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Ange-Pierre Moroni

Ange Pierre Moroni, né le à Ortiporio (République corse, actuelle Haute-Corse), mort le à Bastia (Haute-Corse), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Ange Pierre Moroni
Ange-Pierre Moroni

Naissance
Ortiporio (Haute-Corse)
DĂ©cès (Ă  73 ans)
Bastia (Haute-Corse)
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 1793 – 1818
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de l'Ordre de la Couronne de fer
Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Famille Descendance directe de sa fille Maria: Moroni, Gaspari, Campocasso, Peyroux, Brethenoux.

Descendance directe de sa fille Daria Maria: Moroni, Campana, Orsini.

Descendance directe de son fils Felice Cerbenio Moroni: Moroni, Vinciguerra, Mariotti, Contresti.

Son père est Biaggio Moroni (1713-1788) et sa mère Maria Griffoni (1728-1782). Les Moroni sont une famille d'Ortiporio et les Griffoni une famille de Bisinchi, toutes deux familles de notables.

Il fut marié à Chiara Vittori (1761-1837), originaire de Lento, et a eu quatre enfants : Felice Antonio Cerbenio Moroni (1783-1853), Orazio Antonio Moroni (1788-?), Maria Moroni épouse Gaspari (1785-1842) et Daria Maria Moroni épouse Campana (1788-1865).

Il fut maire d'Ortiporio au début des années 1820 (avant son fils Felice Antonio Cerbenio Moroni et son gendre Pietro Francesco Gaspari).

Il meurt le , à Bastia et est inhumé à Ortiporio au chevet de l'église dans un enclos particulier. La maison familiale est localisée sur le point le plus haut du village au lieu-dit "Piazze" et porte les armoiries de la famille Moroni en façade.

La famille Moroni de Corse pourrait être une branche d'une grande famille aristocratique italienne milanaise dont les plus anciennes traces remontent au XIe siècle. Un membre de la famille Moroni serait arrivé au XIIe siècle pour chasser les sarrazins et christianiser en profondeur la société corse en s'implantant dans le Nebbio. En effet, les armoiries de la branche Corse sont quasi identiques à celle de la branche italienne et les inscriptions apposées sur la façade de la maison familiale (ARMA MORONI ANNO 1120 ...) au lieu-dit Piazze à Ortiporio semblent le confirmer. Cette demeure appartiendrait toujours à la famille Moroni.

La branche "mère" italienne est restée de son côté très impliquée dans l'histoire italienne et est toujours implantée à Milan et Bergame.

Ses descendants se marieront avec des membres d'autres grandes familles corses en particulier du Nebbio : Les deux grandes familles apparentées des Campocasso (famille caporalice "historique" "anoblie" en 1431 par le roi Alphonse V d'Espagne) et des Casale (famille anoblie en 1731 par la République de Gênes) d'Olmeta di Tuda, les Gaspari et Raffaelli d'Ortiporio, les Flach de Calvi et de Montera de Corte. Des mariages endogames intra-familiaux, fréquents dans les grandes familles des villages, eurent lieu en particulier avec la famille Raffaelli. La descendance d'Orazio-Antonio n'est pas connue (car probablement décédé en bas âge).

États de service

Il entre en service le , comme capitaine quartier maître au 18e bataillon d’infanterie légère, et de 1793 à 1801, il fait toutes les campagnes à l’armée d’Italie. Capitaine commandant de compagnie le , il sert à la 18e demi-brigade légère le , puis à la 4e Légion Cispadane, par ordre du général en chef de l'armée d'Italie Bonaparte le . Il obtient le grade de chef de bataillon le . Pendant cette période, il commande la citadelle d’Ancône, le fort Saint-Léo, la place de Forlì et celle de Rimini sous les ordres du général Dombrowski.

Il sert en Toscane en 1799, sous les ordres du général Gaultier. Il défend le poste de Poggibonsi jusqu'à ce qu'il reçoive l'ordre de l'évacuer. Il conserve le fort de Lentignano près de Livourne jusqu'à l'entière évacuation de la Toscane. En , il est sous les ordres du général Dupont et il reçoit le commandement de la place de Prato. Il se distingue sous le général Pino à l’affaire de Sienne contre l’armée napolitaine, et il commande à Poggi-Ponti, poste important et dont la conservation est essentielle pour les communications de l’armée française, avec Sienne, Arezzo, Florence et Pise.

Muté à l'Armée des côtes de l'Océan le ,il commande le 1er bataillon à la division du général Pino, puis sous les ordres du général Trivulzio. De 1804 à 1807, il participe aux campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, au sein de la Grande Armée, puis sous les ordres du général Soult jusqu'en 1805 au camp de Saint-Omer. Le , il passe major au 1er régiment d’infanterie de ligne. Il se signale en repoussant l'ennemi de Stargardt le , s'empare de Neugardt le et le il commande les voltigeurs de la division du général Teulié, qu’il conduit sous le feu des ennemis, jusqu’au poste de Neumontholen, qu’ils défendent. Il se distingue le au siège de Colberg, et il est muté à la division Pino du corps du maréchal Brune le . il se trouve à la prise de Stralsund et de l'ile de Rügen. Le , il est fait chevalier de la Couronne de fer.

Envoyé en Italie en , il est nommé colonel le suivant, au régiment Royal Dalmate. Il combat sur l'Isonzo en , dans la division Severoli, et il est à la défense du fort de Malghera, près de Venise. Muté à la division Fontanelli le , il combat à Tarvisio le . Il sert pendant la campagne d’Allemagne sous les ordres du prince Eugène, il participe à la bataille de Raab le , au siège de Presbourg fin juin, et à la bataille de Wagram le . Il commande la place de Botzen dans le Tyrol en août. En octobre, il commande par intérim, en Carinthie, la place de Venise, puis le département du Tagliamento. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le , et le , il passe au régiment des conscrits de la Garde royale Italienne.

Le , il commande le régiment des Vélites royaux, et en 1812, il participe à la campagne de Russie dans le corps du prince Eugène, où il prend une part très active aux opérations militaires de cette unité. Il est promu général de brigade le , et il fait la campagne de Saxe au sein du 4e corps d’armée commandé par le général Bertrand. Il commande la 3e brigade de la division du général Peyri sous Fontanelli. Il est blessé d’un coup de fusil au côté gauche le à l’affaire de Siegendorff près de Berlin. Il est créé baron de l’Empire et commandeur de la Couronne de fer le . Le , il reçoit deux blessures à l’arme blanche à la bataille de Hanau, dont une très grave sur la tête, qui le mettent hors de combat. Fait prisonnier, il est remis en liberté le . Il rentre en France le .

Mis en non activité, il est réadmis au service de la France comme général de brigade le , et nommé chef d'état-major de la 23e division militaire sous les ordres du général Arrighi le . Il est admis à la retraite le , et le , il est fait chevalier de Saint-Louis.

Sources


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