Leonello Lomellini

Fils du noble Napoleone Lomellini et de Teodora Di Negro, il est l'un des six fondateurs de la maona de Corse en 1378, association de marchands mandatée par la République de Gênes pour gouverner la Corse.

Lomellini débarque en Corse pour prendre le poste de gouverneur. Il a dû affronter l'opposition de Arrigo della Rocca, un seigneur rebelle aux Génois et soutenu par les Aragonais. Lomellini fut fait prisonnier et retrouva la liberté contre le paiement de 4 000 florins[1].

De retour en Corse en 1383, Lomellini s'installe à Biguglia. Mais l'endroit semble difficile à défendre et le gouverneur décide de s'installer dans un endroit plus sûr. Il a d'abord essayé de fortifier Aléria, échouant en raison des attaques d'Arrigo della Rocca [2]. Puis il décida de s'installer près d'un village de pêcheurs appelé Portu Cardu. C'est là qu'il fit bâtir une fortification appelée Il Fortino [1] : il s'agit de la future Bastia.

Il parvient à reprendre le contrôle de la partie nord de l'île mais en 1391, il est à nouveau vaincu lors d'une insurrection menée par Paolino da Campo Casso et contraint de retourner à Gênes, où il espère obtenir des renforts. Compte tenu de l'hostilité des Corses à l'égard de la maona, le doge Antoniotto Adorno décida de ne pas reconfirmer l'affectation à Leonello Lomellini. La République assume alors l'administration directe des zones de la Corse encore sous contrôle génois. À ce moment-là, la plupart des autres membres de l'association marchande ont renoncé à leurs actions, qui ont été acquises par la famille Lomellini[1].

De retour sur l'île avec son frère Andrea et son cousin Valentino, il affronta en 1407 Vincentello d'Istria, fils de la sœur d'Arrigo della Rocca, qui grâce au soutien du roi Martin I d'Aragon réussit en peu de temps à conquérir les terres sous contrôle génois[1] - [3].

À ce moment-là, Leonello Lomellini retourna définitivement à Gênes où, ayant perdu une grande partie de son influence politique, dans les dernières années de sa vie, il se consacra principalement aux activités marchandes, ce qui lui rapporta d'énormes profits. Il avait épousé Pietra di Luciano Doria, dont il avait plusieurs enfants, dont Matteo, qui occupait divers postes politiques à Gênes [4], Stefano et Clarice[1] - [5].