-saison (juillet-aoĂ»t). Cette saisonnalitĂ© a un impact trĂšs fort sur la ville de Bastia, comme sur toute la Corse. En effet, la ville se doit d'ĂȘtre dotĂ©e d'infrastructures nĂ©cessaires capables d'accueillir un tel nombre de passagers bien que cela soit pour une courte durĂ©e chaque annĂ©e.

    Partage du marché par les compagnies maritimes

    On remarque une nette domination du marché par la Corsica Ferries - Sardinia Ferries.

    Compagnie maritimeQuantité de passagers transportés en 2011[11]Part de marché
    Corsica Ferries - Sardinia Ferries1 570 47968,52 %
    SNCM311 08213,57 %
    Moby Lines309 41213,50 %
    La MĂ©ridionale91 4673,99 %
    Autres compagnies9 5040,41 %
    Total2 291 944100 %
    AĂ©riens

    L'aĂ©roport de Bastia-Poretta est situĂ© Ă  16 km au sud de la ville, sur la commune de Lucciana. Il est le deuxiĂšme aĂ©roport de Corse en nombre de passagers aprĂšs l'aĂ©roport d'Ajaccio-NapolĂ©on-Bonaparte.

    Il propose des liaisons avec plusieurs aĂ©roports français tels que Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle, Marseille-Provence, Nice-CĂŽte d’Azur, Lyon-Saint-ExupĂ©ry, etc.

    Il existe aussi quelques lignes européennes telles que Londres, GenÚve, Cologne. Les compagnies aériennes principales sont Air Corsica, Air France, Easy Jet, Germanwings, Luxair, British Airways, Danube Wings, Volotea.

    Urbanisme

    Typologie

    Bastia est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 2] - [12] - [13] - [14].Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Bastia, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 7 communes[15] et 68 842 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16] - [17].

    Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[18] - [19].

    La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[21] - [22].

    La citadelle vue du sud.
    Vue depuis la citadelle.
    Façades colorées sur le Vieux-Port.

    Bastia est organisĂ©e sur un axe nord-sud relativement Ă©troit, ce qui peut rendre l’accĂšs Ă  Bastia difficile en cas de circonstances particuliĂšres. FlanquĂ© sous la Serra di PĂŻgno, Bastia s'est dĂ©veloppĂ© le long de sa façade maritime. Elle est avant tout un port ; la mer a donc une place prĂ©dominante dans l’organisation spatiale de la ville. Bastia compte de nos jours trois ports diffĂ©rents :

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (58,1 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (52,6 %), zones urbanisĂ©es (38,9 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (3,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (2,3 %), eaux maritimes (0,2 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[24].

    Le Vieux-Port (U Vechju Portu)

    Le Vieux-Port de Bastia est situĂ© dans une remarquable anse Ă©troite qui offre une bonne protection naturelle contre les alĂ©as mĂ©tĂ©orologiques de la MĂ©diterranĂ©e. Il a donc Ă©tĂ© au cƓur du dĂ©veloppement initial de la ville.

    De nos jours, il hĂ©berge toujours de nombreux navires de plaisance et de pĂȘche, mais il n’est plus aussi Ă©conomiquement indispensable Ă  la ville que les autres ports plus modernes, bien que son attrait touristique et esthĂ©tique en fait un emblĂšme presque officiel de la ville de Bastia. De fait, de nombreux bar-cafĂ©s et restaurants se sont installĂ©s sur ses quais dont la mairie restreint l’accĂšs aux piĂ©tons en pĂ©riode estivale.

    Le port de commerce

    Un peu plus au nord se trouve le port de commerce de Bastia. Atout Ă©conomique majeur, le port de commerce est le pouls de la ville de Bastia. Ceci est d’autant plus vrai en pĂ©riode estivale, durant laquelle les arrivĂ©es et dĂ©parts de milliers de passagers et vĂ©hicules peuvent parfois causer de longs embouteillages tout le long de l’axe routier nord-sud, la route territoriale 11, malgrĂ© l'existence du tunnel sous le Vieux-Port.
    Le rocher du Lion, qui fermait l'anse au Sud et rendait dangereux l'accÚs au port, fut détruit en 1860.

    Le port de plaisance

    Face au port de commerce, la grande place Saint-Nicolas reprĂ©sente le cƓur de la ville. JuxtaposĂ© au nord du port de commerce, le port de plaisance de Toga « Ă  cheval » sur Ville-di-Pietrabugno et Bastia, hĂ©berge de nombreux bateaux, tels que voiliers et yachts. Il existe aussi quelques bars, restaurants et discothĂšques sur ses quais.

    Le Centre-ville et les agglomérations périphériques

    Aujourd'hui, le centre-ville regroupe principalement la citadelle (aussi appelée Terra Nova) avec le palais des Gouverneurs, le Vieux-Port avec son quartier avoisinant et la place du marché (Terra Vecchia) , et enfin l'ensemble d'immeubles le long du boulevard Paoli, principale artÚre commerciale de la ville, qui s'étend du Palais de Justice jusqu'à l'avenue du Maréchal-Sebastiani. Le centre bénéficie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[25].

    Ces derniÚres décennies, Bastia et sa région se sont développées au travers d'une forte croissance démographique, qui pousse désormais hors des limites communales, en raison du site trop enserré de la ville-centre.

    Quartiers

    Bastia, Vue vers la plage de Toga, carte postale, circa 1910

    Bastia comprend plusieurs hameaux et quartiers qui sont, du nord au sud :

    Toga

    Toga qui se partage de nos jours entre Ville-di-Pietrabugno et Bastia, fut la zone industrielle de Bastia de 1857 à 1977. S'y trouvait l'ancien hÎpital de Bastia, aujourd'hui en partie désaffecté aprÚs son déplacement à Montesoro. Subsiste sur le site le pÎle de psychiatrie et gériatrie du centre hospitalier de Bastia : un centre médico-psychologique (CMP), et le long séjour : établissement d'hébergement pour personnes ùgées dépendantes (EHPAD).

    Toga c'est aussi le port de plaisance « à cheval » sur les deux communes.

    Cardu

    Le village de Cardo.

    Village au nord-est de la commune, Cardo est l'un des premiers lieux habités de la commune.

    Le Fangu

    Le Fango est un quartier de Bastia qui s'est développé récemment cÎté montagne. Il comporte notamment la préfecture de Haute-Corse, la gare de Bastia et le lycée Giocante-de-Casabianca. Le quartier accueille également la Caisse primaire d'assurance maladie, la Caisse d'Allocations Familiales, l'HÎtel des ImpÎts, le siÚge départemental d'EDF, le Conseil départemental de la Haute-Corse.

    Saint-Antoine

    Le quartier de Saint-Antoine est un quartier résidentiel dans le nord de la ville. Il abrite le couvent de Saint-Antoine. Il est aussi un axe entre la ville de Bastia, Cardo et de Saint-Florent.

    Fort Lacroix

    Fort Lacroix, situé à Cardo, peu aprÚs le couvent Saint-Antoine, tient son nom de la batterie Fort Lacroix, ancien bastion de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, inauguré à la fin du XIXe siÚcle. Le site, ancien terrain militaire situé sur une colline, comprend un premier bùtiment au bord du chemin menant au sommet, une antenne d'une vingtaine de mÚtres de haut, de deux bunkers servant de postes d'observation qui servaient à surveiller la mer, d'un bùtiment de plain-pied situé en haut de la colline et enfin d'un long tunnel servant autrefois pour le stockage des armes. Au bout de ce tunnel, faisant partie autrefois d'un vaste réseau, une échelle est présente. Malheureusement, la sortie en haut de l'échelle a été bloquée et en bas, un écroulement a eu lieu. C'est d'ailleurs à l'entrée de ce tunnel qu'est inscrit le nom du site et son année d'inauguration. Véritable morceau de l'histoire de la Corse, lié incontestablement à son patrimoine et à la Seconde Guerre mondiale, le site n'est pourtant pas préservé et dans un bien piteux état.

    Le Marché (U Mercà)

    La place du Marché était autrefois la place trÚs animée de la ville. Autour de cette place, on trouve l'église San Ghjuvà, l'ancien HÎtel de Ville, la maison Suzzoni.

    Le Vieux Port (U Vechju Portu)

    C'est le quartier le plus ancien de Bastia. Avant la fondation de la ville, c'est lĂ  qu'Ă©tait situĂ© la marine de pĂȘcheurs du village de Cardu. La marine s'appelait alors Portu Cardu. La fondation de la Citadelle par les gĂ©nois en 1380 a donnĂ© lieu Ă  une nouvelle appellation : la ville basse, c'est-Ă -dire le Vieux-Port, Terra Vechja, et la ville haute, Terra Nova.

    U Puntettu

    C'est le quartier qui fait la jonction entre le Vieux-Port (Terra Vechja) et la Citadelle (Terra Nova).

    U Puntettu

    La Citadelle

    La Citadelle, gravure de 1838.

    Saint-Joseph

    Le quartier de Saint-Joseph est un quartier populaire et particuliĂšrement ancien. Il abrite l'Ă©glise Saint-Joseph, le collĂšge de Saint-Joseph. Il est aussi un axe important nord-sud de la Ville, connectant les quartiers du centre-ville, de Toga et du Fango aux quartiers sud.

    Monserratu

    Ce quartier encore prĂ©servĂ©, nichĂ© sur les hauteurs de la ville, abrite la chapelle Notre Dame de Monserato, sur les hauteurs de Bastia Ă  Saint Antoine, Ă©rigĂ©e au XVIe siĂšcle. Elle se distingue par escalier rouge de 33 marches, qui lui vaut d'ĂȘtre comunĂ©ment appelĂ©e « Scla Santa ».

    En 1811, NapolĂ©on Ier, en conflit avec le pape Pie VII, exile Ă  Bastia 424 membres du haut clergĂ© romain. Les Bastiais accueillent ces Romains exilĂ©s avec beaucoup d'hospitalitĂ© et de respect, ce qui leur vaut la gratitude du pape. En guise de remerciement, Pie VII autorise Bastia Ă  accueillir un escalier saint, A Scala Santa, rĂ©plique de l'escalier que JĂ©sus a montĂ© dans le prĂ©toire de JĂ©rusalem avant d'ĂȘtre suppliciĂ© dans les prisons de Ponce Pilate. Une indulgence spĂ©ciale est attachĂ©e Ă  cet escalier, qui se gravit Ă  genoux et, Ă  chaque marche montĂ©e, le fidĂšle dit une priĂšre. Une rĂ©novation de l’édifice est attendue en 2019.

    Lupinu

    Lupino est un quartier au sud de la ville, le premier à se développer avec ses logements sociaux notamment.

    Paese Novu

    Paese Novo est un quartier résidentiel dominant Montesoro, sur l'ancienne « route Impériale » qui contourne la ville par ses hauteurs. Le Centre hospitalier de Bastia est implanté dans ce quartier.

    Montesoru

    Montesoro est un autre quartier résidentiel au sud de Bastia. Il se présente par de grands ensembles d'immeubles récents avec de nombreux commerces. Montesoro abrite de grands établissements scolaires : lycées technique et professionnel, collÚge d'enseignement secondaire.

    Erbajolo

    Erbajolo est un autre quartier à l'extrémité méridionale de la commune. Elle marque le début de zone industrielle au sud de l'agglomération bastiaise. S'y trouve la plus grande surface commerciale de la ville (E.Leclerc Grand Bastia), un stade de football.

    Toponymie

    BastÏa signifie en corse « poste fortifié »[26]. Pendant longtemps, le port ne sera qu'un point d'appui génois sur les cÎtes corses[27]. En italien, Bastia ou Bastita signifie « retranchement » ou « bastide », ce qui indique la fonction militaire que la ville à longtemps occupé[28].

    Histoire

    Antiquité

    Les seules traces de présence humaine dans la région seraient les ossements d'un liÚvre appelé Lagomys corsicanus et quelques débris humains dans le quartier de Toga, qui dateraient du néolithique[29]. Le géographe grec Ptolémée mentionne une cité de Mantinon dont aucune trace ni aucune information n'est parvenue aux archéologues et aux historiens[26].

    Moyen-Âge et Époque moderne

    Au dĂ©but du XIVe siĂšcle, il n'y avait dans la rĂ©gion qu'une chapelle pisane en l'honneur de Saint-Nicolas[26]. À l'Ă©poque, GĂȘnes est en conflit avec le royaume d'Aragon pour la possession de l'Ăźle, GĂȘnes ayant pris pied dans le DelĂ  des Monts et l'Aragon dans le Deçà des Monts. La ville est fondĂ©e en 1383 par Leonello Lomellini, l'un des deux gouverneurs envoyĂ©s sur l'Ăźle par la RĂ©publique de GĂȘnes en 1370, en rĂ©ponse Ă  la mainmise aragonaise sur le nord de l'Ăźle[30], avec l'apport financier de la Maona, une association de riches propriĂ©taires gĂ©nois[31]. L'emplacement est choisi pour tenir compte des possibilitĂ©s d'amĂ©nager le territoire environnant[26]. La ville est prise par Vincentello d'Istria en 1405, avant d'ĂȘtre reprise par GĂȘnes deux ans plus tard grĂące au cousin de Vincentello, Francesco della Rocca, qui est d'ailleurs tuĂ© pendant le siĂšge de la ville[32].

    La ville connaĂźt un dĂ©veloppement dĂšs lors que GĂȘnes Ă  dĂ©lĂ©guĂ© la gestion des affaires de l'Ăźle Ă  une banque privĂ©e gĂ©noise, l'Office de Saint Georges[33]. En 1453, le gouverneur de l'Ăźle quitte Biguglia pour s'installer Ă  Bastia[34]. NĂ©anmoins, sa situation gĂ©ographique ne lui est pas favorable — notamment pour la navigation — au point qu'en 1484, l'Office de Saint Georges proposa des exemptions fiscales pour les familles gĂ©noises qui s'installeraient dans la ville autour de la forteresse[35] - [36]. En 1605, le pape ClĂ©ment VII accorde Ă  la ville le titre de Civitas. GĂȘnes en fait une ville de garnison en 1613[34]. Cependant, comme les autres villes de l'Ăźle, le dĂ©veloppement reste limitĂ©. Comme les autres places fortifiĂ©es, Bastia est alors une ville ayant pour seule fonction la fonction militaire[37]. Cela n'empĂȘche pas le dĂ©barquement de la flotte franco-ottomane le qui marque le dĂ©but de la conquĂȘte de la Corse par la France[38]. La ville est prise en quelques heures, pratiquement sans rĂ©sistance[39]. Cependant, la ville ne reste française que quelques mois, Ă©tant rapidement reprise par GĂȘnes[40].

    La ville connaĂźt un dĂ©veloppement modeste au XVIIe siĂšcle, accompagnĂ© par l'intĂ©gration des populations autochtones au peuplement ligure originel. Pendant longtemps, GĂȘnes a fixĂ© Ă  dix ans le dĂ©lai pour obtenir la citoyennetĂ©[41]. À la fin du siĂšcle, la ville compte entre 8 000 et 10 000 habitants[42] - [43]. Bastia est alors le poumon Ă©conomique de l'Ăźle, mĂȘme si la ville est fortement soumise aux taxes imposĂ©es par GĂȘnes[44]. La Corse connaĂźt une relative tranquillitĂ©, mais un Ă©vĂšnement vient tout changer. En dĂ©cembre 1729, une jacquerie Ă©clate aprĂšs qu'un collecteur d'impĂŽt ait Ă©tĂ© trop insistant auprĂšs d'un villageois de Bustanico pour le versement de la Due Seini, l'un des nombreux impĂŽts prĂ©levĂ©s par GĂȘnes. Le collecteur et ses hommes sont dĂ©passĂ©s par le mouvement spontanĂ© qui se forme dans les villages alentour et doivent se replier sur Corte. Le gouverneur dĂ©cide alors d'organiser une expĂ©dition punitive, mais celle-ci doit rapidement se replier sur Bastia[45]. En fĂ©vrier 1730, les Ă©meutiers s'emparent de la ville, trĂšs mal dĂ©fendue malgrĂ© son statut de ville de garnison. Le gouverneur parvient Ă  reprendre le contrĂŽle de la situation, mais la rĂ©volte gagne l'ensemble de l'Ăźle. À la fin de l'annĂ©e, les Ă©meutiers menacent Ă  nouveau la ville[46]. Elle devient ensuite le point d'appui des puissances Ă©trangĂšres qui cherchent Ă  restaurer l'ordre dans l'Ăźle, ce que GĂȘnes est incapable de faire. Successivement, Autrichiens et Français dĂ©barquent Ă  Bastia pour s'installer temporairement sur l'Ăźle. La ville est bombardĂ©e par la flotte anglaise en novembre 1745 alors qu'une coalition anglo-sarde tentait d'aider GĂȘnes Ă  conserver sa possession. Cependant, entre-temps, la coalition se brise et la Grande-Bretagne proposa Ă  l'Espagne de lui offrir la Corse[47]. Cependant, Ă  partir de 1748, les Français reprennent pied sur l'Ăźle, d'abord temporairement puis dĂ©finitivement aprĂšs la Guerre de Sept Ans.

    En 1764, la ville fait partie des cinq que GĂȘnes demande Ă  la France d'occuper dans le cadre du second traitĂ© de CompiĂšgne[48]. Quatre ans plus tard, le TraitĂ© de Versailles est signĂ© et l'annĂ©e suivante, l'Ăźle est annexĂ©e par la France. LĂ  encore, Bastia est utilisĂ©e pour le dĂ©barquement des troupes françaises[49]. La non maĂźtrise maritime fut donc fatale Ă  la Corse indĂ©pendante. La citadelle de Bastia est reconstruite durant le rĂšgne de Louis XVI[50].

    RĂ©volution et Empire

    Bastia conserve sa position de capitale de l'Ăźle dans le dĂ©cret qui organise la France en dĂ©partements. Elle est la prĂ©fecture de l'Ăźle, qui est alors un dĂ©partement unique. Cependant, la situation ne dure pas. En 1792, Pascal Paoli, alors prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral, dĂ©cide de transfĂ©rer l'exĂ©cutif local Ă  Corte. AprĂšs sa mise hors la loi par la Convention nationale, l'Ăźle se dĂ©tache progressivement de la RĂ©publique et se rapproche de la Grande-Bretagne. Le dĂ©putĂ© Christophe Saliceti, proche de la famille Bonaparte — notamment de NapolĂ©on —, obtient de la Convention nationale la bidĂ©partementalisation. Bastia est alors choisie pour ĂȘtre la prĂ©fecture du dĂ©partement du Golo. La dĂ©cision devient effective en 1796 aprĂšs l'Ă©pisode de l'Ă©phĂ©mĂšre Royaume anglo-corse oĂč Londres imposa Ă  Paoli le choix de Bastia comme capitale. La ville subit d'ailleurs un siĂšge qui dure presque deux semaines en mai 1794[51].

    Le , un sénatus-consulte met fin à la bidépartementalisation de la Corse, qui redevient un département unique. Napoléon Ier fait d'Ajaccio la préfecture au détriment de Bastia qui ne devient qu'une sous-préfecture[52]. Cependant, la ville conserve le gouvernement militaire et la Cour d'appel[53]. Une bonne partie de la population est d'ailleurs originaire de France métropolitaine.

    De la Restauration Ă  la IIIe RĂ©publique

    AprĂšs la premiĂšre abdication de NapolĂ©on, les autoritĂ©s de Bastia nĂ©gocient traitĂ© avec le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande pour tenter d'obtenir la reconnaissance de l'indĂ©pendance de l'Ăźle. Cependant, les autoritĂ©s d'Ajaccio refusent de suivre, de mĂȘme que les alliĂ©s qui reconnaissent par le traitĂ© de Paris la souverainetĂ© française sur la Corse, rendant caduque le traitĂ© nĂ©gociĂ© Ă  Bastia[54].

    La monarchie de Juillet cherche rapidement Ă  moderniser la ville, mais les travaux ne commencent qu'en 1845 quand la construction d'un nouveau port est dĂ©cidĂ©e[55]. L'Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra que connaĂźt la ville en 1837 n'est pas Ă©trangĂšre Ă  cette accĂ©lĂ©ration[31]. En 1842, des hauts fourneaux ouvrent dans le quartier de Toga[56]. 200 ouvriers y travaillaient, produisant environ 15 000 tonnes de fonte chaque annĂ©e[57]. La ville est modifiĂ©e considĂ©rablement sous le Second Empire, NapolĂ©on III gardant toujours un Ɠil attentif sur les affaires de l'Ăźle. Les travaux pour le nouveau port commencent en 1862, mais il n'est achevĂ© que prĂšs d'un demi-siĂšcle plus tard[58]. C'est Ă  cette Ă©poque que le port peut desservir toute l'Ăźle[42] - [59]. À l'Ă©poque, il Ă©tait trĂšs difficile de relier Ajaccio Ă  Bastia autrement que par la route[60]. En 1869, l'impĂ©ratrice EugĂ©nie de Montijo posa la premiĂšre pierre du futur hĂŽpital. Cependant, le dĂ©clenchement de la guerre contre la Prusse empĂȘche la rĂ©alisation des travaux[55]. Les hauts fourneaux installĂ©s dans le quartier de Toga ferment en 1885[56].

    Le , face Ă  la montĂ©e de l'irrĂ©dentisme italien, 20 000 personnes se rassemblent dans la ville pour participer au « serment de Bastia » oĂč les Corses partisans du maintien dans la RĂ©publique s'engagent Ă  dĂ©fendre l'unitĂ© nationale[61]. Beaucoup d'anciens combattants sont prĂ©sents ce jour-lĂ [62].

    Seconde Guerre mondiale

    Lorsque est signĂ© l'armistice du 22 juin 1940, les Corses sont encore traumatisĂ©s par la PremiĂšre Guerre mondiale pour laquelle la Corse a payĂ© un lourd tribut sur le plan humain. Une bonne partie des anciens combattants s'engagent dans la LĂ©gion française des combattants mise sur pied par Joseph Darnand. NĂ©anmoins, leur engagement ne signifie pas pour autant que la plupart des lĂ©gionnaires adhĂšrent au rĂ©gime de Vichy. La peur d'une annexion italienne — la France ayant signĂ© un armistice avec l'Italie — explique en partie ces rĂ©ticences. Les chefs de garnisons et les commandants militaires appellent d'ailleurs Ă  la rĂ©sistance armĂ©e en cas de dĂ©barquement[63]. Lorsque l'armĂ©e royale italienne occupe l'Ăźle Ă  partir du [63], une bonne partie des lĂ©gionnaires rejoint le mouvement de rĂ©sistance Combat[64].

    Le , l'armĂ©e royale italienne envahit la Corse. PrĂšs de 80 000 soldats dĂ©barquent Ă  Bastia[61] - [63]. Sur les quais, un vers de Dante est Ă©crit Ă  la hĂąte : Lasciate ogni speranza, voi che'ntrate ! (ou « Laissez toute espĂ©rance, vous qui entrez ! » en français)[65]. La rĂ©sistance s'organise rapidement. Le commando de la mission secrĂšte Pearl Harbour (Roger de Saule, Laurent Preziosi et les cousins Toussaint et Pierre Griffi) a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e dans la nuit du 13 au 14 dĂ©cembre 1942 par le sous-marin Casabianca dans la baie de Topiti. AprĂšs avoir organisĂ© un rĂ©seau dans cette rĂ©gion (Piana), elle est ensuite parvenue Ă  Corte pour organiser un deuxiĂšme rĂ©seau dirigĂ© localement par Pascal Valentini, puis a rejoint Bastia pour le troisiĂšme rĂ©seau de la rĂ©gion de Bastia et du Cap Corse. C'est autour de Hyacinthe de Montera, au 35 du boulevard Paoli, que s'est organisĂ© le mouvement. Laurent Preziosi participait dĂ©jĂ  aux premiĂšres rĂ©unions en 1941 avant de retourner Ă  Alger et ĂȘtre recrutĂ© pour la mission. Le mouvement s'est ensuite organisĂ© dans le cadre du Front national. Le radio Pierre Griffi fut malheureusement arrĂȘtĂ© Ă  Ajaccio, atrocement torturĂ© et fusillĂ© Ă  Bastia, sans avoir parlĂ©, le 18 aoĂ»t 1943. À partir d'avril 1943, la Corse est soumise Ă  un gouvernement militaire commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral Giovanni Magli[66]. La ville est bombardĂ©e pendant la retraite allemande qui est la consĂ©quence directe de l'opĂ©ration de libĂ©ration de l'Ăźle qui commence dĂšs l'annonce de l'armistice de Cassibile[61]. Quelques jours auparavant, Jean Nicoli et Michel Bozzi sont fusillĂ©s par les soldats italiens[66]. Bastia est libĂ©rĂ©e le par l'armĂ©e d'Afrique[61]. La Corse sert alors de base arriĂšre pour le dĂ©barquement de Provence.

    Depuis 1945

    Longtemps cantonnée à son rÎle de sous-préfecture, Bastia obtient enfin une égalité de traitement avec Ajaccio. Certes, la montée du nationalisme corse contribue à la nouvelle bidépartementalisation, mais Bastia devient la préfecture du département correspondant au Deçà des Monts, la Haute-Corse, en 1975[67].

    Politique et administration

    Administration municipale

    Bastia a été successivement :

    Bastia a également été la capitale de l'éphémÚre Royaume anglo-corse.

    Tendances politiques et résultats

    La ville a longtemps été un bastion du Parti radical puis du Parti radical de gauche. La ville bascule lors des élections municipales de 2014, l'autonomiste Gilles Simeoni battant le fils du maire sortant.

    Intercommunalité

    La CommunautĂ© d'agglomĂ©ration de Bastia regroupe 5 communes, dont Bastia, pour une population totale estimĂ©e Ă  57 276 habitants en 2010.

    Cantons

    Bastia est le chef-lieu de quatre cantons[68] :

    Jumelages

    Liste des maires de Bastia

    Liste des maires successifs depuis 1919
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1919 1937 Émile Sari MĂ©decin
    1937 1941 Hyacinthe de Montera Parti radical
    1941 1943 Joseph Gherardi Président du comité d'honneur de la section locale de la Légion française des combattants[69]
    1943 1945 Jacques Faggianelli Parti radical Professeur d'anglais
    1945 1947 Hyacinthe de Montera Parti radical
    1947 1967 Jacques Faggianelli Parti radical Professeur d'anglais
    Conseiller général
    Député et sénateur
    1968 1989 Jean Zuccarelli MRG
    1989 1997 Émile Zuccarelli PRG IngĂ©nieur
    Député
    1997 2000 Albert Calloni PRG
    2000 2014 Émile Zuccarelli PRG DĂ©putĂ©
    2016 Gilles Simeoni Nationaliste autonomiste Président du Conseil exécutif de Corse
    En cours Pierre Savelli Nationaliste autonomiste Adjoint au maire (2014-2016)

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[70] - [Note 4].

    En 2020, la commune comptait 48 296 habitants[Note 5], en augmentation de 11,46 % par rapport Ă  2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    11 3367 9229 3169 53113 61014 56815 00415 98516 002
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    19 30421 53517 85017 57220 10020 76523 39722 55225 425
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    27 33829 41233 09436 37644 62852 20849 32742 72931 375
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    38 74642 81044 02037 84537 88443 57742 91244 82948 296
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[71] puis Insee Ă  partir de 2006[72].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le recensement de 2009 donne le chiffre de 43 545 habitants, dont 9,8 % d'Ă©trangers[73].

    Ses habitants sont appelés les Bastiais (en corse Bastiacci ou archaïquement Bastiesi).

    Secondaire

    Bastia est l'une des rares villes moyennes à ne pas avoir d'antenne universitaire[67]. Elle possÚde cinq collÚges : quatre publics (collÚge Giraud, collÚge Montesoro, collÚge Saint-Joseph et collÚge Simon Vinciguerra dit le « Vieux Lycée ») et un privé (collÚge Jeanne d'Arc).

    Bastia possÚde cinq lycées, qui sont trois lycées généraux ou technologiques (lycée Giocante-de-Casabianca et lycée Paul-Vincensini, publics, et lycée Jeanne-d'Arc, privé) et deux lycées professionnels (lycée Jean-Nicoli et lycée Fred-Scamaroni, publics).

    Supérieur

    Bastia accueille un des instituts de recherche de l'école d'ingénieurs des Arts et Métiers ParisTech (ENSAM). Cet institut, ouvert en 2000, offre des programmes d'études doctorales et des mastÚres spécialisés dans le domaine des énergies renouvelables.

    Bastia abrite également un des cinq Instituts régionaux d'administration (IRA) de France pour la formation des futurs cadres administratifs.

    Santé

    Bastia possÚde un hÎpital dans le quartier de Paese Novu (hÎpital de Falconaja), ainsi qu'une clinique (clinique Maymard) en centre-ville et une autre clinique spécialisée en ophtalmologie (clinique Filippi) quartier Saint-Antoine.

    Aux alentours de la ville se trouve aussi la clinique Zuccarelli (quartier de Toga) ainsi que la polyclinique Ă  km du centre-ville (sur la commune de Furiani).

    Sports

    Bastia s'est distinguĂ© au travers de son club de football le Sporting Club de Bastia. Le stade Armand-Cesari se situe sur la commune voisine de Furiani. Le club a Ă©tĂ© finaliste de la Coupe UEFA en 1978 et vainqueur de la Coupe de France de football en 1981. Il a Ă©galement Ă©tĂ© finaliste de cette derniĂšre en 1972 et en 2002, Champion de France de Ligue 2 en 1968 et en 2012, ainsi que Champion de France de National en 2011. En 2015, le SC Bastia a disputĂ© et perdu la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG, vingt ans aprĂšs celle de 1995 contre ces mĂȘmes adversaires. Le club Ă©voluait en Ligue 1 de 2012 Ă  2017.

    Bastia est une importante ville de football. Outre le SCB, on y trouve deux autres clubs amateurs : le Cercle athlĂ©tique bastiais (CAB) Ă©voluant actuellement en National et l'Étoile filante bastiaise (EFB). Un quatriĂšme club, le Football Corsica Club Bastiais (FCCB) a disparu aprĂšs s'ĂȘtre offert six championnats amateurs de Corse dans les annĂ©es 1950. Historiquement, chacun de ces quatre clubs Ă©tait soutenu par une partie diffĂ©rente de la ville : les alentours de la place Saint-Nicolas Ă©taient bleus (SCB), le Vieux-Port Ă©tait noir (CAB), la citadelle et le quartier Saint-Joseph Ă©taient blancs (EFB) et le quartier du marchĂ© Ă©tait rouge (FCCB). La domination du Sporting a Ă©clipsĂ© les autres clubs bastiais au fil du temps. À l'issue de la saison 2012/2013, il y a pour la premiĂšre fois deux clubs professionnels Ă  Bastia, le SCB en Ligue 1 ainsi que le CAB promu de National, pour un total de quatre clubs professionnels corses (avec l'AC Ajaccio en Ligue 1 et le GFC Ajaccio, relĂ©guĂ© en National mais ayant conservĂ© son statut professionnel).

    Bastia est aussi une ville-étape du Tour de France 2013, arrivée de la premiÚre étape depuis Porto-Vecchio et départ de la seconde vers Ajaccio.

    Gastronomie

    Quelques spécialités culinaires de Bastia et de sa région :

    • sardines au brocciu : sardines fraĂźches farcies de Brocciu, fromage constituĂ© de lait caillĂ© de brebis ;
    • le baccalĂ  : c'est de la morue ; ce plat a Ă©tĂ© longtemps considĂ©rĂ© comme le plat du pauvre en Corse parce que son prix Ă©tait abordable et que, fortement salĂ©, il se conservait facilement ;
    • les panzarotti : beignets sucrĂ©s Ă  la farine de pois chiches mangĂ©s traditionnellement le 19 mars, Ă  la Saint-Joseph, la fĂȘte de la ville.

    Films tournés à Bastia

    Économie

    Entrée du Vieux-Port avec la jetée du dragon à droite.

    L'agglomération bastiaise concentre la majeure partie des rares industries que compte la Corse. Bastia est le siÚge de la Chambre de commerce et d'industrie de Bastia et de la Haute-Corse.

    Le siÚge de la CCI régionale (résultant de la fusion des CCI des deux départements corses) sera implanté à Bastia, officialisant d'une certaine maniÚre son statut de capitale économique de l'ßle.

    Sur la région bastiaise, la Chambre de commerce et d'industrie gÚre les infrastructures suivantes :

    Port de commerce de Bastia

    Le port de commerce ou port Saint-Nicolas, sur le territoire de la commune, peut accueillir huit navires de gros tonnage (six navires Ă  passagers et deux autres), en plus des remorqueurs et des pilotines. Il est le deuxiĂšme plus important de France en matiĂšre de trafic passagers aprĂšs Calais ;

    AĂ©roport de Bastia Poretta

    L'aéroport de Bastia Poretta se situe au sud de l'agglomération bastiaise, « à cheval » sur les communes de Borgo et de Lucciana.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Point de vue sur la Citadelle depuis le Vieux-Port de Bastia.
    • Le kiosque du sous-marin Casabianca sur la place Saint-Nicolas, symbole de la RĂ©sistance corse. ÉchappĂ© de la rade de Toulon en novembre 1942, il effectua ensuite la liaison entre l'Ăźle et l'AlgĂ©rie dans le cadre de la mission secrĂšte Pearl Harbour et connut de nombreux succĂšs militaires. La tourelle est dorĂ©navant placĂ©e sur un socle au bas de la place Saint-Nicolas face au port de commerce et de la mairie.
    • On trouve de nombreux cafĂ©s et commerces sur la place Saint-Nicolas, sur le Vieux-Port et sur le Quai des Martyrs reliant ces deux endroits.

    Depuis 2000, Bastia possÚde le label « Ville d'Art et d'Histoire ».

    Citadelle, palais du Gouverneur et musée de Bastia

    Le promontoire de la Citadelle et l'entrée du vieux port.

    L’ancien palais des Gouverneurs gĂ©nois est en partie occupĂ© par le musĂ©e de Bastia, rĂ©novĂ© en 2010[74], qui a succĂ©dĂ© au musĂ©e municipal d'ethnographie Corse[75]. Ce dernier, crĂ©Ă© en 1898, qui avait Ă©tĂ© installĂ© en 1922 dans la caserne Marbeuf, fut refondĂ© aprĂšs le pillage d'une partie de ses collections sous l'occupation et installĂ© en 1952 dans le palais. Ancienne forteresse appuyĂ©e au donjon et agrĂ©mentĂ©e d’un campanile du XVIe siĂšcle, le palais des gouverneurs monte une garde sĂ©culaire sur Terra-Nova et par delĂ  les remparts, sur le Vieux-Port. La ville a engagĂ© un ambitieux programme de rĂ©novation de ce palais classĂ© monument historique sous la direction des architectes Daniel ClĂ©ris et Jean-Michel Daubourg. Outre la rĂ©novation du palais, les travaux ont permis de rebĂątir un quart du monument qui avait Ă©tĂ© dĂ©truit en 1943 lors des combats pour la libĂ©ration de la Corse. Le parti de reconstruction adoptĂ© par les architectes respecte les tracĂ©s rĂ©gulateurs et les volumes d'origine mais s'affirme comme une architecture du XXIe siĂšcle rejetant tout pastiche.

    Le Palais des Gouverneurs, aujourd'hui musée.

    Le nouveau musĂ©e a Ă©tĂ© inaugurĂ© le 25 juin 2010. Les collections[76], enrichies en 1841 par le legs de Giuseppe Sisco, premier chirurgien du pape Pie VII, puis par une partie des 100 tableaux italiens lĂ©guĂ©s en 1844 Ă  la ville par le cardinal Fesch, par l'intermĂ©diaire de son neveu Joseph Bonaparte comte de Survilliers (Ɠuvres sur la base Joconde), s'articulent autour de quatre thĂšmes : naissance et croissance urbaine, centre des pouvoirs, foyer culturel et le palais des Gouverneurs. De plus la conservation prĂ©sente des expositions temporaires dans des espaces spĂ©cialement affectĂ©s. Le jardin des gouverneurs, dont l'accĂšs se fait par le musĂ©e, offre une vue remarquable. Dans la cour Ă©tait conservĂ©e jusqu'aux travaux de rĂ©novation la tourelle du sous-marin Casabianca.

    La Citadelle et le Palais des Gouverneurs sont classés au titre des Monuments historiques[77].

    Édifices religieux

    Liste des Ă©difices religieux de Bastia.

    Pro-cathédrale Sainte-Marie

    La cathédrale Santa Maria

    La pro-cathĂ©drale Sainte-Marie, rue de l'Espanade, Ă©difiĂ©e Ă  partir de 1495 et fortement remaniĂ©e au dĂ©but du XVIIe siĂšcle, se trouve en plein cƓur de la citadelle. DerriĂšre cette Ă©glise, la chapelle Sainte-Croix connaĂźt une ornementation intĂ©rieure exubĂ©rante. La chapelle a son trĂ©sor : le Christ des Miracles, que vĂ©nĂšrent par tradition les Bastiais les plus fervents, trouvĂ© en 1428, flottant sur les eaux, par deux pĂȘcheurs. Elle a Ă©tĂ© le siĂšge du diocĂšse de Mariana et Accia entre 1570 et 1802.

    La pro-cathédrale Sainte-Marie est classée au titre des Monuments historiques[78].

    Église Saint-Jean-Baptiste (San Ghjuvà)

    San GhjuvĂ .
    Église Saint-Jean-Baptiste de Bastia.

    L'église Saint-Jean-Baptiste, rue Saint-Jean, est un des monuments les plus emblématiques de la ville de Bastia. Dominant le Vieux-Port, elle fut construite à partir de 1583. Trop petite pour accueillir les fidÚles, elle fut démolie au milieu du XVIIe siÚcle pour faire place à un nouvel édifice.

    « La chiesetta di S. Giovanni parocchiale di Terravecchia della Bastia non era congrua a tanto popolo ; perĂČ fu demolita ed in suo luogo si Ăš data principio a una chiesa nova dedicata al medesimo Santo assai magnifica, nell’effettuazione della quale converrĂ  al sicuro spendere gran denari, per la cui scarsezza l’opera tarderĂ  ad avere la totale perfezione. »

    — Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiĂ©es par l'abbĂ© Letteron - Imprimerie et librairie Vve EugĂšne Ollagnier Bastia 1887 p. 175.

    Dédiée à Saint Jean-Baptiste, elle arbore une haute et noble façade classique, en grande partie cachée par les immeubles voisins, et un intérieur baroque du XVIIIe siÚcle. Cette église possÚde en outre un mobilier remarquable, tels qu'orgue, chaire et tableaux de la collection du cardinal Fesch.

    L'église Saint-Jean-Baptiste est classée au titre des Monuments historiques[79].

    Oratoire de l'Immaculée Conception

    Oratoire de l'Immaculée Conception.

    L'oratoire de l'ImmaculĂ©e-Conception., rue NapolĂ©on, a Ă©tĂ© bĂątie en 1611 par la confrĂ©rie de l'ImmaculĂ©e Conception de Bastia. RemaniĂ©e en 1763 et 1806, elle prĂ©sente des dĂ©cors remarquables : voĂ»te peinte au XIXe siĂšcle et murs tendus de velours. Elle rĂ©unit, dans sa sacristie musĂ©e, de nombreuses piĂšces d’art religieux du XVe siĂšcle et XIXe siĂšcle provenant de sanctuaires de la ville.

    L'église de la Conception est classée au titre des Monuments historiques[80].

    Oratoire San Roccu

    Oratoire Santa Croce

    Église Saint-Charles BorromĂ©e (San Carlu)

    San Carlu.

    Église Saint-Étienne de Cardo

    Église Saint-Étienne de Cardo.

    L'Ă©glise Saint-Étienne de Cardo, Strada di Ă  Processio, a Ă©tĂ© construite en deux Ă©tapes : 1838 et 1875, Ă  la place d'une ancienne Ă©glise. L'Ă©glise Saint-Étienne est inscrite au titre des Monuments historiques[81].

    • L'Ă©glise Saint-Joseph, rue Saint-Joseph.
    • L'Ă©glise Notre-Dame de Lourdes, rue JosĂ© Luccioni.
    • L'Ă©glise de l'Annonciade, chemin de l'Annonciade.
    • L'Ă©glise, rue Sainte-Elisabeth.
    • L'Ă©glise Christ de Miracles, montĂ©e Montepada.
    • L'Ă©glise Notre-Dame des Victoires, rue Santa Madalena, de Lupino.
    • L'Ă©glise Saint-Pierre, avenue Paul Giacobbi de Montesoro.
    • L'Ă©glise Sainte-Marie, chemin de Scala Santa de Montserato.
    • La chapelle San Angelo, rue du Docteur AndrĂ© Morucci.
    • La chapelle du couvent Saint-Antoine, boulevard BenoĂźt Danesi.
    • La chapelle lycĂ©e Saint-Joseph, boulevard BenoĂźt Danesi.
    • La chapelle Saint-Paul Siloe, boulevard Hyacinthe de Montera.
    • La chapelle, chemin de Casavecchie.

    TĂ©moins de JĂ©hovah

    • La salle du royaume, rue Joseph Marie Multedo.

    ZNIEFF

    Bastia est concernĂ©e par deux zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration.

    Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia Avec Biguglia, Furiani, Borgo et Lucciana, Bastia est concernĂ©e par la Zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique de 2e gĂ©nĂ©ration, objet de la fiche Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia (940004079)[82]. L'Ă©tang de Biguglia, aussi appelĂ© Ă©tang de Chjurlinu, situĂ© au sud de Bastia, est le plus vaste plan d'eau lagunaire de Corse (1 450 ha).

    CrĂȘtes asylvatiques du Cap Corse La ZNIEFF 940004076 (2e gĂ©nĂ©ration) nommĂ©e CrĂȘtes asylvatiques du Cap Corse, englobe la quasi-totalitĂ© de la crĂȘte centrale du Cap Corse qui touche 20 communes. La zone comporte de nombreuses espĂšces de la faune et de la flore classĂ©es comme dĂ©terminantes[83].

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'azur à une forteresse d'argent maçonnée de sable terrassée de sinople.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

    Articles de revues

    Ouvrages généraux sur la Corse

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. La « Corse orientale alpine » est composĂ©e de terrains divers, issus d’un ocĂ©an disparu appelĂ© liguro-piĂ©montais (ocĂ©an ThĂ©tys dont l’ñge est compris entre -170 Ă  -60 Ma) et de ses marges continentales. L’ñge des terrains de la Corse alpine va du Trias Ă  l’actuel
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    2. La Corse - Carte gĂ©ologique simplifiĂ©e de la Corse - Centre de GĂ©ologie de l’Oisans p. 6.
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    6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Lupino (Y7320520) » (consulté le ).
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Corbaia (Y7320500) » (consulté le ).
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    9. Itinéraires ViaMichelin
    10. Site officiel de la Société des Autobus Bastiais
    11. Port de Bastia Statistiques Portuaires 2011.
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    76. Notice no PA00099158, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
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    81. « ZNIEFF 940004079 - Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia sur le site de l’INPN..
    82. ZNIEFF 940004076 - CrĂȘtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN..
    83. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
    84. Ne pas confondre avec Roger Mathieu, peintre
    85. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération
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